Le nouveau téléscope de Chloé

LE NOUVEAU TÉLESCOPE
DE CHLOÉ
Don Kelly
Illustrations de Mike McEwing
La rédaction du Nouveau télescope de Chloé n’aurait pu se réaliser sans l’aide de plusieurs personnes,
incluant : Ted, Paul, Anne, M arion, Robert, Barb, Kim, Rémi, Ron, Holly, James, Juliette, Nick, Victoria,
Jim, M illie, Earl, Phil, Tyler, M ary Lou, Christine, Bob, Emma, Tim, June, Dave, Laurie, Chris, M organ,
Caity, Tom, Jeremy, Jadyn, Loretta et le Club de lecture estivale de la bibliothèque d’Oromocto.
Le Nouveau télescope de Chloé, un projet de l’Année mondiale de l’astronomie 2009, est produit en
collaboration avec la Société royale d’astronomie du Canada, le Centre du Nouveau-Brunswick de la
Société royale d’astronomie du Canada et le Centre William Brydone Jack Unit de la Société royale
d’astronomie du Canada et la Fédération des Astronomes Amateurs du Québec.
La Société royale d’astronomie du Canada a financé le projet et l’impression a été commanditée par Lumec
Inc.
Ressources Internet sur l’astronomie :
(Attention, certains sites sont disponibles en anglais seulement.)
www.astronomy2009.ca
www.rasc.ca
www.rasc.ca/education
www.rasc.ca/lpa
www.rasc.ca/observing
www.skynewsmagazine.com
www.space.gc.ca
www.starlight-theatre.ca
www.faaq.org
www.nrc-cnrc.gc.ca/fra/education
www.cascaeducation.ca
www.heavens-above.com
www.spaceweather.com
Année mondiale de l’astronomie 2009 site canadien
La Société royale d’astronomie du Canada
Informations pour les enseignants et étudiants
Contrôle de la pollution lumineuse
Programmes d’observation
SkyNews – Revue canadienne d’astronomie
Agence spatiale canadienne, le programme d’astronaute, etc.
M atériel audio-visuel sur des thèmes d’astronomie
La Fédération des astronomes amateurs du Québec
Conseil national de recherche, Canada
L’éducation en astronomie
Pour localiser les Iridiums, la Station spatiale internationale, etc.
Observations quotidiennes du Soleil, etc.
Mary Lou’s New Telescope est la version originale en anglais.
Tous droits réservés 2009 : Don Kelly – auteur, M ichael M cEwing – illustrateur.
Tous droits réservés. Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite sans la permission de
l’auteur ou de l’éditeur. Par contre, les professeurs et les éducateurs peuvent en imprimer à partir de la copie
en ligne à : www.rasc.ca/lntc
Publié par La Société royale d’astronomie du Canada,
136 rue Dupont,
Toronto, Ontario, Canada, M 5R 1V2
ISBN 978-0-9738109-9-8
LE NOUVEAU TÉLESCOPE DE
CHLOÉ
par
Don Kelly
illustrations de
Michael McEwing
Un projet dans le cadre de
l’Année Mondiale de l’Astronomie 2009
par
La Société royale d’astronomie du Canada
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D’aussi longtemps qu’elle se souvienne, Chloé a toujours été
fascinée par le ciel étoilé. Elle s’émerveillait de voir comment les
étoiles scintillaient. C’était comme si les étoiles lui parlaient.
Un soir, elle avait remarqué quelque chose d’inhabituel. Là à
l’ouest, il y avait une étoile qui ne scintillait pas.
