BŒUF STRATÉGIE AGROÉCOLOGIQUE ACTE II SALADE 2010-2020 POMME DE TERRE Des engagements aux résultats POULET BLÉ LA STRATÉGIE AGROÉCOLOGIQUE DE McDONALD’S FRANCE CONSTRUIRE ET PROGRESSER ENSEMBLE En 2010, à l’issue d’une large phase de concertation avec l’ensemble des partenaires et les parties prenantes de ses principales filières agricoles ainsi que de nombreux experts, McDonald’s France met en place sa stratégie agroécologique, un plan de progrès agricole à 10 ans pour ses 5 principales filières d’approvisionnement : blé, bœuf, poulet, pomme de terre et salade. L’ambition : réduire significativement l’impact environnemental de l’amont agricole, tout en garantissant la pérennité économique des acteurs des filières, la qualité des produits, et un approvisionnement régulier et répondant à nos besoins. Cette stratégie repose dans un premier temps sur un dispositif d’expérimentation de pratiques dans les conditions réelles de production sur un réseau de fermes et parcelles de référence. À mi-parcours, les résultats de près de 50 pratiques testées permettent d’identifier des pratiques probantes dans chacune des filières. En février 2015, McDonald’s réunit l’ensemble des acteurs de la stratégie agroécologique afin de préparer et valider les plans de déploiement, qui seront dans un second temps mis en œuvre pour une diffusion progressive des pratiques probantes dans les filières. L’expérimentation de nouvelles pratiques se poursuit parallèlement. UNE DYNAMIQUE COLLECTIVE McDonald’s a engagé en 2009 un processus de concertation réunissant les parties prenantes de ses principales filières d’approvisionnement : agriculteurs, coopératives, fournisseurs-transformateurs, chercheurs en agronomie, producteurs d’intrants biologiques et chimiques, ONG... Plus de 100 participants ont débattu et négocié. Ces 18 mois de concertation ont confirmé qu’il était possible de concilier performances environnementale, économique et sociale. Trois impératifs ont été mis en évidence, qui ont fondé la stratégie agroécologique définie en 2010. • Prendre en compte les spécificités de chacune des filières : mode d’organisation et de représentation, bassins de production aux caractéristiques différentes en termes de climat, de ressource en eau et de qualité du sol. • Tester les pratiques sur une échelle de temps suffisante pour vérifier leur efficacité environnementale, soit 3 ou 4 années. • Impliquer tous les acteurs, pour la recherche de solutions comme dans leur phase de mise en œuvre. Les programmes d’action sont issus d’une dynamique de dialogue, c’est dans cette même logique collective que se construit le déploiement des pratiques. SAE ACTE II Le 5 février 2015, McDonald’s réunit à nouveau les participants de la concertation et les acteurs de la stratégie agroécologique (fournisseurs, coopératives, éleveurs, agriculteurs des fermes de référence, experts, conseil scientifique...) pour accélérer le déploiement des pratiques probantes en définissant, de manière concertée, des plans de déploiement dans chacune des filières. 4 OBJECTIFS COMMUNS AUX 5 FILIÈRES â Réduire de 20 %, par repas servi, les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020* â Préserver la ressource en eau â Favoriser le maintien de la biodiversité â Améliorer le bien-être animal (pour les filières poulet et bœuf) *par rapport à 2005 UN CONSEIL SCIENTIFIQUE McDonald’s et ses fournisseurs s’appuient sur un conseil scientifique indépendant ayant un rôle de consultation sur les pratiques en test et de proposition sur les pistes de travail. DES FERMES DE RÉFÉRENCE Pour conserver la dynamique des concertations et bénéficier d’un regard extérieur, un groupe d’experts spécialistes des questions agroenvironnementales a été constitué. Ce conseil se réunit chaque année pour partager son point de vue sur les programmes d’actions et formuler des propositions sur leur orientation. Un programme d’actions a été défini dans chacune des filières impliquées dans la stratégie agroécologique (blé, bœuf, poulet, pomme de terre et salade). Il est piloté par le ou les principaux fournisseurs de la filière et les équipes de McDonald’s France. Un réseau de plus de 30 fermes et parcelles de référence a été réparti sur les différents bassins d’approvisionnement de McDonald’s France. Plus de 50 pratiques de culture et d’élevage y sont testées par des agriculteurs et éleveurs volontaires. Elles sont suivies pendant plusieurs années à l’aide d’indicateurs évaluant leur efficacité en termes environnementaux et économiques. En 2014, ce réseau de fermes et parcelles de référence comptait 7 coopératives dans la filière blé, 11 fermes dans la filière pomme de terre, 5 dans la filière salade, 7 dans la filière bœuf et 3 dans la filière poulet. Bonnes pratiques : du test au déploiement DES INDICATEURS POUR MESURER LA PROGRESSION Faire la preuve de l’efficacité d’une pratique et envisager de promouvoir sa diffusion implique de définir au démarrage un état des lieux en observant un certain nombre d’indicateurs environnementaux. Des indicateurs économiques sont aussi nécessaires. C’est cette base de départ qui permettra ensuite de mesurer l’impact positif ou négatif généré par la mise en place de chaque pratique. FERMES ET PARCELLES DE RÉFÉRENCE : Agriculteurs et éleveurs produisant pour McDonald’s Tests de pratiques de culture et d’élevage plus respectueuses de l’environnement Suivi des tests à l’aide d’indicateurs définis lors des concertations Vérification de la méthode de calcul des indicateurs par un organisme indépendant en 2012-2013 CONSEIL SCIENTIFIQUE Évaluation et enrichissement des programmes d’actions FOURNISSEURS ET ÉQUIPES DE McDONALD’S Pilotage DÉPLOIEMENT PROGRESSIF DÈS 2015 des pratiques les plus pertinentes à l'ensemble des producteurs des principales filières de McDonald’s France OBJECTIFS 2020 Réduction significative de l’empreinte environnementale de McDonald’s Poursuite des tests et tests de nouvelles pratiques 50 PRATIQUES TESTÉES ET ANALYSÉES, PRÈS DE 30 PRATIQUES « PROBANTES » Plus de 50 pratiques innovantes ont été testées entre 2010 et 2014. Chacune d’elles a été expérimentée pendant plusieurs années, dans des conditions « réelles » sur un réseau de 30 fermes et parcelles de référence qui fournissent les 5 filières de McDonald’s France. Chacune de ces campagnes de test a fait l’objet d’évaluations multi-critères des résultats obtenus : environnementaux, mais aussi agronomiques, économiques et sociaux. Elles ont également été étudiées par les experts du conseil scientifique, puis, pour les plus efficientes, en Comités Filières début 2015, réunissant fournisseurs et producteurs afin d’identifier la faisabilité et les conditions de leur diffusion. Fin février 2015, près de 30 pratiques seront retenues comme « probantes » et feront l’objet de déploiement dans les filières. Ces « pratiques probantes » permettent pour la plupart d’optimiser des techniques déjà utilisées ou de substituer une pratique par une autre en consommant moins d’intrants, d’eau et /ou d’énergie. En parallèle de leur diffusion, les tests se poursuivent avec d’autres pratiques d’efficience et de substitution, mais aussi des pratiques de « reconception » qui combinent les leviers sur l’exploitation agricole dans son ensemble, comme par exemple la lutte intégrée. Les pratiques probantes couvrent 5 grands champs d’action RÉDUIRE L’IMPACT DES INTRANTS AMÉLIORER LE BIEN-ÊTRE ANIMAL CONTRIBUER AU MAINTIEN DE LA BIODIVERSITÉ RÉDUIRE LES CONSOMMATIONS DIRECTES D’ÉNERGIE POUR EN SAVOIR PLUS, RENDEZ-VOUS SUR : www.mcdonalds.fr/entreprise/charte-agroecologie McDonald’s France Services 1 rue Gustave Eiffel 78045 Guyancourt Cedex Synergence février 2015 - Crédits photos : Vincent Arbelet, IP3, Philippe Lewit. RÉDUIRE LES CONSOMMATIONS D’EAU FICHES FILIÈRES Blé Pomme de terre Salade Bœuf Poulet FICHE FILIÈRE LA STRATÉGIE AGROÉCOLOGIQUE DE LA FILIÈRE BLÉ LA FILIÈRE BLÉ DE McDONALD’S McDONALD’S FRANCE ET LA FILIÈRE BLÉ POUR LES « BUNS » : CHIFFRES CLÉS APPROVISIONNEMENT 2014* 29 629 tonnes de farine ; équivalent à 38 479 tonnes de blé ; 84% proviennent de France, le reste d’Allemagne ; 303 producteurs en France. EAST BALT Fournisseur de McDonald’s depuis 1991. Agriculteurs, organismes stockeurs, meuniers, fournisseurs de petits pains : la filière blé, pour les « buns » (petits pains pour hamburgers) de McDonald’s France, est une filière qui fait intervenir de nombreux acteurs. Elle est entièrement contractualisée depuis plus de 10 ans. En 2011, McDonald’s a signé avec son fournisseur East Balt et les partenaires de la filière un accord sans précédent dans le secteur : une contractualisation à prix fixe sur 3 ans, sur 25 % des volumes destinés à l’enseigne. En 2014, cette contractualisation pluriannuelle a été élargie à d’autres organismes stockeurs, sur plus de 40% des volumes destinés à McDonald’s. Afin de répondre aux exigences de qualité et d’amélioration continue de McDonald’s, les agriculteurs français de la filière appliquent depuis plus de 10 ans la Charte de production blé tendre ARVALIS-Institut du Végétal/IRTAC, complétée de points supplémentaires spécifiques à la filière McDonald’s. Le respect de ces exigences est contrôlé par des audits tierce partie. La stratégie agroécologique a été lancée dans la filière afin d’enrichir les préconisations environnementales déjà en place via ce cahier des charges. STRATÉGIE AGROÉCOLOGIQUE 18 pratiques en déploiement sur 2015 - 2020 ; 6 pratiques en test en 2015. *Estimations sur la base du volume de produits achetés en 2014 East Balt Le travail sur la stratégie agroécologique a été engagé en 2010 avec East Balt, le fournisseur de « buns » pour McDonald’s France. L’entreprise a 2 sites de production, l’un à Fleury-Mérogis (91) et l’autre à Aix-en-Provence (13). En 2014, East Balt a travaillé avec 2 meuniers et 7 coopératives, situés en Île-de-France, Centre, Auvergne et Midi-Pyrénées. Chaque maillon de la filière approvisionnant East Balt s’est approprié la stratégie agroécologique. LES PRINCIPAUX ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX DE LA FILIÈRE Réduire l’impact de la fertilisation azotée Les blés utilisés pour la fabrication des « buns » sont principalement des blés de force, avec un besoin important en azote pour garantir un taux de protéines suffisant. Réduire l’impact des traitements phytosanitaires Favoriser le maintien de la biodiversité 5 février 2015 2010 - 2015 : TEST DE PRATIQUES Depuis 2010, les organismes stockeurs impliqués dans la stratégie agroécologique aux côtés d’East Balt et des meuniers testent, dans les conditions réelles de la filière, des pratiques plus respectueuses de l’environnement, sur un réseau de parcelles de référence. Il s’agit de suivre sur plusieurs années leur faisabilité technique et leur efficacité en matière environnementale, économique et de qualité. Parmi ces pratiques, 18 pratiques probantes ont été identifiées pour une première phase de diffusion dans les bassins d’approvisionnement de la filière. Les principales pratiques probantes sont détaillées dans les « Fiches pratiques probantes ». 2015 - 2020 : DÉPLOIEMENT DES PRATIQUES PROBANTES ET POURSUITE DES TESTS Toutes les pratiques n’étant pas extrapolables à tous types de contextes, on distingue pour chaque enjeu clé des pratiques obligatoires pour tous et des pratiques au choix parmi une liste de pratiques (obligation : mettre en œuvre a minima une pratique de la liste). PLAN DE DÉPLOIEMENT Réduire l’impact de la fertilisation azotée Déjà en place : utilisation d’ammonitrate sur le dernier apport d’engrais azotés ; rotation : au moins 3 cultures différentes dans une rotation sur 4 ans et pas de précédent blé sur la parcelle de blé McDonald’s. % d’agriculteurs PRATIQUE OBLIGATOIRE Outil de pilotage de la fertilisation BOÎTE À OUTILS : 1 PRATIQUE OBLIGATOIRE AU CHOIX Reliquats azotés sortie hiver Légumineuses dans la rotation ou en interculture en mélange Cultures Intermédiaires Pièges À Nitrates (CIPAN) après la récolte du blé (dans les zones où cela n’est pas obligatoire) Au moins 1 apport de fertilisant organique dans la rotation Système de guidage/autoguidage par GPS Coupure de tronçons par GPS (manuelle ou automatique) 2015 2016 2017 75% 100% 2018 2019 2020 100% Réduire l’impact des traitements phytosanitaires Déjà en place : rotation : au moins 3 cultures différentes dans une rotation sur 4 ans et pas de précédent blé sur la parcelle de blé McDonald’s. % d’agriculteurs PRATIQUE OBLIGATOIRE Outils d’aide à la décision BOÎTE À OUTILS : 1 PRATIQUE OBLIGATOIRE AU CHOIX Combinaison de leviers agronomiques Guidage/autoguidage par GPS Coupure de tronçons par GPS (manuelle ou automatique) Diagnostic des enjeux agroenvironnementaux liés à l’utilisation de produits phytosanitaires et plan d’action Formation : réduction de l’impact et meilleure utilisation des produits phytosanitaires 2015 2016 100% 100% 2017 2018 2019 2020 Contribuer au maintien de la biodiversité % d’agriculteurs PRATIQUES OBLIGATOIRES Intercultures favorables à la biodiversité ou aménagements paysagers Sensibilisation à la biodiversité : information/formation BOÎTE À OUTILS : 1 PRATIQUE OBLIGATOIRE AU CHOIX Intercultures favorables à la biodiversité ou aménagements paysagers Comptages Mesures de protection de la faune sur l’exploitation Certification HVE2 Diagnostic biodiversité 2015 2016 2017 50% 100% 50% 75% 2018 2019 2020 30% 60% 100% 100% Exigence supplémentaire : suivi d’indicateurs GES (échantillonnage en cours de définition). POURSUITE DES TESTS Les tests se poursuivent autour des 3 principaux enjeux de la filière, avec des pratiques comme par exemple : la sélection de variétés de blé valorisant mieux l’azote et moins sensibles aux maladies ; l’augmentation de l’efficience des apports azotés par des additifs à la solution azotée, des apports de minéraux en localisé, des physio-activateurs,… l’utilisation de bactéries fixatrices d’azote ; le remplacement d’une partie des fongicides par des solutions de biocontrôle ; le semis de légumineuses sous couvert de blé. Le suivi du déploiement sera assuré par les organismes stockeurs et les meuniers. Deux rencontres seront réalisées chaque année, à mi-campagne et fin de campagne, avec les acteurs de la filière et McDonald’s pour rendre compte de l’avancement du déploiement et faire le point sur les pratiques encore en test. FICHE FILIÈRE LA STRATÉGIE AGROÉCOLOGIQUE DE LA FILIÈRE POMME DE TERRE LA FILIÈRE POMME DE TERRE DE McDONALD’S McDONALD’S FRANCE ET LA FILIÈRE POMME DE TERRE : CHIFFRES CLÉS APPROVISIONNEMENT 2014* 234 575 tonnes de pommes de terre ; 83% proviennent de France, 100% de l’UE ; pommes de terre 100% françaises pour les frites ; 319 producteurs en France. McDonald’s France s’approvisionne en frites et Deluxe Potatoes auprès de 2 fournisseurs : McCain depuis 1985, LambWeston depuis 1996. Ces fournisseurs s’approvisionnent auprès de producteurs de pommes de terre sélectionnés conformément aux exigences de qualité de McDonald’s. En 2014, plus de 80% des volumes proviennent de France (Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Champagne-Ardenne) et 100% de l’UE (Pays-Bas, Belgique, Allemagne). STRATÉGIE AGROÉCOLOGIQUE 9 pratiques en déploiement sur 2015 - 2020 ; 8 pratiques en test en 2015. *Estimations sur la base du volume de produits achetés en 2014 Afin de répondre aux exigences de qualité et d’amélioration continue de McDonald’s, les agriculteurs de la filière utilisent un référentiel international pour la qualité et l’environnement ou d’autres cahiers des charges nationaux. La stratégie agroécologique a été lancée dans la filière afin d’enrichir les préconisations environnementales déjà en place via ces référentiels. McCain et LambWeston sont tous deux engagés dans la stratégie agroécologique, depuis le démarrage du projet en 2009. LES PRINCIPAUX ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX DE LA FILIÈRE Réduire l’impact de la fertilisation azotée Réduire les consommations directes d’énergie (machinisme et stockage) Réduire la consommation d’eau Réduire l’impact des traitements phytosanitaires Favoriser le maintien de la biodiversité 5 février 2015 2010 - 2015 : TEST DE PRATIQUES Depuis 2010, McCain et LambWeston testent des pratiques plus respectueuses de l’environnement dans des fermes de référence approvisionnant McDonald’s, c’est-à-dire dans les conditions réelles de la filière. Il s’agit de suivre sur plusieurs années la faisabilité technique des pratiques et leur efficacité en matière environnementale, économique et de qualité. Parmi ces pratiques, 9 pratiques probantes ont été identifiées pour une première phase de déploiement dans les bassins d’approvisionnement de la filière, comme par exemple : la localisation de l’azote (réduction de 20 % de l’utilisation d’azote lors des tests, sans altération du rendement ou de la qualité) ; l’utilisation d’un outil de pilotage de la fertilisation en végétation (économie moyenne d’azote de 9 % par an sur 4 ans de tests) ; la fertilisation organique (diminution moyenne de 4 % de la dose d’azote minéral apportée sur 3 ans de tests, grâce à l’augmentation d’apport de matières organiques) ; l’utilisation d’un outil d’aide à la décision dans la lutte contre le mildiou (économie de 1,2 traitement en moyenne par an, soit une diminution d’environ 7 à 8 % des fongicides. À noter : en fonction des conditions climatiques de l’année, on observe, particulièrement sur cette pratique, une grande variabilité des résultats). Les principales pratiques probantes sont détaillées dans les « Fiches pratiques probantes ». 