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aucun enregistrement de vaccin n’a été modifié en ce sens et la voie intranasale ne peut donc
pas être utilisée.
L'immunité consécutive à la vaccination ne dure que quelques mois. Cette durée d’immunité est
d’ailleurs très difficile à établir, ce qui explique que certains vaccins puissent en obtenir une de
courte durée. Il est donc conseillé de vacciner les veaux de plus de trois mois avant l'automne,
période d'incidence maximale de la maladie, c'est-à-dire en août et septembre. Ce protocole ne
doit pas négliger de vacciner les veaux naissant en automne et au début de l'hiver, qui
atteignent l'âge de trois mois à l'étable. Ils doivent être vaccinés sous peine de devenir
pleinement réceptifs dans une étable où, en hiver, le VRSB circule de manière intense.
Chez le jeune veau porteur d’une immunité passive, une réponse immune active est stimulée
par vaccination à l’aide de vaccins vivants ou inactivés administrés par voie intramusculaire ou
sous-cutanée. Cependant, en conditions expérimentales, l’efficacité d’une double injection de
vaccin par voie intramusculaire à l’âge de trois et six semaines n’a pas été démontrée envers
une épreuve virulente réalisée à l’âge de trois à quatre mois. On peut cependant prévoir
l’efficacité du vaccin chez un jeune veau de moins de trois mois, mais uniquement en l’absence
d’anticorps colostraux ou, tout au plus, en présence de taux modérés de tels anticorps. La
vaccination doit cependant être répétée après l’âge de trois mois. Il est acceptable d’administrer
une seule dose de vaccin à un jeune veau déjà vacciné antérieurement, pour autant que la
précédente vaccination ait été effectuée trois à quatre semaines auparavant. Si le délai depuis
l’injection précédente est plus long, il est nécessaire de refaire la protocole complet de
primovaccination.
Le rôle protecteur de taux élevés d’anticorps passifs a été démontré. En effet, l’immunité
passive protège expérimentalement le veau contre l’infection par le VRSB. De plus, des taux
élevés d’anticorps colostraux réduisent la gravité des signes cliniques associés à l’infection par
le VRSB. Comme les veaux de moins de trois mois sont de plus en plus atteints par cette
infection virale, il est tentant de proposer l'immunisation des vaches pour augmenter le taux
d'anticorps colostraux. Cette approche est valable si elle est appliquée à des vaches faiblement
ou non immunisées, donc pratiquement séronégatives, en utilisant des vaccins stimulant
fortement la réponse sérologique. A nouveau, les vaccins actuels n’ont pas été testés en ce
sens.
Protection contre la Rhinotrachéite Infectieuse Bovine
Les vaccins dirigés contre l’IBR existent depuis longtemps et ont démontré leur efficacité dans
la prévention des signes cliniques associés au BoHV-1.
La commercialisation récente des vaccins marqués a modifié l’approche de la vaccination
contre le BoHV-1. Ces vaccins sont constitués de virus délétés dans le gène codant pour la
glycoprotéine gE. Sans l’antigène gE, ces vaccins immunisent l’animal contre tous les
antigènes de BoHV-1, sauf gE. Un examen sérologique permet de différencier les animaux
séronégatifs envers gE (animaux vaccinés à l’aide du vaccin marqué) des bovins séropositifs
(animaux infectés naturellement). Cette distinction n’était pas possible avec les vaccins utilisés
jusqu’il y a peu.
La vaccination contre l’IBR est appliquée dans deux situations épidémiologiques très précises :
une prévalence élevée d’animaux séropositifs envers le BoHV-1 ou une incidence élevée des
signes cliniques associés à l’infection par le BoHV-1. Dans le premier cas, elle est liée à une