THÈME 2 : LA GUERRE AU XXÈME SIÈCLE Chapitre 3 : De la guerre froide à de nouvelles conflictualités INTRODUCTION : COMMENT LE MONDE A-T-IL CHANGÉ ENTRE 1945 ET AUJOURD’HUI ? Compare la carte p. 120-121 de votre manuel avec la carte suivante : Carte 1 : le monde de la Guerre froide (p.120-121) Comment s’appellent les deux camps qui s’opposent au milieu des années 50 ? Quel pays dirige chaque camp ? Le Bloc de l’Ouest Le Bloc de l’Est Etats-Unis URSS Comment s’appellent les alliances formées par les Etats-Unis et l’URSS ? - OTAN (Organisation du Traité Atlantique Nord) - Pacte de Varsovie Quels sont les autres alliés de ces puissances ? - Amérique latin et du sud, Australie, Japon, Philippines, Iran, Pakistan… Chine, Corée du N et Vietnam du N, Cuba Quels sont les grandes crises de la guerre froide ? La crise de Berlin (1948, 1961), la guerre de Corée (1950-1953), crise de Suez (1956), crise de, Cuba (1962) la guerre du Vietnam (19601975) Quelle est la situation des pays africains et de certains pays asiatiques pendant la guerre froide ? Certains pays africains et asiatiques sont encore des colonies appartenant encore aux vieilles puissances européennes (GrandeBretagne, France, Portugal) Ces pays deviennent indépendant pendant la guerre froide = décolonisation Beaucoup de ces pays refusent de s’allier aux EU ou à l’URSS = « non-alignement » (ex : Inde, Indonésie, Egypte) Carte 2 : aujourd’hui, un monde unipolaire dominé par les États Unis Qu'est devenue l'URSS ? Elle a disparu = Russie Quel pays est donc devenu l'unique superpuissance mondiale ? Quelles sont les puissances émergentes ? Quelle organisation politique a été créée en Europe ? Comment a évolué la situation politique des pays africains ? États-Unis Dans quelles régions y-a-t-il le plus de conflits aujourd’hui ? Moyen-Orient (Israël, Palestine, Syrie, Irak, Afghanistan) ; Afrique, Amérique du Sud, Ukraine Quels pays possèdent l’arme atomique ? EU, Russie, RU, F, Israël, Pakistan, Inde, Chine (enjeu source de tension en Iran ou en Corée du Nord) A quelle nouvelle menace fautil faire face aujourd'hui ? Menace terroriste avec de nombreux attentats (11 septembre ; Londres, Espagne, mais surtout au Moyen-Orient) Quelle organisation, basée à New-York, tente de sauvegarder la paix ? Organisation des Nations Unies Chine, Inde, Brésil Création de l’Union Européenne Entre 1950 et 1970, les colonies africaines sont devenues indépendantes = décolonisation (apparition de nouvelles frontières) INTRODUCTION : Depuis 1945, le nombre d'Etats est passé de 54 à 197. De nouvelles frontières sont nées de la décolonisation et de l'effondrement du bloc soviétique. Elles sont parfois source de conflits et de tensions entre les nouveaux pays. Ainsi, que ce soit durant la guerre froide ou aujourd’hui, dans un monde multipolaire devenu complexe, les relations internationales ont été marquées par de nombreux conflits. Problématiques : Quels sont les grands conflits qui ont marqué les relations internationales depuis 1945 ? En quoi les nouvelles modalités d’affrontement après 1945 reflètent-elles l’organisation du monde et ses évolutions dans la seconde moitié du XXème siècle et au début du XXIe siècle ? UNE NOUVELLE MENACE AUJOURD’HUI… I) LA GUERRE FROIDE, CONFLIT IDÉOLOGIQUE, CONFLIT DE PUISSANCES « Des phrases – paix, défense, désarmement – et… des bases », lithographie couleur de Viktor Govorkov, 1952, Moscou, bibliothèque d’État de Russie. Comment l’adversaire est-il représenté dans chaque document ? A) NAISSANCE ET APOGÉE DE LA GUERRE FROIDE (1947-1962) 1) Pourquoi le monde s’est-il divisé en deux blocs opposés après 1945 ? a) Deux camps opposés La 2e GM consacre la victoire de deux superpuissances rivales : l’URSS et les EU. Avec la disparition de leur ennemi commun, les différences entre les anciens alliés ressurgissent : contrairement à ses promesses faites à Yalta, Staline impose des régimes communistes dans les pays d’Europe de l’Est occupés par l’Armée Rouge. Un « rideau de fer » s’abat ainsi sur l’Europe séparant les démocraties populaires communistes des démocraties occidentales soutenues par les EU. Chaque puissance organise son camp tant au niveau politique et militaire qu'économique. Les EU aident ainsi les pays d'Europe à se reconstruire grâce à l'aide financière du plan Marshall et unit ses alliés au sein de l'OTAN. L'URSS réplique en formant le pacte de Varsovie en 1955 et crée le CAEM (Conseil d'assistance économique et mutuelle) pour diffuser le modèle économique communiste. Mais ce sont avant tout deux doctrines et deux conceptions du monde qui s'opposent… B) DEUX CONCEPTIONS DIFFÉRENTES DE LA SOCIÉTÉ : Vocabulaire : •doctrine = façon de penser •impérialisme = politique qui a pour objectif de dominer les autres •expansionnisme = politique qui consiste à agrandir son influence sur d’autres territoires Lisez les documents 