Université Catholique de Louvain Faculté de Médecine Première année de baccalauréat Biologie générale Diaporama Prof. Jean-Baptiste Demoulin Définition du vivant 4-Reproduction et génétique Organisme capable de croître et de se reproduire en se maintenant dans un état éloigné de l’équilibre grâce à un flux continu d’énergie et de matière fourni par l’environnement 3-Physiologie cellulaire constitué d’une ou plusieurs cellules 2-Cytologie 1-Biochimie Christian de Duve Taxinomie science qui vise à nommer et classifier les êtres vivants 1 Première classification Basée sur l’observation de la nature Végétaux : autonomie grâce à la photosynthèse besoins : eau, CO2, sels immobiles botanique Animaux : ingestion d’autres êtres vivants mobiles (développement des systèmes nerveux, sensoriel et locomoteur) zoologie Les mycètes (ou eumycètes, champignons) Au départ: classés parmi les végétaux inférieurs, mais mode de vie très différent : immobiles, pas de photosynthèse : ni animaux, ni végétaux Eucaryotes vivant par absorption de matière organique obtenue par décomposition d’organismes morts, symbiose ou parasitisme Intérêt médical: Pathologies mycoses infections systémiques (rares et graves) Aspergillus sp intoxications Pharmacologie producteurs d’antibiotiques (pénicillines…) 2 Eucaryotes vs procaryotes noyau Cellules végétales Cellules animales Bactéries 10-200 μm 10-100 μm 1-8 μm procaryotes eucaryotes Bactéries Visibles seulement au microscope Êtres vivants les plus simples Très nombreuses espèces Modes de nutrition très variés 3 Les protistes Groupe hétéroclite d’eucaryotes primitifs aquatiques et unicellulaires + quelques pluricellulaires (algues) Intérêt médical : les protozoaires ex: amibes (dysenterie) plasmodium (malaria) trypanosomes (maladie du sommeil) Classification en 5 règnes de Wittaker PROCARYOTES EUCARYOTES Protistes Mycètes (champignons) Monères Animaux Végétaux 4 Diversité du vivant : 6 règnes ? PROCARYOTES EUCARYOTES Archéobactéries Protistes Bactéries Animaux Mycètes (champignons) Végétaux PROCARYOTES Diversité du vivant : 3 domaines ? BACTERIES EUCARYOTES Protistes Archéobactéries = ARCHEES Animaux Mycètes (champignons) Végétaux 5 Domaines/ Règnes Pharmacologie Toxicologie - - - Bactéries très nombreux antibiotiques botulisme Escherichia coli Protistes protozoaires (trypanosomes, plasmodium…) - - Dictyostelium levures mycoses antibiotiques (pénicilline) + intoxications Saccharomyces cerevisiae Végétaux - très nombreux médicaments + intoxications Arabidopsis thaliana Animaux Vers parasites - + abeilles… Ceanorhabditis Drosophila Souris - Homme Archées Eumycètes Organismes pathogènes Recherche Virus: ne sont pas des êtres vivants Biologie Générale Introduction I- Composition chimique du vivant II- Cytologie III- Physiologie cellulaire IV- Reproduction et génétique 6 Ière Partie Composition chimique des êtres vivants Chap 1 - Intro : les atomes Chap 2 - L’eau Chap 3 - Les composés carbonés Partie I : Objectifs • connaître les propriétés physicochimiques des principaux composés biochimiques • se familiariser avec leur structure 7 1 - Introduction : les atomes 1 - Introduction : les atomes Atomes: O C H N Ca P K S Na Cl Mg % du poids total (homme) oxygène carbone hydrogène azote calcium phosphore potassium soufre sodium chlore magnésium 65.0 18.5 9.5 3.3 1.5 1.0 0.4 0.3 0.2 0.2 0.1 B, Cr, Cu, Fe, I, Mn, Se, Si, Zn… 96.3% traces 8 I.1 Les atomes Atomes: O C H N Ca P K S Na Cl Mg % du poids total (homme) oxygène carbone hydrogène azote calcium phosphore potassium soufre sodium chlore magnésium 65.0 18.5 9.5 3.3 1.5 1.0 0.4 0.3 0.2 0.2 0.1 B, Cr, Cu, Fe, I, Mn, Se, Si, Zn… composés carbonés ± 25% traces I.1 Les atomes Atomes: O C H N Ca P K S Na Cl Mg % du poids total (homme) oxygène carbone hydrogène azote calcium phosphore potassium soufre sodium chlore magnésium O2, CO2, HCO3- 65.0 18.5 9.5 3.3 1.5 1.0 0.4 0.3 0.2 0.2 0.1 B, Cr, Cu, Fe, I, Mn, Se, Si, Zn… Minéraux, gaz, ions: N2 Ca++ phosphates K+ sulfates Na+ ClMg++ traces 9 2 - L’eau • rôle essentiel sur terre • 65-90% de la masse d’un organisme solvant & réactif liaison covalente : deux électrons partagés 2 paires d’électrons libres δ- O H H angle 104,5° 2 paires d’électrons libres O H H angle 104,5° H O H molécule linéaire géométrie : tétraèdre 10 I.2 L’eau est un solvant polaire différence d’électronégativité entre O et H: liaison covalente polaire - δ- O δ+ H Hδ+ + O δ- Hδ+ Solubilisation des sels δ- δ+ H δ+ H δ+ H δ+ δ- Hδ+ O O H δ+ δ- δ- H Hδ+ δ+ H O Cl- Na+ δ+ H O 11 solubilisation des ions (Na+, K+, Cl-…) et composés polaires hydrophiles exclusion des composés hydrophobes graisses I.2 !! Pont hydrogène liaison de faible énergie entre Hδ+ et une paire électronique libre de l’oxygène δδ+ O H Hδ+ δδ+ O H Hδ+ 12 Formation d’un réseau qui explique la cohésion de l’eau δ- δ- O δ+ O H δ+ Hδ+ H δ- δδ+ O δ+ O δ+ H H H Hδ+ δ+ H δ- O δ- δ- O O I.2 !! Pont hydrogène et solubilité δ- X δ+ H δδ+ O Autres molécules X = O, N ou S H Hδ+ δ- X δ+ H 13 I.2 Conséquences de la formation de ponts hydrogène cohésion de l’eau température de fusion/ébullition élevée (NH3, H2S, HCl, CH4 sont des gaz à 25°) coexistence glace/eau/vapeur sur Terre tension superficielle élevée solubilisation des composés avec lesquels l’eau forme des ponts H ex : les sucres, certaines protéines densité de la glace < à celle de l’eau la structure de la glace est moins compacte que celle de l’eau la glace flotte sur l’eau I.2 pH dans l’eau H3O+ + OH- 2 H2O eau pure : [H3O+] = [OH-] = 10-7 M pH = 7 influencé par composés acides et basiques estomac jus de citron pH 0 1 2 acide 3 urine 4 5 6 sang 7 neutre 8 mer 9 10 11 12 13 14 basique Les liquides biologiques sont le plus souvent neutres et tamponnés 14 I.2 pH dans l’eau et carbonate CO2 + H2O H2CO3 (enzyme) H2CO3 + H2O HCO3- + H3O+ HCO 3- + H2O à pH 7: CO 3-- + H3O+ pKa = 6.3 pKa = 10.3 Tampon [hydrogénocarbonate] > [dihydrogénocarbonate] >> [carbonate] I.2 pH dans l’eau et phosphate H2PO4- + H3O+ H3PO4 + H2O H2PO4- + H2O HPO4- - + H2O pKa = 2.1 HPO4- - + H3O+ PO4- - - + H3O+ pKa = 7.2 pKa = 12.1 À pH 7 : tampon hydrogénophosphate/dihydrogénophosphate Phosphate représenté par « Pi » quelque soit le pH 15 I.2 L’eau : résumé • Solubilisation (composés hydrophiles) exclusion des composés hydrophobes • • • • • • Cohésion Tension superficielle élevée Chaleur spécifique/de vaporisation élevée Densité de l’eau > glace pH Réactif chimique : hydrolyses Ière Partie 3- Les composés carbonés La chimie du carbone Les glucides Les lipides Les protéines Les acides nucléiques Les vitamines Acides organiques Autres 16 I.3 Composés carbonés Carbone: tétravalent Hydrogène: monovalent H H H C C H C C H H H rotation dans l’axe H H Lié à 4 atomes Liaisons simples Tétraèdre H C H H (méthane) apolaire (propane) I.3 1. Composés carbonés Double liaison : rigide et plane H H H H C C H C H C C H C H H (propène) H H H H rotation dans l’axe H (propane) 17 I.3 Composés carbonés : fonctions chimiques Carbone: tétravalent Hydrogène: monovalent C Oxygène: divalent Azote: trivalent (ou tétravalent et chargé +) Soufre : divalent OH C Fonction alcool C NH2 Fonction amine Basique chargée positivement à pH 7 SH Fonction thiol Acide faible I.3 Composés carbonés : fonctions chimiques Fonction acide carboxylique chargée négativement à pH 7 Fonction amide H2N HO C O C O H2O H3O+ O C O majoritaire à pH 7 18 I.3 Composés carbonés : fonctions chimiques Fonction phosphate chargée négativement à pH 7 C OPO3 Représentation: C C O OPO3H P I.3 Composés carbonés : fonctions chimiques C H C C O O C Fonction aldéhyde Fonction cétone C lié à 3 atomes : 2 Liaisons simples + 1 double Plan 19 I.3 Etages d’oxydation du carbone H C C -3 H H RE H C C DU -1 OH H OX >li YDA bé rat TION ion d’é ne rgi e! CT IO N H C C +1 O C OH +3 C O +4 CO2 I.3 Etages d’oxydation de l’oxygène RE H2O -2 DU CT IO N H2O2 OX YD AT IO N -1 O2 0 20 I.3 Les Glucides Glucides = sucres = « hydrates de carbone » une fonction cétone ou aldéhyde fonctions alcool très solubles dans l’eau Certains composés ont un goût sucré Cn(H2O)m Sucres simples = oses = monosaccharides Osides = polysaccharides polymères de sucres simples n=m n>m I.3 Les Monosaccharides ou Oses CnH2nOn n=3 trioses : C3H6O3 glycéraldéhyde n=4 tétroses : C4H8O4 n=5 pentoses : C5H10O5 ribose n=6 hexoses : C6H12O6 glucose, fructose, galactose… 21 hexoses : C6H12O6 une centaine d’isomères différents suivant la position de la fonction cétone/aldéhyde la configuration de chaque carbone aldéhyde > aldose cétone > cétose D- forme cyclique du glucose α D-glucose 2 isomères: D-glucose α ou β 22 I.3 Condensation des Monosaccharides O O enzymes énergie OH HO O O O H20 polysaccharide ou oside enzymes HYDROLYSE I.3 Disaccharides glucose + fructose = saccharose autres ex: glucose + galactose = lactose (5% p/v dans le lait) glucose + glucose = maltose 23 I.3 !! Les Polysaccharides formés à partir du glucose amidon (stockage du glucose, plantes) O O O α O O n D-glucose glycogène (stockage du glucose, animaux) forme ramifiée de l’amidon cellulose (paroi cellulaire, plantes) orientation différente des molécules (glucose β) les molécules de cellulose forment des fibres rigides I.3 Les Hétérosides Holosides : polymères ne contenant que des sucres Hétérosides : O O O protéine (glycoprotéines) ou lipide (glycolipides) O n glucide (parfois très complexe) cfr groupes sanguins, protéines membranaires matrice extracellulaire 24 I.3 Les phospho-glucides Les glucides sont peu réactionnels Activation sous forme de dérivés phosphorylés permet la transformation des glucides cfr partie « Physiologie » ex: Glucose-6-phosphate I.3 Les Lipides Famille hétérogène de composés carbonés apolaires et hydrophobes acides gras et dérivés: triglycérides (huile, graisse) phospholipides stéroïdes cires 25 I.3.Lipides Acides gras CH3 – CH2 – CH2 – CH2 – CH2 – CH2 – CH2 – CH2 – CH2 – CH2 – CH2 – COOH Nombre d’atomes de carbone n = 2 à 24, toujours pair CH3 – [CH2]n-2 – COOH grande partie apolaire liaisons C-C et C-H non polaires pas d’interaction avec l’eau fonction acide Liaisons C-O et O-H polaires Interaction avec l’eau notamment par ponts hydrogène hydrophobe hydrophile COOH Chaînes longues: insoluble dans l’eau I.3.Lipides Acides gras CH3 – [CH2]n-2 – COOH fonction acide hydrophile partie apolaire hydrophobe CH3 – [CH2]n-2 – COO forme ionisée partiellement soluble dans l’eau détergent (savon de Marseille) fonction carboxylate très hydrophile 26 !! Acides gras saturés liaisons simples entre carbones flexible Acides gras insaturés une (ou plusieurs) liaison double entre carbones : monoinsaturés polyinsaturés* angle rigide * Certains sont essentiels : ils doivent se trouver dans notre alimentation I.3 Lipides saponifiables Triglycérides Phospholipides KOH Sels d’acides gras = savon 27 I.3.Lipides Triglycérides HO-CH2 HO-CH CH3 – [CH2]n-2 – COOH glycérol HO-CH2 3 acides gras 3 H2O CH3 – [CH2]n-2 – COO – CH2 CH3 – [CH2]n-2 – COO – CH triglycérides graisses, huiles réserve d’énergie / isolant hydrophobes CH3 – [CH2]n-2 – COO – CH2 (n=16 ou 18) Triglycérides Graisses saturées solides graisses animales (beurre, margarine) Huiles végétaux, poissons liquides Acides gras mono- et polyinsaturés Majorité d’acides gras saturés 28 I.3.Lipides Phospholipides 2 acides gras glycérol phosphate (-) CH3 – [CH2]n-2 – COO – CH2 CH3 – [CH2]n-2 – COO – CH groupement aminé (+) CH2-OPO3-R (n=16 ou 18) partie hydrophobe partie hydrophile (lécithine du jaune d’œuf) I.3.Lipides Stéroïdes Ex: le cholestérol h op ydr e hob fonction alcool hydrophile Squelette des stéroïdes: 3 cycles à 6 carbones + 1 cycle à 5 carbone joints de manière caractéristique 29 I.3.Lipides Dérivés des stéroïdes Animaux: cholestérol acides biliaires (bile) hormones stéroïdiennes hormones sexuelles cortisone anabolisants Végétaux - champignons pas de cholestérol ! nombreux composés de structure similaire (phytostérols) ex: LSD I.3.Lipides Les glycolipides Animaux: sphingosides, cérébrosides (structure et propriétés semblables aux phospholipides) 5 à 25 % des lipides membranaires Végétaux ex: digitoxine (stéroïde + glucide) de la digitale pourpre 30 I.3.Lipides Lipides tensioactifs pôle hydrophobe pôle hydrophile interface eau / graisses graisse eau I.3.Lipides Composés tensioactifs Ajout de tensioactifs graisse émulsion eau 31 I.3.Lipides Formation de micelles eau graisse dispersion eau dans graisses (mayonnaise) dispersion graisses dans l’eau (eau de vaisselle) !!! Membranes biologiques bicouche lipidique eau eau CH3 – [CH2]n – COO – CH2 CH3 – [CH2]n – COO – CH composant principal = phospholipides CH2 + OPO3-R 32 !!! Membranes biologiques animales bicouche lipidique eau eau phospholipides + cholestérol + sphingolipides : structure analogue aux phospholipides I.3.Lipides Lipides tensioactifs = amphiphiles Fortement tensioactifs: • Acides gras sous forme de carboxylate (chargé négativement) = savons • Acides biliaires (forme carboxylate) digestion • Phospholipides Faiblement tensioactifs: • Acides gras sous forme neutre • Cholestérol 33 I.3 Protéines protéines = polymères d’acides aminés fonction amine (basique) H2N – CH – COOH | R fonction acide carboxylique Isomère L en solution + H3N – CH – COO | R Forme majoritaire à pH neutre I.3.Protéines !! Acides aminés fonction amine + H3N – CH – COO | fonction acide carboxylique R 20 chaînes latérales R différentes propriétés chimiques variées: chargé – neutre hydrophile – hydrophobe aromatique acide - base 34 glycine fonction amine + H3N – CH – COO | H cystéine fonction amine + symbole: GLY ou G fonction acide carboxylique R=H symbole: CYS ou C fonction acide carboxylique H3N – CH – COO | CH2 | SH fonction thiol I.3.Protéines ! Les 20 acides aminés On retrouve les mêmes 20 acides aminés dans tous les organismes ! glycine alanine valine leucine isoleucine phénylalanine lysine arginine histidine acide aspartique acide glutamique gly ala val leu ile phe lys arg his asp glu G A V L I F K R H D E tryptophane proline cystéine méthionine asparagine glutamine sérine thréonine tyrosine trp pro cys met asn gln ser thr tyr W P C M N Q S T Y 8 acides aminés essentiels pour l’homme FLIKMWTV (+ histidine pour les enfants) 35 I.3.Protéines !! Formation du lien peptidique acides aminés + H3N – CH – COO | R1 + H 3N – CH – COO | R2 H2O dipeptide + H3N – CH – CO - NH – CH – COO | | R1 R2 lien peptidique (fonction amide) dipeptide + acide aminé 3 H3N – CH – CO - NH – CH – COO | | R1 R2 + H 3N – CH – COO | R3 H2O extrémité N terminale début + H3N – CH – CO - NH – CH – CO - NH – CH – COO | | | extrémité C terminale R1 R2 R3 fin tripeptide 36 + H 3N – CH – CO - NH – CH – CO - NH – CH – COO | | | Rn R1 Ri n-2 Peptides : petit nombre d’acides aminés (n = 2 à ± 50) Dipeptide 2 Tripeptide 3 Tétrapeptide 4 … Décapeptide 10 … Polypeptides : grands peptides (n = ± 40 à >1000) I.3.Protéines Polypeptides début + H3N – CH – CO - NH – CH – CO - NH – CH – COO | | | R1 Ri Rn fin n-2 propriétés en fonction… du nombre d’acides aminés n de la nature des groupements R de l’ordre des acides aminés SÉQUENCE des acides aminé aminés incroyable diversité… ex: décapeptide: 2010 = 1013 possibilités >30 000 protéines humaines différentes 37 I.3.Protéines !! Séquence d’un polypeptide début + H3N – CH – CO - NH – CH – CO - NH – CH – CO - NH – CH –… COO | | | | H CH2 CH2 CH3 | | CH2 | S - CH3 Méthionine – glycine – alanine – tyrosine… fin | OH Met-Gly-Ala-Tyr… MGAY… structure primaire I.3.Protéines Structure secondaire des polypeptides Hélice α Feuillet β structure stabilisée par ponts hydrogène un même polypeptide peut contenir des zones α et β 38 I.3.Protéines Structure tertiaire des polypeptides Détermine la conformation d’un polypeptide dasn l’espace Interaction entre acides aminés >> repliement de la chaîne polypeptidique I.3.Protéines Pont disulfure -NH – CH – CO| CH2 | 2 cystéines SH -NH – CH – CO| CH2 | S pont disulfure SH | CH2 | -CO – CH – NH - oxydation S | CH2 | -CO– CH – NH- 39 I.3.Protéines Structure quaternaire des protéines Association de plusieurs polypeptides en un complexe polypeptidique Unité fonctionnelle Mêmes types d’interactions que dans la structure tertiaire ponts hydrogène interactions entre acides aminés de charges opposées interactions entre acides aminés hydrophobes ponts disulfure 40 I.3.Protéines !! Résumé : Structure des protéines Structure primaire séquence d’acides aminés secondaire forme tridimentionnelle tertiaire quaternaire association de plusieurs polypeptides ൺ protéine perte de la structure tertiaire = dénaturation ൺ Perte de fonction I.3.Protéines Quelques modifications covalentes des protéines Pont disulfure structure & fonction Phosphorylation (phosphoprotéines) régulation Glycosylation (glycoprotéines) localisation glycocalyx de la surface cellulaire Couplage à des lipides (lipoprotéines) (acides gras) ancrage membranaire 41 I.3.Protéines Groupes prosthétiques Partie non peptidique d’une protéine qui est nécessaire à sa fonction : ex: atome métallique : fer, zinc hème : hémoglobine I.3.Protéines Solubilité des protéines Dépend des chaînes latérales Chargés à pH neutre: Liaisons ioniques et ponts H lysine lys K arginine arg R acide aspartique asp D acide glutamique glu E Hydrophiles: Ponts H asparagine glutamine sérine thréonine asn gln ser thr N Q S T Hydrophobes: Liaisons de van des Waals tryptophane méthionine alanine valine leucine isoleucine phénylalanine Proline trp met ala val leu ile phe pro W M A V L I F P 42 I.3.Protéines Solubilité des protéines Dépend des chaînes latérales dirigées vers l’extérieur R H2O ions Protéines solubles dans l’eau: Chaînes hydrophiles vers l’extérieur Chaînes hydrophobes vers l’intérieur R R R R R R R R R R H2O H2O R R ions Protéines hydrophobes: Chaînes hydrophobes vers l’extérieur Solubles dans les membranes lipidiques I.3.Protéines Fonction des protéines base de toutes les fonctions vitales Protéines de structure ex: collagène, actine Enzymes Transporteurs hémoglobine Certaines hormones insuline, hormone de croissance Anticorps … 43 I.3.Protéines Les anticorps Anticorps = Immunoglobuline Partie variable Antigène Partie constante I.3.Protéines Les immunoglobulines: un complexe quaternaire 4 polypeptides 2 chaînes lourdes identiques 2 chaînes légères identiques 150 kDa 44 I.3.Protéines !! Les immunoglobulines: complexe quaternaire chaînes lourdes chaîne légère chaîne légère ponts disulfures polysaccharide I.3 ! Acides nucléiques Présents principalement dans le noyau cellulaire Polymères de nucléotides (jusqu’à 100 000 000 unités !!) Très solubles dans l’eau OH O phosphate P O O base azotée 5’ CH2 O 1’ 4’ H H 3’ OH H 2’ OH H H sucre: ribose >> acide ribonucléique ou désoxyribose >> acide désoxyribonucléique 45 OH O phosphate P O O 5’ base azotée CH2 O 1’ 4’ ribose H H H 3’ 2’ H OH O condensation O phosphate P O O base azotée 5’ CH O 2 1’ 4’ ribose H H H H 3’ OH 2’ OH I.3 Bases des nucléotides structure cyclique aromatique plane bases puriques bases pyrimidiques R R N N H ou CH3 N H R N N ribose adénine A guanine G o N H ribose thymine T (ADN)/ uracile U (ARN) cytosine C 46 I.3 OH O phosphate P O O base azotée 5’ CH2 O 1’ 4’ H H H 3’ 2’ OH H OH Base Nucléoside Nucléotide (NMP, NDP, NTP) Adénine Guanine Uracile Cytosine Adénosine Guanosine Uridine Cytidine Adénosine monophosphate (AMP) Guanosine monophosphate (GMP) Uridine monophosphate (UMP) Cytidine monophosphate (CMP) I.3 OH O phosphate P O O base azotée 5’ CH2 O 1’ 4’ H H H 3’ OH 2’ H H Base Désoxynucléotide (dNMP, dNDP, dNTP) Adénine Guanine Thymine Cytosine Désoxyadénosine monophosphate (dAMP) Désoxyguanosine monophosphate (dGMP) Désoxythymidine monophosphate (dTMP) Désoxycytidine monophosphate (dCMP) 47 Début phosphate Carbone 5’ orientation: P G sens de synthèse phosphate >> ribose 5’ >> 3’ P A P C P séquence: C GACCT P Fin ribose Carbone 3’ T I.3 !! Appariement des bases N bases puriques N N N N N Adénine Guanine bases pyrimidiques ogène ponts hydr Thymine ou Uracile Cytosine 48 ADN [A] + [G] = [C] + [T] P séquence complémentaire: C G P AGGTC P T A P P G C P P G C P séquence: GACCT P A P T 49 I.3 La double hélice d’ADN Watson et Crick, 1953 I.3 !!! La chromatine L’ADN s’enroule autour de protéines appelées histones Histone H1 (eucaryotes) Nucléosome : ADN (1,65 tours) + 2 x 4 histones : H2A H2B H3 H4 Chromatine fibre de Ø ±30 nm 50 I.3 ARN et ADN OH !!! O P O O 5 base azotée CH2 O 1 4 H H 3 OH H 2 H OH (ribose) H (désoxyribose) Acide ribon ibonuclé ucléique - ARN sucre… ribose bases… A, G, C, U stabilité… faible (fragile) longueur … 80 – 10000 nucléotides structure… monocaténaire fonction… synthèse des protéines Acide désoxyribon soxyribonuclé ucléique - ADN désoxyribose A, G, C, T élevée 104 – 108 bicaténaire génome I.3 ADN humain : notre génome ± 3,2 milliards de paires de bases (soit 0,9 m d’ADN au total) séquence connue à 80%, identique à 99% entre individus divisé en molécules d’ADN différentes (chromosomes) en double dans la plupart des cellules somatiques de l’organisme 1,8 m d’ADN au total divisés en 46 molécules d’ADN 51 I.3 Vitamines composés organiques essentiels pour l’homme présents en petites quantités hydrophiles lipophiles cfr classe des lipides ADEK BC I.3 Vitamines hydrosolubles B1 B2 B3 B4 B5 B6 B8 B9 B12 thiamine riboflavine niacine, nicotinamide (= vit PP) adénine* acide pantothénique pyridoxine biotine acide folique cobalamine cofacteurs nécessaires à l’action de certaines enzymes du métabolisme présents en quantités variables dans tous les êtres vivants C acide ascorbique (antioxydant) *la vit B4 n’est plus considérée comme une vitamine 52 I.3 Vitamines liposolubles A D E K rétinol calciférol tocophérol vision, hormone hormone antioxydant coagulation rôles spécifiques pour certaines espèces I.3 Acides organiques HO O C O C O forme principale à pH 7 ex: acide citrique COOH | CH2 | HOOC-CH | CH2 | COOH acide lactique COOH | CH-OH | CH3 53 IIe Partie Cytologie L’unité de base du vivant : la cellule 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Introduction La membrane plasmique Le cytoplasme Les organites Le noyau Paroi et matrice extracellulaire Contacts et communication entre cellules Division cellulaire Mort cellulaire programmée II.1 Découverte de la cellule Robert Hooke (1665): cellules « vides » coupes de liège II.1 Microscopie optique Grossissement: jusqu’ à 1000 X coloration à l’hématoxyline (racine de Jacinthe) noyau II.1 Eucaryotes vs procaryotes noyau Cellules végétales Cellules animales Bactéries 10-200 μM 10-100 μM 1-8 μM eucaryotes procaryotes II.1 Microscopie électronique Un faisceau d’électron remplace la lumière Grossissement: jusqu’ à 100 000 X II.1 Structure des procaryotes vue au microscope électronique bactérie Escherichia Coli 1 μm microscope à balayage microscope à transmission II.1 ! La cellule procaryote (bactérie) membrane plasmique paroi cytoplasme ADN ribosomes flagelle bactérien (en option) pilus 1 – 8 μm II.1 Structure des eucaryotes vue au microscope électronique NOYAU ORGANITES II. Le Fractionnement cellulaire > Séparation des organites pour en étudier les propriétés II.1 !! La cellule eucaryote animale centrioles membrane plasmique noyau cytosol ribosomes lysosomes, peroxysomes, exosomes & endosomes mitochondrie Golgi réticulum endoplasmique cytosquelette 10 – 100 μm (en option: cils, flagelles) II.1 La cellule eucaryote végétale paroi noyau cytosol membrane plasmique ribosomes lysosomes, peroxysomes, exosomes & endosomes vacuole mitochondrie Golgi réticulum endoplasmique chloroplaste cytosquelette 2- la Membrane plasmique 10 – 200 μm pas de centriole !! milieu extracellulaire bicouche lipidique PROTEINES MEMBRANAIRES cytosol Phospholipides + cholestérol Membranes animales milieu extracellulaire GLYCOCALYX !! bicouche lipidique Protéines cytosol II.2 Résumé : la Membrane plasmique (animaux) LIPIDES (phospholipides, cholestérol) bicouche imperméable élastique PROTEINES ancrées dans la membrane par un domaine hydrophobe ou un groupement lipidique (lipoprotéine) transport transmembranaire récepteurs enzymes ancrage cellulaire … GLUCIDES couplés de façon covalente aux protéines et lipides sur la face externe de la membrane plasmique forment le glycocalyx couche protectrice reconnaissance cellulaire / adhérence II. 3- Le cytoplasme GEL colloïdal = CYTOSOL, contenant: • de l’eau (± 80 %) • des ions en solution: [K+] 130 mM [Na+] 5 mM [Ca++] variable phosphate, bicarbonate Tampon de pH neutre • des composés organiques (sucres, lipides…) • ARN • des protéines (± 15 %) enzymes cytosquelette ribosomes II.3 Les ribosomes Visible seulement en microscopie électronique Fonction : Synthèse des protéines Sous-unité 60S ARN ribosomal + protéines Sous-unité 40S NB: bactéries: plus petits (30S + 50S) II.3 ! Le cytosquelette assemblage de protéines en filaments • charpente/squelette de la cellule ( forme) • impliqué dans les mouvements intracellulaires (organites…) et les mouvements des cellules • contraction musculaire • dynamique: allongement ou rétrécissement par ajout de sous-unités aux extrémités • particulièrement important dans les cellules animales 3 types: microfilaments microtubules filaments intermédiaires Filaments intermédiaires Cables de protéines fibreuses ex: cytokératines • mouvement / forme cellulaire Fluorescence verte = filaments Fluo rouge = noyau 10 nm • rôles spécifiques: formation de la lamina nucléaire Microfilaments ex: actine • mouvement / forme cellulaire • rôles spécifiques: contraction musculaire charpente des microvillosités (actine) filaments d’actine !! Microtubules tubuline Filament creux section dans un faisceau de microtubules (m. él.) • mouvement / forme cellulaire • rôles spécifiques: fuseau mitotique et transport des organites charpente des cils et flagelles cil de paramécie (propulsion) vue en coupe (micr. électronique) cil de cellule de la trachée (expulsion des particules) II. !!! 4- Les organites entités spécialisées séparées du cytosol par… …une membrane lysosomes, peroxysomes, exosomes & endosomes …deux membranes mitochondrie Plantes: chloroplastes Golgi réticulum endoplasmique II.4.organites Le réticulum endoplasmique réseau de tubes et RE lisse synthèse du cholestérol & des phospholipides de citernes interconnectés RE rugueux associé à des ribosomes synthèse des protéines membranaires, exportées & sécrétées production des membranes cellulaires II.4.organites L’appareil de Golgi II.4.organites L’appareil de Golgi L’appareil de Golgi : le centre de tri de la cellule protéines en provenance du RER (par la face cis) Glycosylation (sur certaines asparagines) tri Retour au RE formation de vésicules (face trans) Lysosomes membrane plasmique sécrétion (exocytose) exocytose sécrétion de protéines vésicule sécrétoire cytosol organite membrane plasmique Golgi réticulum endoplasmique rugueux II.4 L’endocytose lysosome (enzymes digestives) endosome phagocytose (solide) cytosol digestion membrane plasmique pinocytose (liquide) endocytose via un récepteur Cfr III.3 nutrition II.4.organites Les lysosomes pH acide ( 5) contiennent des enzymes digestives ¾ digestion des composés endocytés ¾ recyclage des organites cellulaires ¾ destruction des bactéries par certaines cellules immunitaires (macrophages) découverts à l’UCL par Christian de Duve, prix Nobel 1974 le dysfonctionnement des lysosomes est responsable de maladies neurologiques graves certaines vacuoles jouent le rôle de lysosomes chez les plantes 150 – 300 nm II.4.organites Les peroxysomes réactions enzymatiques d’oxydoréduction ex: catalase: 2 H20 + O2 2 H2O2 0,5 – 1,5 μm II.4.organites Les mitochondries double membrane surface de la membrane interne >> externe délimite un espace intermembranaire et une matrice mitochondriale 0,5 – 2 μm Les mitochondries (suite) matrice mitochondriale Matrice: contient une petite quantité d’ADN quelques ribosomes espace intermembranaire . roles: synthèse de quelques protéines cycle de Krebs et réactions d’oxydation (lipides…) . . . Membranes interne et externe: Contiennent peu de cholestérol et de sphingolipides roles: centrale énergétique de la cellule chaîne de transport des électrons (respiration cellulaire) (cytosol) La division des mitochondries . . . . .. . . . . . . . . . . Cfr division des procaryotes II.4.organites Les chloroplastes double membrane + thylakoïdes : sacs aplatis empilés en grana photosynthèse: absorption de CO2 et de lumière pour produire des sucres et de l’oxygène ADN, enzymes, chlorophylle granum 0,5 – 2 μm thylakoïdes II. !!! 5- Le noyau nucléoplasme (matrice) contenant la chromatine (ADN + protéines) synthèse d’ARN messager nucléole: synthèse des ribosomes (cytosol) enveloppe nucléaire percée de pores issue du RE rugueux 5 μm chromatine : euchromatine hétérochromatine enveloppe nucléaire nucléole RE rugueux 5-10 μm !!! noyau cytoplasme (coupe transversale dans l’enveloppe nucléaire) ribosome membrane externe membrane interne lamina filaments intermédiaires pore !!! Le pore nucléaire Rôle: contrôle du trafic de macromolécules entre noyau et cytoplasme (ARN, protéines) laisse passer librement les petites molécules (nucléotides, ions…) Complexe protéique du pore Membrane externe Cytosol Enveloppe nucléaire Noyau Membrane interne Panier lamina !!! Le pore nucléaire Rôle: contrôle du trafic de macromolécules entre noyau et cytoplasme (ARN, protéines) laisse passer librement les petites molécules (nucléotides, ions…) Vue du noyau Coupe transversale II. 6- Espaces extracellulaires Très grande variabilité entre règnes ! PAROI Bactéries Végétaux + certains protistes et Champignons MATRICE EXTRACELLULAIRE Animaux vertébrés II.6 Paroi cellulaire fragilité de la membrane plasmique couche continue de protection et de soutien Bactéries Cellule végétale Cellule animale paroi (paroi absente) PAROI PRIMAIRE (> 200 nm) : lamelle mitoyenne de pectine fibrilles rigides de cellulose matrice (gel de polysaccharides) additions secondaires: plus de cellulose minéraux (SiO2, CaCO3) lignine (bois) imperméabilisant (ex: cire) peut s’épaissir considérablement (jusqu’à qq μm) membranes plasmiques ± 8 nm Communications entre cellules végétales : les plasmodesmes cellule 1 paroi cellule 2 réticulum endoplasmique lisse membrane plasmique continuité entre cytoplasmes et RE de cellules voisines Rôles de la paroi des cellules végétales SOUTIEN squelette rigide de la plante COHESION colle les cellules entre-elles PROTECTION de la plante (paroi des cellules épidermiques) EQUILIBRE HYDRIQUE effet « buvard » : contient eau, sels et nutriments résistance des cellules en milieu hypotonique (cfr partie Physiologie) II.6 Espaces entre cellules animales • pas de paroi continue autour des cellules ! • cellules animales accolées par des protéines de jonctions ou séparées par une matrice extracellulaire (glycoprotéines) II.6 Matrice extracellulaire fibres de collagène Gel cellule Composition de la matrice extracellulaire GLYCOPROTEINES fibres collagène (50% des protéines humaines) fibronectine élastine … PROTEOGLYCANS solubles dans le liquide extracellulaire >> gel glucides modifiés (95%) liés à des protéines (5%) milieu extracellulaire (gel) fibres de collagène protéoglycans fibronectine ou laminine intégrines cytosquelette cytoplasme Rôles de la matrice extracellulaire animale COHESION colle les cellules entre-elles pour former des tissus SOUTIEN normalement élastique mais peut être rigidifiée (os, cartilage) guide la MIGRATION des cellules (cicatrisation, cellules immunitaires…) baigne dans le liquide extracellulaire (nutriments, ions, eau) Bactéries paroi continue Plantes Animaux vertébrés paroi continue matrice extracellulaire discontinue (sauf plasmodesmes) COMPOSITION polysaccharides cellulose peptidoglycan glycoprotéines (collagène) protéoglycans protection soutien, cohésion passage des nutriments ROLES adhérence migration cellulaire forme cellulaire résistance en milieu hypotonique (rigide !) (souple) II. 7- Contacts et communications entre cellules Contacts directs… permanents: transitoires: jonctions (animaux) plasmodesmes (végétaux) récepteurs (échange d’information) adhésion (contact) Communication via un messager soluble hormones, cytokines et récepteurs II.7.communications Contacts directs cellule 2 cellule 1 via des protéines transmembranaires (identiques ou différentes) II.7.communications JONCTIONS entre cellules membrane plasmique jonction serrée jonction adhérente desmosomes jonction d’échange cellule 1 cellule 2 membrane plasmique jonction serrée ceinture étanche (« tight junction ») jonction adhérente actine filaments intermédiaires attache les cellules entre elles liaison au cytosquelette desmosomes jonction d’échange membrane plasmique jonction serrée jonction adhérente desmosomes jonction d’échange canal intercellulaire protéique = jonction communicante (« gap junction ») cellule 1 cellule 2 ions glucoses acides aminés… <1000 Da jonction d’échange (animaux) cellule 1 cellule 2 plasmodesme (plantes) structure taille échanges μm paroi nm passage de petites molécules uniquement cellule 2 cellule 1 passage de tubules du RE ! protéines… II.7.communications Contacts transitoires cellule 1 cellule 2 reconnaissance spécifique entre deux protéines membranaires rôle: - arrimage d’une cellule à une autre (adhérence) - communication d’un « message » d’une cellule à l’autre : stimulation, mort, migration… II.7.communications Communication via un facteur soluble hormone circulation sanguine cytokine et autres messagers autocrine action sur cellules voisines (paracrine) action à distance (endocrine) II.7.communications Messagers intercellulaires structures variées: protéine, peptide, petites molécules, stéroïdes… concentrations actives très faibles, souvent picomolaires Hormones : production à distance, par des cellules spécialisées ex: animaux: insuline, hormone de croissance, cortisol… plantes : auxines Messagers intercellulaires: intercellulaires production locale, tous les types cellulaires