File - Geoffrey Grill

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THÈME 2 : LA GUERRE
AU XXÈME SIÈCLE
Chapitre 3 : De la guerre
froide à de nouvelles
conflictualités
INTRODUCTION : COMMENT LE MONDE A-T-IL
CHANGÉ ENTRE 1945 ET AUJOURD’HUI ?

Compare la carte p. 120-121 de votre manuel
avec la carte suivante :
Carte 1 : le monde de la Guerre froide (p.120-121)
Comment s’appellent les
deux camps qui
s’opposent au milieu des
années 50 ?
Quel pays dirige chaque
camp ?
Le Bloc de l’Ouest
Le Bloc de l’Est
Etats-Unis
URSS
Comment s’appellent les
alliances formées par les
Etats-Unis et l’URSS ?
- OTAN (Organisation du Traité
Atlantique Nord)
- Pacte de Varsovie
Quels sont les autres
alliés de ces puissances ?
- Amérique latin et du sud, Australie,
Japon, Philippines, Iran, Pakistan…
Chine, Corée du N et
Vietnam du N, Cuba
Quels sont les grandes
crises de la guerre froide
?
La crise de Berlin (1948, 1961), la guerre de Corée (1950-1953), crise
de Suez (1956), crise de, Cuba (1962) la guerre du Vietnam (19601975)
Quelle est la situation
des pays africains et de
certains pays asiatiques
pendant la guerre
froide ?
Certains pays africains et asiatiques sont encore des colonies
appartenant encore aux vieilles puissances européennes (GrandeBretagne, France, Portugal)
Ces pays deviennent indépendant pendant la guerre froide =
décolonisation
Beaucoup de ces pays refusent de s’allier aux EU ou à l’URSS =
« non-alignement » (ex : Inde, Indonésie, Egypte)
Carte 2 : aujourd’hui, un monde unipolaire dominé par les États Unis
Qu'est devenue l'URSS ?
Elle a disparu = Russie
Quel pays est donc devenu
l'unique superpuissance
mondiale ?
Quelles sont les puissances
émergentes ?
Quelle organisation politique a
été créée en Europe ?
Comment a évolué la situation
politique des pays africains ?
États-Unis
Dans quelles régions y-a-t-il le
plus de conflits aujourd’hui ?
Moyen-Orient (Israël, Palestine, Syrie, Irak, Afghanistan) ; Afrique,
Amérique du Sud, Ukraine
Quels pays possèdent l’arme
atomique ?
EU, Russie, RU, F, Israël, Pakistan, Inde, Chine (enjeu source de
tension en Iran ou en Corée du Nord)
A quelle nouvelle menace fautil faire face aujourd'hui ?
Menace terroriste avec de nombreux attentats (11 septembre ; Londres,
Espagne, mais surtout au Moyen-Orient)
Quelle organisation, basée à
New-York, tente de
sauvegarder la paix ?
Organisation des Nations Unies
Chine, Inde, Brésil
Création de l’Union Européenne
Entre 1950 et 1970, les colonies africaines sont devenues
indépendantes = décolonisation (apparition de nouvelles frontières)
INTRODUCTION :

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
Depuis 1945, le nombre d'Etats est passé de 54 à 197. De
nouvelles frontières sont nées de la décolonisation et de
l'effondrement du bloc soviétique.
Elles sont parfois source de conflits et de tensions entre les
nouveaux pays. Ainsi, que ce soit durant la guerre froide ou
aujourd’hui, dans un monde multipolaire devenu complexe,
les relations internationales ont été marquées par de
nombreux conflits.
Problématiques :
Quels sont les grands conflits qui ont marqué les
relations internationales depuis 1945 ?
En quoi les nouvelles modalités d’affrontement après
1945 reflètent-elles l’organisation du monde et ses
évolutions dans la seconde moitié du XXème siècle et
au début du XXIe siècle ?
UNE NOUVELLE MENACE AUJOURD’HUI…
I) LA GUERRE FROIDE,
CONFLIT IDÉOLOGIQUE,
CONFLIT DE PUISSANCES
« Des phrases – paix, défense,
désarmement – et… des bases »,
lithographie couleur de Viktor
Govorkov, 1952, Moscou,
bibliothèque d’État de Russie.
Comment l’adversaire est-il
représenté dans chaque document ?
A) NAISSANCE ET APOGÉE DE LA GUERRE
FROIDE (1947-1962)
1) Pourquoi le monde s’est-il divisé en deux
blocs opposés après 1945 ?

