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Thème 1 – ChapiTre 1 1
Chapitre 1
Connaissances du programme Capacités et attitudes mises en œuvre dans l’unité
«En général la division cellulaire est une reproduction conforme qui 
conserve toutes les caractéristiques du caryotype (nombre et morpholo-
gie des chromosomes)».
• Effectuer un geste technique en observant au microscope des divisions 
de cellules eucaryotes.
UNITÉ
La division cellulaire [pp. 18-19 du manuel de l’élève]
1
La reproduction conforme
de la cellule et la réplication de l’ADN
– Une tâche complexe, intégrant une manipulation et l’observation 
d’un vidéogramme d’une mitose peut être envisagée pour identifier 
et schématiser les étapes de la mitose.
Exploitation des documents par les activités
(Manipuler et expérimenter, extraire des informations à partir
d’observations et de documents, organiser ces informations, com-
muniquer par écrit).
Après analyse du doc. 2, il est possible de reconstituer l’enchaîne-
ment  des  phases  de  la  mitose  et  de  caractériser  chacune  d’elle : 
la  prophase,  lors  de  laquelle  les  chromosomes  doubles  –  à  deux 
chromatides  –  se  condensent ;  la  métaphase,  lors  de  laquelle  les 
chromosomes  doubles  condensés  s’alignent  à  l’équateur  de  la 
cellule ;  l’anaphase,  lors  de  laquelle  les  chromatides  de  chaque 
chromosomes sont séparées et migrent chacune vers un pôle de la 
cellule. Après la migration des chromatides sœurs vers les pôles de 
la cellule, grâce aux cables de tubulines (doc. 3), la télophase est 
la dernière étape de  la  mitose qui voit la division du cytoplasme 
en deux cellules filles qui contiennent le même nombre de chro-
mosomes simples – à une seule chromatide –, identique à celui de 
la cellule mère. Les chromosomes se décondensent alors progres-
sivement (doc. 2).
La mitose permet  donc bien  la conservation du  nombre de chro-
mosomes dans une cellule (voir le schéma, p. 24du manuel de 
l’élève, à étendre à 3 paires de chromosomes).
Conseils et suggestions
–  La  division  cellulaire,  la  variation  d’état  des  chromosomes  au 
cours  du  cycle  cellulaire  et  la  variation  de  la  quantité  d’ADN  au 
cours du cycle cellulaire ont été développés en Troisième. Mais ces 
notions ont été présentées avec un  niveau d’explication élémen-
taire voire n’ont été l’objet que d’un simple constat. Ce premier cha-
pitre de Première S vise à en détailler l’explication. La conservation 
du caryotype au cours de la mitose est un acquis du collège et, à 
ce titre, fait l’objet d’un indispensable rappel préalable (voir p. 15).
– L’unité 1 a  pour objet de  rappeler le comportement des  chro-
mosomes au cours de la division cellulaire. Le choix a été fait, ici, 
d’entamer l’analyse par une manipulation qui conduit à l’observa-
tion microscopique de cellules de racines d’ail en division (doc. 1). 
Cette manipulation peut être réalisée sur un autre matériel végétal 
(méristème de racine de jacinthe, par exemple).
– Cette étude est l’occasion de fixer plus précisément le déroule-
ment  de  la  mitose  (condensation  des  chromosomes,  séparation 
des  chromatides)  en  identifiant  notamment  les  phases  qui  la 
constituent (doc. 2).
–  Si  la  présentation  du  mécanisme  cellulaire  de  séparation  des 
chromatides (doc. 3) n’est pas indiquée par le programme, il appa-
raît intéressant de le mentionner sommairement pour mieux faire 
comprendre le phénomène à l’œuvre au cours de l’anaphase.
–  Cette  unité  est  enfin  l’occasion  d’introduire  le  terme,  nouveau 
pour les élèves, de « mitose ».
. expression, stabilité et variation
du patrimoine génétique
thème 1
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UNITÉ
Thème 1 – ChapiTre 1
2
Conseils et suggestions
– Après avoir réinvesti et approfondi le déroulement de la mitose 
dans l’unité 1, cette unité 2vise à replacer ce phénomène dans 
le  contexte  général  du  cycle  cellulaire,  dont  on  présente  d’abord 
les 4 phases (doc. 1). La présentation du cycle est indissociable de 
l’étude de la variation de la quantité d’ADN cellulaire (doc. 2 et 3). 
