Nous devons l’un des apports les plus utiles de la recherche à ce jour à un groupe de chercheurs canadiens. En
2000, ils ont mis au point le protocole d’Edmonton, une méthode pour greffer quelques grammes de cellules d’ilots
pancréatiques provenant d’un donateur dans un patient atteint du diabète de type 1. À la vue des bons résultats
obtenus au moyen de ce traitement, qui fait disparaitre temporairement le diabète de type 1 chez les patients, les
scientifiques ont acquis la conviction qu’il était réaliste de miser sur les cellules souches. Le protocole d’Edmonton
est considéré aujourd’hui comme le nec plus ultra dans le traitement du diabète de type 1, et de nombreuses
équipes de chercheurs s’emploient à surmonter les obstacles qui empêchent de généraliser l’utilisation de ce
protocole.
La recherche sur l’utilisation des cellules souches pour traiter le diabète de type 1 emprunte plusieurs avenues, et
quelques réussites obtenues en cours de route sont en train de donner lieu à des essais cliniques préliminaires de
phase 1 et 2. La plupart de ces essais ont pour but de déterminer si les patients peuvent recevoir sans danger des
cellules souches adultes, et les perspectives sont prometteuses. Les chercheurs étudient aussi des approches
combinées consistant à insérer des cellules souches avec des cellules d’ilots pancréatiques pour protéger et
améliorer le greffon d’ilots et avoir moins besoin de recourir aux injections d’insuline
Quels travaux de recherche sont en cours?
Avant de pouvoir tirer de la recherche sur les cellules souches des applications cliniques pour les patients, il faut
procéder à des essais et des vérifications rigoureux, ce qui implique, dans le cas du diabète de type 1, de
transplanter des cellules souches dans des modèles animaux pour essayer d’y rétablir le niveau d’insuline. Les
principaux types de cellules souches étudiées pour traiter le diabète de type 1 sont les cellules souches
hématopoïétiques, les cellules souches mésenchymateuses, les cellules souches pancréatiques et les cellules
souches hépatiques. Les essais cliniques avec des cellules souches pancréatiques et hépatiques ne sont pas
encore pour demain, car il est difficile d’isoler ces cellules, de les cultiver et de leur faire générer des cellules bêta.
En revanche, de nombreux essais cliniques sont déjà en cours pour déterminer s’il est faisable d’utiliser sans
danger des cellules souches hématopoïétiques et des cellules souches mésenchymateuses pour traiter le diabète
de type 1. Les cellules souches hématopoïétiques proviennent de la moelle osseuse. Ce sont elles qui fabriquent
tous les globules rouges et tous les globules blancs de l’organisme. Les cellules mésenchymateuses proviennent
de la moelle osseuse ainsi que de nombreux autres tissus et peuvent générer divers types de cellules.
Le chemin menant à la découverte d’un traitement pour guérir le diabète de type 1 est parsemé d’embuches, et il
faudra du temps pour y arriver. Mais la grande masse d’information qui est produite dans les laboratoires du monde
entier est colligée pour faciliter la transition entre la recherche fondamentale et les essais cliniques. Les résultats
sont très prometteurs et sont susceptibles d’engendrer avant longtemps un traitement viable à base de cellules
souches contre le diabète de type 1 qui donnera de meilleurs résultats que n’importe quel traitement actuel puisqu’il