contenaient moins de 3 lignes de texte. Cinquante-
six pour cent (56 p. 100) des publicités commerciales
contenaient de 3 à 14 lignes de texte. Aucune de
ces publicités ne soulignait les bienfaits de l’activité
physique.
Les deux publicités faisant la promotion de la santé
publique contenaient plus de 15 lignes de texte et des
images en couleur.
Répercussions concrètes
Les publicités commerciales dominent les publicités liées à
l’activité physique que beaucoup de lecteurs et lectrices de
magazines voient. Les publicités commerciales sont les plus
nombreuses et contiennent le plus grand nombre de caracté-
ristiques qui, croit-on, attirent le plus l’attention des lecteurs.
Les publicités commerciales se servent souvent d’images d’activité
physique en toile de fond pour vendre un produit ou un service,
même si elles n’ont aucun lien avec l’activité physique. Toutefois,
elles laissent systématiquement entendre que des produits comme
les nouveautés alimentaires sont en quelque sorte associés aux
résultats positifs de l’activité physique.
Ce qui se perd dans tout cela est le message de promotion de
la vie active que tentent de faire passer les organismes de santé
publique. Les timides efforts déployés par le secteur public pour
encourager des modes de vie actifs risquent de se noyer parmi
toutes ces publicités commerciales.
Les promoteurs et promotrices de la santé devraient peut-être
tenter d’utiliser plus efficacement les éléments de réalisation dans
leurs publicités. Ils devraient, par exemple, souligner les bienfaits
de l’activité physique en utilisant un moins grand nombre de
lignes, mais des caractères plus gros. Ils devraient aussi se rappeler
que les images en couleur peuvent inciter les lecteurs et lectrices à
ne pas lire le texte en entier.
La présente étude montre que nous devons examiner les nombreux
types de publicités liées à l’activité physique qui rivalisent pour
capter l’attention des Canadiens et des Canadiennes. Les images
et les messages dominants visent à encourager la consommation
autant que l’activité physique. Les conséquences à long terme
connexes sont inconnues.
Références
BERRY, T.R., R.E. MCCARVILLE et R.E. RHODES.
« Getting to know the competition: A content analysis of publicly
and corporate funded physical activity advertisements », Journal of
Health Communication, vol. 13, no 2, 2008, p. 169-180.
MEYERS-LEVY, J., et L.A. PERACCHIO.
« Understanding the effects of color: How the
correspondence between available and required
•
resources affects attitudes », Journal of Consumer Research, vol. 22,
1995, p. 121-138.
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in advertising: Brand, pictorial, and text size effects », Journal of
Marketing, vol. 68, 2004, p. 36-50.
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public health mass media campaigns: Marketing health in a
crowded media world », Annual Review of Public Health, vol. 25,
2004, p. 419-437.
RAYNER, K., et autres. « Integrating text and pictorial
information: Eye movements when looking at print
advertisements », Journal of Experimental Psychology: Applied,
vol. 7, 2001, p. 219-226.
STAMMERJOHAN, C., et autres. « An empirical investigation
of the interaction between publicity, advertising, and previous
brand attitudes and knowledge », Journal of Advertising, vol. 34,
2005, p. 55-67.
À propos des auteurs
Tanya R. Berry, Ph.D., professeure adjointe, University of Alberta,
Faculté d’éducation physique et des loisirs. Ron E. McCarville,
Ph.D, professeur, University of Waterloo, Département d’études
en loisir. Ryan E. Rhodes, Ph.D., professeur agrégé, University of
Victoria, Faculté d’éducation physique. Tanya R. Berry a reçu la
bourse de recherche Population Health Investigator de l’Alberta
Heritage Foundation for Medical Research. Ryan E. Rhodes a
reçu une bourse de recherche de la Michael Smith Foundation for
Health Research et une bourse de nouveau chercheur des Instituts
de recherche en santé du Canada.
Remarque : Le présent article constitue un résumé d’un article
publié dans le Journal of Health Communication (Berry, McCarville
et Rhodes, 2008).
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