2015 - 2020 : DÉPLOIEMENT DES PRATIQUES PROBANTES ET POURSUITE DES TESTS PLAN DE DÉPLOIEMENT Chaque fournisseur a un plan de déploiement spécifique pour 2015 - 2020. Dans le plan commun ci-dessous apparaît l’ensemble des pratiques en déploiement, avec des objectifs moyennés pour les pratiques communes aux deux fournisseurs. % d’agriculteurs 2015 2016 2017 2018 2019 2020 Réduire l’impact environnemental de la fertilisation azotée Déjà en place : reliquats azotés et analyses de sol Nitrates pétiolaires 20% 25% 30% Localisation de l’azote 20%* 30%* Fertilisation organique dans la rotation Maintenir 78% si la réglementation le permet Réduire les consommations directes d’énergie Combinaison de matériel : buttage définitif à la plantation 55%* 60%* Outil en ligne destiné à optimiser les consommations d’énergie 5% 10% 15% pendant le stockage longue durée (Pays-Bas) Réduire l’impact des traitements phytosanitaires Déjà en place : information généralisée sur la pression en maladies (ex : Bulletin de Santé du Végétal) Outil d’aide à la décision dans la lutte contre le mildiou (OAD 45% 55% 60% parcellaire) Coupure de tronçon par GPS 60%* 70%* Défanage mécanique Suivi via enquête producteurs Réduire la consommation d’eau Outils d’aide à la décision pour l’irrigation en fonction du besoin des 55% 60% 45%** plantes ** ** Contribuer au maintien de la biodiversité Sensibilisation à la biodiversité 100% Formation biodiversité Définition objectifs Mise en œuvre d’une pratique concrète ou d’un plan d’action en faveur de la biodiversité (ex : bande fleurie, comptages, mesures de protection de la faune sur l’exploitation, participation au pilier biodiversité d’un programme néerlandais pour la promotion d'une agriculture durable) Poursuite de l’état des lieux pour affiner pratiques et objectifs * déclaratif agriculteur ** parmi les agriculteurs irrigants Exigence supplémentaire : suivi d’un indicateur GES (Teq CO2/ T pommes de terre) POURSUITE DES TESTS Les tests se poursuivent autour des principaux enjeux de la filière, avec des pratiques comme l’implantation d’engrais verts à base de légumineuses avant la culture de pommes de terre, le défanage mécanique ou encore la fertigation. Une veille est maintenue sur les stimulateurs de défense des plantes, afin de lancer de nouveaux tests dès que possible (en fonction de l’évolution de la réglementation en cours). FICHE FILIÈRE LA STRATÉGIE AGROÉCOLOGIQUE DE LA FILIÈRE SALADE LA FILIÈRE SALADE DE McDONALD’S McDONALD’S FRANCE ET LA FILIÈRE SALADE : CHIFFRES CLÉS APPROVISIONNEMENT 2014* 16 678 tonnes de salades ; 37 % viennent de France, plus de 97 % de l’UE ; 117 producteurs en France. STRATÉGIE AGROÉCOLOGIQUE 8 pratiques en déploiement sur 2015 - 2020 ; 1 pratique en test en 2015. McDonald’s France s’approvisionne en salades auprès de 2 fournisseurs : Florette Food Service, principal fournisseur, depuis 1984 ; Bonduelle depuis 2001. Ces fournisseurs s’approvisionnent auprès de producteurs de salades sélectionnés conformément aux exigences de qualité de McDonald’s. Afin de répondre à ces exigences de qualité et d’amélioration continue, les agriculteurs de la filière utilisent le référentiel international GLOBALG.A.P (ou d’autres cahiers des charges nationaux) et doivent répondre aux exigences du GAP Food Safety (référentiel McDonald’s). La stratégie agroécologique a été lancée dans la filière afin d’enrichir les préconisations environnementales déjà en place via ces référentiels. *Estimations sur la base du volume de produits achetés en 2014 Florette Food Service Florette est engagée dans la stratégie agroécologique, depuis le démarrage du projet en 2009. Florette s’approvisionne auprès de bassins diversifiés, essentiellement en variétés Iceberg et Batavia. L’entreprise contractualise 100% de ses besoins. Les différents bassins présentent des spécificités à prendre en compte dans la stratégie agroécologique. Les principales origines sont la France (Sud et Nord-Ouest) et l’Espagne. L’ensemble des producteurs de Florette sont certifiés LEAF. LES PRINCIPAUX ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX DE LA FILIÈRE Réduire l’impact des traitements phytosanitaires Il s’agit d’un enjeu majeur pour la filière. Pour développer son programme d’actions sur cette question, Florette s’est appuyé sur une démarche de réduction des résidus en sortie de champs, éprouvée et développée par la ferme de référence espagnole. Réduire la consommation d’eau Réduire l’impact de la fertilisation azotée Favoriser le maintien de la biodiversité 5 février 2015 2010 - 2015 : TEST DE PRATIQUES Depuis 2010, Florette teste des pratiques plus respectueuses de l’environnement dans des fermes de référence implantées dans ses différents bassins d’approvisionnement. Il s’agit de suivre sur plusieurs années, dans les conditions réelles de la filière, la faisabilité technique des pratiques et leur efficacité en matière environnementale, économique et de qualité. Parmi ces pratiques, 8 pratiques probantes ont été identifiées pour une première phase de déploiement dans les bassins d’approvisionnement de la filière. Il s’agit de pratiques intéressantes en association, comme par exemple, l’utilisation de produits alternatifs (dont produits de biocontrôle) aux produits phytosanitaires conventionnels, combinée à l’utilisation d’outils d’aide à la décision dans la lutte contre les ravageurs et maladies. En 4 ans de tests dans les fermes de référence, ces pratiques ont permis une réduction de la quantité de matières actives appliquées, qui a atteint 90% dans la ferme de référence du bassin Sud France et 40% dans les fermes du bassin Nord-Ouest (résultats à l’échelle d’une parcelle, d’une exploitation). Les principales pratiques probantes sont détaillées dans les « Fiches pratiques probantes ». 2015 - 2020 : DÉPLOIEMENT DES PRATIQUES PROBANTES ET POURSUITE DES TESTS PLAN DE DÉPLOIEMENT % d’agriculteurs 2015 2016 2017 2018 2019 2020 Réduire l’impact des traitements phytosanitaires Déjà en place : solarisation (Sud France) retour de la salade tous les 2 ou 3 ans sur une même parcelle (Nord-Ouest France) choix variétal Utilisation d’outils d’aide à la décision dans la lutte contre les ravageurs 45% 100%* Utilisation d’outils d’aide à la décision dans la lutte contre les maladies : Espagne 20% 75% 100% France 12% 50% Utilisation de produits alternatifs aux phytosanitaires de synthèse Maintenir 100% d’agriculteurs utilisant a minima 1 produit Désherbage physique – Binage, paillage, faux-semis 60% 100% Réduire l’impact de la fertilisation azotée Réalisation d’un suivi de la quantité d’azote minéral apportée, adaptée au besoin de la culture Réalisation d’un test azote chaque année Réalisation d’un test azote pendant la culture Apport d’amendements organiques dans la rotation État des lieux 25% 18% 55% 70% 50% 100% Favoriser le maintien de la biodiversité Déjà en place : préservation des bords de champs et des haies (ou autres espaces semi-naturels existants déjà sur l’exploitation) * Parmi les agriculteurs des bassins méridionaux et agriculteurs du bassin Nord-Ouest France dont la superficie en culture de salade est suffisamment importante pour une utilisation pertinente de l’outil d’aide à la décision Exigence supplémentaire : suivi d’indicateurs tels que l’Indice de Fréquence de Traitement (IFT) et les émissions de gaz à effet de serre afin d’évaluer la progression des pratiques. POURSUITE DES TESTS Les tests se poursuivent autour de l’enjeu de la réduction de la consommation d’eau : recherche d’une meilleure maîtrise de l’utilisation de sondes tensiométriques et capacitives. Des pistes de travail sont par ailleurs à l’étude pour diminuer encore les impacts des traitements phytosanitaires et de la fertilisation. Par exemple, l’évaluation des possibilités de diversification des cultures dans les bassins méridionaux pour augmenter le délai de retour de la salade sur une même parcelle. Ou encore, de l’intérêt et de la possibilité d’introduire de nouveaux couverts d’interculture en Espagne et dans le Nord-Ouest de la France sont à l’étude. FICHE FILIÈRE LA STRATÉGIE AGROÉCOLOGIQUE DE LA FILIÈRE BŒUF LA FILIÈRE BŒUF DE McDONALD’S McDonald’s France s’est approvisionné en steak haché auprès de 3 fournisseurs en 2014 : McDONALD’S FRANCE ET LA FILIÈRE BŒUF CHIFFRES CLÉS APPROVISIONNEMENT McDONALD’S France Approvisionnement 2014 : 48 429 tonnes de viande bovine ; 23 622 tonnes de viande bovine française ; plus de 36 000 éleveurs en France* ; 15 500 animaux réservés en élevages en 2014, et plus de 30 000 en 2015. *Estimations sur la base des volumes de produits achetés en 2014 McKey, principal fournisseur depuis 1988 Dawn Meats, fournisseur depuis 2012 Inalca, fournisseur jusqu’à fin 2014 Chaque fournisseur s’approvisionne lui-même auprès d’abattoirs référencés selon un cahier des charges audité. La viande de bœuf utilisée pour fabriquer les steaks hachés de McDonald’s provient de France principalement mais également d’Irlande, des Pays-Bas, et d’Italie (jusqu’à fin 2014). McKey se fournit auprès d’une quarantaine d’abattoirs et salles de désossage référencés. La viande utilisée pour les steaks hachés provient essentiellement de la partie avant des animaux. Ainsi, un nombre important de bovins participe aux approvisionnements de McKey et McDonald’s. Les élevages dont sont issus ces bovins représentent une grande diversité de systèmes de production adaptés à leurs territoires. Pour ses approvisionnements français, McKey encourage l’utilisation de la « Charte des bonnes pratiques d’élevage » mise en place par la Confédération Nationale de l’Élevage et qui comprend notamment un volet environnement. Le travail engagé en France en 2010 dans le cadre de la stratégie agroécologique sur la filière bovine s’inscrit dans un projet plus large initié par McDonald’s à l’échelle européenne. LES ENJEUX ENVIRONNEMENT ET BIEN–ÊTRE ANIMAL DE LA FILIÈRE Réduire l’utilisation de fertilisants de synthèse Renforcer l’autonomie alimentaire Réduire les consommations d’énergie des engins et bâtiments d’élevage Améliorer l’efficience du troupeau Favoriser la biodiversité et le stockage de carbone Valoriser les déjections animales Veiller au bien-être animal 5 février 2015 LA STRATÉGIE AGROÉCOLOGIQUE DANS LA FILIÈRE BŒUF 2010 - 2015 : BILAN Pour mesurer les impacts environnementaux sur l’ensemble de la filière, une analyse de cycle de vie du steak haché a été réalisée en 2010 et 2011 sur un échantillon représentatif des approvisionnements de McKey. Cette analyse de cycle de vie a permis : - d’identifier les enjeux majeurs de la filière et les leviers d’actions associés (cf. tableau ci-après) ; - de montrer qu’il existe une grande variabilité d’impacts environnementaux entre systèmes de production et au sein d’un même système de production ; - de mettre en avant les externalités positives de la filière élevage bovin sur le territoire. En conséquence, l’identification de pratiques environnementales probantes spécifiques à chaque exploitation passe d’abord par un diagnostic environnemental personnalisé et ce, même si certains leviers d’actions environnementaux sont déjà connus aujourd’hui. C’est pourquoi, McKey et McDonald’s ont contribué au développement par l’Institut de l’élevage et la Filière viande du premier outil français d’évaluation des impacts environnementaux et d’identification de leviers d’actions dans les élevages bovins viande, à destination des éleveurs et des conseillers : l’outil CAP’2ER. LES LEVIERS D’ACTIONS POTENTIELS IDENTIFIÉS Les leviers d’actions présentés ci-dessous ont été identifiés lors de l’analyse des résultats de l’analyse de cycle de vie. Leur mise en œuvre sur le terrain doit se faire au cas par cas, à partir du diagnostic CAP’2ER, en fonction du système d’exploitation et du contexte pédoclimatique. RÉDUIRE L’UTILISATION DE FERTILISANTS DE SYNTHÈSE - raisonner les apports azotés minéraux (grâce aux analyses de sol) ; valoriser les engrais de ferme ; réduire le lessivage via l’implantation de cultures intermédiaires et de couverts hivernaux ; favoriser l’introduction de légumineuses (préciser un type de légumineuses en fonction du type de sol). RENFORCER L’AUTONOMIE ALIMENTAIRE - raisonner la stratégie alimentaire via l’optimisation de la ration de chaque catégorie d’animaux et la recherche d’une meilleure qualité fourragère ; optimiser l’utilisation des concentrés par kg de viande (quantité et type de concentrés) ; améliorer l’efficacité alimentaire ; valoriser la ressource en herbe ; viser l’autonomie en protéines sur l’exploitation ou rechercher des filières de productions de protéines locales. RÉDUIRE LES CONSOMMATIONS D’ÉNERGIE (ENGINS ET BÂTIMENTS) - suivre les consommations d’électricité, de fioul ; réduire les consommations de fioul et de lubrifiant en faisant régulièrement régler son tracteur et en pratiquant la conduite économe ; réduire les consommations d’énergie via l’installation de systèmes et équipements économes en énergie. AMÉLIORER L’EFFICIENCE DU TROUPEAU - maîtriser la reproduction du troupeau (éviter les animaux improductifs) ; optimiser la durée d’élevage des génisses ou d’engraissement ; prévenir la morbidité pour limiter les taux de pertes. FAVORISER LA BIODIVERSITÉ - maintenir et développer la place des prairies (permanentes ou temporaires) pour augmenter le stockage de carbone et conserver la biodiversité ; adopter des techniques culturales favorables à la qualité du sol (par ex. Techniques Culturales Simplifiées) ; maintenir et développer des infrastructures agroécologiques (haies,…) ; favoriser la rotation allongée et diversifiée des cultures. VALORISER LES DÉJECTIONS ANIMALES - utiliser les techniques d’épandage limitant la volatilisation de l’azote ; valorisation des déjections comme engrais sur la ferme ; favoriser la valorisation des déjections par compostage ou méthanisation. VEILLER AU BIEN-ÊTRE ANIMAL - piste d’actions spécifiques à identifier à l’issue d’une enquête auprès des éleveurs des fermes de référence. 