Elle est également un préalable important à l’étude de la variation 
de l’état de condensation des chromosomes (doc. 4 et 5).
– La démonstration expérimentale de la copie de chaque chromo-
some au cours de la phase S est difficile. Le choix a donc été fait 
d’observer, par l’utilisation de sondes spécifiques fluorescentes, le 
nombre de copies d’un gène dans le noyau d’une cellule en phase 
G1 et G2 (doc. 3).
– Cette unité prépare à l’étude détaillée de la réplication de l’ADN 
qui sera l’objet de l’unité 3.
– Les différents documents proposés permettent donc de montrer 
les états de condensation de l’ADN au cours du cycle à un niveau 
adapté à la démonstration et aux exigences du programme (doc. 4
et 5). Il n’est pas nécessaire de détailler exhaustivement les diffé-
rents niveaux d’enroulement de l’ADN.
Exploitation des documents par les activités
Doc. 1, 4 et 5(Extraire des informations d’une photographie
et d’un schéma légendés).  En  phase  G1,  la  quantité  d’ADN  est 
mesurée à une valeur Q (doc. 2). On constate la présence de deux 
copies d’un  gène  situé  sur la  paire de  chromosome  22  (doc. 3), 
soit une copie du gène par chromosome. On suppose donc que les 
deux chromosomes d’une même paire ne sont constitués chacun 
que d’une seule chromatide. En G1, le chromosome est en outre 
décondensé (doc. 5).
En phase G2, on mesure une quantité d’ADN de 2Q, soit le double 
de celle relevée lors de la phase G1 (doc. 2). On constate égale-
ment la présence de 4 copies du gène situé sur la paire de chro-
mosome 22, soit 2 copies par chromosomes. Comme le confirme le 
doc. 5, les deux chromosomes d’une même paire sont donc chacun 
constitués de 2 chromatides, dans un état toujours décondensé.
En phase M, au début de la mitose, la quantité d’ADN par cellule 
est  la  même  que  celle  mesurée  en  G2  (2Q).  Les  chromosomes 
sont  donc  toujours  constitués  chacun  de  deux  chromatides,  mais 
sont  fortement  condensés  (doc. 4).  À  la  fin  de  la  mitose,  en 
revanche, la quantité d’ADN par cellule est brutalement divisée par 
2 : ceci concorde avec la séparation des 2 chromatides de chaque 
chromsome et leur migration vers chacun des 2 pôles de la cellule 
(comme vu dans l’unité 1)
Doc. 2 et 3 (Pratiquer une démarche scientifique : exploiter
des résultats expérimentaux). Le doublement de la quantité d’ADN 
(doc. 2) ainsi  que le  doublement du  nombre de copies du  gène 
situé sur la paire de chromosomes 22 (doc. 3) entre les phases G1 
et G2 indiquent qu’une copie de l’ADN contenu dans le noyau est 
alisée lors de la phase S.
Doc. 2 A 4 (Extraire et organiser des informations, raisonner
avec rigueur). On peut supposer que les chromosomes à deux chro-
matides qui caractérisent la phase G2 sont issus du doublement de 
la quantité d’ADN en phase S. Comme les deux chromatides portent 
la même information génétique (doc. 3), et que chaque chroma-
tide migre vers un pôle de la cellule lors de la mitose, l’information 
génétique des cellules filles est nécessairement identique à celle 
de la cellule mère.
en conclusion(Communiquer dans un langage scientifique-
ment approprié).
Phase  G1 :  les  chromosomes  sont  décondensés  et  simples  (une 
seule chromatide). Chaque chromosome contient donc une molé-
cule d’ADN.
Phase  S :  les  chromosomes  sont  toujours  décondensés  mais  la 
quantité d’ADN est doublée. C’est au cours de cette phase du cycle 
cellulaire  que  les  chromosomes,  chacun  composé  initialement 
d’une chromatide, en viennent à être constitués de 2 chromatides 
sœurs porteuses de la même information génétique.