a) Deux camps opposés
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
La 2e GM consacre la victoire de deux superpuissances
rivales : l’URSS et les EU.
Avec la disparition de leur ennemi commun, les différences
entre les anciens alliés ressurgissent : contrairement à ses
promesses faites à Yalta, Staline impose des régimes
communistes dans les pays d’Europe de l’Est occupés par
l’Armée Rouge.
Un « rideau de fer » s’abat ainsi sur l’Europe séparant les
démocraties populaires communistes des démocraties
occidentales soutenues par les EU.
Chaque puissance organise son camp tant au niveau politique
et militaire qu'économique. Les EU aident ainsi les pays
d'Europe à se reconstruire grâce à l'aide financière du plan
Marshall et unit ses alliés au sein de l'OTAN.
L'URSS réplique en formant le pacte de Varsovie en 1955 et
crée le CAEM (Conseil d'assistance économique et mutuelle)
pour diffuser le modèle économique communiste.
Mais ce sont avant tout deux doctrines et deux conceptions du
monde qui s'opposent…
B)
DEUX CONCEPTIONS
DIFFÉRENTES DE LA SOCIÉTÉ
:
Vocabulaire :
•doctrine = façon de penser
•impérialisme = politique qui a pour objectif de dominer les autres
•expansionnisme = politique qui consiste à agrandir son influence sur d’autres territoires
Lisez les documents 1 et 2 p. 123, puis complétez le tableau suivant :
Doc. 1
Doc. 2
Nom de la doctrine
Doctrine Truman en 1947
Doctrine Jdanov en 1947
Qui est l'auteur ?
Harry Truman (1884-1972) est le président Jdanov (1896-1948) est le responsable
des États-Unis de 1945 à 1953.
de la propagande et de la doctrine
officielle de l’URSS.
Comment
l’auteur élections
libres,
présente-t-il le bloc représentatif, libertés
de l'Ouest ?
= démocratie
gouvernement Camp
impérialiste
et
anti
démocratique = camp qui veut
dominer le monde (exemple : les
colonies)
Comment
l’auteur terreur politique, absence de libertés, Antifasciste (ex : pendant la 2e GM),
présente-t-il le bloc censure…
anti-impérialiste, démocratique
de l'Est ?
= régimes totalitaires (= dictatures)
Quelle
stratégie Aide économique et financière aux pays lutte
commune
des
partis
propose-t-il ?
alliés des EU = plan Marshall
communistes
contre les États-Unis (coordination de
leur action avec le Kominform en
La Guerre froide est un conflit idéologique qui oppose le libéralisme
économique, fondée sur la démocratie (EU), au communisme de l’URSS.
Cette division aboutit à une bipolarisation du monde autour de ces deux
puissances qui s’appuient sur une propagande active pour renforcer leurs
camps et diffuser leurs idées.
L’URSS dispose de puissants relais grâce aux nombreux partis communistes
européens. Une véritable psychose anticommuniste naît aux EU et aboutit à la
« chasse aux sorcières » conduite par le sénateur McCarthy.
2) La Guerre froide, des affrontements politiques
et militaires indirects
a) Un lieu symbolique : la ville de Berlin (p. 125)
Allemagne divisée en 4 zones d’occupation (F, EU, RU, URSS)
Berlin détruite, occupée par les Soviétique
Ville divisée en 4 (Berlin Ouest = RU, F, EU et Berlin Est = URSS), isolée en
pleine zone soviétique
Doc. 3
Barrages
(blocus)

Pont aérien
Origines de la crise : rejet par les Soviétiques de la
nouvelle monnaie introduite par les Occidentaux en
Allemagne, le Deutsche Mark (DM) = contraire aux
accords de Yalta selon Staline qui trouve le statut de
Berlin gênant car les convois, qui la ravitaillent, doivent
passer par la zone soviétique
Doc. 1


Cette crise renforce la division de
l’Allemagne :
En 1949, la zone soviétique
devient la République
Démocratique d'Allemagne
(RDA) ce qui scelle la division du
pays en deux. Les zones française,
britannique et américaine
deviennent la République
fédérales allemande (RFA).
Doc. 2 p. 126 : la crise de 1953
Avec la mort de Staline, les mécontentements commencent à s’exprimer
ouvertement : grèves et manifestations en Allemagne de l’Est pour plus de
libertés, des élections libres et de meilleurs salaires
Intervention brutale de l’Armée Rouge
LA 2ÈME CRISE DE BERLIN DE 1961
Doc. 2 : Que font 200 000 Allemands de
l'Est en 1960 et 1961? Comment font-ils
pour fuir la RDA ?
 Ils fuient à l'Ouest via Berlin-Ouest
qui est occupée par les Alliés. 200 000
Allemands de l'Est sont ainsi passés
à l'Ouest.
 Les Soviétiques ne peuvent laisser
cette fuite continuer car elle montre
au monde entier que la vie à l’Ouest
est meilleure qu’à l’Est, que le système
soviétique est moins bon que les
démocraties occidentales.

Depuis 1958,
Khrouchtchev demande
la création de BerlinOuest en ville libre qui
serait démilitarisée
 Berlin Ouest = menace
pour la RDA
 Refus de Kennedy.

Doc. 4 : Que décide de
construire la RDA pour
empêcher la fuite de ses
citoyens ? Voir aussi doc. 5
p. 127
 Dans la nuit du 12 au 13
août 1961, elle fait
construire un mur qui
coupe en deux Berlin afin
d'empêcher la fuite des
Allemands de l'Est à
l'Ouest
 Des familles sont ainsi
séparées du jour au
lendemain
« Tous les hommes
libres, où qu’ils vivent,
sont des citoyens de
Berlin. C’est pourquoi,
en tant qu’homme
libre, je suis fier de
dire : « Ich bin ein
Berliner »
(Kennedy, 27 juin
1963)
Doc. 6 p. 127 : de quoi le mur de Berlin devient-il un symbole
pour Kennedy ?
Le mur de Berlin devient le symbole de la Guerre froide, de la
séparation du monde en deux blocs et de l’absence de liberté dans les
pays communistes.
BERLIN APRÈS 1961 :





Ostpolitik = politique
d’ouverture vers la RDA et les
démocraties populaires menée
par le chancelier de RFA
Willy Brandt de 1969 à 1974
Objectif = gardes des relations
avec la RDA pour faciliter un
jour la réunification de
l’Allemagne
Ex : accords de Berlin
(1971)
Circulation de marchandises
et de personnes autorisée à
nouveau entre Berlin Ouest et
la RFA, mais contrôlée
Visite des habitants de Berlin
Ouest en RDA autorisées
La politique de réformes menée par Gorbatchev
encourage l’agitation populaire dans les
démocraties populaires d’autant les soviétiques
annoncent que l’Armée Rouge n’interviendrait
plus.
 Les manifestations se multiplient en RDA. Le
gouvernement débordé ne réagit plus et les
Allemands de l’Est en profitent pour abattre le
mur dans la nuit du 8 au 9 novembre 1989.
 L’Allemagne est finalement réunifiée le 3 octobre
1990.


