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Commentaires d’introduction aux actes de la
Conférence nord-américaine de psychologie de la justice pénale et criminelle
La psychologie de la justice pénale et criminelle représente un domaine de spécialisation à part entière.
Elle nous amène à faire jouer nos compétences auprès d’un groupe unique et bien précis de clients,
souvent mal servi. Elle ne se résume pas à appliquer dans le contexte correctionnel des formules qui ont
fait leurs preuves auprès de la population en général. Il s’agit plutôt d’adapter la démarche psychologique
au client, aux organisations qui retiennent nos services et aux systèmes dans lesquels cette démarche
s’inscrit avec pour objectif de protéger la société et d’améliorer la qualité de vie de personnes qui sont
trop souvent marginalisées.
Nous devons constamment et systématiquement garder à l’esprit que nous sommes en dernière analyse au
service de la sécurité publique. La société confond trop souvent obligation de rendre des comptes et
châtiment, et le volet évaluation de notre travail devient ainsi acceptable et populaire, dans la mesure où il
s’inscrit dans une démarche répressive, tandis que le volet traitement devient facultatif et suspect. Le
message que nous nous devons de véhiculer est simple – lorsque nos clients se rétablissent, la société
devient plus sûre. Le traitement et l’intervention thérapeutiques ne sont pas facultatifs : ils sont essentiels
au maintien de la sécurité publique et forment la pierre angulaire de la psychologie de la justice pénale et
criminelle.
En tant que praticiens dans un domaine de spécialisation de la psychologie, nous devons avoir accès à des
programmes de formation et de perfectionnement adaptés à nos besoins. Les efforts concertés déployés
par nos sections respectives de psychologie et justice pénale, en vue notamment d’organiser la CNAPJPC,
contribuent à répondre aux besoins des praticiens appelés à relever chaque jour le défi d’exercer leur
profession derrière les murs ou les clôtures d’un établissement correctionnel. J’espère que cette
conférence saura susciter au cours des prochaines années d’autres efforts concertés du même genre.
La conférence a été un franc succès, attirant près de 350 participants et donnant lieu à plus de
200 présentations. Vous trouverez dans le présent compte rendu un résumé de nombre de ces
présentations portant sur des sujets variés tous plus intéressants les uns que les autres pour le psychologue
de la justice pénale et criminelle.
Je ne saurais trop remercier M. Guy Bourgon et ses collègues du comité de rédaction R. Karl Hanson,
Joanna D. Pozzulo, Kelly E. Morton Bourgon et Carrie L. Tanasichuk pour le dévouement dont ils ont fait
preuve. Ils n’ont pas compté leurs heures afin de nous permettre de disposer d’un compte rendu
permanent de certaines des excellentes présentations faites dans le cadre de la conférence.
Merci beaucoup.
M. Jeremy Mills, Ph.d., C.Ps.
Président - CNAPJPC