en produisent 2 exemples : - Cytokines : protéines - Prostaglandines : lipides dérivés de l’acide arachidonique Neurotransmetteurs: Neurotransmetteurs: libé libérés dans une synapse II.7.communications ! Récepteurs membranaires hormone (ex: insuline) ou cytokine milieu extracellulaire cytoplasme spécifique d’une hormone/cytokine le plus souvent membranaire (pas toujours) transduit un signal à l’intérieur de la cellule >> réaction cellulaire Rôles action sur de très nombreux processus cellulaires le métabolisme cellulaire (ex: insuline) la multiplication cellulaire (ex: facteurs de croissance) la migration des cellules (ex: facteurs chimiotactiques) la différenciation des cellules lutte contre les infections virales et bactériennes (système immunitaire) … !!! II. 8. La division cellulaire 1- Introduction 2- La Réplication de l’ADN 3- Comparaison procaryotes et eucaryotes 4- La Mitose 5- Les Chromosomes Reproduction des organismes unicellulaires Protistes unicellulaires Procaryotes Développement des organismes pluricellulaires Œuf fécondé Adulte 1013 à 1014 cellules Entretien: 109 cellules / jour 1 cellule II.8 1. La division cellulaire : intro toute cellule provient d’ d’une cellule « cellule mère » le défi: dupliquer l’information génétique (ADN) « cellules filles » II.8 La division des procaryotes réplication de l’ADN (petite taille) 500 000 à 4000 000 pb PARTITION partage du cytoplasme division NB: Mécanisme similaire pour mitochondries et chloroplastes II.8 Le cycle cellulaire eucaryote Cellule au repos (« quiescente ») Réplication de l’ADN Division du noyau (« mitose ») Division de la cellule (« cytocinèse ») II.8 ! Le cycle cellulaire G0 Phases: Interphase: Gap (hiatus) 1 Synthèse de l’ADN Gap 2 Mitose Molécules d’ADN par cellule Variation de la quantité d’ADN par cellule 92- 46- G1 S G2 M G1 Cycle cellulaire C !!! 2. La réplication de l’ADN G P G C P P G P G C T P A P G C P A T P G P C P P G T A P G C P C G P P P P P P G P G P C P P Synthèse du 2e brin en utilisant le 1er comme matrice & des nucléotides comme substrat P P P P C P P T A P P P C G P P A T Etape 1: séparation des deux brins d’ADN P P G C P P G C P P T A P G P P II.8 G T A P G C P C G P P C P P P C G G C P P P P T A A T P P « réplication » P P C G G C P P P P A T G C P P P P C 2 molécules identiques de même séquence ! T A P G P P P G C P P C G P T A P P P P C G P P II.8.2 Bilan de la réplication de l’ADN ADN + x dATP + x dTTP + y dCTP + y dGTP 2 ADN + (2x+2y) PPi enzyme : ADN polymérase Semi-conservative: chaque molécule d’ADN est constituée d’un brin original et d’un nouveau brin sens : l’ADN polymérase allonge toujours l’extrémité 3’ de l’ADN énergie : fournie par l’hydrolyse des liens phosphates des désoxyribonucléotides toute molécule d’ADN est synthétisée à partir d’ADN (réplication) exception : les rétrovirus (ex: virus du SIDA) : ADN synthétisé à partir d’ARN UNIVERSEL !! II.8.3 !! Réplication de l’ADN bactérien ADN circulaire départ : toujours du même endroit (= origine de réplication) propagation: dans les deux directions fourches de réplication (endroit où travaille l’ADN polymérase) ADN (E. Coli) 3’ fourche de réplication 5’ 3’ 3’ 5’ 5’ 3’ ADN 5’ ADN polymérases trajet de l’enzyme synthèse nouveau brin 5’ 3’ 3’ 5’ ADN polymérase 3’ fourche de réplication 5’ ADN trajet de l’enzyme 3’ synthèse nouveau brin 5’ 3’ 5’ ADN polymérase 3’ 5’ 3’ fourche de réplication 5’ ADN trajet de l’enzyme 3’ synthèse nouveau brin 5’ 5’ 3’ ADN polymérase 3’ 5’ 3’ fourche de réplication 5’ ADN trajet de l’enzyme 3’ synthèse nouveau brin 5’ 3’ 5’ II.8.3 Réplication du génome eucaryote mécanisme: comme chez les bactéries …sauf: ¾ départs multiples (± 20000 chez l’homme) car génomes eucaryotes beaucoup plus grands ! milliers de réplicons qui finissent par fusionner ¾ synthèse de nouvelles histones pour reconstituer la chromatine II.8 4. La mitose Cellule au repos (« quiescente ») 9 Réplication de l’ADN Etapes: 1- Prophase 2- Métaphase Division du noyau (« mitose ») 3- Anaphase 4- Télophase Division de la cellule (« cytocinèse ») II.8 La mitose : le défi ADN dupliqué !!! Noyau 5-10 μm 2 x 1,8 m (homme) 2 x 6,4 109 bp en 46 morceaux à partager en 2 héritages identiques sans faire de nœuds ! la solution : condenser l’ADN en chromosomes Les molécules d’ADN identiques restent associées après la réplication cohésine chromatine (ADN + histones) Condensation de l’ADN cohésine chromatine (ADN + histones) core Condensation de l’ADN 2 chromatides cohésine centromère chromatine (ADN + histones) chromosome 1-10 μm polymère de tubuline rigide dynamique Fin de l’interphase centrosome cinétochore chromosome 2 centrioles noyau microtubule Interphase – G2 Duplication du centrosome microtubule Prophase cinétochore chromosome • condensation de l’ADN en chromosomes • formation du fuseau mitotique • disparition du noyau Prophase Métaphase Anaphase cinétochore Chromosomes: fixation au fuseau séparation des chromatides migration au centre Le fuseau mitotique centrosome 3 types de fibres fusoriales: aster ancrage du fuseau continues maintien de la distance entre les pôles + étirement du fuseau 2 microtubules chromosomiques migration des chromatides cinétochore La migration des chromosomes cinétochore centrosome microtubule chromatide Télophase Cytocinèse étranglement équatorial partage des organites Cellules végétales Cytocinèse Mitose vésicules golgiennes plaque cellulaire paroi pas de centrosome II.8 5. Les chromosomes !!! Caryotype : Etalement des chromosomes d’une cellule bloquée en métaphase Coloration révélant l’architecture de chaque chromosome centromère (c) II.8 !!! 5. Les chromosomes caryotype cellules somatiques d’une espèce donnée nombre pair et constant = 2n (homme: n = 23) n paires de chr. homologues un lot de n chr. un lot de n chr. = 2n (diploïdie) centromère (c) Chaque cellule hérite d’un patrimoine génétique identique ! Métaphase Anaphase paire de chromosomes homologues Les chromosomes chromosomes homologues structure constante position du centromère quantité d’ADN taille bandes Nombre, nature et position des gènes Séquence identique à 99% exception: chr. sexuels (X et Y) centromère (c) Cartographie des chromosomes télomère bandes chromosomiques bras court (p) centromère bras long (q) télomère Les chromosomes Caryotype réalisé au départ d’une cellule en métaphase Application: dépistage de maladies génétiques ex: trisomie 21 Identification des chromosomes par fluorescence II.8.5 Anomalies chromosomomiques Aneuploïdie : nombre anormal de chromosomes. Ex: trisomie Délétion : perte d’un fragment de chromosome ! Duplication / Amplification d’un fragment qui s’insère juste à côté ou dans un autre locus trisomie partielle Inversion : retournement d’un fragment Translocation simple : transfert d’un fragment d’un chr. vers un autre réciproque : échange de fragments entre 2 chr. Modification des gènes situés aux points de rupture Effets de position II.8.5 Anomalies chromosomomiques ! germinale peut être transmise (héréditaire) Ex: trisomie 21 Peuvent survenir dans une cellule somatique non héréditaire csq pour la cellule et ses descendantes Ex: cancer Cancer et mitose prolifération anarchique des cellules nombreuses mitoses visibles en histologie Un agent antimitotique : le taxol fixation aux microtubules extrait de l’if II.8 9. Mort cellulaire NECROSE : destruction de la cellule suite à une atteinte des fonctions vitales (ex: infection, toxique) libération de son contenu dans le milieu extracellulaire APOPTOSE « mort cellulaire programmée », « suicide cellulaire » organismes pluricellulaires uniquement destruction organisée/programmée de la cellule au bénéfice de l’organisme maintien de l’intégrité membranaire rôles: développement embryonnaire (doigts…) élimination de cellules inutiles ou dangereuses (infectées par un virus) Apoptose B-C digestion des protéines cellulaires cytosquelette protéines d’adhérence fragmentation de l’ADN D fragmentation en corps apoptotiques qui seront phagocytés par une autre cellule IIIe Partie Physiologie cellulaire 1 Flux d’énergie et thermodynamique 2 Enzymes 3 Nutrition cellulaire 4 Catabolisme et production d’énergie 5 Anabolisme 6 Du gène à la protéine 1- Flux d’énergie du vivant Apports: Energie chimique Lumière (plantes) Organisme vivant Stockage : Energie chimique (sucres, lipides) Dépenses: Croissance Reproduction Mouvements Chaleur … III.1 Thermodynamique* du vivant : I * étude des transformations d’énergie 1ere loi : Conservation de l’énergie : L’énergie n’est ni créée ni détruite mais seulement transformée Energie cinétique (mouvement) Energie lumineuse Energie chimique Energie thermique (chaleur) III.1 Thermodynamique du vivant : II 2e loi : Augmentation du désordre lors d’une transformation d’énergie : Tout échange d’énergie augmente l’entropie de l’univers les organismes vivants constituent des systèmes ouverts : la création d’ordre dans le vivant est compensée par du désordre dans l’environnement Molécules de haute énergie chimique Chaleur Déchets Gaz III.1 Prévision des réactions : l’énergie libre Evolution spontanée de tout système vers un état plus stable de plus faible énergie libre G (énergie utilisable pour réaliser un travail) G = H – T.S d’entropie S plus élevée (« désordre ») d’enthalpie H plus faible (énergie chimique) à une température T donnée Détermine si une réaction biochimique se produit ou non: G produits < G réactifs ou ΔG<0 réactifs G réaction exothermique produits réaction équilibrée G réactifs produits ΔG proche de 0 ex: CO2 + H2O fructose-6-phosphate H2CO3 glucose-6-phosphate réaction endothermique ex: acides aminés protéine produits G INTERDIT !? réactifs Couplage avec une réaction productrice d’énergie: le plus souvent: hydrolyse de l’ATP Bilan global: ATP+ H2O G réactifs +ATP +H2O G -7.3 kcal/mol produits + ADP +Pi ADP + Pi III.1 L’ATP: une source d’énergie chimique « prête à l’emploi » Adénosine triphosphate (nucléotide) base azotée adénine NH2 3 phosphates O HO P O O O P O O O P O H O N N CH2 O H Liaisons riches en énergie N N H H H ribose OH OH ADP + phosphate Pi Catabolisme Photosynthèse Anabolisme Mouvements ATP Ensemble de toutes les réactions biochimiques = métabolisme !! 