2015-2020 : OBJECTIFS ET MISES EN ŒUVRE À partir de juin 2015, l’outil CAP’2ER sera déployé sur un réseau de 50 exploitations volontaires identifiées par les coopératives partenaires de McKey et McDonald’s. À l’issue de la phase de diagnostic environnemental des élevages, un plan d’action individuel sera mis en place sur chacune de ces exploitations pour réduire les impacts environnementaux et augmenter la contribution positive de l’élevage bovin aux écosystèmes, en veillant au bon équilibre économique. En 2017, un nouveau diagnostic dans ces exploitations permettra d’identifier les pratiques les plus probantes, afin d’envisager leur déploiement. L’enjeu du bien-être animal sera traité en parallèle avec la réalisation d’un état des lieux dans les 50 exploitations de référence au travers d’une enquête, puis l’identification de bonnes pratiques en la matière. FICHE FILIÈRE LA STRATÉGIE AGROÉCOLOGIQUE DE LA FILIÈRE POULET LA FILIÈRE POULET DE McDONALD’S McDonald’s France s’approvisionne aujourd’hui en produits à base de poulets auprès de 2 fournisseurs : McDONALD’S FRANCE ET LA FILIÈRE POULET : CHIFFRES CLÉS APPROVISIONNEMENT 2014* 17 478 tonnes de viande de poulet ; 7 597 tonnes de poulet français ; Plus de 280 éleveurs français. Cargill, principal fournisseur depuis 1993 Moy Park fournisseur depuis 1996 Chaque fournisseur contracte des volumes auprès d’abattoirs qui s’approvisionnent auprès de fermes d’élevage répondant à des référentiels agricoles nationaux (si existants, tels que le CIPC pour la France) ou internationaux. La filière est aujourd’hui entièrement contractualisée. STRATÉGIE AGROÉCOLOGIQUE 13 pratiques probantes en déploiement sur 2015-2020 ; 5 pratiques en test en 2015. Cargill *Estimations sur la base des volumes de produits achetés en 2014 Le travail sur la stratégie agroécologique et sur l’amélioration des pratiques en élevage a été engagé en 2010 avec Cargill, basé à Saint-Cyr-en-Val (45). LES 4 ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX DE LA FILIÈRE Améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments Améliorer le bien-être animal Renforcer la durabilité de l’alimentation Valoriser les déjections animales 5 février 2015 2010 - 2015 : TEST DE PRATIQUES Depuis 2010, Cargill et ses fournisseurs testent dans une dizaine de fermes d’élevage, et dans les conditions réelles de la filière, des pratiques plus respectueuses de l’environnement Il s’agit de suivre sur plusieurs années leur faisabilité technique et leur efficacité en matière environnementale, économique et de qualité. 16 pratiques ont ainsi pu être testées sur la filière poulet entre 2010 et 2015. Parmi elles, plusieurs ont été identifiées comme probantes et à déployer à partir de 2015 (cf. ci-après). Les principales pratiques sont détaillées dans nos « Fiches pratiques probantes ». 2015 - 2020 : DÉPLOIEMENT DES PRATIQUES PROBANTES ET POURSUITE DES TESTS PLAN DE DÉPLOIEMENT Améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments Avec un objectif de 20% d’économies d’énergie entre 2010 et 2020 % d’agriculteurs PRATIQUES À DÉPLOYER Isolation thermique Échangeurs de chaleur Système de chauffage plus efficace Système de chauffage utilisant les énergies renouvelables 2015 2016 2017 2018 2019 2020 Suivi de la progression Améliorer le bien-être animal % d’agriculteurs 2015 2016 AXE 1 : Réduire les pododermatites 2017 2018 2019 2020 38% 48% 60% 75% PRATIQUES À DÉPLOYER Dalle de béton 20% 29% Litière autre que la paille brute Suivi de la progression Boîtier de ventilation pour le pilotage précis de l’ambiance AXE 2 : Enrichir le milieu : lumière naturelle et objets PRATIQUES À DÉPLOYER Introduction d’éléments d’enrichissement 5% 12% 20% 50% 75% 100% Apport de lumière naturelle 5% 12% 20% 50% 75% 100% AXE 3 : Utilisation encore plus responsable des antibiotiques (avec indicateurs de suivi) PRATIQUES À DÉPLOYER Poursuivre la réduction de l’utilisation d'antibiotiques Poursuive l'élimination de tout antibiotique critique dont il faut prioritairement préserver l'efficacité pour l'homme (en ligne avec les préconisations de l’OMS) Suivi de la progression Élimination de tout traitement antibiotique au couvoir Poursuivre la réalisation d'antibiogrammes avant toute prescription d'antibiotiques critiques lorsque la santé des animaux le nécessite Améliorer la durabilité de l’alimentation et valoriser les déjections animales Certaines pratiques probantes sont déjà considérées comme déployées puisque mises en œuvre dès à présent dans tous les élevages. Il s’agit notamment des solutions efficaces en matière de valorisation des déjections animales, plan d’épandage, compostage et/ou méthanisation, aujourd’hui systématiquement en place sur les exploitations. POURSUITE DES TESTS En parallèle du déploiement des pratiques identifiées comme probantes, les tests se poursuivent autour des principaux enjeux de la filière, avec des pratiques comme : les solutions alternatives favorisant la bonne santé des poulets : probiotiques, huiles essentielles… un nouveau type de perchoir ; un système d’observation automatisé des mouvements des animaux (système Optical Flow) ; le travail sur l’autonomie protéique de la filière ; la substitution des protéines végétales par des algues et/ou insectes. FICHES PRATIQUES PROBANTES [email protected] FICHE PRATIQUE PROBANTE MODE D’EMPLOI La têtière Indication : - de la ou des filières concernée(s) par la pratique - de l’enjeu auquel répond la pratique - du ou des objectif(s) de la Stratégie agroécologique de McDonald’s visé(s) par la pratique Le nom de la pratique La description Présentation des méthodes de mise en œuvre des pratiques sur les fermes de référence Le mémo Informations permettant de rappeler les éléments importants sur la pratique concernée Les résultats Bilan des résultats obtenus sur la filière et/ou issus de la recherche bibliographique ou d’entretiens avec des acteurs du monde agricole. Cf. Sources Les sources Recherches bibliographiques, résultats des tests sur les fermes de référence, ou synthèses d’entretiens avec des acteurs du monde agricole Les effets Restitution de l’impact de la pratique en matière d’environnement, d’agronomie, d’économie, d’organisation du travail… E d i t i o n S I A 2015 FICHE PRATIQUE PROBANTE FILIÈRE BLÉ POMME DE TERRE SALADE BŒUF POULET ENJEU RÉDUIRE LES IMPACTS DE LA FERTILISATION AZOTÉE GES EAU BIODIVERSITÉ BIEN-ÊTRE ANIMAL OBJECTIFS UTILISATION D’AMMONITRATE Préserver l’environnement tout en augmentant les rendements : les atouts de l’ammonitrate. DESCRIPTION Les trois formes d’azote offrent des performances très différentes, du fait de la volatilisation de l’ammoniac, du décalage entre l’apport d’azote et son absorption par la plante, et des brûlures foliaires. L’ammonitrate, distribué sous forme de granulés, est souvent privilégié pour le dernier apport d’azote, alors qu’il serait pertinent de l’utiliser pour l’ensemble des apports : moins volatil que l’urée ou la solution azotée, il offre de meilleurs résultats en termes de rendement et de taux de protéines, avec un impact environnemental réduit. En l’associant à des outils de pilotage performants et à des pratiques agricoles comme la culture de légumineuses, on peut encore augmenter son efficacité. Sources bibliographiques : ARVALIS Institut du végétal, UNIFA, « L’ammonitrate vous tient à cœur », RMT Systèmes de culture innovants, outil Web collaboratif Agro-PEPS. Autres sources : Coopératives approvisionnant la filière blé de McDonald’s France. Trois formes majeures d’engrais azotés sont disponibles sur le marché français : l’ammonitrate, l’urée et la solution azotée. Chaque forme d’engrais présente des caractéristiques qui lui sont propres, en particulier la formulation, liquide ou solide, et la forme majoritaire d’azote qu’il contient. L’ammonitrate, distribué sous forme de granulés, est très souvent privilégié pour le dernier apport d’azote (il est plus rapidement disponible pour la plante et, contrairement à la solution azotée, ne brûle pas les dernières feuilles, celles qui alimentent la plante). Mais il est aussi pertinent pour les autres apports. RÉSULTATS L’ammonitrate est beaucoup moins sensible à la volatilisation que la solution azotée et l’urée, permettant ainsi de meilleurs résultats (rendement, taux de protéines) pour une même dose d’azote. Par comparaison, la solution azotée présente une forte sensibilité à la volatilisation. Sensibilité qui peut générer des pertes d'efficacité significatives. Dans les expérimentations (réseau HYDRO-ITCF), des majorations de la dose d’azote de 10% en sols non calcaires et de 15% en sols calcaires par rapport à l’ammonitrate ont été nécessaires pour compenser cette perte. Pour combler la différence de teneurs en protéines également observée, la majoration a dû être encore plus importante, de l'ordre de 18% en sol non calcaire. EFFETS SUR LA DURABILITÉ DU SYSTÈME DE CULTURE Agronomie : utilisé pour l’ensemble des apports, l’ammonitrate offre la meilleure efficacité dans la plupart des expérimentations, grâce notamment à sa sensibilité plus faible à la volatilisation ammoniacale. Ainsi, si de trop faibles précipitations nuisent à son absorption, l’azote reste néanmoins disponible dans le sol et profitera des prochains épisodes pluvieux pour poursuivre sa diffusion. Le lessivage est également réduit par rapport à l’urée et à la solution azotée. Une part plus importante de l'azote est récupérée par les plantes ou conservée dans le sol (organisation microbienne), ce qui améliore le rendement. Économie : un peu plus cher que les autres formes d’engrais, l’ammonitrate est néanmoins plus économique sur les sols très calcaires où la volatilisation est très élevée. Gaz à Effet de Serre : moins sensible à la volatilisation, donc émission de GES au champ réduite. Moins de consommation d’énergie à la production. Eau : la réduction des émissions d'ammoniac se traduit par une diminution des dépôts dans les milieux naturels, et réduit les effets d’acidification et d’eutrophisation des sols et de l’eau. É d i t i o n S I A 2015 FICHE PRATIQUE PROBANTE FILIÈRE ENJEU OBJECTIFS BLÉ POMME DE TERRE SALADE BŒUF POULET RÉDUIRE LES IMPACTS DE LA FERTILISATION AZOTÉE ET DES TRAITEMENTS PHYTOSANITAIRES GES EAU BIODIVERSITÉ BIEN-ÊTRE ANIMAL GUIDAGE OU AUTOGUIDAGE PAR GPS POUR RÉDUIRE LES RECOUVREMENTS L'assistance par GPS optimise les passages de tracteurs dans la parcelle, limitant ainsi les manques ou les recouvrements lors des traitements. Outre une réduction des consommations d’intrants et de carburant, guidage ou autoguidage améliorent aussi le confort de travail. DESCRIPTION Les systèmes de guidage et d’autoguidage par GPS permettent de gagner en précision lors des opérations de fertilisation et de pulvérisation. En limitant les recouvrements entre les différents passages du tracteur, ils réduisent les consommations d’intrants et de carburant. Cette assistance améliore également le confort de travail et fait gagner du temps en supprimant notamment le jalonnage. Sources bibliographiques : ARVALIS Institut du végétal, « Quels sont les enjeux des systèmes de guidage assisté par GPS sur la conduite des cultures ? » novembre 2014, Chambre d’agriculture de Picardie, Echanger n°39-août 2013. Autres sources : Coopératives approvisionnant la filière blé de McDonald’s France Le guidage est une aide à la conduite. Une console embarquée donne une indication au chauffeur mais c’est toujours lui qui tient le volant. À partir d’une ligne de référence, une barre de guidage trace des parallèles virtuelles, selon la largeur de travail indiquée, à suivre sur un écran. L’autoguidage consiste à laisser le GPS guider le tracteur. Le système se substitue au conducteur pour le suivi d’une trajectoire, grâce à une correction sur la direction du tracteur. La précision est améliorée puisqu’elle élimine le temps de réaction du chauffeur. Il existe deux familles de correction : par moteur électrique sur le volant (dans ce cas, le système est déplaçable d’un matériel à l’autre et peut être rentabilisé sur l’ensemble des interventions culturales) ; par action directe sur le circuit hydraulique de direction (le système est alors plus précis mais il est fixé au tracteur). RÉSULTATS Le guidage ou l’autoguidage par GPS permettent de limiter les recouvrements et donc, réduisent la quantité de phytosanitaires, de fertilisants et de carburant. Au-delà de l’intérêt environnemental, des économies sont donc réalisées sur l’ensemble de ces postes. La réduction des recouvrements est évaluée à 2% lors de chaque épandage et pulvérisation. Le gain potentiel de carburant ou d’intrants est supérieur avec l’autoguidage, le travail réalisé étant d’une grande précision. Ces systèmes ont aussi pour avantage de limiter les manques, améliorant ainsi le potentiel de rendement. Ils permettent de gagner du temps : suppression de la tâche fastidieuse du jalonnage, réduction du nombre de passages. Il devient également possible de travailler quelles que soient les conditions climatiques, les problèmes de visibilité étant résolus. Le conducteur gagne en confort de travail : la fatigue et le stress sont réduits. Le confort est accru avec l’autoguidage. EFFETS SUR LA DURABILITÉ DU SYSTÈME DE CULTURE Environnement : la diminution des quantités d’intrants utilisées a un impact positif sur l’eau et la biodiversité, la réduction des consommations de carburant contribue à limiter les émissions de gaz à effet de serre. Économie : l’investissement en matériel doit être comparé aux économies réalisées sur les postes d’intrants et de carburant. Une analyse économique permettra de choisir entre un système déplaçable d’un engin à l’autre (tracteur, moissonneuse-batteuse, etc.), et un système fixe avec mollette sur le volant, plus onéreux mais plus précis. É d i t i o n S I A 2015 FICHE PRATIQUE PROBANTE FILIÈRE ENJEU OBJECTIFS BLÉ POMME DE TERRE SALADE BŒUF POULET RÉDUIRE LES IMPACTS DE LA FERTILISATION AZOTÉE GES EAU BIODIVERSITÉ BIEN-ÊTRE ANIMAL INTRODUCTION DE LÉGUMINEUSES DANS LA ROTATION OU EN INTERCULTURE En culture commerciale ou en interculture vouée à la destruction, les légumineuses sont un allié de choix pour réduire la quantité d’azote minéral à appliquer à la culture suivante, et renforcer l’activité biologique des sols. DESCRIPTION Outre la diminution des apports d’azote minéral, l’introduction de légumineuses permet de renforcer l’activité biologique des sols, et de limiter le travail du sol avant la culture suivante. Dans les systèmes de culture peu diversifiés, elle permet de réduire la pression d’adventices et de certains pathogènes, donc de réduire le recours aux produits phytosanitaires. Cet effet est dû à la complémentarité des légumineuses par rapport aux autres cultures présentes. Il est spécialement marqué dans les systèmes à base de colza-bléorge. Sources bibliographiques : ARVALIS, UNIP, Quoi de neuf ? Protéagineux, novembre 2014. RMT Systèmes de culture innovants, outil Web collaboratif Agro-PEPS. Autres sources : Coopératives approvisionnant la filière blé de McDonald’s France. Introduites dans la rotation ou utilisées en interculture, les légumineuses captent dans le compartiment aérien l’azote nécessaire à leur croissance, puis elles le restituent au sol lors de la destruction du couvert ou de la décomposition des résidus de la culture. Cet apport naturel permet de diminuer l’apport d’azote minéral pour la culture suivante. RÉSULTATS L’intérêt agronomique et environnemental des légumineuses est reconnu. En attendant des débouchés et des prix attractifs, c’est en interculture que les légumineuses sont intéressantes. Cependant, la possibilité de mise en œuvre de la pratique dépend des conditions climatiques et de la stratégie de l’agriculteur (incompatibilité avec désherbage mécanique et faux semis). En outre, la réussite de la pratique (levé du couvert) est aléatoire. L’analyse des résultats obtenus par les fermes de références utilisant cette pratique (Val de Gascogne, AgroPithiviers, Limagrain) montre une réduction de 10 à 30 unités d’azote par hectare sur la culture du blé après l’introduction des légumineuses dans la rotation ou en interculture. EFFETS SUR LA DURABILITÉ DU SYSTÈME DE CULTURE Agronomie : de fait, l'amélioration de la fertilité