1 et 2 p. 123, puis complétez le tableau suivant : Doc. 1 Doc. 2 Nom de la doctrine Doctrine Truman en 1947 Doctrine Jdanov en 1947 Qui est l'auteur ? Harry Truman (1884-1972) est le président Jdanov (1896-1948) est le responsable des États-Unis de 1945 à 1953. de la propagande et de la doctrine officielle de l’URSS. Comment l’auteur élections libres, présente-t-il le bloc représentatif, libertés de l'Ouest ? = démocratie gouvernement Camp impérialiste et anti démocratique = camp qui veut dominer le monde (exemple : les colonies) Comment l’auteur terreur politique, absence de libertés, Antifasciste (ex : pendant la 2e GM), présente-t-il le bloc censure… anti-impérialiste, démocratique de l'Est ? = régimes totalitaires (= dictatures) Quelle stratégie Aide économique et financière aux pays lutte commune des partis propose-t-il ? alliés des EU = plan Marshall communistes contre les États-Unis (coordination de leur action avec le Kominform en La Guerre froide est un conflit idéologique qui oppose le libéralisme économique, fondée sur la démocratie (EU), au communisme de l’URSS. Cette division aboutit à une bipolarisation du monde autour de ces deux puissances qui s’appuient sur une propagande active pour renforcer leurs camps et diffuser leurs idées. L’URSS dispose de puissants relais grâce aux nombreux partis communistes européens. Une véritable psychose anticommuniste naît aux EU et aboutit à la « chasse aux sorcières » conduite par le sénateur McCarthy. 2) La Guerre froide, des affrontements politiques et militaires indirects a) Un lieu symbolique : la ville de Berlin (p. 125) Allemagne divisée en 4 zones d’occupation (F, EU, RU, URSS) Berlin détruite, occupée par les Soviétique Ville divisée en 4 (Berlin Ouest = RU, F, EU et Berlin Est = URSS), isolée en pleine zone soviétique Doc. 3 Barrages (blocus) Pont aérien Origines de la crise : rejet par les Soviétiques de la nouvelle monnaie introduite par les Occidentaux en Allemagne, le Deutsche Mark (DM) = contraire aux accords de Yalta selon Staline qui trouve le statut de Berlin gênant car les convois, qui la ravitaillent, doivent passer par la zone soviétique Doc. 1 Cette crise renforce la division de l’Allemagne : En 1949, la zone soviétique devient la République Démocratique d'Allemagne (RDA) ce qui scelle la division du pays en deux. Les zones française, britannique et américaine deviennent la République fédérales allemande (RFA). Doc. 2 p. 126 : la crise de 1953 Avec la mort de Staline, les mécontentements commencent à s’exprimer ouvertement : grèves et manifestations en Allemagne de l’Est pour plus de libertés, des élections libres et de meilleurs salaires Intervention brutale de l’Armée Rouge LA 2ÈME CRISE DE BERLIN DE 1961 Doc. 2 : Que font 200 000 Allemands de l'Est en 1960 et 1961? Comment font-ils pour fuir la RDA ? Ils fuient à l'Ouest via Berlin-Ouest qui est occupée par les Alliés. 200 000 Allemands de l'Est sont ainsi passés à l'Ouest. Les Soviétiques ne peuvent laisser cette fuite continuer car elle montre au monde entier que la vie à l’Ouest est meilleure qu’à l’Est, que le système soviétique est moins bon que les démocraties occidentales. Depuis 1958, Khrouchtchev demande la création de BerlinOuest en ville libre qui serait démilitarisée Berlin Ouest = menace pour la RDA Refus de Kennedy. Doc. 4 : Que décide de construire la RDA pour empêcher la fuite de ses citoyens ? Voir aussi doc. 5 p. 127 Dans la nuit du 12 au 13 août 1961, elle fait construire un mur qui coupe en deux Berlin afin d'empêcher la fuite des Allemands de l'Est à l'Ouest Des familles sont ainsi séparées du jour au lendemain « Tous les hommes libres, où qu’ils vivent, sont des citoyens de Berlin. C’est pourquoi, en tant qu’homme libre, je suis fier de dire : « Ich bin ein Berliner » (Kennedy, 27 juin 1963) Doc. 6 p. 127 : de quoi le mur de Berlin devient-il un symbole pour Kennedy ? Le mur de Berlin devient le symbole de la Guerre froide, de la séparation du monde en deux blocs et de l’absence de liberté dans les pays communistes. BERLIN APRÈS 1961 : Ostpolitik = politique d’ouverture vers la RDA et les démocraties populaires menée par le chancelier de RFA Willy Brandt de 1969 à 1974 Objectif = gardes des relations avec la RDA pour faciliter un jour la réunification de l’Allemagne Ex : accords de Berlin (1971) Circulation de marchandises et de personnes autorisée à nouveau entre Berlin Ouest et la RFA, mais contrôlée Visite des habitants de Berlin Ouest en RDA autorisées La politique de réformes menée par Gorbatchev encourage l’agitation populaire dans les démocraties populaires d’autant les soviétiques annoncent que l’Armée Rouge n’interviendrait plus. Les manifestations se multiplient en RDA. Le gouvernement débordé ne réagit plus et les Allemands de l’Est en profitent pour abattre le mur dans la nuit du 8 au 9 novembre 1989. L’Allemagne