b) La guerre de Corée

Le Canada envoie le 3e
plus gros contingent avec
26 000 soldats (400
seront tués, 1000
blessés)


Un équilibre de la terreur
est mis en place à partir de
1949 lorsque les soviétiques
acquièrent à leur tour
l’arme atomique.
La menace d’une guerre
nucléaire et d’une
destruction mutuelle
dissuadent les 2 puissances
de tout affrontement direct
ce qui n’empêche pas une
compétition pour devancer
son adversaire
technologiquement et
militairement (conquête
spatiale, course aux
armements) ou pour
diffuser son influence lors
de conflits dans des régions
périphériques.
Pourquoi l’affrontement direct entre EU
et URSS est-il improbable ?


La mort de Staline en 1953 marque une amélioration
des relations entre l’URSS et les EU : c’est la
« coexistence pacifique » (fin de la guerre de Corée,
position commune lors de la crise de Suez, non
intervention américaine en Hongrie en 1956)
Note : Hongrie (1956) : Les Hongrois ont fait des
réformes libérales, alors l’Union soviétique a envoyé des
soldats pour envahir la Hongrie. Les Alliés ont appuyé
la Hongrie verbalement, mais pas militairement. Par
conséquent, beaucoup d’Hongrois ont émigré à l’Ouest.
c) L’apogée de la guerre froide : la crise de
Cuba
c) L’apogée de la guerre froide : la crise de
Cuba
14 octobre 1962 : découverte
des rampes de lancement de
missiles par un avion américain
22 octobre : mise en
quarantaine de Cuba et
ultimatum américain
28 octobre : accords entre
Kennedy et Khrouchtchev
9 novembre : démantèlement
des bases soviétiques
Doc. 6 p. 139 : le dénouement du conflit
 Comment est présentée cette crise par Khrouchtchev ?
Pourquoi ?
 Succès = garantie américaine de ne pas renverser le
gouvernement cubain
 + accords secrets révélés en 1969 par lequel les EU
retirent leurs missiles de Turquie en 1963
 Quelle est la conséquence de la crise sur les relations
entre l’URSS et Cuba ?
 Castro se sent trahi et reproche à l’URSS d’avoir
abandonné Cuba, sacrifiée pour les intérêts
soviétiques


+ Approfondissement de la rupture sino-soviétique :
Mao condamne la Détente et le rapprochement avec
les EU


La crise de Cuba favorise la prise de conscience des
risques d’un conflit nucléaire et la reprise du
dialogue entre les deux Grands. C’est la Détente
(1962-1981).
En 1963, est mise en place le téléphone rouge reliant
le Kremlin à la Maison Blanche pour faciliter la
résolution de futures crises.




Des accords de
désarmement sont signés
en 1972 et 1979 (Salt 1 et
2).
Les relations s’améliorent
entre RFA et RDA
(Ostpolitik).
Les accords d’Helsinki de
1975, qui visent à
améliorer la collaboration
entre les 2 Grands,
marquent l’apogée de la
Détente.
Celle-ci n’empêche pas
néanmoins l’apparition
d’autres crises, voire des
conflits armés…

Tchécoslovaquie (1968) (ou Printemps de Prague) :
Ce pays a rejeté le gouvernement communiste, alors
L’Union soviétique a envahi la Tchécoslovaquie et le
gouvernement communiste a été restauré. Les pays de
l’Ouest ont désapprouvé, mais n’ont rien fait pour aider.
d) Les limites de la
Détente : l’exemple de la
guerre du Vietnam (19631975)

Doc. 1 p. 138. Contexte :
 Guerre d’indépendance
contre la France jusqu’en
1954
 Division du pays en 2
 Guérilla communiste
dans le Sud-Vietnam
soutenue par le Vietnam
du Nord, l’URSS et la
Chine
ACTIVITÉ 1 – UNE GUERRE ASYMÉTRIQUE



Consigne – Après avoir visionné l’extrait, répondez aux
questions suivantes.
1. Rappelez quels sont les enjeux de la guerre du Viêtnam. En
quoi l’année 1968 constitue-t-elle un tournant dans le conflit ?
Le film rappelle les étapes de l’engagement américain au
Viêtnam. Les États- Unis interviennent directement au SudViêtnam à partir de 1964. Selon la théorie des dominos, ils
craignent une nouvelle expansion du communisme en Asie. Le
Viêtnam a été divisé en deux après les accords de Genève en
1954. Les États-Unis soutiennent le régime sud-viêtnamien face
au régime communiste du Nord soutenu par la Chine. Ils
interviennent directement pour contrer l’intrusion du Viêt-minh
qui aide l’opposition viêt-cong. L’objectif est de forcer le NordViêtnam à négocier l’arrêt de cette politique de déstabilisation
du régime sud-viêtnamien. En 1968, l’engagement américain est
à son apogée. Pourtant, le président Johnson et son secrétaire
d’État R. McNamara sont conscients de l’enlisement. Les pertes
sont de plus en plus lourdes. En 1968, l’armée américaine subit
plusieurs revers.
2. COMMENT LE FILM
MONTRE-T-IL L’IMPORTANCE
DES MOYENS ENGAGÉS PAR
LES ÉTATS-UNIS ?