du sol bénéficie à la culture suivante, puis à celles qui lui succéderont si la démarche est répétée. Cette amélioration gagnera en importance au fil des années si cette pratique s’inscrit dans la durée. Pour optimiser les résultats et éviter les pertes de rendement, il est important de bien gérer les cultures intermédiaires et en particulier leur destruction complète. Au niveau des sols, le principal intérêt porte sur le recyclage des éléments minéraux du sol (N, P, K…) et l’activation de l'activité biologique. Économie : les coûts d’achat des semences (40 à 100€/h) sont globalement compensés par une moindre utilisation d’apports azotés sur la culture suivante. Le choix d’un couvert gélif permet d’éviter le coût de destruction du couvert. Environnement : 1 hectare sur lequel ont été introduits des protéagineux émettra 70% de gaz à effet de serre en moins qu’un hectare fertilisé par des produits azotés, dont la fabrication est fortement émettrice de CO2 et de N2O. La ressource en eau est préservée : en captant l’azote, le phosphate, la potasse, etc, le couvert évite leur lessivage. Effet positif pour la biodiversité : toutes les légumineuses sont attractives pour les pollinisateurs, auxquels elles peuvent procurer du pollen et/ou du nectar, contrairement aux céréales à paille qui dominent les systèmes de grande culture en France. É d i t i o n S I A 2015 FICHE PRATIQUE PROBANTE FILIÈRE ENJEU OBJECTIFS BLÉ POMME DE TERRE SALADE BŒUF POULET RÉDUIRE L’IMPACT DES TRAITEMENTS PHYTOSANITAIRES GES EAU BIODIVERSITÉ BIEN-ÊTRE ANIMAL LEVIERS AGRONOMIQUES CONTRE LES BIOAGRESSEURS Face aux bioagresseurs, mieux vaut prévenir que guérir. Une combinaison cohérente de leviers agronomiques préventifs permet de limiter les risques dès le départ afin de réduire l’utilisation des produits phytosanitaires, préservant ainsi les ressources et le milieu. DESCRIPTION L’association de plusieurs leviers agronomiques permet de modifier les systèmes de culture existants pour privilégier les mesures préventives. En réduisant les risques liés aux bioagresseurs, l’agriculture devient moins dépendante des produits phytosanitaires. Cette approche va au-delà de la substitution au coup par coup des leviers chimiques par des techniques alternatives. Il n’existe pas de recette « prête à l’emploi ». Chaque agriculteur construit son propre système et cherche la combinaison de leviers adéquate en fonction des types de bioagresseurs qui menacent les parcelles, des conditions pédoclimatiques et de ses objectifs. Sources bibliographiques : Ministère de l’Agriculture, RMT Système de cultures innovant, Guide pratique pour la conception de systèmes de culture plus économes en produits phytosanitaires (Guide STEPHY) Application aux systèmes de polyculture, février 2011. Chambres d’agriculture de Champagne-Ardenne, Agriculture intégrée - valoriser l’agronomie pour des systèmes plus autonomes, Guide pratique 2013, ARVALIS Institut du végétal, « activer les leviers agronomiques », août 2013. Autres sources : Une combinaison cohérente de leviers agronomiques préventifs permet de rendre les systèmes de cultures moins sensibles aux bioagresseurs, limitant dès le départ les risques liés aux adventices, maladies et insectes. Trois modes d’action sont identifiés : Les actions sur la population initiale permettent de réduire les populations de bioagresseurs. Allongement et diversification de la rotation, travail du sol avec faux semis, déchaumage et labour, et enfin broyage des résidus avec suppression des repousses en constituent les trois principaux leviers. L’évitement consiste à limiter les périodes où la plante est en concurrence avec les bioagresseurs. Le levier clé est le recul de la date des semis. L’atténuation en culture a pour but de diminuer l’intensité de l’attaque des bioagresseurs. Deux leviers possibles : la réduction de la densité des semis et l’ajustement strict de la fertilisation azotée aux besoins des cultures. RÉSULTATS Utilisé seul, un levier n’a qu’une efficacité limitée. C’est l’association de plusieurs leviers à l’échelle pluriannuelle qui confère au système sa robustesse. La diversification des rotations est le levier de base de la gestion des bioagresseurs. Son efficacité et sa rentabilité se jugent sur plusieurs campagnes. Le faux semis est intéressant s’il est répété pendant l'interculture sur plusieurs années. L’effet du travail du sol reste dépendant du contexte pédoclimatique dans lequel on se situe. Le labour est une intervention culturale dont les objectifs peuvent être divers, mais sa fonction désherbage reste d’actualité. Le retard de la date de semis des céréales d’hiver est un levier efficace, mais de long terme, sur de nombreux bioagresseurs, à condition d’être pratiqué chaque année. EFFETS SUR LA DURABILITÉ DU SYSTÈME DE CULTURE Environnement : les effets pour l’eau et la biodiversité sont positifs si la combinaison de pratiques permet une réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires. Agronomie : ces manières différentes de protéger les cultures permettent de compenser l’apparition de résistances aux phytosanitaires chez les bioagresseurs. Économie : les agriculteurs doivent, dans certains cas, revoir leurs objectifs de rendement à la baisse, mais leurs revenus ne seront pas forcément plus faibles. Cela nécessite de raisonner sur les marges économiques et non plus sur les produits bruts. Coopératives approvisionnant la filière blé de McDonald’s France. É d i t i o n S I A 2015 FICHE PRATIQUE PROBANTE FILIÈRE ENJEU OBJECTIFS BLÉ POMME DE TERRE SALADE BŒUF POULET RÉDUIRE LES IMPACTS DE LA FERTILISATION AZOTÉE GES EAU BIODIVERSITÉ BIEN-ÊTRE ANIMAL OUTILS D’AIDE À LA DÉCISION : FERTILISATION Apporter l’azote nécessaire aux plantes, ni plus ni moins : c’est possible en complétant la méthode du bilan par des outils d’aide à la décision. En interrogeant la plante en végétation, ils permettent de décider, le moment venu, de la juste dose en fonction des besoins réels de la culture. DESCRIPTION Pour affiner la fertilisation azotée au plus près des besoins de la culture, plusieurs outils d’aide à la décision permettent d’ajuster, en cours de végétation, la dose d’apport prévisionnelle. Cet ajustement intervient sur l’apport montaison. Avant d’ajuster une dose, il faut l’avoir calculée au préalable: ces outils de pilotage s’utilisent en complément de la méthode du bilan. D’un point de vue environnemental, la correction des excès d’apports permet d’éviter les pertes par voie gazeuse ou par lessivage. Sources bibliographiques : ARVALIS Institut du végétal, « Farmstar®, un service unissant télédétection et agronomie », octobre 2010. Val’expert, présentation des services, 2013. Le Syndicat agricole, « Blé - Pilotage de l’azote en végétation », mars 2012. Terre-net, « le tiercé gagnant des outils de pilotage », juillet 2007. Farmstar, 10 ans de service pour une agriculture durable, ARVALIS, Cetiom, Astrium. AVALIS, Rapport d’activité 2013-2014. Autres sources : Coopératives approvisionnant la filière blé de McDonald’s France. Le principe global de la démarche consiste à mettre en réserve une certaine quantité de l’apport initial, puis à vérifier les besoins en azote de la plante en végétation pour apporter, si nécessaire, une correction avec un apport complémentaire. Il s’agit dans une première étape, d’estimer la dose totale prévisionnelle avec la méthode du bilan. La quantité d’engrais azoté (minéral ou organique) à apporter est calculée à partir de la différence entre les besoins de la plante et les fournitures du sol en azote. Lors du premier apport, la dose totale est diminuée d’une quantité mise en réserve, généralement de 40 kg N/ha. La seconde étape consiste à interroger la plante à une période clé (la montaison pour les céréales à paille). Selon la réponse, un apport complémentaire pourra être déclenché pour couvrir ses besoins en azote, sur la base de la dose mise en réserve. C’est le rôle des outils de pilotage, dont voici quelques exemples : Mesurer la teneur en nitrate du jus de base des tiges, pour évaluer le statut azoté des plantes. C’est ce que propose la méthode Jubil, élaborée par ARVALIS et l’INRA. Utiliser la teneur en chlorophylle des feuilles comme indicateur de l’état de nutrition azotée de la plante. Le N-Tester, mis au point par ARVALIS et distribué par Yara, se présente sous la forme d’une pince électronique qui évalue de façon indirecte la teneur en chlorophylle de la feuille. Faire appel aux images satellites. Farmstar®, créé par Spot Image et ARVALIS. fournit un conseil d’apport pendant la montaison à partir de données recueillies par satellite. Cet outil présente l’intérêt de pouvoir conseiller des modulations de dose intraparcellaire (avec un équipement spécifique). Obtenir images et données avec des drones équipés de capteurs. Ces outils n’en sont qu’au début de leur développement, mais ils sont prometteurs et pourraient pallier certaines limites et contraintes des outils actuels. RÉSULTATS Des essais conduits par ARVALIS sur Jubil ont permis de valider la méthode : dans 74% des cas, cet outil permet de prendre une « bonne décision ». Une synthèse pluriannuelle sur blé tendre montre que l’utilisation de N-Tester associée à la méthode du bilan permet de réduire significativement les risques de sous et de sur-fertilisation, se rapprochant ainsi de la dose optimale, mesurée a posteriori. Avec Farmstar®, les quantités d’azote économisées sur le blé sont en moyenne, sur une année, de 10 kg par hectare (soit une économie d'environ 5%), en conservant le rendement. Dans les fermes de référence qui l’utilisent, Jubil est jugé très satisfaisant, performant et précis, alors que les avis sont partagés pour Farmstar®. Les coopératives prévoient de tester les drones en 2015. Ils ont pour avantage d’affranchir de l’échantillonnage, de fonctionner par tous les temps et de fournir l’information au moment où l’agriculteur en a besoin. É d i t i o n S I A 2015 EFFETS SUR LA DURABILITÉ DU SYSTÈME DE CULTURE Agronomie : ces outils sont construits pour atteindre le rendement maximum d’une parcelle. Ils proposent également une version où l’objectif de la fertilisation azotée vise à renforcer la teneur en protéines des grains, en adoptant des règles de décision différentes. Avec Jubil, un gain de rendement de 4 à 10 quintaux par hectare a été observé dans certaines fermes de référence, ainsi qu’un gain de 0,5 point de protéines. Économie et organisation du travail : la plupart des coopératives proposent aujourd’hui ces outils. L'agriculteur peut faire le choix de tout déléguer à la coopérative en contrepartie d’un coût ou bien, de privilégier l’aspect financier mais y passer beaucoup plus de temps (échantillonnages, mesures...). Le critère d’autonomie (équipement personnel) peut être pris en compte pour guider son choix, ainsi que la volonté de s'impliquer dans une démarche de groupe (Jubil par exemple), qui favorise les échanges entre agriculteurs. Environnement : la correction des excès d’apports permet d’éviter les pertes dans l’environnement, par voie gazeuse, réduisant de fait, les émissions de gaz à effet de serre, ou par lessivage limitant les risques de pollution de l’eau. É d i t i o n S I A 2015 FICHE PRATIQUE PROBANTE BLÉ POMME DE TERRE SALADE BŒUF POULET RÉDUIRE L’IMPACT DES TRAITEMENTS PHYTOSANITAIRES FILIÈRES ENJEU OBJECTIFS GES EAU BIODIVERSITÉ BIEN-ÊTRE ANIMAL COUPURE DE TRONÇON DE PULVÉRISATEUR ASSISTÉE PAR GPS La possibilité de couper automatiquement des tronçons de pulvérisateurs près des fourrières et des pointes de champs permet à la fois de limiter les surfaces recoupées et de diminuer les consommations de phytosanitaires. DESCRIPTION Le pilotage automatique des tronçons de rampe en fonction du positionnement GPS participe à une application précise des intrants et limite leur gaspillage. Cette option bénéficie de la démocratisation des systèmes de guidage par GPS. Cette technique fait baisser le taux de recouvrement des applications phytosanitaires de moitié, soit de 4 à 2% par rapport à une coupure manuelle. Elle permet une diminution moyenne de 3% à 5% de l’utilisation des produits phytosanitaires selon les parcellaires. L’investissement est éligible au PVE (Plan Végétal pour l'Environnement). La coupure de tronçons est un dispositif de gestion automatique de l’ouverture et de la fermeture de tronçons, basé sur le positionnement GPS. Ce dernier, obtenu par une antenne GPS, est transmis à un boîtier de contrôle et d'affichage, lui-même relié au boîtier de régulation du pulvérisateur. En ouvrant et fermant chaque tronçon du pulvérisateur en début et en fin de parcours, le système permet de gagner en précision et de limiter le recouvrement des applications phytosanitaires en évitant le surdosage en pointe de champ et en bordure de fourrières. Il permet également de décharger le chauffeur des nombreuses contraintes de surveillance. Il apporte un réel confort de conduite et permet de réaliser les épandages la nuit, dans de bonnes conditions d’hygrométrie. RÉSULTATS Le pilotage automatique permet une application précise des intrants, d’où une économie de produits phytosanitaires et réduit les risques de phytotoxicité. Selon des tests menés par Arvalis, les surfaces recoupées passent de 4% en coupure manuelle à seulement 2% en coupure automatique, soit une division par 2. Cette optimisation de la pulvérisation conduit à une diminution de 3% à 5% de la consommation de produits phytosanitaires selon les parcellaires. EFFETS SUR LA DURABILITÉ DU SYSTÈME DE CULTURE Agronomie : l’impact est limité, la pratique permet principalement d’éviter une surfertilisation en cas d’apport de solution azotée. Sources bibliographiques : ARVALIS, Limiter les recouvrements grâce aux coupures de tronçons assistées par GPS, avril 2014. Chambre d'Agriculture Midi-Pyrénées, GPS et coupure de tronçons, septembre 2010. Économie : le coût de l’investissement hors système de guidage est de 2 400 à 4 500€. Le retour sur investissement est plus rapide sur les parcelles irrégulières ou morcelées. Les charges opérationnelles diminuent, du fait de la réduction de la consommation d’intrants. Environnement : la diminution de 3 à 5% de la consommation de produits phytosanitaires réduit leur impact sur la ressource en eau. É d i t i o n S I A 2015 FICHE PRATIQUE PROBANTE FILIÈRES ENJEU OBJECTIFS BLÉ POMME DE TERRE SALADE BŒUF POULET RÉDUIRE LES IMPACTS DE LA FERTILISATION AZOTÉE GES EAU BIODIVERSITÉ BIEN-ÊTRE ANIMAL FERTILISATION ORGANIQUE Les engrais azotés constituent une source importante d’émissions indirectes de gaz à effet de serre. Ils présentent aussi des risques de transferts de nitrate dans l’eau. D’autres sources d’azote existent, dont les produits résiduaires organiques qui constituent une alternative intéressante d’un point de vue environnemental tout en maintenant à terme la fertilité du sol et les rendements. DESCRIPTION La substitution d’une partie de la fertilisation azotée minérale par de la fertilisation organique permet de diminuer la quantité d’azote minéral apporté. Ces apports restituent également du phosphore et du potassium. Les apports organiques, sources d’humus, améliorent la structure du sol et sa capacité à retenir l’eau. Ils favorisent par ailleurs l’entretien de la faune du sol. Les sources de matières organiques représentent un coût si elles ne sont pas disponibles sur l’exploitation, coût à mettre en regard de la hausse du prix des engrais minéraux. Pour une meilleure efficacité, il convient d’ajuster les apports. L’azote peut aussi provenir de l’introduction de légumineuses dans la rotation ou en intercultures. Sources bibliographiques : Agreste, Enquête pratiques culturales 2011. ARVALIS Institut du végétal, Intégrer la valeur fertilisante des PRO. RMT Systèmes de culture innovants, Outil Web collaboratif Agro-PEPS. Soltner, Les bases de la production végétale. Les Produits Résiduaires Organiques (PRO) comprennent