est finalement réunifiée le 3 octobre 1990. b) La guerre de Corée Le Canada envoie le 3e plus gros contingent avec 26 000 soldats (400 seront tués, 1000 blessés) Un équilibre de la terreur est mis en place à partir de 1949 lorsque les soviétiques acquièrent à leur tour l’arme atomique. La menace d’une guerre nucléaire et d’une destruction mutuelle dissuadent les 2 puissances de tout affrontement direct ce qui n’empêche pas une compétition pour devancer son adversaire technologiquement et militairement (conquête spatiale, course aux armements) ou pour diffuser son influence lors de conflits dans des régions périphériques. Pourquoi l’affrontement direct entre EU et URSS est-il improbable ? La mort de Staline en 1953 marque une amélioration des relations entre l’URSS et les EU : c’est la « coexistence pacifique » (fin de la guerre de Corée, position commune lors de la crise de Suez, non intervention américaine en Hongrie en 1956) Note : Hongrie (1956) : Les Hongrois ont fait des réformes libérales, alors l’Union soviétique a envoyé des soldats pour envahir la Hongrie. Les Alliés ont appuyé la Hongrie verbalement, mais pas militairement. Par conséquent, beaucoup d’Hongrois ont émigré à l’Ouest. c) L’apogée de la guerre froide : la crise de Cuba c) L’apogée de la guerre froide : la crise de Cuba 14 octobre 1962 : découverte des rampes de lancement de missiles par un avion américain 22 octobre : mise en quarantaine de Cuba et ultimatum américain 28 octobre : accords entre Kennedy et Khrouchtchev 9 novembre : démantèlement des bases soviétiques Doc. 6 p. 139 : le dénouement du conflit Comment est présentée cette crise par Khrouchtchev ? Pourquoi ? Succès = garantie américaine de ne pas renverser le gouvernement cubain + accords secrets révélés en 1969 par lequel les EU retirent leurs missiles de Turquie en 1963 Quelle est la conséquence de la crise sur les relations entre l’URSS et Cuba ? Castro se sent trahi et reproche à l’URSS d’avoir abandonné Cuba, sacrifiée pour les intérêts soviétiques + Approfondissement de la rupture sino-soviétique : Mao condamne la Détente et le rapprochement avec les EU La crise de Cuba favorise la prise de conscience des risques d’un conflit nucléaire et la reprise du dialogue entre les deux Grands. C’est la Détente (1962-1981). En 1963, est mise en place le téléphone rouge reliant le Kremlin à la Maison Blanche pour faciliter la résolution de futures crises. Des accords de désarmement sont signés en 1972 et 1979 (Salt 1 et 2). Les relations s’améliorent entre RFA et RDA (Ostpolitik). Les accords d’Helsinki de 1975, qui visent à améliorer la collaboration entre les 2 Grands, marquent l’apogée de la Détente. Celle-ci n’empêche pas néanmoins l’apparition d’autres crises, voire des conflits armés… Tchécoslovaquie (1968) (ou Printemps de Prague) : Ce pays a rejeté le gouvernement communiste, alors L’Union soviétique a envahi la Tchécoslovaquie et le gouvernement communiste a été restauré. Les pays de l’Ouest ont désapprouvé, mais n’ont rien fait pour aider. d) Les limites de la Détente : l’exemple de la guerre du Vietnam (19631975) Doc. 1 p. 138. Contexte : Guerre d’indépendance contre la France jusqu’en 1954 Division du pays en 2 Guérilla communiste dans le Sud-Vietnam soutenue par le Vietnam du Nord, l’URSS et la Chine ACTIVITÉ 1 – UNE GUERRE ASYMÉTRIQUE Consigne – Après avoir visionné l’extrait, répondez aux questions suivantes. 1. Rappelez quels sont les enjeux de la guerre du Viêtnam. En quoi l’année 1968 constitue-t-elle un tournant dans le conflit ? Le film rappelle les étapes de l’engagement américain au Viêtnam. Les États- Unis interviennent directement au SudViêtnam à partir de 1964. Selon la théorie des dominos, ils craignent une nouvelle expansion du communisme en Asie. Le Viêtnam a été divisé en deux après les accords de Genève en 1954. Les États-Unis soutiennent le régime sud-viêtnamien face au régime communiste du Nord soutenu par la Chine. Ils interviennent directement pour contrer l’intrusion du Viêt-minh qui aide l’opposition viêt-cong. L’objectif est de forcer le NordViêtnam à négocier l’arrêt de cette politique de déstabilisation du régime sud-viêtnamien. En 1968, l’engagement américain est à son apogée. Pourtant, le président Johnson et son secrétaire d’État R. McNamara sont conscients de l’enlisement. Les pertes sont de plus en plus lourdes. En 1968, l’armée américaine subit plusieurs revers. 2. COMMENT LE FILM MONTRE-T-IL L’IMPORTANCE DES MOYENS ENGAGÉS PAR LES ÉTATS-UNIS ? La machine de guerre américaine est massivement engagée. C’est la première fois que les États-Unis utilisent autant de moyens pour un conflit périphérique. Les opérations de l’armée se fondent d’abord sur l’emploi massif de l’aviation qui bombarde les zones tenues par la guérilla viêt-cong. Elle recourt au napalm pour détruire les forêts. Les forces aériennes interviennent même au Nord-Viêtnam pour couper les routes d’approvisionnement en armes. De plus, l’enlisement du conflit nécessite la mobilisation croissante de soldats et le recours à la conscription. 