Le Canard sauvage - Théâtre de Cornouaille

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THÉÂTRE
Le Canard sauvage
HENRIK IBSEN / STÉPHANE BRAUNSCHWEIG
Ou l’obsession de la vérité
Stéphane Braunschweig revient au théâtre d’Ibsen, où s’affrontent, sur fond de rongeante culpabilité, idéalisme hystérique et compromissions quotidiennes, vérités et mensonges. Le nouveau directeur de l’OdéonThéâtre de l’Europe questionne ce drame troublant, qui confronte deux familles à leur passé et à leurs
secrets. Maniant le tragique et l’ironie à la fois, le metteur en scène entraîne sa troupe de neuf comédiens
dans les rouages de cette intrigue, qui conduira tous ses antihéros fragiles au fond de l’abîme.
THÉÂTRE DE CORNOUAILLE // DURÉE 2H15 // €18 / 26 | PASS € 10 / 17
MARSME 02 JE 03
20:00
20:00
THEATRE DE CORNOUAILLE CENTRE DE CRÉATION MUSICALE - SCÈNE NATIONALE DE QUIMPER // DIRECTION FRANCK BECKER
1 ESPLANADE FRANÇOIS MITTERRAND -29337 QUIMPER CEDEX
SAISON 2015-2016 // ACCUEIL BILLETTERIE 02 98 55 98 55 // [email protected] BILLETTERIE EN LIGNE
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PRESSE / COMMUNICATION
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Le Canard sauvage
HENRIK IBSEN / STÉPHANE BRAUNSCHWEIG THÉÂTRE Texte Henrik Ibsen Traduction du norvégien Éloi Recoing Mise en scène et scénographie Stéphane Braunschweig Avec Suzanne Aubert, Christophe Brault, Rodolphe Congé, Claude Duparfait, Charlie Nelson, Thierry Paret, Chloé Réjon, Anne‐
Laure Tondu et la participation de Jean‐
Marie Winling Collaboration artistique Anne‐Françoise Benhamou Assistante à la mise en scène Pauline Ringeade Collaboration à la scénographie Alexandre de Dardel Costumes Thibault Vancraenenbroeck Lumières Marion Hewlett Son Xavier Jacquot Maquillage et coiffures Karine Guillem ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Production La Colline ‐ Théâtre national, Paris | Le texte de la pièce a paru aux Éditions Actes Sud‐Papiers. Atelier artistique au Lycée Pierre Guéguin de Concarneau LU 29/02 > MA 01/03 au Lycée Brizeux de Quimper MA 01/03 > VE 04/03
+ « Elle se venge, la forêt. » Dans le face‐à‐face entre Gregers l’idéaliste, qui veut rétablir la vérité dans le monde, dût‐il le mettre à feu et à sang, et Hjalmar, qui a choisi le confort de la compromission et du « mensonge vital », on retrouve les contradictions chères à Ibsen. Mais elles s’enflamment ici avec une violence meurtrière, scandaleuse : c’est une adolescente qui les prend de plein fouet. Plus ambigu que jamais, Ibsen renvoie dos à dos les adversaires, et fait trembler le réalisme de sa pièce en lui inventant un arrière‐plan étrange : une forêt reconstituée dans un grenier, avec une basse‐cour en guise de faune... C’est là que la jeune Hedwig et son grand‐père trouvent refuge. S’agit‐
il d’une dérisoire tentative de compensation? Ou cette extravagance hors normes a‐t‐elle à voir avec ce que le rêve, l’imagination – le théâtre – peuvent sauver de la réalité ? Pour Stéphane Braunschweig, la pièce dévoile la précarité des bases sur lesquelles se construisent les existences normales. Cette vulnérabilité, c’est peut‐être ce qui nous rend proches les personnages d’Ibsen : l’effort qu’ils font pour défendre leurs fragiles édifices – de vie, de rêve ou de pensée – ne peut les protéger des soubresauts du réel. Stéphane Braunschweig