Phase  G2 :  les  chromosomes  sont  toujours  décondensés,  mais 
doubles (à 2 chromatides). Chaque chromosome est donc composé 
de deux chromatidesn donc de 2 molécules d’ADN.
Phase M : les chromosomes sont constitués de 2 chromatides et se 
condensent. À la fin de la phase M, les 2 chromatides de chaque 
chromosome  sont  séparées  et  migrent  chacune  vers  un  pôle  de 
la cellule, qui constituera la future cellule fille. Les chromosomes 
simples  contenus  dans  chacune  des  cellules  filles  commencent 
ensuite à se décondenser.
Connaissances du programme Capacités et attitudes mises en œuvre dans l’unité
« Chaque chromatide contient une molécule d’ADN. 
Les chromosomes sont des structures constantes des cellules eucaryotes 
qui sont dans des états de condensation variables au cours du cycle cellu-
laire» 
•  Recenser, extraire et exploiter des informations permettant de caractéri-
ser le cycle cellulaire et ses phases, dans différents types cellulaires.
Le cycle cellulaire [pp. 20-21 du manuel de l’élève]
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UNITÉ
Thème 1 – ChapiTre 1 3
fragments  synthétisés  pendant  la  réplication.  Il  s’agit  du  modèle 
dispersif.
Doc. 2 (Manifester sens de l’observation et esprit critique). Les 
bandes  observées  après  centrifugation  correspondent  à  de  l’ADN 
lourd (dont les deux brins ont incorporé de l’azote lourd), de l’ADN 
léger (dont aucun des deux brins n’a incorporé d’azote lourd) ou de 
l’ADN intermédiaire (dont  un seul  des deux  brins  a incorporé de 
l’ADN lourd).
Doc. 1 et 2 (Formuler une hypothèse, pratiquer une démarche
scientifique). Au début de l’expérience, la centrifugation de l’ADN 
révèle que chaque molécule d’ADN des cellules étudiées présente 
de l’azote lourd dans ses deux brins. Après un cycle cellulaire sur 
de  l’azote  léger  (14N),  on  observe  une  seule  bande  d’ADN  inter-
médiaire.  Ce  résultat  élimine  l’hypothèse  du  modèle  conservatif, 
qui aurait dû produire deux bandes, l’une d’ADN  lourd (molécule 
parentale),  l’autre  d’ADN  léger  (molécule  synthétisée  pendant  le 
cycle cellulaire écoulé).
Après deux cycles cellulaires sur de l’azote léger, on observe deux 
bandes  d’ADN  en  quantités  équivalentes,  l’une  d’ADN  léger,  et 
l’autre  d’ADN  intermédiaire.  Ce  résultat  élimine  l’hypothèse  du 
Conseils et suggestions
– Après la mise en évidence de la copie de l’ADN au cours de la 
phase S (unité 2), l’unité 3 vise à démontrer les modalités de cette 
copie ainsi que ses mécanismes moléculaires simples.
– La première partie de cette unité s’inscrit très naturellement dans 
une démarche historique, conseillée par le programme. Il convient 
donc de replacer les mécanismes recherchés dans le foisonnement 
de  questions  et  de  travaux  en  biologie  moléculaire  des  années 
1950.  L’hypothèse  d’une  réplication  semi  conservative  avait  été 
émise dès 1953 par Watson et Crick au moment de la découverte 
de  la  structure  de  l’ADN.  Il  a  fallu  attendre  les  expériences  de 
Taylor en 1957 et celles, décisives, de Meselson et Stahl en 1958 
pour valider ces hypothèses. Nous avons choisi ici de développer 
les expériences très démonstratives de Meselson et Stahl (doc. 1
et 2) mais les expériences de Taylor peuvent être utilisées comme 
support pour un exercice d’application ou une évaluation.
– Une fois le caractère semi-conservatif de la réplication de l’ADN 
démontré, la page de droite aborde les mécanismes moléculaires 
de la réplication. À l’élève d’observer l’organisation des fourches de 
réplication (doc. 3) et de comprendre le rôle de l’ADN polymérase 
(doc. 4 et 5)  au  niveau  nécessairement  simple  attendu  par  le 
programme.