La machine de guerre américaine est massivement engagée. C’est la
première fois que les États-Unis utilisent autant de moyens pour un
conflit périphérique. Les opérations de l’armée se fondent d’abord sur
l’emploi massif de l’aviation qui bombarde les zones tenues par la guérilla
viêt-cong. Elle recourt au napalm pour détruire les forêts. Les forces
aériennes interviennent même au Nord-Viêtnam pour couper les routes
d’approvisionnement en armes. De plus, l’enlisement du conflit nécessite
la mobilisation croissante de soldats et le recours à la conscription. 500
000 soldats combattent au Viêtnam en 1968. Enfin, les hélicoptères
symbolisent aussi cette guerre. Ils sont chargés de soutenir les opérations
au sol des fantassins.
3. MONTREZ QUELLES
SONT LES DIFFICULTÉS
AUXQUELLES L’ARMÉE
AMÉRICAINE EST
CONFRONTÉE

Les GI évoluent dans un milieu hostile composé de
jungle et de marais. Face à eux, les Viêt-congs
utilisent les méthodes de la guérilla. Grâce à leur
connaissance du terrain, ils harcèlent les patrouilles
américaines. Les soldats, souvent jeunes, sont soumis
à une forte pression psychologique. Le nombre de
morts et de blessés ne cesse de croître. La guerre est
présentée comme une guerre de pacification visant à
rallier au gouvernement les populations du SudViêtnam. Dans la réalité, l’armée américaine commet
des exactions, notamment en brûlant les villages
soupçonnés de soutenir les Viêt-congs.
4. À PARTIR DE VOS
RÉPONSES ET DES IMAGES,
PROPOSEZ UNE
DÉFINITION DE LA GUERRE
ASYMÉTRIQUE

À travers les images, le film montre bien ce qu’est une
guerre asymétrique. Face à la puissance de feu bien
supérieure des États-Unis, le Viêt-cong compense par sa
connaissance du terrain et le soutien d’une partie de la
population. De plus, s’ils disposent de faibles moyens
matériels, les communistes mobilisent un nombre
important de combattants très motivés. Ils utilisent une
stratégie de harcèlement des GI. Les États-Unis ont donc
sous-estimé la force de la guérilla. Par ailleurs, le Viêt-cong
remporte une victoire politique car les États-Unis voient
leur image se dégrader dans le monde en raison des
moyens utilisés.
ACTIVITÉ 2 – LE RÔLE DE LA GUERRE DU
VIÊTNAM DANS L’AFFAIBLISSEMENT DE LA
PUISSANCE AMÉRICAINE
1. Comment le gouvernement américain
présente-t-il les objectifs de la guerre du
Viêtnam ?
 Le gouvernement présente cette guerre comme
légitime face à une agression communiste. Il
développe le thème de la guerre de pacification,
comme on le voit dans le film à travers les images
officielles. Elles mettent en valeur une stratégie
qui viserait à aider les populations rurales et à
défendre le développement et la démocratie.

2. MONTREZ COMMENT LES
IMAGES DIFFUSÉES DANS
LES MÉDIAS DONNENT UNE
IMAGE NÉGATIVE DE
L’INTERVENTION
AMÉRICAINE.
Le film montre des journalistes qui travaillent
librement sur tous les terrains d’action. Ils filment ou
photographient les aspects négatifs de la guerre :
pertes humaines, blessés, dureté des combats et
exactions commises à certains endroits. Ils
contredisent ainsi l’idée d’une guerre de pacification en
diffusant des images des bombardements au napalm et
de la répression des villages soupçonnés de soutenir le
Viêt-cong.
3. QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES SUR
L’IMAGE DE LA PUISSANCE AMÉRICAINE DANS
L’OPINION PUBLIQUE, Y COMPRIS DANS LE
MONDE ?

L’opinion américaine doute de plus en plus de l’utilité
et de la légitimité de la guerre. Elle se déclare
majoritairement hostile au conflit à partir de 1967.
De plus, le recours à la conscription et la suppression
des sursis pour les étudiants amplifient la
contestation. Les jeunes étudiants rejoignent alors les
mouvements de protestation, jusque-là menés par les
Afro-Américains. Ils multiplient les manifestations
comme la marche sur le Pentagone le 21 octobre 1967.
Le rejet de la politique du président Johnson
s’exprime aussi dans la culture pop comme le
montrent les chansons qui accompagnent le film.
4. CONCLUEZ EN MONTRANT QUE CETTE
GUERRE FRAGILISE LA POLITIQUE
INTERNATIONALE DES ÉTATS-UNIS.


Alors que les États-Unis bénéficiaient d’une image
positive dans le camp occidental, cette dernière se
détériore pendant la détente. Les stratégies définies
pour limiter l’expansion du communisme échouent. À
cela s’ajoutent les problèmes internes. Dans les
années 1960, une partie de la population,
essentiellement la jeunesse, ne se reconnaît plus dans
la politique du président Johnson.
À l’échelle internationale, l’opinion publique
condamne l’action de l’armée américaine, influencée
par les images diffusées dans les médias. La guerre
du Viêtnam oblige donc les gouvernements
américains à élaborer de nouvelles stratégies. Face à
cette situation, le président Johnson annonce dès
1968 le désengagement progressif de l’armée
américaine au Viêtnam.
3) LE CANADA DANS LA GUERRE FROIDE
Affaire Gouzenko (1945)


Igor Gouzenko est un diplomate
soviétique qui demande l’asile
politique en septembre 1945 et la
protection du Canada. Il révèle
l’existence d’un réseau
d’espionnage russe au Canada.
C’est un choc pour les Canadiens
qui craignent pour leur sécurité
face à l’URSS.
Ce scandale marque le début de
la Guerre froide pour le Canada.

