Les Petits Économistes Numéro 1 - UFR Sciences Economiques et

ÉDITO
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L€$ P€TIT$ €CONOMI$T€$
Un magazine sur l’économie pour tous
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FÉVRIER 2013 N°1
L’ÉCOTAXE : HISTOIRE D’UN RATÉ (p. 3)
Une histoire de fleur:
La crise de la tulipe (p. 11)
James Dyson, l’obstiné
(p. 10)
GRAND FORMAT:
La Dette en France,
évolutions et perspectives
UFR Sciences Économiques et de Gestion

ÉDITO
!
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L€$ P€TIT$ €CONOMI$T€$
Bienvenue à tous, dans ce premier numéro
des petits économistes. Ce magazine est
lancé dans le cadre d’un projet tutoré en
Licence 3 d’économie de l’Université de
Toulon.
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Nous espérons qu’il recevra un bon accueil
afin que nous puissions continuer ce
magazine bien au-delà de l’année
universitaire en cours.
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Nous avons décidé pour ce premier numéro
de réaliser une sorte de «"sample"»
autrement dit un numéro assez court, afin de
donner un avant-goût de ce que nous
souhaitons faire de ce magazine.
"
Ce magazine paraîtra deux fois par an, lors
de l’année universitaire, dans le but de vous
fournir des articles de bonne qualité, sans
être pris dans l’urgence de l’info toute
fraîche… Donc prenons un peu de recul pour
avoir une vue d’ensemble.
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Nous vous proposons plusieurs rubriques,
comme le Grand Format qui vous propose
une décomposition la plus précise possible
sur un sujet récurrent de l’actualité
économique, la rubrique Made in France qui
mettra en lumière une entreprise française
grande ou petite qui marche, et oui ça existe
… Dans la rubrique Success story, nous vous
parlerons d’un homme ou d’une femme qui
a réussi dans le domaine des affaires.
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Vous l’aurez compris, nous essaierons autant
que possible de chasser le pessimisme de
nos pages à chaque fois que cela sera
possible.
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Dans le prochain numéro, nous étofferons
notre magazine en doublant le nombre de
pages afin d’augmenter le plaisir.
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Nous espérons que vous apprécierez ce
numéro, n’hésitez pas à nous contacter pour
toutes informations, remarques sur un
articles ou si vous souhaitez participer à
notre aventure.
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Rendez-vous au mois d’avril 2014 pour le
prochain numéro.
SOMMAIRE:
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Ce que nous avons retenu (p.2)
Actualités L’écotaxe, histoire d’un raté (p.3)
Grand Format La dette en France: évolutions et perspectives (p.5)
Made in France Le ciblage publicitaire de Criteo fait mouche (p.9)
Success Story James Dyson, l’obstiné (p.10)
Un Peu d’Histoire Une histoire de fleur: la crise de la tulipe (p.11)
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Contact: les_petits_economist[email protected]

CE QUE NOUS AVONS RETENU
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9 octobre 2013 :
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Élection d’un nouveau président à la tête de
la Réserve fédérale américaine (la Fed) et le
président est une présidente, pour la
première fois de son histoire l’institution aura
donc une femme à sa tête. Elle s’appelle
Janet Yellen, âgé de 67 ans elle fut l’élève
de James Tobin à Yale, elle fut professeur à
Berkeley et s’intéresse de très près à la
question du chômage et pas seulement aux
problèmes de l’inflation.
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14 octobre 2013:
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Le prix Nobel d'économie est décerné à....
trois américains.
Eugène Fama et Lars Peter Hansen pour
leurs travaux sur l'efficience des marchés
financiers et à Robert Shiller, qui s'oppose
clairement aux deux autres nobelisés en tant
que pionnier de la finance comportementale
et fervent défenseur de la non-efficience des
marchés financiers.
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3 décembre 2013 :
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Free mobile se lance dans la 4G. La firme
aux 7 millions et demi d'abonnés débarque
dans le réseau 4G en proposant un tarif
unique de 19,99 euros par mois (ce qui
correspond en moyenne à des tarifs 4 fois
moins cher que la concurrence). Mais ses
concurrents comme Orange dénonce une
offre fallacieuse dans la mesure où il ne
dispose pas d’un assez grand nombre
d’antennes relais 4G pour fournir un service
de qualité équivalent à ces concurrents.
Affaire à suivre …
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5 décembre 2013 :
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L'Union européenne vient d'infliger une
amende record de près de 1,7 milliards
d'euros à six banques impliquées dans la
manipulation de taux d'intérêt interbancaires
(Libor, Euribor et Tibor) et des produits
financiers qui en découlent.
La Société Générale est également touchée
avec pas moins de 445,9 millions d’euros
d’amendes, la banque la plus touché est la
Deutsche Bank avec 725,4 millions d’euros
d’amende.
Crédits photo : International Monetary Fund
Crédits photo : TT NEWS AGENCY/REUTERS
Crédits photo : Jean-Christophe MARMARA/ Le Figaro
Crédits photo: REUTERS/YVES HERMAN