– Les  différents documents conduisent les  élèves à  construire un 
modèle de fourche de réplication incluant le détail des nucléotides 
des brins parentaux et néosynthétisés.
– La compréhension des mécanismes moléculaires de la réplication 
peut être réinvestie dans l’étude de  la  PCR  proposée par  le pro-
gramme dans les pistes (voir chapitre 2, unité 1, p. 33).
Exploitation des documents par les activités
Doc. 1 (Raisonner avec rigueur). Dans  le modèle (a),  après 
réplication de l’ADN, on observe, pour les deux molécules, un brin 
parental  et  un  brin  synthétisé  pendant  la  réplication.  Il  s’agit  du 
modèle semi-conservatif.
Dans le modèle (b), après réplication de l’ADN, on observe qu’une 
molécule  d’ADN  est  constituée  de  deux  brins  parentaux  et  que 
l’autre molécule est constituée de deux brins synthétisés pendant 
la réplication. Il s’agit du modèle conservatif.
Dans le  modèle  (c),  après réplication de  l’ADN,  on  observe pour 
les  deux  molécules  un  mélange  des  fragments  parentaux  et  de 
Connaissances du programme Capacités et attitudes mises en œuvre dans l’unité
« Au cours de la phase S, l’ADN subit la réplication semi-conservative. 
En absence d’erreur, ce phénomène préserve, par copie conforme, la 
séquence des nucléotides. 
Ainsi, les deux cellules-filles provenant par mitose d’une cellule-mère pos-
sèdent la même information génétique.»
•  Mettre en œuvre une méthode (démarche historique) et/ou une utili-
sation de logiciels et/ou une pratique documentaire permettant de com-
prendre le mécanisme de réplication semi-conservative
La réplication du matériel génétique [pp. 22-23 du manuel de l’élève]
3
Après 1 réplication
LDP_A1u3 90 x 90
a
Après 2 réplications
b
c
SVT 1reS © Éditions Belin 2011
Conseils et suggestions
–  La  page d’ouverture  du  chapitre  (p. 31)  peut  permettre  de 
revenir sur le codage de l’information génétique par la séquence 
de la  molécule d’ADN  et sur  le  fait qu’une modification  de cette 
séquence  (mutation)  peut  entrainer  une  modification  héréditaire 
des caractères de l’individu (ici, la couleur du pelage).
– Cette unité vise à montrer que des modifications de l’ADN peu-
vent apparaître spontanément (doc. 1 à 3), à différents moments 
du cycle cellulaire (doc. 4 et 5). Un modèle expérimental simple 
est utilisé : une culture de levures (doc. 1).
– La alisation de cultures de levures (doc. 1) est l’occasion d’insis-
ter sur les bonnes pratiques de laboratoire, notamment l’emploi de 
matériel stérile et le traitement adéquat des déchets. La souche de 
levures ade2 et les milieux de culture sont disponibles auprès des 
fournisseurs habituels des laboratoires de lycée. La mise en culture 
en  milieu  liquide  est  réalisée  au  laboratoire  avant  la  séance  de 
TP. Les élèves peuvent étaler une fraction de cette suspension sur 
milieu solide et observer le résultat après quelques jours. Le repi-
quage des éventuels mutants blancs obtenus peut enfin être réalisé 
par le professeur devant les élèves, et le résultat observé quelques 
jours plus tard. Remarque importante : étant donné le nombre de 
boîtes nécessaires pour obtenir au moins  un mutant blanc, il  est 
peu  probable  que  le  résultat  soit  probant  en  ne  travaillant  qu’à 
l’échelle  d’une  classe.  Le  TP  mis  en  œuvre  dans  l’unité 2 étant 
beaucoup plus facile à aliser en classe et donnant des résultats 
plus significatifs, il peut être privilégié.
–  Dans  l’optique  de  l’évaluation  des  capacités  expérimentales, 
les élèves peuvent utiliser le logiciel  Anagènepour retrouver les 
informations du doc. 2. (voir la fiche pédagogiquedisponible sur 
www.libtheque.fr)
– Cette unité peut être l’occasion de comparer les différents taux de 
mutations calculés chez différentes espèces (doc. 3) et dans  des 
milieux acellulaires (doc. 4) et de rechercher des hypothèses expli-
quant ces différences. On peut également évoquer les différences 
de taux d’erreurs en fonction du type de polymérase utilisée lors 
des réactions de PCR.