Le Canada pendant la Guerre Froide
Regarde la position du
Canada, pourquoi les
Canadiens étaient inquiets
pendant la Guerre froide ?
 Le Canada est juste au
milieu des deux
superpuissances : si une
guerre venait à éclater,
le Canada serait aux
premières loges. Les
missiles et les avions
passeraient par-dessus
son territoire. Le
Canada serait l’un des
premiers territoires
attaqués par l’URSS.

Le Canada pendant la Guerre Froide
Que construisent les
gouvernements canadiens et
américains dans le nord du
Canada pour se protéger d’une
éventuelle attaque soviétique ?
 Ligne de 63 stations radar du
DEW (réseau d’alerte avancée)
afin de détecter rapidement
toute tentative d’attaque
aérienne
 Création d’un système unifié
de défense avec le
Commandement de la défense
aérienne de l’Amérique du
Nord (NORAD) = le Canada
et les États-Unis se partagent
la défense aérienne du
continent. En réalité, les
avions américains assurent la
protection aérienne du
Canada… (certains y voient
une atteinte à l’indépendance
du Canada)




Afin de se protéger de la
menace soviétique, le Canada
rejoint une alliance militaire
menée par les Etats-Unis :
l’Organisation du Traité de
l’Atlantique Nord (OTAN )
en 1949.
Cette alliance assure la
sécurité collective de tous ses
membres (si un membre est
attaqué, il sera défendu par
l’alliance).
Le Canada a aussi resserré ses
liens avec les États-Unis pour
assurer sa défense à travers la
création d’une ligne de
stations radars DEW dans
l’Arctique et avec la création
d’un système unifié de
défense, le NORAD, dans les
années 1950.
b) L’intervention du Canada dans une crise de la
guerre froide


La crise de Suez de
1956.
Le canal de Suez est une
voie navigable de la plus
haute importance
stratégique à l’échelle
mondiale en permettant de
relier la mer Méditerranée
au golfe Persique et à
l’océan Indien (vital pour
l’approvisionnement en
pétrole des pays
européens)
Le rôle du Canada dans la crise de Suez de 1956.


Le canal appartient à une
entreprise francobritannique en 1956.
Vue l’importance du canal
et des revenus qu’il génère,
l’Égypte en veut aussi le
contrôle et décide de
nationaliser le canal.
Nationaliser = lorsque
l’État prend le contrôle d’une
entreprise privée
Le rôle du Canada dans la crise de Suez de 1956.
La France et la GrandeBretagne, avec l’aide d’Israël,
réagissent envoyant des troupes
s’emparer du canal.
L’URSS condamne
l’intervention des deux pays et
menace la France et la GrandeBretagne d’attaques nucléaires.
Les États-Unis désapprouvent
aussi cette intervention, mais ne
peuvent pas non plus
abandonner la France et la
Grande-Bretagne en cas
d’attaque soviétique.
Le rôle du Canada dans l’invention des Casques bleus : la crise de
Suez de 1956.


Le ministre des affaires
étrangères canadien, Lester B.
Pearson, trouve une solution et
propose la création d’une force
de maintien de la paix
chargée de contrôler le canal
et de séparer les armées
ennemies pendant les
négociations d’un accord de paix
entre l’Égypte, la France, la
Grande-Bretagne et Israël.
Un conflit mondial est ainsi évité.
C’est la 1ère mission de paix des
Nations-Unies.
Lester B. Pearson reçoit en 1957 le prix Nobel de la paix
pour son intervention.
4) LA FIN DE LA GUERRE FROIDE
Guerre fraîche = retour à
l’affrontement militaire et idéologique
entre les EU et l’URSS (1979-1985)
A) LA GUERRE FRAÎCHE
BACK »

: « AMERICA IS
Avec l’arrivée de Ronald Reagan au pouvoir, les
EU opèrent un retour à la fermeté. La course
aux armements reprend, notamment avec un
programme de bouclier antimissile : l’initiative
IDS (Initiative de Défense Stratégique), dite
aussi « guerre des étoiles ».
b) La guerre
d’Afghanistan




Causes :
Coup d’État communiste en
1978 = mise en place d’un
gouvernement favorable aux
Soviétiques
Mais aide américaine aux
islamistes insurgés décidée en
1979
Révolution iranienne en 1979,
hostile aussi aux soviétiques =
peur d’une contamination
religieuse en Afghanistan
Afghanistan (1979-1989) : intervention de l’armée russe pour
soutenir le gouvernement communiste contre les guérillas
musulmanes. Les États-Unis appuient les guérillas musulmanes qui
mettent à profit le relief montagneux et le soutien de la population.
Face à l’augmentation de leurs pertes et au coût de l’intervention,
l’URSS retirent ses troupes en 1989. La guerre civile continue
jusqu’en 1996 avec la victoire des Talibans.
C)
LES RÉFORMES EN URSS


Cette image montre le
rapprochement qui s’opère
entre les États-Unis et l’URSS à
partir de 1986 et de l’arrivée au
pouvoir de Mikhaïl
Gorbatchev en URSS.
Le président soviétique se rend
compte que l’URSS est à bout de
souffle. Les difficultés
économiques, l’absence de
libertés, la course aux
armements et la compétition
technologique avec les ÉtatsUnis deviennent insupportables.
Mikhaïl Gorbatchev entreprend
une série de réformes dans
l’espoir de sauver l’URSS…