2- Les enzymes Contraintes du métabolisme cellulaire : - Respect des lois de la thermodynamique (énergie) - Contrôle de la vitesse de réaction (cinétique) Problème : les réactions biochimiques sont en général très lentes ex: saccharose glucose + fructose (ΔG=-29 kJ/mol) Réactions nécessitant une énergie d’activation (Ea) élevée III.2 Enzymes état de transition G Ea réactifs ΔG produits décours de la réaction enzymes : accélèrent les réactions (catalyse) 1000 à 1016 x en diminuant l’énergie d’activation Ea pas d’influence sur ΔG (et donc sur l’équilibre) positionnent les réactifs correctement Enzymes !! substrats spécifiques ! Enzyme (protéine) saccharase site actif = site catalytique glucose fructose produits III.2 !! Spécificité des enzymes Spécifiques d’une seule réaction / un seul substrat pas de produits contaminants ou secondaires rendement nettement > aux réactions chimiques en labo dû à la conformation du site de fixation du substrat Toutes les réactions biochimiques sont catalysées par des enzymes Orientation du métabolisme seules les réactions catalysées par une enzyme se produisent in vivo (quelques exceptions : réactions acide-base…) B x enz A C x D Equilibre de la réaction inchangé: catalyse dans les deux directions A B III.2 Coenzymes Molécules organiques non protéiques qui participent aux réactions enzymatiques: ATP, GTP, UTP énergie chimique NAD+/NADH NADP+/NADPH FAD/FADH2 donneurs/accepteurs d’électrons réactions d’oxydoréduction Coenzyme A (CoA) transporteur d’acide gras précurseurs = vit B5 et ADP vitamines B Le Nicotinamide Adénine Dinucléotide: un coenzyme transporteur d’électrons base azotée: nicotinamide vitamine B3 ribose phosphate base azotée: adénine phosphate ribose Le Nicotinamide Adénine Dinucléotide: un coenzyme transporteur d’électrons Oxydation Ethanol Acétaldéhyde CH3-CH2-OH CH3-C=O | H 2 e- + 2H+ Réduction NAD+ NADH + H+ Le Nicotinamide Adénine Dinucléotide: un coenzyme transporteur d’électrons Réduction 1/2 O2 H2O 2 e- + 2H+ Oxydation NADH + H+ NAD+ Le Nicotinamide Adénine Dinucléotide: un coenzyme transporteur d’électrons 2 électrons 2 protons H+ NAD+ NADH + H+ (NADP+) (NADPH + H+) III.2 !! Facteurs qui influencent l’activité d’une enzyme Température pH : en général neutre mais enzymes digestives (estomac, lysosomes): pH acide Concentration en substrat : l’enzyme peut être saturée ! Expression de l’enzyme (quantité d’enzyme par cellule) niveaux de contrôle : le gène qui code pour l’enzyme la stabilité de la protéine (durée de vie) la stabilité de l’ARN qui code pour l’enzyme Régulateurs de l’activité de l’enzyme (pouvoir catalyseur) modification covalente (ex: phosphorylation) inhibiteurs / activateurs Fixation de l’inhibiteur sur le site catalytique (compétition avec le substrat) Fixation de l’inhibiteur sur un autre site ou Fixation irréversible de l’inhibiteur (sur le site catalytique ou ailleurs) Activation de l’enzyme par fixation sur un site régulateur III.2 Inhibition des enzymes: applications pharmacologiques De nombreux médicaments agissent en inhibant une enzyme ex: antibiotiques: pénicilline: inhibiteur d’une enzyme nécessaire pour la synthèse de la paroi bactérienne anti-viraux : AZT: inhibe la polymérase du virus anti-cancéreux … III.2 Nomenclature des enzymes Ancienne : nom choisi par le chercheur qui découvre l’enzyme suffixe « -ase » ex: saccharase, kinase… encore très utilisée Nouvelle : rationnelle, basée sur les classes d’enzymes et le substrat III.2 6 classes d’enzymes 1 - Oxydoréductases réactions d’oxydoréduction (transfert d’électrons) coenzymes : NAD+, NADP+, FAD 2 - Transférases transfert d’un groupement chimique ex: kinase, transfert d’un phosphate (coenzyme: ATP) 3 - Hydrolases rupture d’une liaison par l’eau : AB + H2O ex: saccharase 4 - Lyases rupture/formation d’une liaison avec réarrangement interne A + B C 5 - Isomérases changement intramoléculaire : A B transformation d’une molécule en son isomère 6 - Ligases liaison de 2 molécules : A + B + ATP énergie fournie par l’ATP ex: ADN ligase A-H + B-OH C + ADP + Pi III.2 Nomenclature rationnelle des enzymes Nom classique Glucokinase = Nom rationnel ATP, glucose phosphate transférase Classe d’enzyme N° 2 Substrats Groupe tranféré « Enzyme Classification »: EC 2.7.1.1 3- Nutrition cellulaire 3.1 Besoins nutritifs: - d’eau - de minéraux - d’énergie - d’une source de carbone et d’azote - des molécules que l’oganisme n’est pas capable de synthétiser III.3 ! Carbone et énergie Energie Phototrophe Chimiotrophe lumière composés chimiques Plantes Cyanobactéries certains protistes Quelques procaryotes Carbone Autotrophe CO2 Animaux Eumycètes Protistes Procaryotes Hétérotrophe composés organiques Quelques procaryotes Cycle de l’azote procaryotes N2 procaryotes ammonium NH4+ oxydes d’azote nitrates NO3- Plantes/procaryotes azote organique (acides nucléiques, protéines) (urée) animaux azote: ammonium, nitrates… CO2 lumière eau minéraux plantes photoautotrophe O2 synthèse de tous les composés organiques Glucides Lipides Protides 8 acides aminés essentiels acides gras essentiels vitamines O2 Energie, carbone et azote eau minéraux homme hétérotrophe synthèse des autres composés organiques (protéines, acides nucléiques, lipides, sucres) III.3 !! 3.2 - Modes de Nutrition cellulaire Passage de la membrane plasmique - diffusion - transport passif ou actif Endocytose : - phagocytose - pinocytose Lysosomes III.3.2 La Diffusion colorant (solution aqueuse) mouvements aléatoires des molécules (fonction de la température) répartition du soluté dans tout l’espace disponible diffusion apparente selon le gradient de concentration membrane semi-perméable III.3.2 !! La diffusion de l’eau : l’ Osmose membrane qui permet le passage de l’eau mais pas du soluté solution hypertonique diffusion de l’eau vers le compartiment où elle est la moins concentrée solution hypotonique membrane perméable à l’eau mais pas au soluté solutions isotoniques membrane perméable au soluté pression osmotique Pression osmotique d’un solution Π tot = Σ Πi Il faut tenir compte de tous les composés dissous ! Cellule sans paroi (animaux) Cellule avec paroi (végétaux, bactéries) Sang: Cytosol: Cations Na+ 140 mM K+ 4 mM Ca++ 5 mM Na+ 5 mM K+ 130 mM Ca++ variable Anions Pression osmotique des liquides physiologiques HCO3- 25 mM Phosphates 1 mM Cl- 100 mM Cl- 10 mM Phosphates Acides organiques Glucose 5 mM Protéines Urée … Glucose variable Protéines … (concentrations approximatives) « Sérum physiologique » les globules rouges explosent dans l’eau (hypotonique) les solutions injectables doivent être isotoniques par rapport aux liquides physiologiques humains sérum physiologique : 0,9 % NaCl ( ±150 mM) III.3.2 !!! Diffusion au travers de la membrane plasmique Diffusion simple Coéfficient de diffusion au travers d’une bicouche lipidique artificielle: élevé: gaz (CO2, O2, N2), benzène moyen à faible : petites molécules neutres : éthanol, eau, urée très faible à nulle : molécules polaires neutres de taille moyenne glucose ions (Na+, K+) grandes molécules (protéines…) III.3.2 !!! Diffusion au travers de la membrane plasmique Diffusion simple Diffusion facilitée Transport passif Transport actif ATP contre le gradient de concentration énergie fournie par l’hydrolyse d’ATP diffusion selon le gradient de concentration CO2, O2 eau, ions, nutriments… ions, nutriments… Aquaporines eau osmose Les canaux calcium Ca++ Ca++ Ca++ Ca++ Ca++ réticulum Ca++ Ca++ Ca++ Ca++ Ca++ Ca++ Ca++ Ca++ Ca++ réticulum cytoplasme cytoplasme Ca++ Ouverts à un moment bien précis Contraction musculaire Les perméases milieu extracellulaire cytoplasme ex: transport de glucose ou d’acides aminés Pompe à protons H+ H+ H+ H+ pH acide H+ H+ milieu extracellulaire (estomac) lysosomes ATP cytoplasme pH neutre H+ Transport actif Pompe Na+/K+ 3 Na+ [Na+] = 140 mM [K+] = 5 mM milieu extracellulaire ATP cytoplasme [Na+] = 5 mM [K+] = 140 mM 2 K+ Transport actif (cellules animales) III.3.2 Les Transporteurs protéines « catalyseurs d’un processus physique: le passage de la membrane » comme les enzymes: accélèrent la vitesse de passage direction du transport inchangée (sauf si apport d’énergie : ATP) très grande spécificité de substrat saturables sensibles aux inhibiteurs / activateurs régulations multiples (le transport peut être activé ou fermé) III.3 3.2 - Modes de Nutrition cellulaire Passage de la membrane plasmique - diffusion - transport passif ou actif Endocytose Lysosomes III.3.2 !! Endocytose Type : taille Phagocytose solide > 1 μm Pinocytose liquide variable Endocytose par récepteur molécule 0,1 μm lysosomes digestion enzymatique et absorption des constituants Phagocytose ingestion d’un corps solide formation de pseudopodes puis d’une large vésicule > 1 μm 1 μm ou phagosome Pinocytose ingestion de liquide formation d’une vésicule Endocytose par récepteur interposé - fixation sur un récepteur spécifique - formation d’une petite vésicule tapissée de clathrine 0,1 μm Exemples: -chez les mammifères, fer circule sous forme d’un complexe avec la transferrine se fixe sur le récepteur de la transferrine -lipides Digestion lysosomiale phagocytose pinocytose endocytose autophagie H+ endosome vésicule nutritive lysosomes organites pH acide hydrolyse des polymères (protéases, hydrolases…) Nutriments (glucose, acides aminés…) III. Transformation des composés absorbés endocytose nutriments lysosome (glucose, acides aminés…) anabolisme destruction Production d’énergie = catabolisme constituants cellulaires Mouvements… III. 4- Métabolisme et production d’énergie 4.1 - Catabolisme du glucose (1ère partie) : la glycolyse 4.2 - Catabolisme du glucose (suite) : la respiration 4.3 - Catabolisme des lipides 4.4 - Catabolisme des acides aminés 4.5 - Catabolisme des acides nucléiques III. 4.1 Métabolisme du glucose : la glycolyse [glucose]sang = 1 g/l Transport passif glucose énergie glycogène acides aminés, Oses (frutose, ribose…) lipides… III.4 Activation du glucose [glucose]sang = 1 g/l Transport passif glucose ATP hexokinase ADP glucose-6-phosphate Buts: (1) - rendre le glucose plus réactif (2) - diminuer [glucose] dans le cytoplasme pour faciliter le transport III.4 Activation du glucose [glucose]sang = 1 g/l Transport passif glucose ATP hexokinase glycogène ADP glucose-6-phosphate Glycolyse Acides aminés Acides gras Cholestérol… ribose énergie III. La Glycolyse BILAN : Phase d’activation Investissement d’énergie - 2 ATP Libération d’énergie + 2 x 2 ATP + 2 NADH 2 ATP 2 NADH III. Rôle central de la glycolyse dans le métabolisme Glucose Ribose-phosphate His Nucléotides Glycérol Ser, Cys, Gly Ala Pyruvate Acétyl-CoA Acides gras, cholestérol III. !! La glycolyse anaérobie ou Fermentation But: produire de l’ATP en absence d’oxygène 2 ADP Glucose 2 ATP 2 pyruvates GLYCOLYSE 2 NADH + H+ Bilan net: 2 ATP / glucose 2 NAD+ régénération du NAD+ 2 lactates ou 2 éthanol + 2 CO2 III.5.3 La Fermentation Fermentation lactique mammifères : muscles en effort violent bactéries : yogourt et fromage 1 glucose + 2 ADP + 2 Pi 2 acide lactique + 2 ATP Fermentation alcoolique 1 glucose + 2 ADP + 2 Pi 2 éthanol + 2 CO2 + 2 ATP levures : bière, vin III. 4.2 La Respiration Transformation du pyruvate en acétyl-coenzyme A Cycle de Krebs = cycle du citrate H2O Cycle de Krebs = cycle du citrate ADP + Pi FAD + 4 NAD+ + 2 H2O Pyruvate Oxydoré Oxydoréduction FADH2 + 4 NADH + 3 H+ 3 CO2 Phosphorylation au niveau du substrat ATP ! La synthèse d’ATP dans la mitochondrie ½O2 + 2 H+ NADH + H+ Oxydoré Oxydoréduction Chaîne de transport d’électrons = Chaîne respiratoire NAD+ H2O énergie 3 ADP + 3 Pi ATP synthétase 3 ATP +3H2O Phosphorylation oxydative accumulation de protons dans l’espace intermembranaire cytoplasme matrice mitochondriale espace intermembranaire H+ H+ H+ H+ H+ H+ H+ H+ H+ H+ H+ H+ H+ H+ H+ ADP H+ H+ ATP NADH NAD+ O2 H+ H2O ATP synthétase chaîne de transport d’électrons utilise le gradient de protons comme source d’énergie -transfert des électrons sur l’oxygène -récupération de l’énergie sous forme d’un gradient de protons Espace intermembranaire Pompe NADH + H+ + ½O2 NAD+ + H2O (= chaine respiratoire) H+ Turbine (= ATP synthétase) 3 ATP H+ Matrice Bilan énergétique du catabolisme aérobie du glucose Par molécule de glucose: Glycolyse Krebs -2 ATP +4 ATP 2 NADH transport +6 ATP -2 ATP +2 ATP 8 NADH 2 FADH2 +24 ATP +4 ATP 4 ATP 32 ATP Phosphorylation d’ATP au niveau du substrat ou oxydative III. Bilan énergétique du catabolisme aérobie du glucose oxydoréduction D-Glucose + 6 O2 6 CO2 + 6 H2O C6H12O6 (180 Da) ΔG = -686 kcal/mol ADP + Pi 36 ATP 4 Kcal/g + H2O 7.3 kcal/mol . 