–  L’exercice 4, p. 44  offre  un  prolongement  de  cette  unité  en 
présentant un exemple d’altération spontanée d’une base de l’ADN 
pouvant conduire à une  mutation.  Grâce à l’utilisation  du logiciel 
Rastop,  les  élèves  peuvent  retrouver  les  informations  apportées 
par le document et s’entraîner à la manipulation du logiciel en vue 
de l’évaluation des capacités expérimentales (voir la fiche péda-
gogique disponible sur www.libtheque.fr).
Connaissances du programme Capacités et attitudes de mises en œuvre dans l’unité
« Pendant la réplication de l’ADN surviennent des erreurs spontanées et 
rares. L’ADN peut aussi être endommagé en dehors de la réplication. »
• Concevoir et réaliser un protocole.
• Utiliser des logiciels pour caractériser des mutations.
UNITÉ
Les mutations, des modifications de l’ADN [pp. 32-33 du manuel de l’élève]
1
À l’origine de la variabilité
génétique : les mutations
Chapitre 2
Thème 1 – ChapiTre 2
4
modèle dispersif qui aurait toujours dû produire une seule bande 
d’ADN intermédiaire (dont toutes les molécules devaient être com-
posées à la fois d’ADN parental lourd et d’ADN synthétisé léger).
Après trois cycles cellulaires sur de l’azote léger, on observe deux 
bandes d’ADN, l’une contenant de l’ADN léger en quantité 3 fois 
plus importante que l’autre, qui contient de l’ADN lourd. Ce résultat 
est seulement compatible avec le modèle d’une réplication semi-
conservative.
Doc 3 à 5 (Communiquer à l’aide d’un schéma).
Voir schéma au bas de la p. 25 du manuel de l’élève.
en conclusion (Communiquer dans un langage scientifique
approprié). Pendant la phase S du cycle cellulaire, un complexe de 
réplication ouvre la double  hélice d’ADN  puis  synthétise un  nou-
veau brin à partir du brin matrice. Cette synthèse est assurée par 
l’assemblage de nucléotides selon une séquence complémentaire 
du brin matrice, assemblage réalisé par l’ADN polymérase.
Cette modalité semi-conservative de la réplication produit ainsi des 
chromosomes à deux chromatides sœurs portant une information 
génétique identique.
SVT 1reS © Éditions Belin 2011
Les variations de la fréquence des mutations [pp. 34-35 du manuel de l’élève]
2
UNITÉ
Connaissances du programme Capacités et attitudes mises en œuvre dans l’unité
«  Pendant la réplication de l’ADN surviennent des erreurs spontanées et 
rares, dont la fréquence est augmentée par l’action d’agents mutagènes.
Pistes. Quantification de la mutation dans une population cellulaire
(mathématiques) ; les agents mutagènes dans l’environnement (phy-
sique-chimie).»
• Recenser, exploiter et interpréter des bases de données et/ou concevoir 
et réaliser un protocole pour :
– mettre en évidence l’influence d’agents mutagènes sur des populations 
humaines (UV) ;
– analyser l’influence de l’irradiation d’une culture de levures par des UV 
(suivi du taux de mortalité).
• Utiliser des logiciels pour caractériser des mutations.
Thème 1 – ChapiTre 2 5
Conseils et suggestions
– Dans l’unité précédente, on a montré que les mutations peuvent 
apparaître  de  manière  spontanée  et  on  a  calculé  leur  fréquence 
d’apparition, très faible. Dans cette unité 2, on mettra en évidence 
l’existence d’agents mutagènes qui augmentent la fréquence d’ap-
parition des mutations et ont donc des effets néfastes sur la santé 
humaine.