L€$ P€TIT$ €CONOMI$T€$
Photo de l’article
Vous avez forcément entendu tout ces mots à
plusieurs reprises ces dernières semaines.
Mais savez-vous vraiment de quoi il en
retourne ? Je vous propose, à travers cet
article d'en apprendre un peu plus sur ce
brûlant sujet d'actualité que représente
l’écotaxe.
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L'écotaxe : enjeux contestés…
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L'écotaxe poids lourds est une taxe prélevée
sur les poids lourds qui circulent sur les
routes françaises. Elle fût inscrite en 2009
dans la loi Grenelle 1 et entrera en vigueur
le 1er janvier 2014.
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Petit zoom sur cette taxe polémique.
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Tout d'abord, l'écotaxe en chiffres c'est plus
de 15 000 kilomètres de routes :
10 000 kilomètres de routes nationales et 5
000 kilomètres de routes départementales
ou communales dans 65 départements, elle
touchera tous les poids lourds (plus de 3,5
tonnes) qui circuleront sur une de ces routes
non payantes. Il a été estimé que cette taxe
touchera près de 800 000 camions français
et étrangers.
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L'écotaxe, une nécessité écologique ou
économique ?
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Cette écotaxe vise essentiellement à faire
modifier les comportements pour faire tendre
les conducteurs vers des modes de transport
plus durables.
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Elle a aussi pour mission de faire payer
l'usage des routes par ceux qui les utilisent,
tout en dégageant des recettes pour financer
les infrastructures de transport. Elle a aussi
un effet dissuasif car elle concernera aussi
les camions vides de cargaison, ce qui
incitera les transporteurs à rationaliser leurs
tournées.
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L’écotaxe: histoire d’un raté
Écotaxe ? Bonnets rouges ? Ras-le-bol fiscal ? Manifestations ? Sabotages ?
Bretagne ?
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ACTUALITÉS
(Crédit Photos: FRED TANNEAU/AFP)

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L€$ P€TIT$ €CONOMI$T€$
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L'écotaxe touchant aussi les poids lourds
étrangers, son tarif sera le même pour tout
le monde.
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Niveau recettes l'écotaxe doit rapporter à
l’État français près 1,15 milliards d'euros par
an.
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L'écotaxe sera prélevé par un système de
boîtier électronique, installé dans les poids
lourds, qui prélèvera directement le montant
du voyage (entre 8 et 14 centimes le
kilomètre) lors du passage du véhicule sur
une route soumise à l'écotaxe.
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Comment cette taxe a-t-elle été reçue chez
nos voisins européens ?
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Déjà près de 10 pays ont mis en place cette
taxe dont l'Allemagne ou encore la Suède.
Elle a été bien acceptée de manière quasi-
uniforme chez nos voisins européens. Il n'y a
qu'en France où elle a été si mal reçue,
notamment en Bretagne où la contestation a
vraiment été virulente (pourtant il faut savoir
que c'est la seule région à connaître un
aménagement puisqu'elle dispose d'un taux
de réduction de 50 %).
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Pourquoi cette loi a-t-elle été si mal
accueillie ?
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La contestation se rassemble surtout au
niveau de la Bretagne, notamment autour du
mouvement des "Bonnets rouges". Ils se
définissent comme des "insoumis", comme
des "opposants à un système préétabli" et
on, comme principal argument, le coût
financier de cette taxe qui impacterait
directement leurs bénéfices (le surcoût de
cette taxe serait estimé entre 70 et 80
millions rien que dans les seuls secteurs
agricoles et agroalimentaires).
Les producteurs ont donc peur que cette
écotaxe vienne pénaliser directement leurs
ventes et ainsi favoriser les importations des
pays étrangers en matière de produits
agricoles et agroalimentaires.
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JC
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Focus sur le mouvement «!les bonnets
rouges!»
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Les "bonnets rouges" se revendiquent pour
la plupart d'être des Bretons, résolument
nationalistes et insoumis, mais qu'en est-il
dans les faits ?
Si on analyse de plus près le symbole de ce
mouvement on pourra voir tout d'abord que
le bonnet rouge est le signe de ralliement
des insurgés du centre ouest de la Bretagne
(Poher) où Sébastien Le Balp leva une armée
bretonne de 6000 hommes en 1675.
30 000 autres volontaires bretons le
suivirent également sans armes. Dans un
contexte de crise économique, la
population, excédée par la pression fiscale
de Louis XIV, refuse de nouveaux impôts sur
le papier timbré et l'étain. La révolte du
papier timbré, démarrée dans les villes de
France, gagne et s'amplifie dans les
campagnes bretonnes. !
Les paysans, en signe de ralliement et de
révolte portent un bonnet.
Qu'en reste-t-il aujourd'hui en 2013 ?
Et bien pas grand chose, les nouveaux
"bonnets rouges" qui se disent agir contre
l'écotaxe et pour le bien de l'emploi local
utilise en fait des bonnets issus de la
contrefaçon écossaise !
Belle leçon pour un symbole mis en péril !
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JC
ACTUALITÉS
(Crédit photos: AP/David Vincent)