aussi bien les effluents d’élevage (largement majoritaires en volume) que les produits d’origine agroindustrielle ou urbaine, comme les composts de déchets verts. Les PRO représentent un gisement important d’éléments fertilisants : azote, mais aussi phosphore et potassium. Leur épandage peut partiellement se substituer à la fertilisation azotée minérale, diminuant ainsi le recours aux apports minéraux. Chaque source a sa composition propre et des comportements différents. Tous les engrais organiques ne se minéralisent pas avec la même rapidité, notamment. Bien utiliser ces intrants nécessite donc de connaître leurs caractéristiques. La minéralisation de l’azote organique étant progressive, seule une fraction de la dose apportée est directement assimilable par la culture. Les quantités d’apport organique se raisonnent donc sur plusieurs années, en tenant compte des apports passés et en prévision des cultures suivantes. RÉSULTATS Lorsqu’il y a un apport organique en complément d’apports minéraux, les surfaces fertilisées reçoivent en moyenne 46 kg/ha d’azote minéral en moins (source : Agreste, 2011). Dans les fermes de référence « pomme de terre », on a pu constater qu’une diminution moyenne en 3 ans de 7,5% de la dose d’azote minéral apportée compensée par un ajout de matières organiques, n’a pas eu d’effets en moyenne sur le rendement et la qualité de la production. EFFETS SUR LA DURABILITÉ DU SYSTÈME DE CULTURE Environnement : les apports de produits organiques nécessitent des interventions mécaniques (consommation de carburant), mais ils permettent une diminution de l’utilisation d’engrais azotés minéraux, et donc des émissions de gaz à effet de serre liées à leur fabrication. Biodiversité : les apports organiques favorisent la présence et l’entretien de la faune du sol. Agronomie : les produits organiques apportent des éléments fertilisants et jouent également un rôle d’amendement car ils sont source d’humus. Cet apport contribue à améliorer la structure du sol et sa réserve utile en eau. Le taux de matière organique est maintenu et le bilan humique est amélioré. Les capacités de stockage des éléments minéraux du sol augmentent. Sur le long terme, l’amélioration de la fertilité du sol permet une augmentation sensible du rendement. Économie : les coûts éventuels liés à l’achat de PRO, quand ils ne sont pas disponibles sur l’exploitation ou à proximité, doivent être comparés au coût des engrais azotés, dont le prix est en hausse. Autres sources : Essais McCain sur les fermes de référence. É d i t i o n S I A 2015 FICHE PRATIQUE PROBANTE BLÉ POMME DE TERRE SALADE BŒUF POULET RÉDUIRE LA CONSOMMATION D’EAU FILIÈRE ENJEU OBJECTIFS GES EAU BIODIVERSITÉ BIEN-ÊTRE ANIMAL OUTILS D’AIDE AU PILOTAGE DE L’IRRIGATION LE BILAN HYDRIQUE IRRÉ-LIS® Une méthode simple et peu coûteuse pour éviter la sur-irrigation, en gérant les apports d’eau au plus proche des besoins des plantes. DESCRIPTION Outil en ligne disponible sur abonnement, Irré-LIS® permet de piloter finement l’irrigation en prenant en compte à la fois les besoins de la plante et les ressources en eau des sols. En détectant aussi bien la surirrigation que la sous-irrigation, cet outil optimise la consommation d’eau et améliore la qualité de la récolte en limitant l’apparition de tubercules difformes. Uniquement utilisable chez les agriculteurs irrigants réguliers, cette pratique est compatible avec tous types de culture de pommes de terre, et sur tous les sols, même si elle est plus difficile sur les sols de craie. La pomme de terre est une culture aussi sensible au manque d’eau qu’à l’excès d’eau. L’irrigation doit donc être bien conduite pour permettre l’expression de ses effets bénéfiques. Des outils d’aide à la décision existent pour optimiser la conduite de l’irrigation. Parmi eux, Irré-LIS®, disponible sur Internet. Le principe de cet outil est de rendre compte du stock d’eau du sol en particulier du degré de remplissage de la réserve en eau du sol utile pour la pomme de terre. Pour cela, un bilan d’eau est réalisé entre les entrées pluie et irrigation et les sorties, la consommation en eau de la pomme de terre (transpiration), l’évaporation du sol et le drainage en cas d’excès. L’outil permet ainsi de modéliser, de façon quotidienne ou hebdomadaire, à la fois l’évolution de la ressource en eau dans le sol et les besoins en eau de la plante, afin de piloter au plus près l’irrigation et d’éviter la surconsommation d’eau. RÉSULTATS Avec Irré-LIS®, le producteur peut optimiser sa date d’irrigation. En 2012 et 2013, 100% des irrigations pilotées par cet outil dans les fermes de référence ont été bien placées. Chez certains producteurs irrigants, l’outil a permis de détecter une sous-irrigation, et d’améliorer le pilotage des apports d’eau. EFFETS SUR LA DURABILITE DU SYSTEME DE CULTURE Environnement : lorsqu’aucun constat de sous-irrigation n’apparaît, le pilotage précis de l’irrigation permet de réduire les prélèvements sur la ressource eau et de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le cas de l’utilisation d’une pompe diesel. Agronomie : le rendement est optimal avec une gestion raisonnée de l’eau. La qualité de la récolte est améliorée car cette pratique limite l’apparition de tubercules difformes. Économie : l’effet est évidemment positif en cas de sur-irrigation. La pratique est peu coûteuse (abonnement à Irré-LIS® : 120 € / an). Sources bibliographiques : Arvalis Institut du végétal Autres sources Essais McCain sur les fermes de référence E d i t i o n S I A 2015 FICHE PRATIQUE PROBANTE BLÉ POMME DE TERRE SALADE BŒUF POULET RÉDUIRE LA CONSOMMATION DIRECTE D’ÉNERGIE FILIÈRE ENJEU OBJECTIFS GES EAU BIODIVERSITÉ BIEN-ÊTRE ANIMAL BUTTAGE DÉFINITIF À LA PLANTATION Réaliser la butte définitive dès la plantation, c’est limiter les interventions culturales, en réduisant le temps de travail et en diminuant la consommation de carburant. DESCRIPTION En formant dès la plantation une butte ayant un volume suffisant pour le développement des tubercules, on supprime un passage de buttoir, coûteux en main-d’œuvre et en carburant. Pour favoriser le bon développement des tubercules, il faut ramener la terre autour des plants de pommes de terre de manière à former un monticule : c’est le buttage. Il est désormais possible de réaliser le buttage au moment de la plantation. La combinaison de ces deux opérations permet de supprimer un passage, et donc de gagner du temps et de réduire les charges d’implantation. La butte définitive est créée pendant la plantation grâce à un équipement spécifique monté sur la planteuse. La qualité de la récolte augmente aussi, avec moins de tubercules verts ou de plants détériorés pendant le buttage. Le rendement reste équivalent si la plantation se fait sur un sol bien ressuyé. RÉSULTATS Sur les fermes de référence, il a été constaté une économie de gasoil de 13% sur le poste « plantation - buttage » en 2013 (selon les tests ARVALIS et Chambres d’Agriculture, ce taux peut monter à 15 %), ce qui correspond à une économie de 1,8 % sur l’ensemble des consommations de gasoil. EFFETS SUR LA DURABILITÉ DU SYSTÈME DE CULTURE Agronomie : cette pratique donne une levée similaire si le sol est bien ressuyé, et exige une préparation du sol en plus grande profondeur pour obtenir suffisamment de terre fine nécessaire à la formation de la butte définitive. Elle est inadaptée en terre lourde. En termes de qualité, la pratique évite le risque de détérioration des plants et des germes lors du buttage. Elle limite aussi le risque de décentrage du plant, donc l’apparition de tubercules verdis. Environnement : l’économie d’un passage de buttoir permet une diminution de consommation de carburant, et donc de gaz à effet de serre. Économie : il est nécessaire d’équiper la planteuse d’un outil spécifique (surcoût minimum de 10 000€), mais le passage du buttoir devient inutile et la consommation de carburant diminue sur le poste plantation-buttage. Organisation du travail : on note un gain de temps de 1 à 2 heures par hectare, avec une simplification du chantier. En revanche, avec ce chantier combiné, il est parfois nécessaire de retarder la date de plantation pour intervenir en conditions bien ressuyées. É d i t i o n S I A 2015 FICHE PRATIQUE PROBANTE FILIÈRE ENJEU OBJECTIFS BLÉ POMME DE TERRE SALADE BŒUF POULET RÉDUIRE LES IMPACTS DE LA FERTILISATION AZOTÉE GES EAU BIODIVERSITÉ BIEN-ÊTRE ANIMAL APPORT D’AZOTE LOCALISÉ En mettant au plus près des plants les éléments fertilisants, l’apport localisé les rend plus rapidement disponibles pour la plante. La technique permet de limiter les pertes dans le milieu et de réduire la fertilisation azotée. DESCRIPTION L’apport localisé est un moyen efficace de limiter les pertes d’azote par lessivage ou volatilisation. La précision de la fertilité azotée est meilleure et son impact environnemental est diminué. La fertilisation localisée consiste à apporter l’engrais à proximité des tubercules de semence avec précision lors de la plantation. Son but est d’assurer une bonne alimentation minérale des jeunes plantes en augmentant fortement la disponibilité de ces éléments dans un faible volume de terre. Le positionnement du fertilisant doit être rigoureux afin de rendre celui-ci rapidement disponible pour la plante, tout en évitant les risques de phytotoxicité sur les germes en formation. La localisation permet de diminuer l’apport d’azote minéral en réduisant les pertes par lessivage et volatilisation de l’azote ammoniacal. RÉSULTATS Sources bibliographiques : Chambre d'agriculture du Nord-Pas-de-Calais, Pommes de terre - Expérimentations techniques 2012, février 2013. www.agroperspectives.fr. Autres sources : Essais McCain sur les fermes de référence en 2012, 2013, 2014. Les expérimentations sur les fermes de référence ont confirmé l’intérêt d’un apport d’engrais azoté en localisé. Avec 20% d’engrais en moins, les rendements obtenus sont identiques à ceux d’un apport en plein, sans altération de la qualité du tubercule, ni augmentation des reliquats post-récolte. L’efficience de l’azote est améliorée en particulier lors des printemps frais et/ou secs. EFFETS SUR LA DURABILITÉ DU SYSTÈME DE CULTURE Agronomie : la fertilisation localisée permet de sécuriser le développement de la culture, notamment lorsque les conditions pédoclimatiques sont moins favorables, mais elle peut aussi améliorer la gestion des adventices en favorisant la plante. Les effets de cette technique sur le rendement et la qualité des tubercules sont peu marqués. Gaz à effet de serre : la diminution de 20% de la dose d’azote minéral représente une réduction d’environ 10% des émissions totale de GES de la culture. Les émissions sont également réduites du fait de la diminution du nombre de passages de fertilisants. Eau : avec une diminution de 20% de la dose d’azote minéral, l’azote restant dans le sol à la fin de la culture est diminué de 21% par rapport à la technique conventionnelle « 100% apport sur buttes » (synthèse de 3 ans). Les pertes par lessivage sont réduites. Économie : le poste fertilisation diminue d’environ 40€/ha, pour un investissement de l’ordre de 15 000 à 20 000€. La légère augmentation de la consommation de carburant du chantier de plantation est compensée par l’économie d’un passage de fertilisation dans la parcelle. Organisation du travail : le nombre de passages de fertilisants est réduit, mais le chantier de plantation est, lui, complexifié. É d i t i o n S I A 2015 FICHE PRATIQUE PROBANTE FILIÈRE BLÉ POMME DE TERRE SALADE BŒUF POULET ENJEU RÉDUIRE LES IMPACTS DE LA FERTILISATION AZOTÉE OBJECTIFS GES EAU BIODIVERSITÉ BIEN-ÊTRE ANIMAL MÉTHODE DES NITRATES PÉTIOLAIRES POUR PILOTER LA FERTILISATION AZOTÉE Ajuster la dose d’azote en interrogeant la plante : c’est le principe des outils de pilotage, comme la méthode des nitrates pétiolaires en pommes de terre. Avec un double objectif d’efficacité et de respect de l’environnement. DESCRIPTION La méthode des nitrates pétiolaires permet de suivre la nutrition azotée en cours de végétation pour déceler une éventuelle carence et décider de déclencher ou non un apport complémentaire d’azote. En cas de bon fonctionnement du bilan azoté, la méthode permet de ne pas appliquer la dose d’azote retranchée lors de la plantation, sans affecter ni rendement ni qualité. La méthode ne peut être déployée qu’en culture irriguée ou dans une bonne situation hydrique. Elle est peu coûteuse pour l’agriculteur, mais l’échantillonnage requiert du temps et l’interprétation nécessite des références valides pour les variétés cultivées. Le principe global de la démarche consiste à fractionner l’apport initial, puis vérifier les besoins en azote de la plante en végétation pour apporter éventuellement une correction avec un second apport. Lors du premier apport, 50 unités d’azote sont retranchées de la dose totale, calculée par la méthode du bilan azoté, et mises en réserve. Quelques semaines après la levée, des pétioles sont prélevés, afin de mesurer la concentration en nitrates du jus de pétioles. La mesure permet d’évaluer la nécessité de déclencher ou non un apport complémentaire, sur la base de la dose mise en réserve. L’objectif est d’ajuster le plus précisément possible les doses d’azote aux besoins réels des plantes. RÉSULTATS Dans les fermes de référence, le second apport d’azote n’a été nécessaire que dans un cas sur deux en moyenne, ce qui représente une économie moyenne d’azote de 9% par an, sur 4 années de test. On ne constate aucune influence significative ni sur le rendement ni sur la qualité. EFFETS SUR LA DURABILITÉ DU SYSTÈME DE CULTURE Gaz à effet de serre : la diminution moyenne constatée de 9% de la dose d’azote minéral correspond à une diminution des GES d’environ 4,5%. Eau : la réduction de la dose d’azote permet de limiter son transfert vers l’eau. Les tests ont fait apparaître une diminution des reliquats azotés en fin de végétation. Économie : une économie de 40 à 50€/ha est réalisée dans les situations où le complément n’est pas nécessaire. Le second passage de l’épandeur, s’il a lieu et si l’agriculteur n’effectuait qu’un passage avant d’utiliser la méthode, occasionne un surcoût : temps de travail et consommation de carburant de + 0,8% environ. Sources bibliographiques : ARVALIS Institut du végétal, Teneur en nitrates du jus de pétiole : proposition de valeurs diagnostiques et validation comme outil de pilotage de la fertilisation azotée de la pomme de terre, résultats expérimentation 1997. Autres sources : Essais McCain sur les fermes de référence. É d i t i o n S I A 2015 FICHE PRATIQUE PROBANTE BLÉ POMME DE TERRE SALADE BŒUF POULET RÉDUIRE L’IMPACT DES TRAITEMENTS PHYTOSANITAIRES FILIÈRE ENJEU OBJECTIFS GES EAU BIODIVERSITÉ BIEN-ÊTRE ANIMAL OUTIL D’AIDE À LA DÉCISION : LUTTER CONTRE LE MILDIOU AVEC MILEOS® En modélisant la pression du mildiou à la parcelle, il est possible de déclencher des traitements fongicides au meilleur moment. Les traitements sont ainsi mieux positionnés et les charges d’intrants optimisées, sans risque pour la production. DESCRIPTION MILEOS® est un outil d’aide à la décision en ligne, accessible sur abonnement. Il permet une gestion des traitements au jour le jour, permet d’optimiser la charge des intrants et de ne traiter qu’au meilleur moment, limitant ainsi les risques pour la production tout en réduisant l’impact sur l’eau et la biodiversité. Des économies significatives sont possibles sur la quantité de fongicides utilisée, excepté dans les années à forte pression. Son utilisation implique toutefois un changement du mode d’organisation du travail, la présence d’une station météo à moins de 7 km, et le coût de l’accès aux données météorologiques nécessaires à l’utilisation de l’outil. L’utilisation de l’outil en ligne MILEOS® permet de mieux raisonner l’utilisation des fongicides contre le mildiou pour chaque parcelle. L’outil croise les données fournies par l’agriculteur, les