36 = 262 kcal rendement : 38% III. Le catabolisme des lipides et des protéines passe aussi par des réactions de la glycolyse et par Krebs III.5.5 !! 4.3 - Le catabolisme des acides gras Mitochondrie Triglycérides glycérol Acides gras acétyl-CoA Krebs β-oxydation CO2 + H2O Phospholipides NADH + H+ FADH2 NADH + H+ FADH2, ATP Contenu énergétique très important : 9 Kcal/g Catabolisme uniquement aérobie et mitochondrial >> Idéal pour le stockage d’énergie à long terme III.5.5 !! 4.4 Le catabolisme des acides aminés O2 Protéines CO2 + H2O Acides aminés urée protéases ATP NADH + H+ contenu énergétique = glucides < lipides Beaucoup d’acides aminés sont dégradés en pyruvate acétyl-CoA ou intermédiaires du cycle de Krebs l’azote est éliminé sous forme d’ammonium (relativement toxique) ou d’urée III.5.5 4.5 Le catabolisme des acides nucléiques ADN, ARN Nucléotides !! ATP Nucléases (hydrolases) Ribose Bases puriques Bases pyrimidiques CO2 acide urique urée NB: la goutte = précipitation d’acide urique dans les articulations III. Rôle central de la glycolyse dans le métabolisme Glucose Ribose-phosphate Nucléotides Pyruvate Acétyl-CoA CO2 III. 5 - L’anabolisme 5.1 Synthèse du glucose chez les mammifères 5.2 Photosynthèse 5.3 Synthèse des acides gras et du cholestérol NB: Synthèse de l’ADN : voir mitose ! Synthèse de l’ARN et des protéines : chap suivant III. 5.1 Synthèse du glucose chez les mammifères muscle acides aminés Glycogène foie Glucose Néoglucogenèse pyruvate acétyl-coA acides gras tissus adipeux cerveau le glucose est essentiel pour le fonctionnement du cerveau produit à partir du glycogène, puis des acides aminés production au départ de graisses impossible ! graines Amidon Glucose CO2 Cycle de Calvin chloroplastes 5.2 Production de glucose chez les plantes Photosynthèse Energie acides aminés Néoglucogenèse pyruvate acétyl-coA graines Krebs peroxysomes acides gras cellulose mitochondrie Energie en présence de lumière, produit par photosynthèse obscurité et graines : lipides ou amidon III. 5.3 - Le métabolisme des lipides Glycérol Acides gras Triglycérides Phospholipides Acétyl-CoA Cholestérol Stéroïdes Acides biliaires III. ! 5.3 Anabolisme des acides gras certains acides aminés glycolyse glucose Cytoplasme ! pyruvate CO2 acétyl-CoA glycérol acides gras R.E. lisse Phospholipides Triglycérides III. Synthèse des acides gras 1 acétyl-CoA CH3 – CO-CoA 2C butyryl-CoA 4C 2 6C 3 CH3 – [CH2](n-2) – CO-CoA 8C 4 n = nombre de C 10C 5 12C 6 14C 7 palmityl-CoA 8 9 16C 18C stéaryl-CoA Energie et coenzymes : ATP, NADPH et coenzyme A Métabolisme du cholestérol Apport alimentaire acétyl-CoA Cholestérol Acides biliaires digestion Stéroides hormonaux Vitamine D3 médicaments hypocholestérolémiants Le cholestérol ne peut pas être retransformé en acétylCoA !! IIIe Partie - Physiologie 6- Du gène à la protéine Intro: du gène à la protéine 6.1 – Code génétique 6.2 – Mécanisme de synthèse 6.3 – Lieux de production et trafic 6.4 – Dégradation des protéines 6.5 – Contrôle de l’expression des gènes 6.6 – Comparaison procaryotes – eucaryotes 6.7 – Virus Définition du gène segment d’ADN de séquence déterminée qui contient l’information nécessaire à la production Homme: ± 500 d’un ARN de transfert ou ribosomal ou messager un polypeptide > 25 000 localisation précise sur un chr. donné = locus III.6 ADN, ARN et synthèse des protéines ADN (gènes) Transcription ARN t ARN r NOYAU ARN prémessager Maturation ARN messager Traduction RIBOSOMES polypeptide III.6.1 le code génétique Protéines ADN ARN 20 acides aminés A T G C A U G C 1 acide aminé aminé 3 bases = 1 triplet 1 codon ex: met ATG AUG ala GCA GCC GCG GCT GCA GCC GCG GCU redondance ! III.6.1 le code génétique Protéines ADN ARN 20 acides aminés A T G C A U G C 3 bases = 1 triplet 1 acide aminé aminé 1 codon Départ = met ATG AUG STOP TGA TAG TAA UGA UAG UAA III.6.1 le code génétique A C D E F G H I K L M N P Q R S T V W Y Z Ala Cys Asp Glu Phe Gly His Ile Lys Leu Met Asn Pro Gln Arg Ser Thr Val Trp Tyr Stop Alanine Cystéine Ac. aspartique Ac. glutamique Phenylalanine Glycine Histidine Isoleucine Lysine Leucine Méthionine Asparagine Proline Glutamine Arginine Sérine Thréonine Valine Tryptophane Tyrosine GCA, GCC, GCG, GCU UGC, UGU GAC, GAU GAA, GAG UUC, UUU GGA, GGC, GGG, GGU CAC, CAU AUA, AUC, AUU AAA, AAG UUA, UUG, CUA, CUC, CUG, CUU AUG AAC, AAU CCA, CCC, CCG, CCU CAA, CAG AGA, AGG, CGA, CGC, CGG, CGU AGC, AGU, UCA, UCC, UCG, UCU ACA, ACC, ACG, ACU GUA, GUC, GUG, GUU UGG UAC, UAU UAA, UGA, UAG III.6.1 le code génétique ADN ARN Protéines A T G C A U G C 20 acides aminés 3 bases = 1 triplet TRANSCRIPTION « recopiage » 1 codon 1 acide aminé TRADUCTION « langage » différent III.6.2 III.6.2 Maturation de l’ARN (eucaryotes) exon 1 ARN prémessager intron 1 exon 2 intron 2 exon 3 3’ 5’ Epissage ARN messager 5’ 3’ queue (poly-A) coiffe (G modifié) exon 1 ARN prémessager intron 1 exon 2 intron 2 exon 3 3’ 5’ Epissage ARN messager 5’ 3’ AUG Stop cadre de lecture protéine parties non traduites : Ribosome : 2 sous unités protéines + ARN ribosomal (ARNr) produit au niveau du nucléole (chez les eucaryotes) anticodon ARN de transfert ± 80 nucléotides structure secondaire en trèfle homme: 48 reconnaissent un ou plusieurs codons spécifiques d’un acide aminé H3N+- -COO- Pour lire les triplets : partir du centre Exemple: traduction du gène de l’insuline Exons Exemple: l’insuline 1,43 kb Exon 1 Exon 2 Exon 3 Exon 1 AGCCCTCCAGGACAGGCTGCATCAGAAGAGGCCATCAAGCAG Exon 2 ATCACTGTCCTTCTGCCATGGCCCTGTGGATGCGCCTCCTGCCCCTGCTGGCGCTGCTG M A L W M R L L P L L A L L GCCCTCTGGGGACCTGACCCAGCCGCAGCCTTTGTGAACCAACACCTGTGCGGCTCACAC A L W G P D P A A A F V N Q H L C G S H CTGGTGGAAGCTCTCTACCTAGTGTGCGGGGAACGAGGCTTCTTCTACACACCCAAGACC L V E A L Y L V C G E R G F F Y T P K T .. .. .. Exemple: l’insuline 1,43 kb Exon 1 Exon 2 Exon 3 … CGCCGGGAGGCAGAGGACCTGCAGG … R R E A E D L Q V Exon 3 TGGGGCAGGTGGAGCTGGGCGGGGGCCCTGGTGCAGGCAGCCTGCAGCCCTTGGCCCTG G Q V E L G G G P G A G S L Q P L A L GAGGGGTCCCTGCAGAAGCGTGGCATTGTGGAACAATGCTGTACCAGCATCTGCTCCCTC E G S L Q K R G I V E Q C C T S I C S L TACCAGCTGGAGAACTACTGCAACTAGACGCAGCCCGCAGGCAGCCCCACACCCGCCGCCT Y Q L E N Y C N Stop CCTGCACCGAGAGAGATGGAATAAAGCCCTTGAACC III. !!! 6.4 Trafic des protéines CYTOSOL Mitochondries chloroplastes via pores nucléaires translocation NOYAU Réticulum endoplasmique via vésicules Lysosomes Golgi lieu de synthèse Sécrétion membranes Peptide signal peptide/séquence signal : signal d’exportation vers le RER ± 20 AA hydrophobes, N-terminaux complexe de translocation Reconnaissance du peptide signal par un complexe de protéines complexe de translocation (protéines) •translocation de la protéine dans le réticulum au cours de la synthèse •la protéine adopte sa forme tridimensionnelle clivage de la séquence signal III. !!! 6.4 Trafic des protéines SYNTHESE TRI Départ: Cytosol Destination: Cytosol Noyau (sauf enveloppe) Protéines membranaires Si peptide signal: RER Golgi Mitochondrie Lysosomes Protéines sécrétées Mitochondries III.6. 5. Dégradation des protéines Recyclage des protéines inutiles ou dénaturées problèmes lors de la synthèse (1 erreur / 10 000) protéines abîmées Contrôle du niveau d’expression des protéines régulatrices ex: contrôle du cycle cellulaire Production de peptides présentés aux cellules du système immunitaire vérifier que la cellule ne produit pas de protéines virales Dégradation des protéines : le protéasome localisé dans le cytosol et le noyau abondant: représente 1% des protéines cellulaires hydrolyse des liens peptidiques protéine à dégrader reconnaissance et dénaturation hydrolyse protéasome protéases cytoplasmiques peptides acides aminés III.6. 6 - Contrôle de l’expression des gènes gène = information nécessaire à la synthèse d’un ARN/une protéine : segment d’ADN qui code pour un ARN (prémessager, t, r) + séquence régulatrice = promoteur contrôle l’expression du gène (la quantité d’ARN qu’il produit) indique le point de départ de l’ARN ARN polymérase facteurs de transcription exon 1 intron 1 exon 2 intron 2 exon 3 ARN prémessager GENE (ADN) exon 1 promoteur + - 5’ 3’ intron 1 exon 2 intron 2 exon 3 3’ 5’ brin matrice = séquence complémentaire Transcription exon 1 ARN prémessager intron 1 exon 2 intron 2 exon 3 3’ 5’ Maturation ARN messager 5’ 3’ AUG Stop Traduction protéine N C Met Gène de l’insuline Promoteur III.6.6 Contrôle de l’expression des gènes: les hormones stéroïdiennes Noyau Cytoplasme transporteur Récepteur spécifique ARN polymérase Gène cible 6.7 - Synthèse des protéines chez les procaryotes ¾ même code universel ¾ mécanisme quasi identique sauf: pas de maturation de l’ARN messager (pas d’introns) ARNm polycistroniques : codent pour plusieurs protéines ¾ structure des acteurs (polymérase, ribosome, protéasome…) similaire mais pas identique: ribosomes plus petits application: antibiotiques ex: tétracyclines (inhibition spécifique du ribosome bactérien) la sé séquence ADN – ARN – proté protéines est la base de toute vie sur Terre 6.8 - Détournement de la synthèse des protéines : les VIRUS ¾ incapables de se reproduire seuls ne sont pas des êtres vivants mais des « parasites cellulaires » ¾ infectent des cellules cibles spécifiques utilisent la machinerie cellulaire (ribosomes…) pour se reproduire provoquent la mort de la cellule infectée ¾taille ± 0,1 μm ¾contiennent un petit génome (ARN ou ADN) qui code pour: - les protéines de la capside (protection du génome) - des protéines qui interfèrent avec les fonctions cellulaires en option : une enveloppe (membrane) lipidique virus de la mosaïque du tabac adénovirus virus de la grippe bactériophage T4 Cycle de reproduction d’un virus à ADN ADN réplication infection ADN assemblage transcription traduction lyse ARN protéines de capside IVe Partie Reproduction et Génétique 1 – Introduction: gène, génome, hérédité 2 – Reproduction, fécondation et méiose 3 – Polymorphisme 4 – Hérédité : lois de Mendel et applications en génétique humaine 5 – Hérédité : cas particuliers 6 – Génétique des populations 7 – Bricolage génétique, clonages et OGM Intro Génétique : définitions science de l’hérédité transmission des caractères d’une génération à la suivante support: gènes segment d’ADN qui contient l’information nécessaire à la production d’un ARN/d’une protéine génome : ensemble des gènes d’un individu/d’une espèce Génomes et règnes Organisme Taille du génome Nb de gènes bases / gene (une copie) Bactéries 4000 kb 4000 1000 Eucaryotes: Levure 12000 kb 6000 2000 Drosophila 137 Mb 14000 10000 Riz 466 Mb 40000 2.5-3 Gb 25000 3.2 Gb 25000 Mammifères Homo sapiens 100 000 Le génome humain ± 3,2 milliards de paires de bases (soit 0,9 m d’ADN) répartis en 23 molécules d’ADN (qui forment les chromosomes de la mitose) > 25 000 gènes différents Cellules germinales : 1 copie Cellules somatiques : 2 copies euchromatine : séquence connue à 99% (depuis 2004) riche en gènes hétérochromatine : séquences répétitives indéterminées (20% du génome) peu de gènes Fonction des gènes humains 2. La Reproduction un seul parent « clonage » Reproduction asexuée Multiplication végétative progéniture génétiquement identique au parent Sexuée: deux parents frères/soeurs différents des parents et entre eux variation génétique moteur de l’évolution Multiplication végétative et reproduction asexuée production par un individu (parent) de descendants génétiquement identiques à lui-même (clones) • procaryotes parent • protistes (mitose) bourgeon • végétaux (stolons, boutures, certaines spores…) • animaux inférieurs hydre Reproduction asexuée artificielle des mammifères: le clonage Premier mammifère cloné : Dolly, 1997 2.2 Reproduction sexuée ¾ production par deux individus (parents) de descendants génétiquement différents ¾ existe chez tous les êtres vivants très différente chez les procaryotes seul mode de reproduction naturel chez les animaux supérieurs ¾ permet une grande variation génétique entre individus essentielle à la survie à long terme de l’espèce moteur de l’évolution IV.2 Reproduction sexuée : eucaryotes parent 1 parent 2 !!! 