500 000 soldats combattent au Viêtnam en 1968. Enfin, les hélicoptères symbolisent aussi cette guerre. Ils sont chargés de soutenir les opérations au sol des fantassins. 3. MONTREZ QUELLES SONT LES DIFFICULTÉS AUXQUELLES L’ARMÉE AMÉRICAINE EST CONFRONTÉE Les GI évoluent dans un milieu hostile composé de jungle et de marais. Face à eux, les Viêt-congs utilisent les méthodes de la guérilla. Grâce à leur connaissance du terrain, ils harcèlent les patrouilles américaines. Les soldats, souvent jeunes, sont soumis à une forte pression psychologique. Le nombre de morts et de blessés ne cesse de croître. La guerre est présentée comme une guerre de pacification visant à rallier au gouvernement les populations du SudViêtnam. Dans la réalité, l’armée américaine commet des exactions, notamment en brûlant les villages soupçonnés de soutenir les Viêt-congs. 4. À PARTIR DE VOS RÉPONSES ET DES IMAGES, PROPOSEZ UNE DÉFINITION DE LA GUERRE ASYMÉTRIQUE À travers les images, le film montre bien ce qu’est une guerre asymétrique. Face à la puissance de feu bien supérieure des États-Unis, le Viêt-cong compense par sa connaissance du terrain et le soutien d’une partie de la population. De plus, s’ils disposent de faibles moyens matériels, les communistes mobilisent un nombre important de combattants très motivés. Ils utilisent une stratégie de harcèlement des GI. Les États-Unis ont donc sous-estimé la force de la guérilla. Par ailleurs, le Viêt-cong remporte une victoire politique car les États-Unis voient leur image se dégrader dans le monde en raison des moyens utilisés. ACTIVITÉ 2 – LE RÔLE DE LA GUERRE DU VIÊTNAM DANS L’AFFAIBLISSEMENT DE LA PUISSANCE AMÉRICAINE 1. Comment le gouvernement américain présente-t-il les objectifs de la guerre du Viêtnam ? Le gouvernement présente cette guerre comme légitime face à une agression communiste. Il développe le thème de la guerre de pacification, comme on le voit dans le film à travers les images officielles. Elles mettent en valeur une stratégie qui viserait à aider les populations rurales et à défendre le développement et la démocratie. 2. MONTREZ COMMENT LES IMAGES DIFFUSÉES DANS LES MÉDIAS DONNENT UNE IMAGE NÉGATIVE DE L’INTERVENTION AMÉRICAINE. Le film montre des journalistes qui travaillent librement sur tous les terrains d’action. Ils filment ou photographient les aspects négatifs de la guerre : pertes humaines, blessés, dureté des combats et exactions commises à certains endroits. Ils contredisent ainsi l’idée d’une guerre de pacification en diffusant des images des bombardements au napalm et de la répression des villages soupçonnés de soutenir le Viêt-cong. 3. QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES SUR L’IMAGE DE LA PUISSANCE AMÉRICAINE DANS L’OPINION PUBLIQUE, Y COMPRIS DANS LE MONDE ? L’opinion américaine doute de plus en plus de l’utilité et de la légitimité de la guerre. Elle se déclare majoritairement hostile au conflit à partir de 1967. De plus, le recours à la conscription et la suppression des sursis pour les étudiants amplifient la contestation. Les jeunes étudiants rejoignent alors les mouvements de protestation, jusque-là menés par les Afro-Américains. Ils multiplient les manifestations comme la marche sur le Pentagone le 21 octobre 1967. Le rejet de la politique du président Johnson s’exprime aussi dans la culture pop comme le montrent les chansons qui accompagnent le film. 4. CONCLUEZ EN MONTRANT QUE CETTE GUERRE FRAGILISE LA POLITIQUE INTERNATIONALE DES ÉTATS-UNIS. Alors que les États-Unis bénéficiaient d’une image positive dans le camp occidental, cette dernière se détériore pendant la détente. Les stratégies définies pour limiter l’expansion du communisme échouent. À cela s’ajoutent les problèmes internes. Dans les années 1960, une partie de la population, essentiellement la jeunesse, ne se reconnaît plus dans la politique du président Johnson. À l’échelle internationale, l’opinion publique condamne l’action de l’armée américaine, influencée par les images diffusées dans les médias. La guerre du Viêtnam oblige donc les gouvernements américains à élaborer de nouvelles stratégies. Face à cette situation, le président Johnson annonce dès 1968 le désengagement progressif de l’armée américaine au Viêtnam. 