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À l’école le lendemain, Chloé a questionné son enseignante au
sujet de l’étoile qui ne scintillait pas. « Probablement que tu voyais
Vénus, lui a répondu son enseignante. Lorsque Vénus est visible à
l’ouest, on l’appelle l’Étoile du soir, mais ce n’est pas du tout une
étoile. C’est une planète, une des huit planètes de notre système
solaire. Dans quelques mois, Vénus sera visible à l’est, nous
l’appellerons l’Étoile du matin. »
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L’enseignante a continué : « Vénus, Mars, Jupiter et Saturne
sont assez faciles à trouver. D’une certaine façon, elles ressemblent
aux étoiles, mais elles ne scintillent pas comme les étoiles. Par
contre, la planète Mercure n’est pas facile à trouver parce qu’elle est
trop près du Soleil. Si tu décides de chercher Mercure, assure-toi que
le Soleil est plus bas que l’horizon. » Chloé et ses camarades de
classe ont semblé perplexes. « Parce que si vous regardez le Soleil,
sa lumière va brûler l’intérieur de vos yeux, a expliqué
l’enseignante. Saviez-vous que nos yeux ne peuvent pas sentir la
douleur? Le Soleil pourrait les endommager et nous ne saurions
même pas que c’est en train d’arriver. »
L’enseignante s’était rendue à l’arrière de la classe et a pointé
l’affiche du système solaire sur le mur. « Vous auriez besoin d’un
télescope ou de jumelles pour voir les planètes Uranus et Neptune, a
continué l’enseignante; Pluton, une planète naine, est la plus difficile
à trouver parce qu’elle est très petite et très éloignée. »
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Son enseignante a placé un disque compact intitulé Étoiles et
planètes dans un lecteur DVD, et la présentation a commencé. « Les
planètes dans notre système solaire, disait le narrateur, sont
beaucoup plus près de la Terre que ne le sont les étoiles. L’étoile la
plus proche est tellement loin que sa lumière a besoin de quatre à
cinq années pour voyager de sa surface jusqu’à vos yeux. Des étoiles
plus lointaines ont besoin de milliers, même de millions d’années
pour que leur lumière se rende à la Terre. La seule exception est le
Soleil. Notre Soleil est aussi une étoile, de grosseur moyenne, une
étoile blanche âgée de cinq milliards d’années. La lumière de notre
Soleil prend huit minutes pour atteindre la planète Terre. »
Cette nuit-là, lorsque Chloé contemplait les étoiles, elle pensait
à ce que le narrateur avait dit. Est-ce que la lumière d’une de ces
étoiles avait commencé son voyage vers notre système solaire
lorsque les dinosaures vivaient sur notre planète? Que verrait-elle si
elle vivait sur une planète près d’une étoile à cent millions d’annéeslumière de la Terre et si elle utilisait un télescope super puissant pour
regarder dans le passé? Verrait-elle les dinosaures tels qu’ils
vivaient, il y a des millions d’années? Elle pourrait dire aux
scientifiques à quoi ils ressemblaient et comment ils se
comportaient. Si les scientifiques lui demandaient : « Comment saistu cela, Chloé? » Elle répondrait : « Parce que je les ai observés avec
mon télescope. »
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Chloé est devenue de plus en plus intéressée au ciel étoilé. Pour
sa fête, ses parents lui ont donné un télescope. « Ma chère Chloé,
c’est à ton tour de laisser parler les étoiles, ont-ils chanté. Ma chère
Chloé, c’est à ton tour de laisser parler les étoiles. » Chloé ne
pouvait qu’attendre avec impatience que la nuit n’arrive pour enfin
regarder Vénus avec son nouveau télescope.
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En soirée, il n’y avait pas de nuages dans le ciel. Chloé a
apporté son télescope de la maison jusque sur la pelouse en avant.
Elle a placé le trépied solidement pour éviter que son télescope ne se
déséquilibre et tombe. Elle a pointé le télescope vers le ciel, mais
elle ne pouvait pas voir Vénus. Le luminaire du voisinage pénétrait
dans son télescope et dans ses yeux. Elle a déplacé son télescope
ailleurs sur la pelouse, mais un autre luminaire brillait dans ses yeux.
Son père a eu une idée. « Allons au parc et essayons ton télescope làbas. »
Au parc, Chloé a pointé son télescope vers le ciel, mais l’éclairage
du centre d’achat l’empêchait de voir Vénus. Très déçue, Chloé a
rapporté son télescope à l’auto.
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Le vendredi après-midi, les parents de Chloé avaient une
merveilleuse surprise pour elle. « Va chercher ton télescope, Chloé,
lui a dit sa mère. Nous allons à la ferme visiter grand-maman et
grand-papa. »
Sur la route de campagne, Chloé regardait par la fenêtre et souriait.
La brunante s’installait et les étoiles commençaient à paraître dans le
ciel.
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Lorsqu’ils sont arrivés à la ferme, Chloé est rapidement sortie
de l’auto et a levé la tête. Elle était estomaquée. Des milliers et des
milliers d’étoiles scintillaient pour elle. Elle n’en avait jamais vu
autant.
Chloé a entendu la voix familière de son grand-père qui demandait :
« Comment s’est passé le voyage? » « Grand-papa ! Grandmaman ! » cria-t-elle en courant vers eux pour leur donner un gros
câlin.
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Le père de Chloé a regardé sa montre. « Maintenant attention !
dit-il. Regardez haut dans le ciel au-dessus de la grange. Est-ce que
chacun voit le W? » Il pointait avec quelque chose ressemblant à un
stylo, mais qui émettait un fin rayon de lumière verte en direction des
cinq étoiles formant un W. « C’est la constellation de Cassiopée. »
Le petit groupe a laissé échapper un murmure de surprise. Une
étoile venait d’apparaitre sur le côté gauche de la constellation et se
déplaçait en direction de Polaris, l’étoile polaire. L’objet devenait de
plus en plus brillant jusqu’à devenir le plus brillant dans le ciel, et
puis, aussi rapidement, il a pâli et a disparu.
« Qu’est-ce que c’était ! » s’est exclamée Chloé.