2n chromosomes (état diploïde) réduction compensatoire de la quantité de matériel g. lors de la formation des gamètes = méiose gamètes n chromosomes (haploïde) fusion des gamètes = fécondation la quantité de matériel génétique par cellule double œuf = zygote 2n chromosomes (diploïde) mitoses organisme multicellulaire pas de changement de la quantité de matériel g./cellule Haploïde Diploïde (© Campbell) La méiose 1 cellule diploïde Méiose 1 Méiose 2 INTERPHASE !!! réplication de l’ADN PROPHASE 1 METAPHASE 1 ANAPHASE 1 TELOPHASE 1 et CYTOCINESE PROPHASE 2 METAPHASE 2 ANAPHASE 2 TELOPHASE 2 et CYTOCINESE 4 cellules haploïdes Interphase Prophase 1 réplication de l’ADN apparition et appariement des chromosomes homologues (une seule paire illustrée) échanges de segments Prophase 1 5 étapes: Leptotène condensation de l’ADN : apparition des chromosomes Zygotène appariement des chromosomes homologues grâce aux protéines du complexe synaptonémal Pachytène crossing-over/enjambement des chromosomes Diplotène séparation des chromatides, sauf au niveau des chiasmas (disparition du complexe synaptonémal) pause à ce stade chez la femme Diacinèse dernière étape de condensation des chromosomes disparition du nucléole et dispersion de l’enveloppe nucléaire formation du fuseau !!! Les chromosomes homologues en prophase 1 Leptotène Zygotène Pachytène Diplotène Diacinèse chromatine centromères complexe synaptonémal chiasmas Enjambement = Crossing-over Enjambement des chromosomes microscopie électronique 3 chiasmas Tétrade de chr. homologues Alberts et al Métaphase 1 alignement des tétrades de chromosomes Anaphase 1 Télophase 1 séparation des chr. homologues Cytocinèse Prophase 2 Métaphase 2 Anaphase 2 séparation des chromatides sœurs (comme mitose) Télophase 2 & cytocinèse 4 cellules filles aux génomes différents ! Vie foetale Gamétogenèse Ovocyte primaire Méiose 1: Arrêt en diplotène Après puberté Ovocyte secondaire Méiose 2: Arrêt en métaphase 2 Globules polaires Fin de la méiose induite Par la fécondation Ovule Chromosomes maternels (homme : 23) Chromosomes paternels Méiose II.8 Aneuploïdie suite à une méiose anormale Nombre anormal de chromosomes suite à une non-disjonction d’une paire de chromosomes lors de la méiose. Chez l’homme : en général létal sauf : trisomie 21 (syndrome de Down) 1enfant /800 trisomie 13, 18 ou 22: mortelles XXY (syndrome de Klinefelter) 1 garçon /1000, stérile XYY 1 garçon /1000, normal trisomie X 1 fille /1000, souvent stérile monosomie X (syndrome de Turner) 1 fille /5000, stérile La méiose : conclusion !! • réduction du nombre de chromosomes homologues (production de cellules haploïdes) • source de variation génétique redistribution des chr. homologues enjambements • se produit uniquement lors de la maturation des gamètes dans les organes sexuels • mécanisme à différencier de celui de la mitose 3. Polymorphisme et allèle !!! polymorphisme : variation normale de la séquence d’ADN au sein d’une même espèce homme : 99,9% commun, ± 0,1% polymorphique - variations d’1 nucléotide sur 1250 (SNP) soit > 106 SNP / génome - petites insertions, délétions, duplications différencie les chromosomes homologues base génétique des différences entre individus allèles : formes différentes d’un même gène résultant d’un ou plusieurs polymorphisme(s) SNP = « single nucleotide polymorphism » !!! Chromosomes homologues en métaphase de mitose Mêmes gènes, différences alléliques, polymorphismes Séquence identique à 99,9 % Chromatides sœurs Séquences identiques à 100% GENE (ADN) exon 1 promoteur intron 1 * * 5’ 3’ exon 1 ARN prémessager ARN messager 5’ intron 2 exon 3 3’ 5’ brin codant = séquence complémentaire intron 1 exon 2 intron 2 exon 3 3’ * * 5’ AUG protéine exon 2 N Met * 3’ Stop C Départ Stop ADN (gène) ATG GCA TGC GAC TTC GGA GGA ..TAG TAC CGT ACG CTG AAG CCT CCT ..ATC ARNm AUG GCA UGC GAC UUC GGA GGA ..UAG Protéine Met Ala Cys Asp Phe Gly Gly ..Fin Mutation ponctuelle (SNP) ADN (gène) ATG GCA TGC GAC TTC GGA GGA ..TAG TAC CGT ACG CTG AAG CCT CCT ..ATC ADN muté ATG GCA TGC GAA TTC GGA GGA ..TAG TAC CGT ACG CTT AAG CCT CCT ..ATC ARNm AUG GCA UGC GAA UUC GGA GGA ..UAG Protéine Met Ala Cys Asp Phe Gly Gly ..Fin Glu Mutation non-sens: introduction d’un arrêt prématuré ADN (gène) ATG GCA TGC GAC TTC GGA GGA ..TAG TAC CGT ACG CTG AAG CCT CCT ..ATC ADN muté ATG GCA TGC GAC TTC TGA GGA ..TAG TAC CGT ACG CTG AAG ACT CCT ..ATC ARNm AUG GCA UGC GAC UUC UGA GGA ..UAG Protéine Met Ala Cys Asp Phe Gly Gly ..Fin Fin protéine tronquée Mutation ponctuelle silencieuse ADN (gène) ATG GCA TGC GAC TTC GGA GGA ..TAG TAC CGT ACG CTG AAG CCT CCT ..ATC ADN muté ATG GCA TGC GAT TTC GGA GGA ..TAG TAC CGT ACG CTA AAG CCT CCT ..ATC ARNm AUG GCA UGC GAU UUC GGA GGA ..UAG Protéine Met Ala Cys Asp Phe Gly Gly ..Fin GAC et GAU codent tous les deux pour Asp ! GENE (ADN) exon 1 promoteur * * 5’ 3’ 5’ ARN messager 5’ intron 2 exon 3 3’ 5’ intron 1 exon 2 intron 2 exon 3 3’ * * AUG N protéine exon 2 brin codant = séquence complémentaire exon 1 ARN prémessager intron 1 3’ Stop C Met Mutation ponctuelle : remplacement d’une paire de bases de l’ADN par une autre dans un exon – partie traduite : changement d’un codon • changement de la séquence de la protéine protéine mutée • introduction d’un STOP : protéine tronquée • mutation silencieuse, protéine normale promoteur, parties non traduites de l’ARN, introns conséquences plus difficilement prévisibles peut changer l’expression de la protéine Insertion en phase ADN (gène) ATG GCA TGC GAC TTC GGA GGA ..TAG TAC CGT ACG CTG AAG CCT CCT ..ATC ATG GCA TGC GTA GAC TTC GGA GGA ..TAG TAC CGT ACG CAT CTG AAG CCT CCT ..ATC ADN muté insersion d’un multiple de 3 nucléotides ARNm AUG GCA UGC GUA GAC UUC GGA GGA ..UAG Protéine Met Ala Cys Val Asp Phe Gly Gly ..Fin un acide aminé supplémentaire Insertion induisant un décalage du cadre de lecture ADN (gène) ADN muté ATG GCA TGC GAC TTC GGA GGA ..TAG TAC CGT ACG CTG AAG CCT CCT ..ATC ATG GCA TGC G GAC TTC GGA GGA ..TAG TAC CGT ACG C CTG AAG CCT CCT ..ATC ARNm AUG GCA UGC GGA CUU CGG AGG A... Protéine Met Ala Cys Gly Leu Arg Arg... séquence différente à partir de l’insertion longueur de la protéine différente !! Délétion en phase ADN (gène) ATG GCA TGC GAC TTC GGA GGA ..TAG TAC CGT ACG CTG AAG CCT CCT ..ATC ATG GCA TGC TAC CGT ACG ADN muté TTC GGA GGA ..TAG AAG CCT CCT ..ATC délétion d’un multiple de 3 nucléotides ARNm AUG GCA UGC GAC UUC GGA GGA ..UAG Protéine Met Ala Cys Asp Asp Phe Gly Gly ..Fin un acide aminé en moins Délétion induisant un changement du cadre de lecture ADN (gène) ATG GCA TGC GAC TTC GGA GGA ..TAG TAC CGT ACG CTG AAG CCT CCT ..ATC ADN muté ATG GCA TGC TAC CGT ACG AC TTC GGA GGA ..TAG TG AAG CCT CCT ..ATC ARNm AUG GCA UGC ACU UCG GAG GA... Protéine Met Ala Cys Thr Ser Gly... séquence différente à partir de la délétion longueur de la protéine différente !! Insertion/délétion dans la séquence de l’ADN dans un exon – partie traduite • insersion/délétion d’acide(s) aminé(s) • décalage du cadre de lecture promoteur, parties non traduites de l’ARN, introns conséquences plus difficilement prévisibles peut changer l’expression de la protéine Polymorphisme Variation de séquence (mutation, insertion, délétion) abolition de l’expression ou de la fonction de la protéine effets partiels sur l’expression ou la fonction de la protéine Variation anormale pathologique mutations silencieuses Variation normale, physiologique entre individus Apparition de nouvelles mutations/délétions/insertions ¾ Rayonnements ionisants : UV, X, radioactivité ¾ Produits toxiques ¾ Mutations spontanées suite à des erreurs de l’ ADN polymérase Si cette modification survient dans la lignée germinale, elle peut devenir héréditaire (sauf si létale) sélection naturelle / évolution Si elle survient dans une cellule non germinale (somatique), elle ne sera pas héritée mutation somatique peut avoir des conséquences graves : cancer Moteurs de l’évolution des eucaryotes Modifications génétiques ¾ Méiose : redistribution des allèles à chaque génération ¾ Mutations qui créent de nouveaux allèles au sein d’une population ¾ Création de nouveaux gènes (duplications, translocations… cfr chromosomes) et modifications plus profondes du génome: création de nouvelles espèces Sélection Élimination des modifications délétères Sélection des modifications qui donnent un avantage 4. Lois de Mendel Gregor Mendel: moine travaillant vers 1860 dans l’abbaye de Brunn (Tchéquie) Etude de la transmission des caractères chez les petits pois Expériences de fertilisation contrôlée P (parents) fleurs mauves × fleurs blanches caractère: couleur de la fleur phénotype: mauve ou blanc F1 (1ère génération) fleurs mauves dominance F2 (2e génération) 75% fleurs mauves 25% fleurs blanches P (parents) fleurs violettes × fleurs blanches vv VV gamètes: V caractère: couleur de la fleur 1 gène 2 allèles: violet V dominant v blanc v récessif F1 (1ère fleurs violettes génération) Vv gamètes: V (50%) F2 (2e génération) v (50%) 75% fleurs violettes 25% fleurs blanches VV Vv Vv vv Génération F2 Parent 2 Parent 1 Gamètes V 1/2 v 1/2 V 1/2 VV 1/4 Vv 1/4 v 1/2 Vv 1/4 vv 1/4 Génotype Probabilité Phénotype VV 1/4 mauve Vv 2/4 mauve vv 1/4 blanc VV et vv : homozygotes Vv : hétérozygote Maladies génétiques humaines liées à un seul gène Récessives (>1000 répertoriées) albinisme absence de pigmentation (peau, yeux) mucoviscidose trop de mucus, trop visqueux anémie falciforme = drépanocytose Dominantes chorée de Huntington achondroplasie ostéogenèse imparfaite dégénérescence cérébrale vers 40 ans nanisme maladie des os de verre La mucoviscidose gène = CFTR, un canal ionique 2 allèles: normal (« sauvage », « wild-type ») muté inactivation du canal (récessif) population caucasienne: 4% d’hétérozygotes très rare dans les populations asiatiques et africaines les enfants malades proviennent de parents hétérozygotes: gamètes : wt/mut × wt/mut ½ wt ½ wt ½ mut ½ mut wt/wt 25% wt/mut 50% mut/mut 25% sains malades L’anémie falciforme Gène pléiotropique: contrôle de multiples caractères © Campbell L’anémie falciforme gène = hémoglobine 2 allèles: normal (« sauvage », « wild-type ») muté (récessif) populations africaines: 10% d’hétérozygotes (plus résistants à la malaria ?) très rare dans les populations asiatiques et caucasiennes gamètes : wt/mut × wt/mut ½ wt ½ wt ½ mut ½ mut wt/wt 25% wt/mut 50% mut/mut 25% sains malades Loi de Mendel (« monohybridisme ») 1 gène (caractère) phénotype Deux copies: une sur chaque chromosome homologue > Génotype: Même allèle : homozygote 2 allèles différents : hétérozygote dominance : un allèle (dominant) l’emporte sur l’autre (récessif) co-dominance : les deux allèles s’expriment Cas particulier : mutation létale Allèle normal « wt » (+) Allèle mutant (-) récessif Si les embryons -/- ne se développent pas (avortement spontané) : Parents : +/- × +/- Œufs fécondés: 25% +/+ 50% +/25% -/- létal enfants 33,3% +/+ 66,7% +/- !! Les groupes sanguins oligosaccharides à la surface des globules rouges N-acétylgalactosamine type A lipide ou protéine galactose type O type B enzyme Gène: allèle A (co-dominant) allèle B (co-dominant) allèle O (récessif) Phénotype Génotype Groupe A AA ou AO Groupe B BB ou BO Groupe AB AB Groupe O OO chromosomes homologues gène du système ABO allèle A allèle B Génotype: AB hétérozygote Phénotype: groupe AB Parents : AA × OO gamètes: A O Enfants: AO × AO ½A ½A ½O ½O AO groupe A AA 25% AO 50% OO 25% groupe A dominant groupe O récessif AB × AB ½A ½A ½B ½B AA AB BB 25% groupe A 50% groupe AB 25% groupe B codominance Groupes sanguins Systè Système ABO Systè Système Rhé Rhésus 1 gène 3 allèles: A, B, ou O 1 gène 2 allèles: Rh+, Rh- 9q34 1p36 gènes localisés sur 2 chromosomes différents transmission indépendante Parents : AA Rh-Rh- × OO Rh+Rh+ gamètes: A RhO Rh+ homozygotes pour les deux allèles Enfants: hétérozygotes pour les deux allèles AO Rh+Rhgroupe A+ Parents : AO Rh+Rh- × BO Rh+Rh- Quelle est la probabilité qu’un enfant soit AB+ ? probabilité que l’enfant soit AB : ¼ (génotype AB) probabilité que l’enfant soit Rh+ : ¼ (génotype +/+) + ½ (+/-) probabilité que l’enfant soit AB+ : ¼ . ¾ = 3/16 ¾ valable pour des gènes transmis de façon indépendante Parents : AO Rh+Rh- × BO Rh+Rh- Génotype des enfants B Rh- O Rh+ O Rh- probabilité groupe AB+ 3/16 groupe AB- 1/16 groupe A+ 3/16 groupe A- 1/16 groupe B+ 3/16 A Rh+ A Rh- O Rh+ O Rh- AB Rh+/+ AB Rh+/- BO Rh+/+ BO Rh+/- AB Rh+/- AB Rh-/- BO Rh+/- BO Rh-/- AO Rh+/+ AO Rh+/- OO Rh+/+ OO Rh+/- groupe B- 1/16 groupe O+ 3/16 AO Rh+/- AO Rh-/- OO Rh+/- OO Rh-/- groupe O- 1/16 Gamète B Rh+ Phénotype Exercice Tyrosinémie de type I Mutation dans le gène de la fumaryl-acétoacétate hydrolase Tyrosine Fumaryl-acétoacétate Acétyl-CoA Problèmes hépatiques, rénaux et neurologiques Type de transmission ? Génotype Marie ? Francine ? Michel ? Robert ? 5. Hérédité: cas particulier Liaison entre gènes !! chromosomes homologues Gènes A et B situés sur le même chromosome Gène A Gène B allèle A1 allèle B1 allèle A2 allèle B2 Gènes situés sur le même chromosome A1 B1 A2 B2 MEIOSE gamètes A1 B1 50% A2 B2 50% Gène A lié au gène B Gènes situés sur le même chromosome A1 B1 A2 B2 gamètes A1 B1 A2 B2 MEIOSE A1 A2 B1 B2 A1 B2 B1 recombinaison par enjambement des chr. A2 Fréquence de recombinaison par enjambement proportionnelle à la distance entre les deux gènes très rare entre gènes contigus gènes fortement liés fréquente entre gènes éloignés : atteint 50% pour des gènes situés à des extrémités opposées équivalent à la distribution de gènes situés sur des chr. unité de mesure : 1 centimorgan = 1 unité Morgan = 1% 50 % Détermination de la localisation d’un gène en la comparant à un autre qui sert de référence Fréq. 0Distance physique sur le chr. Gènes situés sur des loci adjacents gamètes A1 B1 50 % A1B1 A2 B2 50 % A2 B2 MEIOSE B2 enjambements des chr. très rares B1 Très rares A1 A2 Gènes situés sur des loci distants du même chromosome gamètes B1 A2 B2 A1 B1 A2 B2 25% MEIOSE A1 A2 B1 B2 A1 25% 25% B2 enjambements fréquents Éventuellement multiples B1 25% A2 recombinaison: 50% A1 Exercice de crossing-over On croise deux types de souris homozygotes de laboratoire qui portent les allèles mutés a et b, respectivement. Si les gènes A et B sont situés sur le même chromosome à 20 centimorgans l’un de l’autre, quelle est la probabilité d’obtenir des souris homozygotes pour les deux mutations en F2 ? Caractères liés au sexe ! gènes déterminant le sexe chromosomes sexuels X et Y gènes liés au sexe : non impliqués dans la détermination du sexe mais présents sur un seul des 2 chr. sexuels (X) gènes communs entre X et Y régions pseudo-autosomiques hérédité : comme autosomes Caractères liés au sexe ex: daltonisme myopathie de Duchenne hémophilie confusion des couleurs affaiblissement musculaire mortel trouble de la coagulation gènes sur le chromosome X (et pas sur Y) XA Y × XA Xa hémizygotes XA XA XA Xa XA Y Xa Y 25% 25% 25% 25% femme porteuse (hétérozygote): transmet la maladie à 50% de ses fils sains malades si Xa Y peut se reproduire : Xa Y × XA XA malade XA Xa XA Y le père transmet un allèle muté à toutes ses filles saine 50% 50% sains Xa Y × XA Xa malade XA Xa XA Y Xa Xa Xa Y probabilité de rencontre beaucoup + faible saine 25% 25% 25% 25% sains seul cas où les femmes (50%) sont atteintes malades Transmission de l ’hémophilie dans la descendance de la reine Victoria Hérédité mitochondriale mitochondries : génome de ± 16 000 bases (homme) ARNt et ARNr mitochondriaux 13 gènes sans introns mammifères: beaucoup plus de mitochondries dans un ovule que dans un spermatozoïde transmission des caractères mitochondriaux par les femmes hérédité maternelle ex: maladies humaines rares comme la myopathie mitochondriale Hérédité mitochondriale : exemple Neuropathie optique de Leber Mutation d’une protéine de la chaine électronique Mutant Normal Pénétrance Pénétrance : % d’individus atteints parmi les individus ayant un génotype donné Soit l’allèle a récessif responsable d’un maladie… Pénétrance = 100% Tous les individus aa sont malades Pénétrance faible x % Les individus aa ont un risque d’être malade de x % NB: dans les exercices, si rien n’est précisé, la pénétrance est de 100% Neuropathie optique de Leber Mutation d’une protéine de la chaine électronique Mutant malade Mutant sain Normal Pénétrance : % d’individus malades parmi les mutants ici : 50% IVe Partie Reproduction et Génétique 1 – Introduction: gène, génome, hérédité 2 – Reproduction, fécondation et méiose 3 – Polymorphisme 4 – Hérédité : lois de Mendel et applications en génétique humaine 5 – Hérédité : cas particuliers 6 – Génétique des populations 7 – Bricolage génétique, clonages et OGM 6. Génétique des populations Loi de Hardy – Weinberg : calcul des fréquences d’allèles et de génotypes dans une population Dans une population à l’équilibre, la proportion des allèles est constante d’une génération à la suivante conditions: croisements entre individus au hasard population infiniment large pas de sélection naturelle population fermée pas de mutations méiose normale Soit A et a, les 2 allèles d’un gène si la fréquence d’individus AA est x Aa y aa z (x + y + z = 1) alors la fréquence p de l’allèle A est p= 2x + y 2 et la fréquence q de l’allèle a est q= 2z + y 2 et p+q=1 Soit A et a, les 2 allèles d’un gène si la fréquence des allèles A est p a q p+q=1 alors la fréquence d’homozygote AA est x = p2 aa est z = q2 d’hétérozygote Aa est y = 2.p.q et x + y + z = 1 Exemple 1 Groupe Rhésus: dans la population caucasienne: 85% Rhésus + Fréquence des allèles + et - ? Exemple 2 Mucoviscidose: dans la population caucasienne: 4% d’hétérozygotes +/très rare dans les populations asiatiques et africaines Quelle est la fréquence de la maladie ? Modifications de la loi de Hardy – Weinberg : Dans une population à l’équilibre, la proportion des allèles est constante d’une génération à la suivante conditions: croisements entre individus au hasard population infiniment large pas de sélection naturelle population fermée pas de mutations méiose normale modifie fréq de génotype modifie fréq des allèles rares sélection des génotypes qui donnent un avantage reproductif influence de l’immigration/émigration apparition de nouveau allèles Reproduction asexuée artificielle des mammifères: le clonage Mère génétique Cellule somatique parentale cultivée in vitro fusion par choc électrique Œuf cloné Œuf non fécondé Donneur d’ovocyte élimination du noyau mitoses in vitro Embryon Agneau cloné : Dolly Mère porteuse "#$';@'\$^\ \"_\``^"\^"$"''" {\#@@}^^'"$ ~#_\"'\#"`@_"`" `\$@_^$" "\\\""$_\$" @}^_" #"\@"`\"_\"'@" `" "\"_$"^_\" 211 \`\$\#"@}^_^_\" Homo sapiens Tetraodon nigroviridis Caenorhabditis elegans MARTKQTARKSTGGKAPRKQLATKAARKSAPATGGVKKPHRYRPGTVALREIRRYQKSTE MARTKQTARKSTGGKAPRKQLATKAARKSAPATGGVKKPHRYRPGTVALREIRRYQKSTE MARTKQTARKSTGGKAPRKQLATKAARKSAPASGGVKKPHRYRPGTVALREIRRYQKSTE Homo sapiens Tetraodon nigroviridis Caenorhabditis elegans LLIRKLPFQRLVREIAQDFKTDLRFQSSAVMALQEASEAYLVGLFEDTNLCAIHAKRVTI LLIRKLPFQRLVREIAQDFKTDLRFQSSAVMALQEASEAYLVGLFEDTNLCAIHAKRVTI LLIRRAPFQRLVREIAQDFKTDLRFQSSAVMALQEAAEAYLVGLFEDTNLCAIHAKRVTI Homo sapiens Tetraodon nigroviridis Caenorhabditis elegans MPKDIQLVSRIRGERA MPKDIQLARRIRGERA MPKDIQLARRIRGERA "\ \`\$\#"@}^_^_\" {\_\`_ _#"`@" Organisme Nombre d’acides aminés différents Homme 0 Chimpanzé 0 Singe Rhésus 1 Lapin 9 Porc 10 Chien 10 Cheval 12 Pingouin 11 Papillon 24 Levure 38 ~@@}^$^@#"\ 212 \\$\ {\`"\"\`}^" $@\\$\ ^##""''"$"\""$" ~@@}^ \`\$\#"@}^_ `$$#"#@" '_#"@}^_ \`#`^\" \$\`\$@_^$ `"@_\^$@#^"$#__\``^ 213 \"_\``^"\^"$"''" {\#@@}^^'"$ ~#_\"'\#"`@_"`" `\$@_^$" "\\\""$_\$" @}^_" #"\@"`\"_\"'@" `" "\"_$"^_\" __\``^\^"$""''" ¡ ¢@@\"\@#$' £ Antiquité @@\"\@ #$'#` ¤`\"""^""_" Pasteur ¤@_""^#"_@" \^#'#^''\'#^^#'#^ \^_$$^$\'#^_$$^$ $@@\"\@¤"" Miller et Urey $"_\#\""_\_`}^"¤""^$ `' ^`"$\#$' #` 214 #"_\`\"@"\$\}^" Actuellement \#^_\¤_$^"'$""''" \^$"\``"$\\ Terre primitive `$$#"#@" _\#\""#@" "#\¤ ¥{{¥ \#^_\$#_\`\"@"\$\}^"_#"`@" #\" \" "\^_"`$"_^#" ¦¤@_"#$$ {\`\"@"\$\}^""`$" _#"`@" 215 ¨\`\#\@\§#" _#"`@""\$^\_$$ {\#"\`}^#_#"`@"\@\§#" $\#"`\#@" {\^$@"#""^_^"\_"#"_\`"¤$' `"`" ¨\`\@$_\#"`"_#"^_$@}^" \#^_$@\#" {\#"\¥ \`" @$_\ "#\@" 216 ¨\`\#\\\" @"#`\$@_^$"\$\}^"\^@"#^`` ª_$"#"\#^ `_$$^$_$#"\#^ \\"""\ ¬ "#\¤#"$`\"`' ¬ ¢\\""­'"`$$#"#@"'_$"_\_@" ¬ ¢@"_#\¤#"$`\"\^$'"$`\#'' #"\\$#\`^""_@"@\""_" _\^_#\\#"`$'" \#$"\_@"@\"^"`\_\#" ¬ \#^_\#\¤__@$@@$"\""$^"$"'@@^¤ 217 ®_@" _@" ¦^_\" `$$#"#@" __\``^ #"`\_\#" \_#"_@\_@" 218 Bactéries Mitochondries Eucaryotes (noyau) ADN Circulaire Circulaire taille Mégabases (106) Kilobases (104) Linéaire (chromosomes) Gigabases (109) Gènes Sans introns Sans introns Introns/exons Ribosomes 50S + 30S 50S + 30S 60S + 40S Division partition partition mitose Autonome Nombreuses protéines codées par l’ADN nucléaire #"_$\\$"" `"^_\" \\"@}^" 219 TABLE DES MATIERES Introduction 2 I - Composition chimique des êtres vivants 8 1 Introduction : les atomes 2 L’eau 3 Les composés carbonés 8 11 17 II - Cytologie: l’unité de base du vivant: la cellule 55 1 Introduction 2 La membrane plasmique 3 Le cytoplasme 4 Les organites 5 Le noyau 6 Paroi et matrice extracellulaire 7 Contacts et communication entre cellules 8 Division cellulaire 9 Mort cellulaire programmée 55 60 62 65 72 75 80 86 107 III - Physiologie cellulaire 1 Flux d’énergie et thermodynamique 2 Enzymes 3 Nutrition cellulaire 4 Métabolisme et production d’énergie 5 Anabolisme 6 Du gène à la protéine IV - Reproduction et Génétique 1 Introduction 2 Reproduction, fécondation et méiose 3 Polymorphisme 4 Hérédité: lois de Mendel 5 Hérédité: cas particuliers 6 Génétique des populations 7 Clonage et bricolages génétiques 108 108 112 121 136 147 151 170 170 172 181 190 194 207 210