3) LE CANADA DANS LA GUERRE FROIDE Affaire Gouzenko (1945) Igor Gouzenko est un diplomate soviétique qui demande l’asile politique en septembre 1945 et la protection du Canada. Il révèle l’existence d’un réseau d’espionnage russe au Canada. C’est un choc pour les Canadiens qui craignent pour leur sécurité face à l’URSS. Ce scandale marque le début de la Guerre froide pour le Canada. Le Canada pendant la Guerre Froide Regarde la position du Canada, pourquoi les Canadiens étaient inquiets pendant la Guerre froide ? Le Canada est juste au milieu des deux superpuissances : si une guerre venait à éclater, le Canada serait aux premières loges. Les missiles et les avions passeraient par-dessus son territoire. Le Canada serait l’un des premiers territoires attaqués par l’URSS. Le Canada pendant la Guerre Froide Que construisent les gouvernements canadiens et américains dans le nord du Canada pour se protéger d’une éventuelle attaque soviétique ? Ligne de 63 stations radar du DEW (réseau d’alerte avancée) afin de détecter rapidement toute tentative d’attaque aérienne Création d’un système unifié de défense avec le Commandement de la défense aérienne de l’Amérique du Nord (NORAD) = le Canada et les États-Unis se partagent la défense aérienne du continent. En réalité, les avions américains assurent la protection aérienne du Canada… (certains y voient une atteinte à l’indépendance du Canada) Afin de se protéger de la menace soviétique, le Canada rejoint une alliance militaire menée par les Etats-Unis : l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN ) en 1949. Cette alliance assure la sécurité collective de tous ses membres (si un membre est attaqué, il sera défendu par l’alliance). Le Canada a aussi resserré ses liens avec les États-Unis pour assurer sa défense à travers la création d’une ligne de stations radars DEW dans l’Arctique et avec la création d’un système unifié de défense, le NORAD, dans les années 1950. b) L’intervention du Canada dans une crise de la guerre froide La crise de Suez de 1956. Le canal de Suez est une voie navigable de la plus haute importance stratégique à l’échelle mondiale en permettant de relier la mer Méditerranée au golfe Persique et à l’océan Indien (vital pour l’approvisionnement en pétrole des pays européens) Le rôle du Canada dans la crise de Suez de 1956. Le canal appartient à une entreprise francobritannique en 1956. Vue l’importance du canal et des revenus qu’il génère, l’Égypte en veut aussi le contrôle et décide de nationaliser le canal. Nationaliser = lorsque l’État prend le contrôle d’une entreprise privée Le rôle du Canada dans la crise de Suez de 1956. La France et la GrandeBretagne, avec l’aide d’Israël, réagissent envoyant des troupes s’emparer du canal. L’URSS condamne l’intervention des deux pays et menace la France et la GrandeBretagne d’attaques nucléaires. Les États-Unis désapprouvent aussi cette intervention, mais ne peuvent pas non plus abandonner la France et la Grande-Bretagne en cas d’attaque soviétique. Le rôle du Canada dans l’invention des Casques bleus : la crise de Suez de 1956. Le ministre des affaires étrangères canadien, Lester B. Pearson, trouve une solution et propose la création d’une force de maintien de la paix chargée de contrôler le canal et de séparer les armées ennemies pendant les négociations d’un accord de paix entre l’Égypte, la France, la Grande-Bretagne et Israël. Un conflit mondial est ainsi évité. C’est la 1ère mission de paix des Nations-Unies. Lester B. Pearson reçoit en 1957 le prix Nobel de la paix pour son intervention. 4) LA FIN DE LA GUERRE FROIDE Guerre fraîche = retour à l’affrontement militaire et idéologique entre les EU et l’URSS (1979-1985) A) LA GUERRE FRAÎCHE BACK » : « AMERICA IS Avec l’arrivée de Ronald Reagan au pouvoir, les EU opèrent un retour à la fermeté. La course aux armements reprend, notamment avec un programme de bouclier antimissile : l’initiative IDS (Initiative de Défense Stratégique), dite aussi « guerre des étoiles ». b) La guerre d’Afghanistan Causes : Coup d’État communiste en 1978 = mise en place d’un gouvernement favorable aux Soviétiques Mais aide américaine aux islamistes insurgés décidée en 1979 Révolution iranienne en 1979, hostile aussi aux soviétiques = peur d’une contamination religieuse en Afghanistan Afghanistan (1979-1989) : intervention de l’armée russe pour soutenir le gouvernement communiste contre les guérillas musulmanes. Les États-Unis appuient les guérillas musulmanes qui mettent à profit le relief montagneux et le soutien de la population. Face à l’augmentation de leurs pertes et au coût de l’intervention, l’URSS retirent ses troupes en 1989. La guerre civile continue jusqu’en 1996 avec la victoire des Talibans. C) LES RÉFORMES EN URSS Cette image montre le rapprochement qui s’opère entre les États-Unis et l’URSS à partir de 1986 et de l’arrivée au pouvoir de Mikhaïl Gorbatchev en URSS. Le président soviétique se rend compte que l’URSS est à bout de souffle. Les difficultés économiques, l’absence de libertés, la course aux armements et la compétition technologique avec les ÉtatsUnis deviennent insupportables. Mikhaïl Gorbatchev entreprend une série de réformes dans l’espoir de sauver l’URSS… Il démissionne car les différentes républiques