Il démissionne car les
différentes républiques
soviétiques qui
composaient l’URSS ont
choisi de devenir
indépendantes.
Il a mis fin au système
totalitaire et a lancé un
programme de
démocratisation appelé
glasnost = élections libres,
gouvernement
représentatif,
multipartisme, droits de
l'homme, libertés de la
presse, de religion..
= 1ères élections libres en
mars 1989. Même chose
dans les républiques
démocratiques populaires
d'Europe de l'Est. Les
communistes perdent les
élections en Hongrie et en
Pologne en juin 1989 sans
que l'URSS ne réagisse.
économie de marché =
il n’y a plus de
contrôle de l'Etat
 économie fondée sur la
propriété privée
 Perestroïka :
« restructuration »,
réorganisation de
l'économie et de la
société dans le but de
permettre une
augmentation du
niveau de vie

Destruction du drapeau soviétique à
Bucarest, en Roumanie, le 25
Démantèlement de la statue de Lénine,
Q
UELS
SYMBOLES
DU
COMMUNISME
DISPARAISSENT
décembre
1989, après la chute du
héros de la Révolution russe de 1917 et
DANS LES
PAYS D’EUROPE DE L’Edictateur
ST ?
communiste Nicolaï
fondateur
de l’URSS
Ceausescu.
QUELS SYMBOLES DU COMMUNISME
DISPARAISSENT DANS LES PAYS D’EUROPE DE
L’EST ?
Chute du mur de Berlin le 9
novembre 1989. En 1990, les
communistes perdent les élections
en RDA et l'Allemagne est réunifiée.
CONCLUSION :
La fin de la Guerre froide consacre autant la
victoire américaine que la défaite du modèle
soviétique qui finit par s’écrouler de l’intérieur.
Dans les années 1990, les Etats-Unis font
figure de superpuissance.
 Mais la fin de la Guerre froide ne s’accompagne
pas d’une diminution des conflits
internationaux. Bien au contraire, ces conflits
se multiplient sous des formes nouvelles et
variées.

II) DE NOUVELLES
CONFLICTUALITÉS
DEPUIS LA FIN DE LA GUERRE FROIDE
II) DE NOUVELLES
CONFLICTUALITÉS
DEPUIS LA FIN DE LA GUERRE FROIDE
A) L’échec d’un nouvel ordre mondial
1)Un conflit armé, la guerre du Golfe (1990-1991), symbole de
la superpuissance américaine


A) Quel est le contexte ?
 16 janvier 1991 = début de l’opération « Tempête du
désert »
 Irak occupe le Koweit depuis le 2 août 1990
 Échec des tentatives de règlement du conflit par la
négociation : Saddam Hussein fait la sourde oreille
aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU
 Ultimatum américain le 15 janvier
B) Comment justifie-t-il l’intervention ?
 Invasion d’un pays qui n’était pas une menace
 Construction d’armes chimiques et de destruction
massive
Les EU parviennent à
mobiliser une vaste coalition
internationale qui réunit 34
pays
 Supériorité en effectifs (1 M /
500 000) et en matériel :
bombardements intensifs
depuis les pays voisins et les
flottes stationnées en
Méditerranée et dans le Golfe




D) Doc. 6 p. 153 :
comment la guerre est-elle
traitée par les médias ?
Comment la coalition faitelle pour donner
l’impression d’une « guerre
propre » ?
A la différence de la guerre
du Vietnam, les médias
sont étroitement contrôlés.
Les journalistes n’ont pas
accès aux zones de combats
et ne peuvent relayer que
l’information fournie lors
de conférences de presse
soigneusement préparées
Les conférences de presse
insistent sur les frappes
chirurgicales qui, grâce à
la précision technologique
des armes, doivent
permettre de limiter le
nombre de victimes civiles.

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E) Doc. 4 : Quels espoirs fait naître cette guerre ?
Espoir d’un nouvel ordre mondial où l’ONU pourrait faire
respecter l’ordre international et protéger la paix mondiale
Espoir d’une entente entre l’URSS et les EU et de la fin de la
guerre froide
La victoire de la coalition internationale est rapide (17
janvier-28 février 1991). Le combat est inégal et l’armée
irakienne est écrasée par la supériorité aérienne et
technologique américaine.
Saddam Hussein reste cependant au pouvoir et se livre à la
répression des minorités kurdes et chiites qui se sont
révoltés lors du conflit (voir le doc. 2 p. 152)
L’intervention rapide de l’ONU qui décrète un embargo sur
l’Irak, l’accord de l’URSS, la mise en place d’une grande
coalition laissent penser que le multilatéralisme va animer
les relations internationales et replacer la bipolarisation de
la Guerre froide.
2) UN NOUVEAU CONTEXTE FAVORABLE AU
MULTILATÉRALISME
a) Le renouveau de l’ONU


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
Droit d’ingérence = droit
d’intervention dans les affaires
intérieures d’un pays au nom des
droits de l’homme
Doc. 2 p. 151 :
Blocage = les EU et l’URSS
utilisent leur droit de veto pour
empêcher des interventions
contraires à leurs intérêts ou à leurs
alliés
Il y a le plus de véto pendant les
périodes de fortes tensions entre les
EU et l’URSS (ex : 1945-1955, puis
1976-1985)
Nombre de missions votées
augmentent après 1985 = arrivée de
Gorbatchev et rapprochement avec
les EU.


