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• Suspicion de récidive locale lorsque le scanner, l’IRM et l’endoscopie ne sont pas
concluants.
• Confirmer ou exclure la nature métastatique de lésions équivoques au CT et/ou en
IRM (notamment adénopathies rétropéritonéales et nodules pulmonaires ou
hépatiques).
• Elévation progressive du taux de CEA
Bizarrement la biopsie percutanée n’est nulle part évoquée pour résoudre les ambiguités
diagnostiques dans les recommandations de bonne pratique belges et françaises alors qu’elle
est par exemple considérée comme la procédure la plus adéquate en cas d’incertitude au sujet
d’une lésion hépatique suspecte dans les recommandations de l’American College of
Radiology (15).
Lorsque la maladie progresse
Une fois qu’une récidive locale ou à distance survient, une première étape consiste à évaluer
la résécabilité des lésions.
Ceci suppose la mise en œuvre de toute la panoplie des techniques diagnostiques disponibles,
sachant qu’un principe fondamental est que la résection des localisations secondaires ne
s’entreprend a priori que si toutes les métastases peuvent être traitées chirurgicalement (ou par
ablation percutanée). Le scanner, l’IRM, le PET et les biopsies sont mis en œuvre selon les
particularités du patient.
Qu’il y ait ou non chirurgie, la chimiothérapie et d’autres thérapies systémiques (agents anti-
angiogenèse, anti-facteurs de croissance, …) sont mises en œuvre. Le suivi par imagerie est à
adapter au cas par cas, sachant qu’une tendance récente consiste à essayer d’obtenir
l’évaluation la plus précoce possible de la réponse au traitement, de telle sorte que ne soient
pas poursuivis inutilement des traitements souvent pénibles et parfois extrêmement onéreux.
Dans certains protocoles de traitement, il est désormais courant que le premier contrôle par
imagerie soit effectué après deux ou trois cures, soit six à huit semaines après le début du
traitement. On investigue actuellement activement toute une série de pistes pour arriver à
détecter encore plus précocément le degré d’efficacité des traitements.
La règle générale veut qu’une lésion soit suivie au moyen de la technique qui la mettait le
mieux en évidence lors de sa détection initiale.
Discussion et perspectives
Les recommandations belges de bonne pratique pour la prise en charge des néoplasmes colo-
rectaux ont le mérite d’être récentes et très bien argumentées. Comme toutes les Guidelines
elles représentent ce qui est sûr aujourd’hui, ou plutôt ce pour quoi une accumulation
suffisante de données a pu être observé au fil des ans.
Leur diffusion permet d’espérer une uniformisation des méthodes de prise en charge à un haut
niveau de qualité et devrait contribuer à une amélioration des chances de survie des patients
souffrant d’un néoplasme colo-rectal (3).
Par définition, de telles recommandations ne peuvent pas prendre en compte les toutes
dernières expérimentations. Même les nouveautés les plus prometteuses prennent des années
avant de faire leurs preuves et d’être intégrées dans de tels guides de bonne pratique.
Pour ce qui concerne l’imagerie, on voit dans l’état actuel des recommandations quelques
fortes inflexions qui seront sans doute définitives comme le quasi abandon du colon par
lavement, de l’échographie et de la radiographie du thorax pour la majorité des patients.