soviétiques qui composaient l’URSS ont choisi de devenir indépendantes. Il a mis fin au système totalitaire et a lancé un programme de démocratisation appelé glasnost = élections libres, gouvernement représentatif, multipartisme, droits de l'homme, libertés de la presse, de religion.. = 1ères élections libres en mars 1989. Même chose dans les républiques démocratiques populaires d'Europe de l'Est. Les communistes perdent les élections en Hongrie et en Pologne en juin 1989 sans que l'URSS ne réagisse. économie de marché = il n’y a plus de contrôle de l'Etat économie fondée sur la propriété privée Perestroïka : « restructuration », réorganisation de l'économie et de la société dans le but de permettre une augmentation du niveau de vie Destruction du drapeau soviétique à Bucarest, en Roumanie, le 25 Démantèlement de la statue de Lénine, Q UELS SYMBOLES DU COMMUNISME DISPARAISSENT décembre 1989, après la chute du héros de la Révolution russe de 1917 et DANS LES PAYS D’EUROPE DE L’Edictateur ST ? communiste Nicolaï fondateur de l’URSS Ceausescu. QUELS SYMBOLES DU COMMUNISME DISPARAISSENT DANS LES PAYS D’EUROPE DE L’EST ? Chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989. En 1990, les communistes perdent les élections en RDA et l'Allemagne est réunifiée. CONCLUSION : La fin de la Guerre froide consacre autant la victoire américaine que la défaite du modèle soviétique qui finit par s’écrouler de l’intérieur. Dans les années 1990, les Etats-Unis font figure de superpuissance. Mais la fin de la Guerre froide ne s’accompagne pas d’une diminution des conflits internationaux. Bien au contraire, ces conflits se multiplient sous des formes nouvelles et variées. II) DE NOUVELLES CONFLICTUALITÉS DEPUIS LA FIN DE LA GUERRE FROIDE II) DE NOUVELLES CONFLICTUALITÉS DEPUIS LA FIN DE LA GUERRE FROIDE A) L’échec d’un nouvel ordre mondial 1)Un conflit armé, la guerre du Golfe (1990-1991), symbole de la superpuissance américaine A) Quel est le contexte ? 16 janvier 1991 = début de l’opération « Tempête du désert » Irak occupe le Koweit depuis le 2 août 1990 Échec des tentatives de règlement du conflit par la négociation : Saddam Hussein fait la sourde oreille aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU Ultimatum américain le 15 janvier B) Comment justifie-t-il l’intervention ? Invasion d’un pays qui n’était pas une menace Construction d’armes chimiques et de destruction massive Les EU parviennent à mobiliser une vaste coalition internationale qui réunit 34 pays Supériorité en effectifs (1 M / 500 000) et en matériel : bombardements intensifs depuis les pays voisins et les flottes stationnées en Méditerranée et dans le Golfe D) Doc. 6 p. 153 : comment la guerre est-elle traitée par les médias ? Comment la coalition faitelle pour donner l’impression d’une « guerre propre » ? A la différence de la guerre du Vietnam, les médias sont étroitement contrôlés. Les journalistes n’ont pas accès aux zones de combats et ne peuvent relayer que l’information fournie lors de conférences de presse soigneusement préparées Les conférences de presse insistent sur les frappes chirurgicales qui, grâce à la précision technologique des armes, doivent permettre de limiter le nombre de victimes civiles. E) Doc. 4 : Quels espoirs fait naître cette guerre ? Espoir d’un nouvel ordre mondial où l’ONU pourrait faire respecter l’ordre international et protéger la paix mondiale Espoir d’une entente entre l’URSS et les EU et de la fin de la guerre froide La victoire de la coalition internationale est rapide (17 janvier-28 février 1991). Le combat est inégal et l’armée irakienne est écrasée par la supériorité aérienne et technologique américaine. Saddam Hussein reste cependant au pouvoir et se livre à la répression des minorités kurdes et chiites qui se sont révoltés lors du conflit (voir le doc. 2 p. 152) L’intervention rapide de l’ONU qui décrète un embargo sur l’Irak, l’accord de l’URSS, la mise en place d’une grande coalition laissent penser que le multilatéralisme va animer les relations internationales et replacer la bipolarisation de la Guerre froide. 2) UN NOUVEAU CONTEXTE FAVORABLE AU MULTILATÉRALISME a) Le renouveau de l’ONU Droit d’ingérence = droit d’intervention dans les affaires intérieures d’un pays au nom des droits de l’homme Doc. 2 p. 151 : Blocage = les EU et l’URSS utilisent leur droit de veto pour empêcher des interventions contraires à leurs intérêts ou à leurs alliés Il y a le plus de véto pendant les périodes de fortes tensions entre les EU et l’URSS (ex : 1945-1955, puis 1976-1985) Nombre de missions votées augmentent après 1985 = arrivée de Gorbatchev et rapprochement avec les EU. La guerre du Golfe marque le renouveau de l’ONU qui n’est plus paralysée par l’usage systématique du droit de véto au Conseil de sécurité. Les années 1990-1993 apparaissent comme l’âge d’or de l’ONU