données météo prévisionnelles à 48 heures et les données climatiques délivrées par les stations locales. Il calcule alors le risque mildiou. L’agriculteur reçoit l’indice de risque calculé par MILEOS® et décide soit d’intervenir immédiatement, soit d’attendre. Il peut décider de repousser ses traitements de quelques jours en cas de risque faible. RÉSULTATS Cette pratique testée sur trois ans dans les fermes de référence fait état de l’économie de 1,2 traitement en moyenne par an, soit une diminution d’environ 7 à 8% des fongicides. EFFETS SUR LA DURABILITÉ DU SYSTÈME DE CULTURE Environnement : la diminution du nombre de traitements fongicides lorsque la pression mildiou le permet, permet de réduire l’impact sur l’eau et la biodiversité. Économie : il y a économie potentielle sur l’utilisation des intrants, qui est en baisse quand les conditions le permettent (années à faible pression, voire moyenne). Les coûts induits sont relatifs à l’abonnement qui permet d’accéder à l’outil et aux données météorologiques (de 350 à 700€/an). Organisation du travail : les traitements n’étant plus appliqués de façon systématique mais gérés au jour le jour, il est nécessaire de mettre en place un système de production très réactif. Il faut prévoir environ 15 à 20 minutes par jour pour mettre à jour ses données sur l’outil MILEOS®. Sources bibliographiques : Essais McCain. ARVALIS Institut du végétal. www.lafranceagricole.fr. Autres sources : Essais McCain sur les fermes de référence. É d i t i o n S I A 2015 FICHE PRATIQUE PROBANTE BLÉ POMME DE TERRE SALADE BŒUF POULET RÉDUIRE LA CONSOMMATION D’EAU FILIÈRE ENJEU OBJECTIFS GES EAU BIODIVERSITÉ BIEN-ÊTRE ANIMAL AIDE À LA DÉCISION IRRIGATION : SONDES TENSIOMÉTRIQUES Quand faut-il commencer à irriguer ? Quelles doses apporter et à quelle fréquence ? Comment prendre en compte les pluies ? Quand faut-il arrêter ? Le pilotage tensiométrique de l’irrigation par des sondes répond à ces questions en assurant une alimentation hydrique sans gaspillage et conciliant rendement avec qualité. DESCRIPTION IRRINOV® est une méthode de pilotage de l’irrigation basée sur l’utilisation de sondes tensiométriques. IRRINOV® est une méthode qui regroupe un guide méthodologique et une station de mesure avec des sondes WATERMARK® et un pluviomètre. Elle assure une alimentation hydrique sans gaspillage et fait participer au mieux la réserve du sol à l’alimentation en eau de la culture. Elle est déclinable par région afin de mieux prendre en compte les caractéristiques et spécificités des sols. Elle facilite et sécurise la prise de décisions, permettant de gérer l’irrigation au plus proche des besoins et d’éviter la surirrigation. Elle apporte une précision à l’échelle de la parcelle et en temps réel. Les sondes sont installées sur les parcelles et mesurent l’évolution réelle de la ressource en eau dans le sol, par le procédé de tensiométrie. Lorsqu’un seuil de tension, prédéfini en fonction du type de sol, du type de culture et de son stade, est atteint, l’irrigation est déclenchée. La pose des sondes et l’utilisation des seuils nécessitent toutefois une certaine habitude, et un coût d’équipement est nécessaire. La méthode peut être associée à un bilan hydrique. L’objectif est de déclencher les irrigations en fonction des besoins réels de la plante, évitant ainsi la surconsommation d’eau. RÉSULTATS Testée dans les fermes de référence, cette pratique aide le producteur à choisir la date d’irrigation : 90,5% des irrigations ont ainsi pu être bien placées sur la période 2010-2013. Ce taux a atteint 100% sur la période 2012-2013. EFFETS SUR LA DURABILITÉ DU SYSTÈME DE CULTURE Agronomie : la gestion de l’eau est améliorée pour un rendement optimal. Cette pratique a permis de limiter par ailleurs l’apparition de tubercules difformes. Sources bibliographiques : ARVALIS Institut du végétal, Guide Irrinov®. Autres sources : Essais McCain sur les fermes de référence. Économie : si les parcelles n’étaient pas en état de sous-irrigation, il y a économie d’eau et de carburant, si la pompe est actionnée par moteur thermique. Dans le cas contraire, les consommations d’eau et de gasoil vont augmenter, mais le rendement va s’améliorer également. L’achat de l’équipement est à prévoir (environ 1 000€). Environnement : moins de rejet de gaz à effet de serre pour la pompe diesel et préservation de la ressource en eau, si la parcelle n’était pas en sous-irrigation préalable. Organisation du travail : il faut intégrer le suivi quotidien ou tri-hebdomadaire dans le temps de travail, et changer ses habitudes si l’irrigation est prévue un jour précis, pour mieux répondre aux besoins réels d’irrigation. É d i t i o n S I A 2015 FICHE PRATIQUE PROBANTE BLÉ POMME DE TERRE SALADE BŒUF POULET RÉDUIRE L’IMPACT DES TRAITEMENTS PHYTOSANITAIRES FILIÈRE ENJEU OBJECTIFS GES EAU BIODIVERSITÉ BIEN-ÊTRE ANIMAL MÉTHODES DE DÉSHERBAGE PHYSIQUE Les alternatives physiques au désherbage chimique ont fait leur preuve dans la maîtrise des adventices. Pour réduire l’enherbement de façon efficace tout en préservant l’environnement, plusieurs techniques sont disponibles. DESCRIPTION Avec peu d’herbicides homologués ne couvrant pas tout le spectre des adventices, le désherbage chimique des salades reste une solution peu satisfaisante, autant d’un point de vue économique qu’environnemental. En permettant de diminuer le recours aux phytosanitaires et leur dispersion dans l’air et l’eau, les alternatives physiques au désherbage chimique ont donc une carte à jouer, surtout si on les conjugue avec la rotation et le respect du délai de retour de 2-3 ans. Sources bibliographiques : Ministère de l’Agriculture, Onema, GIS PIClég, Guide pratique pour la conception de systèmes de culture légumiers économes en produits phytopharmaceutiques, 2014. RMT Systèmes de culture innovants, Outil Web collaboratif Agro-PEPS. Autres sources : Fermes de référence et producteurs de la filière salade de McDonald’s France, Chambre d’Agriculture du Finistère. CTIFL. Le désherbage mécanique : basé sur l’utilisation de la bineuse, outil le mieux adapté aux salades, il coupe ou arrache les adventices tout en remuant la terre. Plusieurs types de bineuses sont disponibles, du modèle simple pour le binage d’appoint au modèle plus performant qui peut passer entre les pieds de salade. Un désherbage manuel peut être réalisé en complément. Le paillage : il consiste à disposer sur le sol des matériaux qui vont former écran pour limiter le développement des adventices, protéger le sol des pluies battantes, limiter l’évaporation et prévenir la salissure des salades. En plein champ, le matériau utilisé doit obligatoirement être biodégradable. Faux semis : le faux semis favorise la levée des adventices grâce à un travail fin et superficiel du sol sur 5 cm de profondeur pendant la période d’interculture. Les adventices sont ensuite détruites peu après leur germination. RÉSULTATS Le peu d’herbicides homologués pour la culture de salade ne couvrant pas tout le spectre des adventices, le désherbage physique est indispensable et justifie l’investissement et la main d’œuvre nécessaires. Le faux semis permet en outre de lutter contre des adventives difficilement maîtrisables en culture. EFFETS SUR LA DURABILITÉ DU SYSTÈME DE CULTURE Environnement : en réduisant le recours aux herbicides, les 3 techniques contribuent à diminuer les transferts de polluants vers l’eau et l’air. Le paillage permet en outre de réduire la consommation d’eau, mais augmente la production de déchets à traiter après usage. Agronomie : le paillage améliore la qualité visuelle du produit car il évite les salissures. En plein champ, il protège également la structure du sol contre les pluies. Quant au désherbage mécanique, en augmentant l’aération du sol, il réduit le risque de battance et d’érosion. Pour le faux semis, il est préférable de ne pas le pratiquer en conditions trop humides pour éviter les risques de battance et de tassement. Dans certains cas, il peut augmenter le risque d’érosion dû au sol nu. Économie : le désherbage mécanique comme le paillage nécessitent d’investir dans le matériel adéquat. Si le plastique utilisé pour le paillage n’est pas biodégradable et a un niveau de salissure supérieur à 60%, il faut prendre en compte son coût d’élimination comme déchet. Si le paillage remplace des traitements phytosanitaires, il induit une réduction de la consommation de carburant, ce qui n’est pas le cas du désherbage mécanique avec 30% de passages en plus. Organisation du travail : le désherbage mécanique augmente le temps de travail et les plages d’intervention peuvent être courtes certaines années, surtout lorsque le printemps est humide dans l’ouest de la France. Le faux semis augmente le temps de travail en périodes d’interculture mais permet un gain de temps sur d’autres opérations de désherbage. É d i t i o n S I A 2015 FICHE PRATIQUE PROBANTE BLÉ POMME DE TERRE SALADE BŒUF POULET RÉDUIRE L’IMPACT DE LA FERTILISATION AZOTÉE FILIÈRE ENJEU OBJECTIFS GES EAU BIODIVERSITÉ BIEN-ÊTRE ANIMAL GESTION RAISONNÉE DE LA FERTILISATION AZOTÉE : ANALYSE RAPIDE DE L’AZOTE DU SOL Apporter la juste dose, au moment adéquat : c’est ce que permet la mesure rapide de l’azote minéral disponible dans le sol, afin d’ajuster les apports azotés aux besoins de la plante, et donc de réduire l’utilisation de fertilisants de synthèse. DESCRIPTION Efficace et simple à mettre en œuvre, même pour un agriculteur seul, cette technique est doublement intéressante : elle permet le raisonnement de la fertilisation et contribue à la diminution du risque de certaines maladies aériennes et telluriques. Elle requiert cependant du temps pour échantillonner et réaliser les analyses. Pour une meilleure efficacité, cette pratique peut être associée à l’ensemble des techniques de production intégrée. La gestion de la fertilisation azotée se raisonne de façon globale sur la succession culturale, avec notamment les apports de matières organiques. Sources bibliographiques : Ministère de l’Agriculture, Onema, GIS PIClég, Guide pratique pour la conception de systèmes de culture légumiers économes en produits phytopharmaceutiques, 2014. Autres sources : Fermes de référence et producteurs de la filière salade de McDonald’s France. Chambre d’Agriculture du Finistère. CTIFL. Les besoins des plantes en azote évoluent tout au long du cycle cultural. Certains stades de développement en mobilisent plus que d’autres, et les repérer conduit à réaliser les apports d’engrais uniquement lorsque la plante en a vraiment besoin. C’est ce que permet la mesure rapide de l’azote minéral disponible dans le sol, avant et pendant la culture, à l’aide d’outils. RÉSULTATS La pratique est très efficace et d’une mise en œuvre simple, selon le Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes (CTIFL). Dans la ferme de référence du Roussillon, cette pratique est inutile dans la mesure où l’azote est apporté uniquement sous forme de matière organique avec relargage progressif. Dans certaines fermes du bassin espagnol, des analyses, conduites par un laboratoire extérieur permettent une bonne maîtrise de l’azote. Le test rapide d’azote quant à lui, mesure uniquement l’azote disponible immédiatement, mais pas l’azote sous sa forme ammoniacale, qui sera dégradé et disponible plus tard durant le cycle. Un inconvénient signalé aussi par les agriculteurs du bassin normand. EFFETS SUR LA DURABILITÉ DU SYSTÈME DE CULTURE Agronomie : le rendement est en augmentation si les apports d’azote sont effectués aux stades de développement qui en nécessitent de plus grandes quantités. La diminution du risque de certaines maladies aériennes et telluriques, ainsi que la réduction des bioagresseurs entraînent une récolte de meilleure qualité, notamment visuelle. Économie : grâce à l’ajustement des apports d’azote aux besoins réels de la culture, le poste achat de fertilisants azotés diminue. Un coût supplémentaire est à prévoir en cas d’analyses par un laboratoire. Environnement : on enregistre une diminution des transferts d’azote vers l’eau. Cette pratique induit des passages plus fréquents de l’épandeur à engrais, mais ces émissions de CO2 peuvent être compensées par la diminution significative des dégagements de CO2 accompagnant la baisse de la fabrication d’engrais azotés. É d i t i o n S I A 2015 FICHE PRATIQUE PROBANTE BLÉ POMME DE TERRE SALADE BŒUF POULET RÉDUIRE LA CONSOMMATION D’EAU FILIÈRE ENJEU OBJECTIFS GES EAU BIODIVERSITÉ BIEN-ÊTRE ANIMAL DES SONDES POUR PILOTER L’IRRIGATION Les sondes qui permettent de mesurer l’état hydrique du sol sont de précieux indicateurs pour décider de la mise en route et de l’arrêt de l’irrigation. Elles permettent une alimentation hydrique sans gaspillage, réduisant ainsi le lessivage. DESCRIPTION En analysant l’état hydrique du sol, les sondes fournissent des informations qui permettent de répondre au mieux aux besoins en eau des plantes et de fiabiliser les déclenchements et les arrêts d'irrigation. La maîtrise de l’irrigation permet également de mieux gérer les maladies, notamment fongiques. Ces outils nécessitent de bien interpréter les données, et requièrent une bonne connaissance des types de sol. Pour une meilleure efficacité, ces techniques pourront être associées à un suivi des prévisions météorologiques, un système d’irrigation adapté (goutte-à-goutte), un paillage pour limiter l’évaporation. Sources bibliographiques : INRA, Des tensiomètres pour optimiser la gestion de l’eau sous abri, http://abiodoc.docressources.fr/opac/doc_num.php?explnum_id =532. http://agriculture.gouv.fr. Salon agriculture durable du 47, Des outils d’aide au pilotage irrigation. Autres sources : Fermes de référence et producteurs de la filière salade de McDonald’s France. Chambre d’Agriculture du Finistère. CTIFL. Des pratiques d’irrigation dépendantes d’observations climatiques, sans réelle investigation de l’état du sol, entraînent des irrigations souvent importantes, avec pertes d’eau en profondeur et parfois pénalisation de la qualité. Le pilotage par la mesure de l’état hydrique du sol à l’aide de sondes est un moyen d’y remédier en maîtrisant les apports en eau, ce qui permet de réduire le lessivage. Les sondes tensiométriques mesurent la force que doit fournir la plante pour extraire l’eau du sol. Elles sont placées en des points choisis et à différentes profondeurs. De développement plus récent, les sondes capacitives mesurent quant à elles la réserve en eau disponible et la consommation de la plante. RÉSULTATS Les sondes peuvent être couplées à une télétransmission des données. Les sondes tensiométriques présentent un bon rapport qualité/prix d’utilisation. La fiabilité des mesures est cependant conditionnée à la mise en place de plusieurs sondes par parcelle, à des profondeurs différentes. Les sondes capacitives offrent une bonne précision avec peu de dispersion des mesures. Leur coût est plus élevé, elles nécessitent une pose minutieuse et un calibrage en fonction du type de sol. Dans les deux cas, l’installation des sondes et l’interprétation des mesures demandent une technicité et un investissement personnel pour tirer parti de leur potentiel. Dans les fermes de référence, les tests se poursuivent pour affiner les connaissances sur ces outils vers une meilleure maîtrise de leur utilisation, avec en parallèle, la recherche d’autres techniques et méthodes de pilotage complémentaires ou alternatives. Nota : cette technique n’est pas utilisée dans le bassin breton car la plupart des salades ne sont pas irriguées. EFFETS SUR LA DURABILITÉ DU SYSTÈME DE CULTURE Agronomie : une irrigation bien maîtrisée permet un meilleur enracinement et augmente donc la résistance des plantes. Économie : un moindre recours à la pompe entraîne une baisse de la consommation de carburant. Le coût de l’investissement dépend du système en place. Environnement : les émissions de gaz à effet de serre sont réduites si le