La guerre du Golfe marque le
renouveau de l’ONU qui n’est plus
paralysée par l’usage systématique
du droit de véto au Conseil de
sécurité. Les années 1990-1993
apparaissent comme l’âge d’or de
l’ONU qui, au nom du droit
d’ingérence, intervient plus pour le
maintien de la paix entre 1989 et
2001 que durant toute la guerre
froide (mandat de Kofi Annan).
De nombreux conflits sont résolus :
Réunification de l’Allemagne
 Accords d’Oslo en 1993 entre Israël
et Palestine
 Fin de l’apartheid en Afrique du
Sud en 1992 (élection de Mandela
en 1994)
 Vague de démocratisation en
Europe de l’Est





Très rapidement néanmoins, ces espoirs sont
vite battus en brèche.
Le génocide rwandais révèle l’impuissance et le
manque de moyens de l’ONU.
La quête à l’arme nucléaire augmente les
tensions (Irak, Iran, Corée du Nord).
Enfin, la fin de la guerre froide laisse
réapparaître des tensions nationalistes,
ethniques ou religieuses…
3) LA MULTIPLICATION DES CONFLITS IDENTITAIRE.
L’EXEMPLE D’UN LIEU : SARAJEVO (1992-1995)
a) L’éclatement de la
Yougoslavie
1. Quelles nationalités
cohabitaient en Yougoslavie ?
Quel type d’État la Yougoslavie
était-elle ?
 Doc. 1 : La Yougoslavie est
une mosaïque ethnique qui
unit plus de 8 nationalités
différentes (Serbes, Croates,
Bosniaques, Slovènes,
Macédoniens, Monténégrins,
Hongrois et Bulgares) au sein
d’un État fédéral.
2) Comment expliquer les conflits
nés en 1991 ?



L’effondrement du bloc
communiste ébranle la
Yougoslavie qui voit les
revendications nationales exploser,
notamment le nationalisme
serbe qui prétend réunir
l’essentiel de l’ancienne
Yougoslavie en une Grande Serbie,
à l’exception d’une partie de la
Croatie et de la Slovénie.
En 1991, Croatie et Slovénie
déclarent leur indépendance. Un
1er conflit éclate entre Serbes et
Croates qui est résolu grâce à
l’intervention de l’ONU.
Mais la situation dégénère à
nouveau lorsque la BosnieHerzégovine déclare son
indépendance le 5 avril 1992 après
un référendum boycotté par les
Serbes de Bosnie qui se révoltent
appuyés par l’armée serbe.
b) Le siège de Sarajevo
3) Quels sont les camps en présence à
Sarajevo ?

Doc. 2 et 3 : le siège de Sarajevo
oppose les miliciens nationalistes
serbes contre une force hétéroclite
de Bosniaques (« soldats, étudiants,
voyous », musulmans).
4) Comment vivent les
habitants de Sarajevo durant le
siège ?



Doc. 2, 3 et 4 : la vie des
habitants est particulièrement
dure durant un siège
extrêmement long (1992-1995).
Plus de 10 000 habitants ont été
tués par les bombardements ou
les tirs des snipers qui rendent
périlleux le ravitaillement de la
population par les Casques bleus
de la FORPRONU.
Ils souffrent de la faim, de la
soif, du froid et du manque de
médicaments.
c) Les réactions de la communauté internationale
5) Comment la communauté internationale s’est-elle mobilisée ?

Doc. 2 et 4 : La communauté internationale s’est mobilisée
surtout par l’intermédiaire d l’ONU qui a pris des sanctions
contre la Serbie, mis en place un embargo sur les armes à
destination de Bosnie et envoyé des Casques bleus pour
acheminer l’aide humanitaire. Les médias (doc. 2) et des
associations (doc.3) contribuent aussi à mobiliser l’opinion
publique à propos des souffrances des populations civiles.
6) Quelles sont les limites du rôle de l’ONU ?

Les Casques bleus sont réduits au rang d’observateurs,
impuissants à mettre fin au conflit car ils ne peuvent faire usage
de la force. Ils se contentent d’acheminer l’aide humanitaire et
de protéger autant que possible les civils.
7) Rappelez ce qu’est l’OTAN.
Quel a été le résultat de
l’intervention de l’OTAN ?
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Doc. 5 : L’OTAN est l’Organisation du Traité Atlantique Nord, alliance
militaire dirigée par les EU et créée en 1949.
Les bombardements de l’aviation de l’OTAN sur la Serbie oblige celle-ci
à arrêter les combats et à signer la paix avec la Bosnie qui conserve son
indépendance, mais qui est divisée en deux (1 partie croato-musulmane,
l’une serbe, accords de Dayton, novembre 1995).
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La fin de la guerre froide ne s’est pas traduite par un
apaisement des relations internationales. Au contraire,
l’effondrement du bloc de l’Est a conduit à une balkanisation
de l’Europe centrale et une multiplication des conflits
identitaires comme en ex-Yougoslavie. Ces conflits prennent
généralement la forme de guerres civiles :
Affrontements nationalistes et ethniques qui conduisent à
des « nettoyages ethniques »
 déportation, émigrations forcées ou massacres comme à
Srebrenica en juillet 1995, 7000 hommes tués.
 En 1999, les Serbes se livrent à une épuration ethnique
au Kosovo pour en chasser la population albanaise avant
d’être stoppés par l’intervention des EU.
Ces conflits peuvent prendre une forme religieuse :
 Guerre civile algérienne (1991-2000) : gouvernement vs
groupes islamistes
 Guerre civile afghane : victoire des Talibans en 1996
B)
UN NOUVEAU DÉSORDRE MONDIAL
1) Un acte terroriste : le 11
septembre 2001
a) Des attentats dévastateurs
et symboliques
1. Doc. 1 : Les bâtiments pris pour cible symbolise la
puissance des États-Unis :
- Puissance économique et financière (World Trade
Center)
- Puissance militaire (Pentagone)
- Puissance politique (3e objectif manqué : la Maison
Blanche)
2) Doc. 1 et 2 : Les attentats provoquent
l’effondrement des tours jumelles du World Trade
Center et la destruction d’une partie du Pentagone
faisant plus de 3000 victimes.
b) Des attentats médiatisés
3) L’opinion publique internationale est très choquée et
se montre solidaire des Etats-Unis. Les Américains,
attaqués pour la 1ère fois sur leur territoire
métropolitain depuis 1812, sont traumatisés et en deuil.
 Dans certains pays musulmans où l’antiaméricanisme
est fort, l’annonce des attentats est célébrée avec joie par
les islamistes.