« L’éclat lumineux d’un Iridium, a répondu son père. C’est
causé par la lumière du Soleil réfléchie par un satellite de
communication. Avant de partir de la ville, j’ai vérifié sur l’Internet
et j’ai vu qu’il y aurait un Iridium visible de la ferme ce soir. C’est
arrivé exactement où et quand l’Internet l’avait dit. Mais ce n’est pas
tout, dans quelques minutes, nous allons voir passer la Station
spatiale internationale. »
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Tout en attendant la station spatiale, Chloé et sa famille regardaient la
Voie lactée au-dessus de leur tête. Une étoile filante s’est illuminée, des
satellites et des avions traversaient le ciel.
« Elle arrive - exactement - à l’heure indiquée ! » a crié le père tout
excité. Un objet brillant semblable à une étoile était apparu dans le ciel au
nord-ouest et progressait dans leur direction. Quelques minutes et la station
spatiale passait au-dessus du groupe. Chloé a salué de la main les astronautes
à bord. Elle s’est demandé s’ils pouvaient la voir et s’ils lui avaient retourné
son salut.
« Maintenant, regardez ce qui arrive ! » a dit le père en souriant.
Aussitôt qu’il eût fini de parler, la station avait déjà commencé à perdre de
l’éclat. En quelques secondes, elle était disparue. « Elle est rendue dans
l’ombre de la Terre, a-t-il expliqué. Maintenant, c’est la nuit à bord de la
station spatiale. Mais elle va repasser encore. Elle fait un voyage complet
autour de la Terre en seulement 90 minutes. »
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Chloé a regardé Vénus dans son télescope. Ce qu’elle voyait lui
rappelait un petit croissant de Lune. Puis elle a pointé son télescope
vers Saturne et en regardant dans l’oculaire, elle s’est écriée :
« Grand-maman, grand-papa, regardez ça ! »
À chacun leur tour, ses grands-parents ont regardé les anneaux de
Saturne au télescope. « Comme c’est beau, Chloé ! s’est exclamée sa
grand-mère. C’est comme si je voyais une photo de Saturne dans un
livre, mais pouvez-vous le croire, je regarde vraiment l’objet réel en
direct ! »
Son grand-père a enlevé son chapeau et a fixé son regard vers le ciel
étoilé. « Donc, c’est une planète, qu’il a dit en se grattant la tête.
Depuis mon enfance que je me demandais pourquoi certaines étoiles
ne scintillaient pas. Toutes ces années de passées et maintenant je
découvre qu’elles ne sont pas des étoiles, après tout. Renversant ! Il
rigolait doucement. Ça montre bien que vous pouvez apprendre
quelque chose de nouveau chaque jour. »
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« Pourquoi le ciel à la maison n’est-il pas comme ici, grandpapa? » a demandé Chloé. « Bien, jeune fille, son grand-père a
répondu, ta grand-mère et moi n’avons pas autant d’éclairage ici à la
ferme que vous à la ville. Les quelques luminaires que nous avons
sont conçus pour éclairer seulement le sol. La nuit, ils éclairent le
chemin de la grange. Ils sont beaucoup plus efficaces, ce qui nous
permet d’économiser de l’argent sur notre facture d’électricité. »
Chloé a pensé que la meilleure chose que ces luminaires lui
permettaient, c’était de voir autant d’étoiles et de planètes.
Sur le chemin du retour, Chloé a demandé à ses parents :
« Pourquoi les villes ne peuvent-elles pas utiliser des luminaires
comme chez grand-papa? » Son père et sa mère se sont regardés en
souriant. « Je ne sais pas pourquoi, Chloé ! » a répondu son père.
Après un instant de réflexion, sa mère a suggéré : « Peut-être
qu’elles le peuvent, Chloé, peut-être qu’elles le peuvent! »
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Le lundi après l’école, Chloé et ses parents se sont rendus à
l’Hôtel de Ville. Ils ont demandé de rencontrer l’ingénieur en chef.
Chloé a expliqué à l’ingénieur que des luminaires de rue qui
n’émettraient pas de pollution lumineuse économiseraient de l’argent
à la ville et, en même temps, lui permettraient d’observer le ciel
étoilé avec son nouveau télescope. À la suite de ces modifications,
lorsque Chloé utilisait son télescope, les luminaires ne lui nuisaient
plus.
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Lors des nuits dégagées, Chloé voyait plusieurs choses
merveilleuses. Elle les dessinait dans son journal. Chaque fois
qu’elle regardait Jupiter, ses quatre lunes étaient à des positions
différentes. Lors d’une nuit spéciale, les quatre lunes étaient toutes
du même côté de la planète. Elle a aussi pris en note la date où elle
avait vu la planète Mercure pour la première fois.
La liste dans le journal de Chloé était devenue de plus en plus
longue. Après avoir rempli un journal, elle en commença un autre.
En moins d’une année, elle avait reçu son certificat Explore l’univers
de la Société royale d’astronomie du Canada.
Un jour, son enseignante lui a demandé ce qu’elle désirait faire
à l’âge adulte. Chloé a répondu : « Je veux devenir astronome. » Son
enseignante a répliqué en souriant : « Je pense que tu es déjà
astronome, Chloé! »
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Le Nouveau télescope de Chloé a été produit avec l'aide
des organisations suivantes.