– L’expérimentation du doc. 1 reprend les compétences techniques 
mises  en  oeuvre  dans  le  doc. 1 p. 32  de  l’unité  précédente,  ce 
qui  permet  aux  élèves  de  se  concentrer  sur  les  aspects  métho-
dologiques (témoin, étalement du même nombre de cellules sur 
chaque boîte, reproductibilité du sultat, etc.). Le port de protec-
tion anti-UV est à mettre en lien avec les doc. 3 à 5 et l’effet can-
cérigène des UV pour l’Homme. Les levures de souche ade2 ainsi 
Exploitation des documents par les activités
(Réaliser une culture de levures, utiliser un logiciel, extraire des
informations à partir d’observations et de documents, organiser
ces informations, communiquer par écrit).
Le doc. 1présente une expérience réalisée à partir d’une culture de 
levures. Les colonies rouges de départ sont constituées de levures 
ade2-, qui portent l’allèle ade2du gène ade2. Leur couleur rouge 
est due à l’accumulation et à l’oxydation du composé AIR. Après de 
très nombreuses divisions successives de ces levures, on observe 
l’apparition de colonies blanches, qui n’accumulent donc pas d’AIR 
oxydé. Ceci peut être dû au fait que :
– l’allèle du gène ade2 qu’il possède est à nouveau fonctionnel : il y 
donc eu une mutation en position 662 de G vers T (doc. 2) ;
– une mutation est apparue, rendant non fonctionnel un gène inter-
venant en amont dans le processus de synthèse de l’adénine (l’AIR 
n’est alors plus synthétisé, donc plus accumulé) ;
– une mutation est apparue, rendant non fonctionnel un gène qui 
permet l’oxydation d’AIR (ainsi l’AIR n’est plus oxydé en pigment 
rouge).
Ces colonies blanches sont très rares : 3 pour 100 Í 200 colonies, soit 
0,015 % des colonies.
Ces  colonies  blanches  sont  apparues  spontanément,  sans  appli-
cation  d’aucun  agent  exogène,  uniquement  suite  aux  divisions 
successives des levures en culture.
Le doc. 3est un tableau résumant le taux de mutations spontanées 
chez différentes espèces. On peut calculer le nombre de nucléotides 
devant être répliqués pour observer une mutation :
– Chez E. coli : 4,6.106Í435 = 2.109
– Chez N. crassa : 4,2.107Í333 = 1,4.1010
– Chez la levure : 1,4.107Í370 = 5,2.109
Les  mutations  spontanées  sont  donc  des  phénomènes  extrême-
ment rares.
Dans l’expérience présentée sur le doc. 4on effectue une une suite 
de réplications en chaîne d’un fragment d’ADN – ou PCR –, dans un 
milieu acellulaire, grâce notamment à une ADN polymérase. À l’is-
sue de la action de PCR, on observe qu’une très grande majorité 
des fragments d’ADN a une séquence identique au fragment initial : 
la réplication s’est donc bien effectuée de manière conforme. Mais 
on observe également :
– un fragment présentant un A au lieu d’un T en 18eposition, en 1 
exemplaire. La polymérase a donc introduit un mauvais nucléotide 
lors de l’avant dernier cycle de PCR soit lors du 15e cycle.
– un fragment présentant un C au lieu d’un T en 8eposition, en 4 
exemplaires. Il y a donc eu une erreur de réplication 3 cycles avant 
la fin de la PCR, soit lors du 12ecycle.
Ce document nous indique donc que, lors de la réplication de l’ADN, 
la polymérase peut faire des erreurs et introduire des nucléotides 
erronés, conduisant à des mutations.
De  plus,  à  tout  moment  du  cycle  cellulaire,  des  altérations 
chimiques  de  la  molécule  d’ADN  peuvent  avoir  lieu,  conduisant 
à des modifications de la séquence lors de la réplication suivante 
(doc. 5).
Pour  conclure,  les  mutations  sont  donc  des  modifications  de  la 
séquence d’ADN (doc. 2), pouvant apparaître de manière sponta-
née (doc. 1) à une fréquence très faible (doc. 1et doc. 3). Elles 
ont pour origine des modifications chimiques de l’ADN en dehors 
de la réplication (doc. 5) ou des erreurs des ADN polymérases lors 
de la réplication (doc. 4).
SVT 1reS © Éditions Belin 2011
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