c) Des attentats
idéologiques ?


4. Les EU réagissent
vigoureusement et pose un
ultimatum aux Talibans qui
doivent livrer les terroristes
abrités en Afghanistan. Les
EU se considèrent en
« guerre contre la terreur ».
5. G. Bush développe une
conception manichéenne du
monde : c’est la lutte des
forces du Bien, championnes
de la liberté, de la tolérance,
du progrès et de la
démocratie, contre les forces
du Mal qui cherchent à
terroriser le monde.



5. Laden a une vision
religieuse de ce conflit
perçu comme la lutte
entre la civilisation
chrétienne et l’islam.
Il appelle ainsi au
Djihad et à la lutte
« contre les infidèles ». Il
conçoit l’unité de tous les
musulmans au sein
d’une « nation
islamique ».
Enfin, il s’agit de
représailles contre la
politique américaine en
Palestine et d’une
contestation de la
domination des EU
accusés d’impérialisme.
c) Des attentats
idéologiques ?



6. Cette guerre est très
particulière car elle n’est pas
dirigé contre un ennemi
défini ou un pays, mais
contre tous les terroristes et
leurs soutiens.
Il n’y a pas de fin précise
non plus puisque cette
guerre ne s’arrêtera que
lorsque « chaque groupe
terroriste (…) aura été
repéré, arrêté et vaincu ».
Enfin, c’est une guerre qui
dépasse le cadre d’une
nation, puisque c’est le
« combat de la civilisation »,
avec donc une nette
dimension idéologique.
D)


LES CONSÉQUENCES DU 11 SEPTEMBRE
Grand succès d’un point de vue
militaire + capture de Saddam
Hussein
Les attentats du 11 septembre
2001 marquent un tournant
dans les relations
internationales vers un
unilatéralisme américain
symbolisé par l’invasion de
l’Irak en 2003 sans l’approbation
des Nations-Unies.
2) DE NOUVELLES MENACES ET DE NOUVEAUX
CONFLITS
Hamas = parti
politique au pouvoir
en Palestine depuis
2006 + groupe
militaire, « terroriste »
selon les pays
 Hezbollah = parti
politique chiite
libanais +
organisation terroriste
 Objectifs = créer un
État palestinien,
détruire Israël



Les attaques terroristes se sont multipliées depuis
2001. Les interventions américaines en Afghanistan
et en Irak n’ont su résoudre le problème des
organisations terroristes qui profitent de
l’affaiblissement de certains Etats pour se
développer comme ISIS en Irak et en Syrie.
Dans d’autres cas, les conflits sont liés à des
mouvements séparatistes ou autonomistes comme en
Ukraine. Ces groupes sont difficiles à combattre en
raison de leur stratégie reposant sur la guérilla et
parfois le terrorisme, et de leur base territoriale
mouvante ne respectant pas les frontières des pays.

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
La communauté internationale tente toutefois de réagir
ainsi qu’en témoigne les coalitions militaires contre
Khadafi en Lybie en 2011 ou contre ISIS en 2014.
Néanmoins ces conflits et ces menaces terroristes ont
conduit à l’abandon de la croyance dans la capacité d’un
Etat, fût-il doté de tous les attributs de la puissance
comme les EU, à assurer la stabilité de l’ordre mondial
dans un environnement international en profonde
transformation.
Au contraire, on assiste à l’émergence de nouveaux pays
qui entendent jouer un rôle sur la scène internationale
comme la Russie, la Chine, l’Inde ou le Brésil.
CONCLUSION


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De nouvelles frontières sont nées de la décolonisation et de
l'effondrement du bloc soviétique.
Elles sont parfois source de conflits entre les nouveaux pays (ex :
problème du Cachemire entre l'Inde et le Pakistan, guerre dans
l'ex-Yougoslavie).
Lorsque les frontières coïncident avec une population, on parle
d'Etat-nation. Mais parfois, les frontières divisent les peuples et
ne respectent ni les ethnies, ni les religions, ni les langues : il
s'agit alors d'un Etat multiethnique et multiculturel, souvent plus
fragile et plus susceptible de devenir la victime de conflits (ex : en
Irak, la population est divisée entre sunnites, shiites et kurdes /
l’Ukraine est divisée entre habitants de langue russe ou
ukrainienne…).
Dans un monde devenu complexe, les menaces se sont diversifiées
et dépassent les frontières des États. Le terrorisme frappe
partout et ne respectent pas ni les frontières ni le schéma
classique et traditionnelle des guerres classiques entre deux pays
(ex : le groupe islamique terroriste ISIS qui se bat en Syrie, en
Irak mais aussi en Libye).
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