BAKIR FARHI Les nombres de Stirling de 1ère espèce
Mais puisque le signe de chaque nombre s(n,k) (1 ≤k≤n) est (−1)n+k(en
vertu de la proposition 1), on a pour tout k∈{1,...,n}:(−1)n+ks(n,k)= |s(n,k)|
et l’on conclut enfin que : n
k=1|s(n,k)| = n!, comme il fallait le prouver.
• Démontrons (7) : L’estimation (7) est une conséquence immédiate de (6).
La proposition est démontrée.
Remarque : Nous verrons plus loin que la propriété (6) devient évidente compte
tenu du sens combinatoire des nombres de Stirling de 1ère espèce.
2 Relation de récurrence liant entre les nombres de
Stirling de 1ère espèce
On a la proposition suivante :
Proposition 3. Pour tous n,k∈N∗avec k ≤n, on a :
s(n+1,k)=s(n,k−1) −ns(n,k) (8)
et
|s(n+1,k)|=|s(n,k−1)|+n|s(n,k)|(9)
Démonstration. Soit n∈N∗fixé. On a d’une part :
xn+1=
n+1
k=0
s(n+1,k)xk=xn+1+
n
k=1
s(n+1,k)xk
(car s(n+1,0) =0 et s(n+1, n+1) =1). Et d’autre part :
xn+1=x(x−1)· · · (x−n+1)(x−n)=(x−n)xn=(x−n)
n
k=0
s(n,k)xk
=x
n
k=0
s(n,k)xk−n
n
k=0
s(n,k)xk=
n
k=0
s(n,k)xk+1−
n
k=0
ns(n,k)xk
=
n+1
k=1
s(n,k−1)xk−
n
k=0
ns(n,k)xk=xn+1+
n
k=1
(s(n,k−1) −ns(n,k))xk
(car s(n,0) =0 et s(n,n)=1).
En identifiant les coefficients de xk(k∈N∗,k≤n) des deux expressions que
l’on a trouvé pour xn+1, on aboutit à :
s(n+1,k)=s(n,k−1) −ns(n,k),
qui n’est rien d’autre que (8).
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