qui, au nom du droit d’ingérence, intervient plus pour le maintien de la paix entre 1989 et 2001 que durant toute la guerre froide (mandat de Kofi Annan). De nombreux conflits sont résolus : Réunification de l’Allemagne Accords d’Oslo en 1993 entre Israël et Palestine Fin de l’apartheid en Afrique du Sud en 1992 (élection de Mandela en 1994) Vague de démocratisation en Europe de l’Est Très rapidement néanmoins, ces espoirs sont vite battus en brèche. Le génocide rwandais révèle l’impuissance et le manque de moyens de l’ONU. La quête à l’arme nucléaire augmente les tensions (Irak, Iran, Corée du Nord). Enfin, la fin de la guerre froide laisse réapparaître des tensions nationalistes, ethniques ou religieuses… 3) LA MULTIPLICATION DES CONFLITS IDENTITAIRE. L’EXEMPLE D’UN LIEU : SARAJEVO (1992-1995) a) L’éclatement de la Yougoslavie 1. Quelles nationalités cohabitaient en Yougoslavie ? Quel type d’État la Yougoslavie était-elle ? Doc. 1 : La Yougoslavie est une mosaïque ethnique qui unit plus de 8 nationalités différentes (Serbes, Croates, Bosniaques, Slovènes, Macédoniens, Monténégrins, Hongrois et Bulgares) au sein d’un État fédéral. 2) Comment expliquer les conflits nés en 1991 ? L’effondrement du bloc communiste ébranle la Yougoslavie qui voit les revendications nationales exploser, notamment le nationalisme serbe qui prétend réunir l’essentiel de l’ancienne Yougoslavie en une Grande Serbie, à l’exception d’une partie de la Croatie et de la Slovénie. En 1991, Croatie et Slovénie déclarent leur indépendance. Un 1er conflit éclate entre Serbes et Croates qui est résolu grâce à l’intervention de l’ONU. Mais la situation dégénère à nouveau lorsque la BosnieHerzégovine déclare son indépendance le 5 avril 1992 après un référendum boycotté par les Serbes de Bosnie qui se révoltent appuyés par l’armée serbe. b) Le siège de Sarajevo 3) Quels sont les camps en présence à Sarajevo ? Doc. 2 et 3 : le siège de Sarajevo oppose les miliciens nationalistes serbes contre une force hétéroclite de Bosniaques (« soldats, étudiants, voyous », musulmans). 4) Comment vivent les habitants de Sarajevo durant le siège ? Doc. 2, 3 et 4 : la vie des habitants est particulièrement dure durant un siège extrêmement long (1992-1995). Plus de 10 000 habitants ont été tués par les bombardements ou les tirs des snipers qui rendent périlleux le ravitaillement de la population par les Casques bleus de la FORPRONU. Ils souffrent de la faim, de la soif, du froid et du manque de médicaments. c) Les réactions de la communauté internationale 5) Comment la communauté internationale s’est-elle mobilisée ? Doc. 2 et 4 : La communauté internationale s’est mobilisée surtout par l’intermédiaire d l’ONU qui a pris des sanctions contre la Serbie, mis en place un embargo sur les armes à destination de Bosnie et envoyé des Casques bleus pour acheminer l’aide humanitaire. Les médias (doc. 2) et des associations (doc.3) contribuent aussi à mobiliser l’opinion publique à propos des souffrances des populations civiles. 6) Quelles sont les limites du rôle de l’ONU ? Les Casques bleus sont réduits au rang d’observateurs, impuissants à mettre fin au conflit car ils ne peuvent faire usage de la force. Ils se contentent d’acheminer l’aide humanitaire et de protéger autant que possible les civils. 7) Rappelez ce qu’est l’OTAN. Quel a été le résultat de l’intervention de l’OTAN ? Doc. 5 : L’OTAN est l’Organisation du Traité Atlantique Nord, alliance militaire dirigée par les EU et créée en 1949. Les bombardements de l’aviation de l’OTAN sur la Serbie oblige celle-ci à arrêter les combats et à signer la paix avec la Bosnie qui conserve son indépendance, mais qui est divisée en deux (1 partie croato-musulmane, l’une serbe, accords de Dayton, novembre 1995). La fin de la guerre froide ne s’est pas traduite par un apaisement des relations internationales. Au contraire, l’effondrement du bloc de l’Est a conduit à une balkanisation de l’Europe centrale et une multiplication des conflits identitaires comme en ex-Yougoslavie. Ces conflits prennent généralement la forme de guerres civiles : Affrontements nationalistes et ethniques qui conduisent à des « nettoyages ethniques » déportation, émigrations forcées ou massacres comme à Srebrenica en juillet 1995, 7000 hommes tués. En 1999, les Serbes se livrent à une épuration ethnique au Kosovo pour en chasser la population albanaise avant d’être stoppés par l’intervention des EU. Ces conflits peuvent prendre une forme religieuse : Guerre civile algérienne (1991-2000) : gouvernement vs groupes islamistes Guerre civile afghane : victoire des Talibans en 1996 B) UN NOUVEAU DÉSORDRE MONDIAL 1) Un acte terroriste : le 11 septembre 2001 a) Des attentats dévastateurs et symboliques 1. Doc. 1 : Les bâtiments pris pour cible symbolise la puissance des États-Unis : - Puissance économique et financière (World Trade Center) - Puissance militaire (Pentagone) - Puissance politique (3e objectif manqué : la Maison Blanche) 2) Doc. 1 et 2 : Les attentats provoquent l’effondrement des tours jumelles du World Trade Center et la destruction d’une partie du Pentagone faisant plus de 3000 victimes. b) Des attentats médiatisés 3) L’opinion publique internationale est très choquée et se montre solidaire des Etats-Unis. Les Américains, attaqués pour la 1ère fois sur leur territoire métropolitain depuis 1812, sont traumatisés et en deuil. Dans certains pays musulmans où l’antiaméricanisme est fort, l’annonce des attentats est célébrée avec joie par les islamistes. c) Des attentats idéologiques ? 