REPÈRES Après des études de philosophie, il rejoint l’école du Théâtre national de Chaillot dirigé par Antoine Vitez. Depuis 1988, sur les scènes françaises (Odéon‐Théâtre de l’Europe, Théâtre national de la Colline, Festival d’Automne à Paris, Festival d’Avignon...), il a mis en scène Sophocle, Eschyle, Molière, Pirandello, Shakespeare, Tchekhov, Ibsen, des auteurs du répertoire allemand (Büchner, Kleist, Brecht, Horváth, Wedekind) et parmi les contemporains : Olivier Py et Levin. À l’étranger, ses spectacles sont invités notamment à Moscou, Londres, Bruxelles, Berlin, Hambourg, Oslo, Madrid, Lisbonne, Porto, Rome, Istanbul. Il a également réalisé des mises en scène pour le Piccolo Teatro de Milan, le Festival d’Édimbourg, le Residenz Theater de Münich, les Schauspielhaus de Frankfort et de Düsseldorf. À l’opéra, invité par le Théâtre du Châtelet à Paris, l’Opéra de Lyon, le Théâtre Royal de la Monnaie à Bruxelles, le Staatsoper à Berlin, La Fenice à Venise, la Scala de Milan, il a mis en scène des œuvres de Fénelon (1992), Bartók (1993), Beethoven (1995), Gualtiero Dazzi (1995), Janácek (1996), Verdi (1999 et 2008), Strauss (2002) ; au Festival d’Aix‐en‐ Provence, il présente des œuvres de Mozart (1999), Janácek (2000), Berg (2003), et le Ring de Wagner, avec la Philharmonie de Berlin dirigée par Sir Simon Rattle (de 2006 à 2009, ainsi qu’au Festival de Pâques de Salzburg de 2007 à 2010). A l’Opéra‐ Comique, il réalise Pelléas et Mélisande de Debussy (2010) et au Théâtre des Champs‐Élysées, Idoménée (2011) et Don Giovanni de Mozart (2013). De 1993 à 1998, il dirige le CDN d’Orléans, de 2000 à 2008 le Théâtre national de Strasbourg et son École d’art dramatique ; et depuis janvier 2010, La Colline – théâtre national où il a mis en scène Une maison de poupée et Rosmersholm de Ibsen (2009), Lulu ‐ une tragédie monstre de Wedekind (2010), Je disparais et Tage unter de Arne Lygre (2011), et Six personnages en quête d’auteur d’après Luigi Pirandello (2012). Il est également l’auteur de traductions de l’allemand et d’un recueil de textes et entretiens sur le théâtre : Petites portes, grands paysages (Actes Sud, 2007). En décembre 2015, il succède à Luc Bondy à la direction de l’Odéon ‐ Théâtre de l’Europe. La presse en parle « Ibsen, effroi de Canard. Ce n’est pas la restitution réaliste du drame psychologique qui intéresse Braunschweig, mais ce qu’il appelle « le choc des idéaux et de la vie réelle ». On entend tout de la dimension philosophique du texte, de ses prolongements symboliques [...]. Mais on entend fort bien aussi « la vie réelle », restituée par une distribution harmonieuse, où chaque personnage a du relief. [...] Tout cela suffirait à faire de ce Canard sauvage un spectacle intelligent et bien mené. Mais c’est encore mieux que ça. À mesure que l’histoire plonge dans la catastrophe, elle gagne en puissance comique. Et Braunschweig réussit particulièrement bien le grand écart. » LIBÉRATION « Quand le mensonge triomphe de la vérité... Les mises en scène de Stéphane Braunschweig sont nettes, sculpturales. D’une netteté, d’une rigueur qui laissent surgir tous les troubles. Il en règle lui‐même les scénographies aux couleurs glacées, orchestre des espaces anguleux, des plateaux en pente, des architectures austères qui parfois se métamorphosent subrepticement au rythme des actes et de l’action dramatique comme dans cet éblouissant Canard sauvage, où il semble rétrécir, basculer. Et le spectacle atteint alors à un certain fantastique, qui surprend, dérange. [...] La pièce est d’autant plus cruelle qu’y règne une ironie permanente, un humour froid, accentués encore par le jeu droit et sans pathos des magnifiques acteurs que dirige Stéphane Braunschweig. » TÉLÉRAMA « Jour de chasse. À la mise en scène épurée et tranchante de Stéphane Braunschweig, qui organise le jeu de massacre d’une mise à jour de la vérité dévorant sa victime sacrificielle [...] répond le jeu, sensible et poignant, d’une troupe d’acteurs toujours juste et soudée, alors même que leurs personnages dérivent et courent tous à leur perte. » LES INROCKS
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