recours à la pompe diminue. La réduction du lessivage préserve la qualité de ressource en eau et indirectement la biodiversité. É d i t i o n S I A 2015 FICHE PRATIQUE PROBANTE BLÉ POMME DE TERRE SALADE BŒUF POULET RÉDUIRE L’IMPACT DES TRAITEMENTS PHYTOSANITAIRES FILIÈRE ENJEU OBJECTIFS GES EAU BIODIVERSITÉ BIEN-ÊTRE ANIMAL OUTILS D’AIDE À LA DÉCISION : LUTTE CONTRE LES MALADIES Intervenir au bon moment et ne traiter que si nécessaire permet une protection efficace de la culture tout en réduisant l’utilisation de produits phytosanitaires. Dans la lutte contre les maladies, cette optimisation passe par l’observation en parcelles et le suivi des conditions climatiques. DESCRIPTION L’utilisation d’outils d’aide à la décision est une pratique clé pour travailler correctement sa stratégie phytosanitaire. L’efficacité est accrue si on associe ce type d’outil à : un ajustement strict de l’irrigation et de la fertilisation aux besoins de la culture, l’utilisation de produits alternatifs aux phytosanitaires conventionnels, la rotation et la diversification des cultures (introduction de céréales…), la solarisation dans les bassins favorables. Les Outils d’Aide à la Décision (OAD) reposent sur des modèles qui permettent de déclencher les traitements uniquement en cas de conditions climatiques favorables au développement des maladies et de risque avéré. L’agriculteur peut faire lui-même ses observations en parcelle et utiliser ses propres modèles, ou bien s’abonner à un service extérieur : chambre d’agriculture, institut technique... RÉSULTATS Dans la ferme de référence du bassin Roussillon, les quantités de matières actives de produits phytosanitaires conventionnels appliquées ont été réduites de 90% en 4 ans de tests (en combinant cet outil à un OAD ravageur). Cette forte réduction a été permise en grande partie par l’utilisation d’outils d’aide à la décision et de produits alternatifs. Dans les fermes de références du bassin Nord-Ouest, où la seule pression maladie est le mildiou, les observations et l’expérience des agriculteurs semblent suffisantes, d’autant plus que les variétés sont résistantes. Par ailleurs, les spécificités climatiques de ces zones littorales nuisent à la performance des systèmes prédictifs mis en place par les stations météo locales. Les exploitants peuvent travailler avec les bulletins de santé (BSV) des chambres d’agriculture qui diffusent les alertes. EFFETS SUR LA DURABILITÉ DU SYSTÈME DE CULTURE Sources : Fermes de référence de la filière Salade de McDonald’s France, Chambre d’Agriculture du Finistère, CTIFL. Agronomie : limite les risques de dégâts sur la salade. Économie : les charges (abonnement à des données météo, abonnement à un service extérieur...) peuvent être compensées par les économies permises par la réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires et de la consommation de carburant, dès lors que le nombre de traitements diminue. Environnement : la pratique permet une diminution des transferts de polluants vers l’eau et l’air grâce à la réduction de l’utilisation de pesticides. É d i t i o n S I A 2015 FICHE PRATIQUE PROBANTE BLÉ POMME DE TERRE SALADE BŒUF POULET RÉDUIRE L’IMPACT DES TRAITEMENTS PHYTOSANITAIRES FILIÈRE ENJEU OBJECTIFS GES EAU BIODIVERSITÉ BIEN-ÊTRE ANIMAL OUTILS D’AIDE À LA DÉCISION : LUTTE CONTRE LES INSECTES Suivre les conditions climatiques et vérifier l’évolution de la population d’insectes permet de traiter uniquement si nécessaire et d’intervenir au bon moment. Cela permet une protection efficace de la culture et une réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires. DESCRIPTION L’utilisation d’outils d’aide à la décision est une pratique clé pour travailler correctement sa stratégie phytosanitaire. Pour la lutte contre les insectes, la décision se base sur le suivi météo et les observations des populations de ravageurs dans les parcelles. Cette pratique nécessite une bonne connaissance des ravageurs et de leurs cycles. Pour plus d’efficacité, elle peut être associée à un ajustement strict de l’irrigation et de la fertilisation, ainsi qu’à l’utilisation de produits alternatifs aux intrants de synthèse. Sources : Fermes de référence de la filière Salade de McDonald’s France, Chambre d’Agriculture du Finistère, CTIFL. Les Outils d’Aide à la Décision (OAD) permettent de déterminer avec précision quand les traitements doivent être déclenchés. À partir d’observations dans les champs (comptage des insectes, état des plantes) et du suivi des conditions climatiques, ils évaluent l’infestation par les insectes. Le traitement est déclenché uniquement quand le seuil critique d’insectes ou les conditions climatiques favorables aux ravageurs sont atteints et quand le risque est avéré. Le comptage des insectes est réalisé à l’aide de plaques collantes ou de pièges à phéromones. L’agriculteur peut faire lui-même ses observations et utiliser ses propres modèles ou bien s’abonner à un service extérieur : Chambre d’Agriculture, institut technique... RÉSULTATS Dans la ferme de référence du bassin Roussillon, la quantité de matières actives appliquée a été réduite de 90% en 4 ans de tests (en combinant cet outil à un OAD maladies). Cette forte réduction a été permise en grande partie par l’utilisation d’outils d’aide à la décision et de produits alternatifs aux phytosanitaires conventionnels. Dans les fermes de référence, les OAD sont utilisés essentiellement dans la lutte contre les noctuelles. Il n’existe pas à l’heure actuelle de modèle pour prévenir les infestations de pucerons, du fait de leur développement exponentiel et de leurs différents stades. Les exploitants peuvent par ailleurs travailler avec les bulletins de santé (BSV) des chambres d’agriculture qui diffusent les alertes. Mais, en cas de forte pression, les BSV n’ont pas une fonction suffisamment préventive et ne peuvent se substituer aux outils d’aide à la décision prédictifs pilotés sur l’exploitation. EFFETS SUR LA DURABILITÉ DU SYSTÈME DE CULTURE Agronomie : limite les risques de dégâts sur les salades. Économie : les charges éventuelles (ex : abonnement à un service extérieur) sont compensées par les économies permises par la réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires et de la consommation de carburant, dès lors que le nombre de traitements diminue. Environnement : utiliser moins de produits phytosanitaires permet de diminuer les risques de transfert de polluants vers l’eau et l’air. L’incidence pour la préservation de l’eau et de la biodiversité est donc positive. É d i t i o n S I A 2015 FICHE PRATIQUE PROBANTE BLÉ POMME DE TERRE SALADE BŒUF POULET RÉDUIRE L’IMPACT DES TRAITEMENTS PHYTOSANITAIRES FILIÈRE ENJEU OBJECTIFS GES EAU BIODIVERSITÉ BIEN-ÊTRE ANIMAL PRODUITS ALTERNATIFS AUX PHYTOSANITAIRES DE SYNTHÈSE Les produits alternatifs (produits de biocontrôle, stimulateurs de défense des plantes et produits homologués en agriculture biologique) représentent une alternative à l'utilisation des produits phytosanitaires de synthèse. En activant des mécanismes et des interactions naturels, ils permettent de réduire l’utilisation de fongicides, insecticides ou molluscicides. Utilisés essentiellement en préventif, les produits alternatifs sont efficaces contre la majeure partie des ravageurs et maladies. Ils ne peuvent cependant pas se substituer totalement aux produits conventionnels, en particulier en cas de forte pression des bioagresseurs. D’autres pratiques peuvent être associées pour limiter l’utilisation de produits phytosanitaires : utiliser des outils d’aide à la décision, ajuster l’irrigation et la fertilisation aux besoins de la culture, privilégier les variétés résistantes, sélectionner des produits phytosanitaires à faible rémanence, créer un climat défavorable aux maladies sous abri (forte aération), favoriser la microflore dynamique dans le sol. Sources bibliographiques : Ministère chargé de l’agriculture, Onema, GIS PIClég, Guide pratique pour la conception de systèmes de culture légumiers économes en produits phytopharmaceutiques, 2014. CTIFL, Le point sur les techniques alternatives : Utilisation de micro-organismes pour la protection des cultures contre les ravageurs et les maladies, n° 7, 2011. RMT Systèmes de culture innovants, Outil Web collaboratif Agro-PEPS. Autres sources : Fermes de référence et producteurs de la filière salade de McDonald’s France. Chambre d’Agriculture du Finistère. CTIFL. DESCRIPTION Les produits alternatifs (produits de biocontrôle, stimulateurs de défense des plantes et produits homologués en agriculture biologique) visent à gérer l’équilibre des populations d’agresseurs plutôt qu’à les éradiquer. Parmi eux, des extraits végétaux ou minéraux et des micro-organismes (champignons, bactéries, virus). Ils sont utilisés essentiellement en préventif, en fin de cycle, associés à des phytosanitaires conventionnels. En France, une dizaine de produits sont disponibles. Les pratiques sont adaptées chaque année en fonction de la pression des bioagresseurs. RÉSULTATS Les produits alternatifs peuvent réduire sensiblement les pressions. Il n’y a généralement pas d’apparition de résistances. Des essais sont en cours au Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes (CTIFL) pour supprimer dans certains cas les traitements chimiques associés à l’utilisation de ces produits. Dans la ferme de référence du bassin Roussillon, les quantités de matières actives de produits phytosanitaires conventionnels appliquées ont été réduites de 90% en 4 ans de tests. Cette forte réduction intègre aussi l’utilisation d’outils d’aide à la décision et d’autres techniques alternatives. Mais les produits alternatifs ne peuvent pas se substituer totalement aux produits conventionnels. La pratique est déjà bien maîtrisée dans la filière en France et en Espagne. EFFETS SUR LA DURABILITÉ DU SYSTÈME DE CULTURE Environnement : du fait de leur sélectivité élevée et de leur dégradation rapide, l'impact des produits à base de micro-organismes sur la biodiversité est souvent inférieur à celui des insecticides ou fongicides chimiques. Pour les mêmes raisons, ces produits présentent des risques faibles pour la ressource en eau. Agronomie : la réduction des bioagresseurs entraîne une meilleure qualité visuelle des cultures. En outre, l’utilisation de produits alternatifs permet de réduire le risque de résidus. Économie : l’effet dépend de l'écart de prix entre les programmes chimiques et les programmes à base de micro-organismes ou extraits végétaux. Le coût est en général supérieur à celui des produits conventionnels. La consommation de carburant peut être plus importante si le nombre de traitements requis est supérieur. Technicité : les produits alternatifs ayant un spectre d’actions moins large, ils nécessitent un meilleur suivi cultural et une connaissance plus fine des problématiques bioagresseurs. É d i t i o n S I A 2015 FICHE PRATIQUE PROBANTE FILIÈRES ENJEUX OBJECTIFS BLÉ POMME DE TERRE SALADE BŒUF POULET RÉDUIRE LES CONSOMMATIONS DIRECTES D’ÉNERGIE AMÉLIORER LE BIEN-ÊTRE ANIMAL GES EAU BIODIVERSITÉ BIEN-ÊTRE ANIMAL EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE DES BÂTIMENTS : CHAUDIÈRES À BIOMASSE Le gaz, énergie fossile, est utilisé par la majorité des éleveurs de poulets pour chauffer les bâtiments d’élevage. Les chaudières à biomasse représentent une alternative intéressante aussi bien d’un point de vue environnemental qu’économique. DESCRIPTION L’utilisation d’un combustible bois pour le chauffage des bâtiments avicoles présente de nombreux avantages : réduction des consommations d’énergie fossile, et donc des émissions de gaz à effet de serre, valorisation de la biomasse locale et maîtrise de l’ambiance des bâtiments. Le prix de la biomasse est plus stable et inférieur au prix du gaz, ce qui compense les investissements nécessaires. Pour être compétitif, le combustible à base de biomasse doit être produit à proximité du lieu où il est consommé (éventuellement par l’éleveur sur son exploitation). Sources bibliographiques : Sites Internet des Chambres d’Agricultures de Bretagne. Guide du bâtiment d’élevage à énergie positive (BEBC+), ITAVI, Chambres régionales de Bretagne et Pays de Loire, édition 2013. Autres sources : Entretiens avec la Chambre d’agriculture régionale de Bretagne. Données Cargill. Données ITAVI. Aujourd’hui un bâtiment d’élevage de poulet consomme en moyenne 120 kWh/m² dont 80% sont consacrés au chauffage des bâtiments, pour lequel la majorité des éleveurs utilise du gaz propane. De nouveaux systèmes de chauffage peuvent être installés pour réduire ou remplacer cette importante consommation de gaz. C’est le cas des chaudières à biomasse. Elles utilisent de la biomasse bois pour alimenter le réseau d’eau chaude. La diffusion de chaleur dans les bâtiments est assurée par des aérothermes ou par un plancher chauffant. Différents types de combustibles sont utilisables : plaquettes de bois, bois déchiqueté, granulés. Le bois est un combustible intéressant à plusieurs titres. D’abord pour son impact neutre en matière d’effet de serre, ensuite parce qu’il est souvent moins onéreux que le gaz. Enfin, le bois utilisé peut être autoproduit par l’éleveur sur son exploitation ou être issu de haies et bocages locaux, contribuant ainsi au maintien de la biodiversité. RÉSULTATS Dans les fermes de référence, ayant testé ce système, les chaudières à biomasse ont permis de supprimer en totalité la consommation de gaz. L’efficacité énergétique est accrue si les bâtiments sont bien isolés ou par l’utilisation d’échangeurs air-air. EFFETS SUR LA DURABILITÉ DU SYSTÈME DE CULTURE Économie : la part du transport sur le prix du combustible est importante. Le combustible à base de biomasse doit donc être produit localement pour être compétitif. Pour être efficaces, les chaudières doivent être bien dimensionnées au regard des besoins du bâtiment et du rendement de l’appareil, ce qui nécessite en général un investissement lourd, compensé à terme par un prix de la biomasse plus stable et inférieur au coût du gaz. Dans certains cas, les professionnels peuvent bénéficier d’aides financières de l’ADEME et/ou de la région, sur la phase diagnostic ou pour l’investissement dans des équipements. Environnement : la réduction des consommations d’énergie liées au chauffage et à la climatisation limite les émissions de gaz à effet de serre. Cette pratique nécessite un apport en bois. Celui-ci est couvert par le bois issu de l’entretien de haies et bocages locaux, contribuant ainsi au maintien de la biodiversité. Bien-être animal : l’air chaud produit par la combustion du bois est faiblement chargé en eau et limite les problèmes de condensation. Cette chute de l’hygrométrie et l’absence de dégagements de monoxyde de carbone permettent une meilleure maîtrise des conditions d’ambiance des bâtiments (notamment un meilleur état des litières), améliorant ainsi le confort des animaux et favorisant leur croissance. É d i t i o n S I A 2015 FICHE PRATIQUE PROBANTE FILIÈRES OBJECTIFS BLÉ POMME DE TERRE SALADE BŒUF POULET GES EAU BIODIVERSITÉ BIEN-ÊTRE ANIMAL AMÉLIORER LE BIEN-ÊTRE DES POULETS : DALLES BÉTONNÉE ET LITIÈRE L’installation combinée d’une dalle de béton et d’une litière adaptée dans les bâtiments d’élevage contribue au bien-être des poulets et améliore les conditions de travail des éleveurs. DESCRIPTION La majorité des volailles et poulets de chair en France sont élevés sur terre battue. L’utilisation d’une dalle bétonnée et d’une litière adaptée commence à se développer, malgré son coût élevé, pour les avantages qu’elle procure : meilleures conditions de travail, mais aussi confort des animaux et biosécurité... La dalle bétonnée exige une parfaite maîtrise de l’ambiance du bâtiment et de la qualité de la litière, car elle perd l’effet « absorbeur d’humidité » qu’avait le sol paillé sur terre battue. Sources bibliographiques : Réussir Aviculture, mars 2012. Sol cimenté en aviculture : l’avis des éleveurs, ITAVI, Chambre d’Agriculture de Bretagne, 2012. Autres sources : Tests effectués par Cargill depuis 2010 dans les fermes de référence. Entretien avec GAEVOL. Données ITAVI. Le sol bétonné dans les bâtiments d’élevage est encore minoritaire dans les élevages français, mais il gagne incontestablement du terrain. Les retours d’expérience sont positifs en comparaison de la terre battue : travail facilité pour l’éleveur, maîtrise des risques sanitaires, confort amélioré pour les oiseaux. Le béton doit être de bonne qualité et d’une épaisseur suffisante. Il est recommandé de s’adresser à un professionnel pour obtenir un bon dallage. La dalle peut également être isolée pour éviter des déperditions de chaleur. Le choix et la quantité de litière à utiliser sur la dalle bétonnée sont également importants. Beaucoup d’éleveurs utilisent aujourd’hui la paille, mais d’autres types de litières s’avèrent intéressants pour le confort des poulets : menue paille, copeaux de bois, cosses de sarrasin... L’épaisseur de la litière doit être suffisante pour répondre aux besoins des poulets mais souvent en quantité moindre que sur un sol en terre battue. L’éleveur devra veiller à éviter tout phénomène de condensation qui pourrait avoir un impact sur la qualité de la litière et ses conséquences sur le bien-être animal et les risques sanitaires. Le bâtiment doit être suffisamment chauffé et bien ventilé et toute fuite d’eau doit être rapidement détectée et réparée. RÉSULTATS Dans la majorité des élevages de volailles de chair en France, le sol est en terre battue. La technique se développe, mais la filière manque de recul et il existe encore peu d’études et de résultats sur le sujet. Les retours d’expérience tendent cependant à montrer qu’une dalle bétonnée et une litière adaptée améliorent le bien-être des poulets, mais aussi limitent les risques sanitaires et facilitent le travail des éleveurs. Dans les fermes de référence, la mise en place d’une dalle en béton permet de réduire la fréquence des pododermatites, l’un des indicateurs du bien-être des poulets. EFFETS SUR LA DURABILITÉ DU SYSTÈME DE CULTURE Économie : la mise en place d’un sol bétonné nécessite un investissement important qui peut être amorti sur le long terme par des économies de charges d’exploitation (économies de litière notamment). Le gain de temps et le confort de travail justifient en général l’investissement, même s’il nécessite une adaptation de la conduite technique. Conditions de travail : le sol bétonné facilite les opérations de gestion de la litière, de nettoyage et de décontamination. Un gain de temps non négligeable, qui va de pair avec un raccourcissement du vide sanitaire entre deux lots, afin d’éviter le refroidissement de la dalle bétonnée. Bien-être animal : l’utilisation d’un sol bétonné, combiné à une litière autre que paille brute, limite les pododermatites*. * Pododermatite : inflammation de la peau du dessous des pattes des animaux. É d i t i o n S I A 2015 FICHE PRATIQUE PROBANTE FILIÈRES ENJEUX OBJECTIFS BLÉ POMME DE TERRE SALADE BŒUF POULET RÉDUIRE LES CONSOMMATIONS DIRECTES D’ÉNERGIE AMÉLIORER LE BIEN-ÊTRE ANIMAL GES EAU BIODIVERSITÉ BIEN-ÊTRE ANIMAL EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE DES BÂTIMENTS : ÉCHANGEURS DE CHALEUR Récupérer la chaleur du bâtiment d’élevage pour réchauffer l'air entrant : c’est le principe des échangeurs de chaleur air/air. En réduisant les besoins de chauffage, ils diminuent sensiblement les consommations énergétiques, tout en améliorant les conditions d’élevage des poulets. DESCRIPTION Les échangeurs de chaleur air/air permettent de récupérer les calories de l'air sortant pour réchauffer l'air entrant. L'énergie nécessaire pour élever la température du bâtiment est ainsi moins importante. Leur intérêt pour réduire les consommations d’énergie liées au chauffage est aujourd’hui démontré. Ils améliorent également les conditions d’ambiance des bâtiments et le confort des animaux. L’utilisation d’un système de récupération de chaleur par échangeur d’air permet de limiter les déperditions d’énergie en réchauffant l’air extérieur avant de l’introduire dans le bâtiment d’élevage. Le renouvellement d’air se fait alors par l’échangeur en prélevant une partie de la chaleur contenue dans l’air extrait du bâtiment, pour la transférer à l’air neuf entrant. Un ou plusieurs échangeurs sont installés sur les parois extérieures des bâtiments d’élevage. Le bon dimensionnement de l’échangeur est essentiel pour qu’il soit suffisamment efficace et repose sur la prise en compte de différents paramètres : les matériaux qui le composent, la forme des plaques et du tube, la vitesse de passage de l’air, la surface d’échange. La meilleure maîtrise du renouvellement d’air minimum entraîne une diminution du taux d’hygrométrie. RÉSULTATS Dans les fermes de référence ayant testé ce système, les économies de gaz constatées, avec 5 ans de recul atteignent 20% en moyenne. L’utilisation d’échangeurs de chaleur permet également d’améliorer les conditions d’ambiance du bâtiment en réduisant notamment le taux d’hygrométrie d’environ 10%. L’efficacité énergétique est accrue si les bâtiments sont isolés et si le bâtiment dispose d’un système de chauffage efficace, comme une chaudière à biomasse. EFFETS SUR LA DURABILITÉ DU SYSTÈME DE CULTURE Sources bibliographiques : Sites Internet des Chambres d’Agricultures de Bretagne. Guide du bâtiment d’élevage à énergie positive (BEBC+), ITAVI, Chambres régionales de Bretagne et Pays de Loire, Édition 2013. Autres sources : Entretiens avec la Chambre d’agriculture régionale de Bretagne. Données Cargill. Données ITAVI. Économie : les coûts de l’installation d’un échangeur (matériaux et pose) sont en moyenne de 14€/m² (hors aides financières). Les économies réalisées sur la facture de chauffage permettent un amortissement sur 8 ans en général. Environnement : la réduction des consommations d’énergie liées au chauffage et à la climatisation limite les émissions de gaz à effet de serre. Bien-être animal : la maîtrise des conditions d’ambiance des bâtiments, notamment la baisse de l’hygrométrie, améliore le confort des animaux et favorise leur croissance. Une meilleure qualité des litières réduit les pododermatites*. * Pododermatite : inflammation de la peau du dessous des pattes des animaux. É d i t i o n S I A 2015 FICHE PRATIQUE PROBANTE FILIÈRES OBJECTIFS BLÉ POMME DE TERRE SALADE BŒUF POULET GES EAU BIODIVERSITÉ BIEN-ÊTRE ANIMAL AMÉLIORER LE BIEN-ÊTRE DES POULETS : ÉLÉMENTS D’ENRICHISSEMENT Pour rendre la vie des poulets plus agréable et favoriser leur activité, des aménagements peuvent être réalisés dans les bâtiments d’élevage. Perchoirs ou objets à piquer constituent par exemple des éléments d’enrichissement du milieu. DESCRIPTION L’enrichissement du milieu est l’un des aspects favorisant le bien-être des volailles élevées en bâtiment, comme le montrent plusieurs études. Des aménagements comme l’installation de perchoirs ou d’objets à piquer incitent les poulets à une plus grande activité. Les poulets plus actifs ont une meilleure locomotion, un jarret et des pattes en meilleure condition. La lumière naturelle, grâce à la pose de fenêtres, est également un facteur de bien-être pour les poulets. Sources : Tests effectués par Cargill depuis 2010 dans les fermes de référence. Données ITAVI. Les perchoirs contribuent à créer pour les poulets, un environnement plus diversifié. Un environnement plus complexe incite les poulets à se déplacer et les perchoirs peuvent être utilisés en association avec d’autres types d’enrichissements. Il existe différents types de perchoirs et plusieurs paramètres doivent être pris en compte pour choisir les plus adaptés aux élevages concernés. Le matériau utilisé doit être facile d’entretien, la longueur et la forme, adaptées aux espèces. Les objets à piquer ont pour objectif de stimuler l’activité des poulets en diminuant le temps qu’ils passent couchés. Ils peuvent aussi favoriser une meilleure répartition des poulets sur la surface d’élevage. Les ballots de paille font partie des objets à piquer les plus utilisés. RÉSULTATS Depuis 2010, les tests de différents perchoirs dans les élevages fournissant Cargill montrent une fréquentation importante des poulets entre 8 et 30 jours. Elle devient quasi inexistante après 35 jours. Les tests ne font pas apparaître de résultats significatifs sur les objets à piquer. ÉFFETS SUR LA DURABILITÉ DU SYSTÈME DE CULTURE Économie et temps de travail : les coûts d’installation varient en fonction des éléments retenus. L’installation et le nettoyage des éléments d’enrichissement peuvent mobiliser un peu plus les éleveurs, il est donc nécessaire de choisir des modèles adaptés, notamment pour les perchoirs. Bien-être animal : les enrichissements favorisent l’activité des poulets, qui semblent manifester plus d’intérêt pour les perchoirs en phase de croissance. É d i t i o n S I A 2015 FICHE PRATIQUE PROBANTE FILIÈRES ENJEUX OBJECTIFS BLÉ POMME DE TERRE SALADE BŒUF POULET RÉDUIRE LES CONSOMMATIONS DIRECTES D’ÉNERGIE AMÉLIORER LE BIEN-ÊTRE ANIMAL GES EAU BIODIVERSITÉ BIEN-ÊTRE ANIMAL EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE DES BÂTIMENTS : ISOLATION THERMIQUE Une bonne isolation des bâtiments d’élevage réduit les consommations d’énergie pour le chauffage ou le refroidissement. Les conditions d’ambiance intérieure sont moins dépendantes des conditions climatiques extérieures, évitant ainsi tout stress thermique pour les volailles. DESCRIPTION L’isolation thermique des bâtiments est primordiale pour faire des économies d’énergie. En hiver, elle réduit les besoins de chauffage en limitant les pertes de chaleur. En été, elle constitue une véritable barrière à l’air chaud extérieur et limite le recours à la climatisation. L’isolation thermique contribue ainsi à alléger ses factures tout en luttant contre le changement climatique et en préservant les ressources. Elle permet aussi de maîtriser l’ambiance des bâtiments et des climats de production. Les travaux d’isolation doivent être réalisés avec soin et nécessitent une main d’œuvre spécialisée pour le montage. Sources bibliographiques : Sites Internet des Chambres d’Agricultures de Bretagne. Guide du bâtiment d’élevage à énergie positive (BEBC+), ITAVI, Chambres régionales de Bretagne et Pays de Loire, Édition 2013. Autres sources : Entretiens avec la Chambre d’Agriculture régionale de Bretagne. Données Cargill. Données ITAVI. Le but de l’isolation thermique est de diminuer les échanges de chaleur entre l’intérieur et l’extérieur, par interposition d’un matériau ayant la capacité de conduction la plus faible possible, c’est-à-dire la résistance thermique la plus forte. Le choix des matériaux isolants est donc important. Selon leur coefficient de transmission thermique, il faudra installer des panneaux d’isolants de plus ou moins grande épaisseur. Les matériaux devront offrir une bonne résistance à la chaleur et au feu, aux rongeurs et insectes, aux pressions de nettoyage. D’autres critères seront pris en compte comme la facilité de pose et le rapport qualité/prix au m2, pose incluse. Pour que l’isolation thermique soit efficace, il est important de réduire les ponts thermiques qui constituent des zones de forte déperdition favorisant la condensation : les soubassements, jonctions des murs, portes et fenêtres... RÉSULTATS Les plaques isolantes, ayant testé ce système, permettent jusqu’à 20% d’économies de chauffage. L’efficacité énergétique est accrue par l’utilisation d’échangeurs air-air ou si le bâtiment dispose d’un système de chauffage efficace, comme une chaudière à biomasse. Dans les fermes de référence, une isolation du toit et des murs d’au moins 150 mm de laine de verre a entraîné une réduction de la consommation de gaz d’environ 2%. EFFETS SUR LA DURABILITÉ DU SYSTÈME DE CULTURE Économie : le coût des matériaux et de la pose est en moyenne de 1€ à 25€/m² en fonction de l’isolant retenu. Les investissements sont compensés par les économies réalisées sur la facture de chauffage et de ventilation. En limitant les pertes de chaleur, l’isolation thermique contribue également à maintenir des conditions de température suffisantes pour permettre une bonne croissance des poulets de chair, notamment en phase de démarrage, là où la température doit être élevée. Environnement : la réduction des consommations d’énergie liées au chauffage et à la climatisation limite les émissions de gaz à effet de serre. Bien-être animal : la maîtrise des conditions d’ambiance des bâtiments, avec notamment l’obtention d’une température homogène, améliore le confort des animaux et favorise leur croissance. É d i t i o n S I A 2015 FICHE PRATIQUE PROBANTE FILIÈRES OBJECTIFS BLÉ POMME DE TERRE SALADE BŒUF POULET GES EAU BIODIVERSITÉ BIEN-ÊTRE ANIMAL AMÉLIORER LE BIEN-ÊTRE DES POULETS : LUMIÈRE NATURELLE Pour rendre la vie des poulets plus agréable et favoriser leur activité, des aménagements peuvent être réalisés dans les bâtiments d’élevage. La lumière naturelle offre une qualité d’ambiance appréciée par les animaux comme par les éleveurs. DESCRIPTION L’enrichissement du milieu est l’un des aspects favorisant le bien-être des volailles élevées en bâtiment, comme le montrent plusieurs études. L’introduction de lumière naturelle par le biais de fenêtres isolées est l’un des aménagements envisagés pour l’amélioration de leur bienêtre : elle favorise l’activité des poulets. L’ambiance de travail est par ailleurs plus agréable pour les éleveurs. Certains enrichissements comme les perchoirs ou les objets à piquer constituent également des facteurs de bien-être pour les poulets. Sources : Tests effectués par Cargill depuis 2010 dans les fermes de référence. Données ITAVI. Plusieurs études réalisées ces dernières années par des acteurs des filières volaille, des experts et des scientifiques ont montré l’influence de l’intensité lumineuse sur la croissance et l’activité des animaux. Une lumière vive et naturelle est a priori bénéfique pour leur acuité visuelle et favorise leur activité : ils grattent le sol, mangent, boivent, recherchent de la nourriture et marchent davantage. L’introduction de lumière naturelle dans les bâtiments apparaît ainsi comme un aménagement intéressant pour l’amélioration du bien-être des poulets. Pour ce faire, il convient de créer des fenêtres sur les bâtiments et de prévoir des volets obturateurs pour les périodes de nuit et d’intervention de l’éleveur en cas de pathologie à traiter ou d’enlèvement des animaux. Lors de l’installation des fenêtres, il faut veiller à la bonne étanchéité et à la bonne isolation des ouvertures pour limiter les déperditions thermiques. RÉSULTATS Aujourd’hui la majorité des bâtiments d’élevage de poulets en France de la filière Cargill/McDonald’s, sont des bâtiments sombres. L’éclairage artificiel y est contrôlé via des programmes lumineux alternants des cycles jour/nuit en fonction des périodes de croissance des poulets. Les tests réalisés sur l’introduction de lumière naturelle dans les élevages de référence révèlent quelques modifications positives du comportement des animaux et la nécessité d’une gestion des lots adaptée. Elle permet également d’améliorer les conditions de travail des éleveurs. EFFETS SUR LA DURABILITÉ DU SYSTÈME DE CULTURE Économie : la création de fenêtres sur un bâtiment d’élevage de poulets est un investissement non négligeable, qui varie notamment en fonction du type de fenêtres retenue et de leur taille. Les consommations d’énergie sont réduites sur le poste éclairage. Elles peuvent toutefois augmenter sur le poste chauffage en cas d’isolation défectueuse des fenêtres. Bien-être animal : la lumière naturelle favorise l’activité des poulets et procure une qualité d’ambiance supérieure. Il est toutefois nécessaire de rester attentif à leur comportement notamment en cas de forte intensité lumineuse. É d i t i o n S I A 2015