4. Les EU réagissent vigoureusement et pose un ultimatum aux Talibans qui doivent livrer les terroristes abrités en Afghanistan. Les EU se considèrent en « guerre contre la terreur ». 5. G. Bush développe une conception manichéenne du monde : c’est la lutte des forces du Bien, championnes de la liberté, de la tolérance, du progrès et de la démocratie, contre les forces du Mal qui cherchent à terroriser le monde. 5. Laden a une vision religieuse de ce conflit perçu comme la lutte entre la civilisation chrétienne et l’islam. Il appelle ainsi au Djihad et à la lutte « contre les infidèles ». Il conçoit l’unité de tous les musulmans au sein d’une « nation islamique ». Enfin, il s’agit de représailles contre la politique américaine en Palestine et d’une contestation de la domination des EU accusés d’impérialisme. c) Des attentats idéologiques ? 6. Cette guerre est très particulière car elle n’est pas dirigé contre un ennemi défini ou un pays, mais contre tous les terroristes et leurs soutiens. Il n’y a pas de fin précise non plus puisque cette guerre ne s’arrêtera que lorsque « chaque groupe terroriste (…) aura été repéré, arrêté et vaincu ». Enfin, c’est une guerre qui dépasse le cadre d’une nation, puisque c’est le « combat de la civilisation », avec donc une nette dimension idéologique. D) LES CONSÉQUENCES DU 11 SEPTEMBRE Grand succès d’un point de vue militaire + capture de Saddam Hussein Les attentats du 11 septembre 2001 marquent un tournant dans les relations internationales vers un unilatéralisme américain symbolisé par l’invasion de l’Irak en 2003 sans l’approbation des Nations-Unies. 2) DE NOUVELLES MENACES ET DE NOUVEAUX CONFLITS Hamas = parti politique au pouvoir en Palestine depuis 2006 + groupe militaire, « terroriste » selon les pays Hezbollah = parti politique chiite libanais + organisation terroriste Objectifs = créer un État palestinien, détruire Israël Les attaques terroristes se sont multipliées depuis 2001. Les interventions américaines en Afghanistan et en Irak n’ont su résoudre le problème des organisations terroristes qui profitent de l’affaiblissement de certains Etats pour se développer comme ISIS en Irak et en Syrie. Dans d’autres cas, les conflits sont liés à des mouvements séparatistes ou autonomistes comme en Ukraine. Ces groupes sont difficiles à combattre en raison de leur stratégie reposant sur la guérilla et parfois le terrorisme, et de leur base territoriale mouvante ne respectant pas les frontières des pays. La communauté internationale tente toutefois de réagir ainsi qu’en témoigne les coalitions militaires contre Khadafi en Lybie en 2011 ou contre ISIS en 2014. Néanmoins ces conflits et ces menaces terroristes ont conduit à l’abandon de la croyance dans la capacité d’un Etat, fût-il doté de tous les attributs de la puissance comme les EU, à assurer la stabilité de l’ordre mondial dans un environnement international en profonde transformation. Au contraire, on assiste à l’émergence de nouveaux pays qui entendent jouer un rôle sur la scène internationale comme la Russie, la Chine, l’Inde ou le Brésil. CONCLUSION De nouvelles frontières sont nées de la décolonisation et de l'effondrement du bloc soviétique. Elles sont parfois source de conflits entre les nouveaux pays (ex : problème du Cachemire entre l'Inde et le Pakistan, guerre dans l'ex-Yougoslavie). Lorsque les frontières coïncident avec une population, on parle d'Etat-nation. Mais parfois, les frontières divisent les peuples et ne respectent ni les ethnies, ni les religions, ni les langues : il s'agit alors d'un Etat multiethnique et multiculturel, souvent plus fragile et plus susceptible de devenir la victime de conflits (ex : en Irak, la population est divisée entre sunnites, shiites et kurdes / l’Ukraine est divisée entre habitants de langue russe ou ukrainienne…). Dans un monde devenu complexe, les menaces se sont diversifiées et dépassent les frontières des États. Le terrorisme frappe partout et ne respectent pas ni les frontières ni le schéma classique et traditionnelle des guerres classiques entre deux pays (ex : le groupe islamique terroriste ISIS qui se bat en Syrie, en Irak mais aussi en Libye).