connaître un déclin, bien que certains experts en apiculture considèrent que cette espèce est
devenue de plus en plus rare. Les données sont insuffisantes à l’égard de cette espèce en
Ontario.
Bourdon à tache rousse (Bombus affinis)
Cette espèce était autrefois courante dans le sud de l’Ontario. Elle a cependant connu un
déclin précipité et bien documenté dans l’ensemble de son aire de répartition au cours des
30 dernières années. Les pesticides et les agents pathogènes (infections chez les abeilles
domestiques se répandant dans les populations sauvages), de même que la fragmentation de
l’habitat, ont été avancés comme causes possibles de ce déclin. Parallèlement, même si certaines
espèces de bourdon sont devenues beaucoup plus courantes, d’autres, comme le B. fervidus
(bourdon ardent), sont devenues moins courantes. Nous disposons d’une excellente base de
référence pour les recherches, sous forme de vastes collections et publications des années 1970.
Des études récentes, menées jusqu’à 2008 et axées sur les mêmes sites étudiés dans les années
1970, ont fait état d’une disparition complète dans la plupart des endroits où cette espèce était
auparavant présente. Cette espèce est en voie de disparition en Ontario.
Crapaud de Fowler (Anaxyrus fowleri)
Cette espèce se trouve dans la plupart des États américains au sud et à l’est des Grands Lacs.
Au Canada, elle est limitée à des parties de la rive du lac Érié, rarement à plus de 500 m à
l’intérieur des terres. Au cours des dernières décennies, elle a connu un déclin et plusieurs
populations ont disparu. Cette espèce fait face à de sérieuses contraintes découlant de la quantité
d’habitat disponible. Les menaces qui pèsent sur cette espèce sont nombreuses, car la plage qui
lui sert d’habitat subit des pressions considérables et croissantes en raison des activités
récréatives et de la construction de logements. Les principales menaces englobent la
manipulation de la plage servant d’habitat, la perte de plages, de dunes et d’étangs de
reproduction temporaires, la connectivité moins grande entre les habitats occupés, l’incidence
des espèces envahissantes, en particulier le roseau commun et la moule zébrée, et les niveaux
accrus de toxines, y compris les pesticides, les résidus industriels et le botulisme. Une analyse de
la viabilité de la population, fondée sur une étude de la population à long terme, révèle une
probabilité élevée de disparition de l’espèce en Ontario au cours des 20 prochaines années. Cette
espèce est en voie de disparition en Ontario.
Salamandre pourpre (Gyrinophilus porphyriticus)
La salamandre pourpre est connue de source sûre en Ontario seulement grâce à un relevé
historique datant de 1877 provenant de la région de Niagara. Des recherches répétées par des
personnes très au fait de cette espèce et de son habitat n’ont pas abouti. L’espèce n’a été signalée
nulle part en Ontario depuis. Il serait raisonnable de supposer que cette espèce a disparu de
l’Ontario.
Couleuvre royale (Regina septemvittata)
La couleuvre royale est tout à fait répandue dans l’est de l’Amérique du Nord. Cependant, au
Canada, elle n’est présente qu’en Ontario. Elle connaît un déclin à l’échelle mondiale pour ce qui
est de sa distribution et de sa population. En Ontario, elle semble avoir disparu de 9 des 29 sites
signalés, et elle n’a pas été observée dans 15 de ces 29 sites au cours des 20 dernières années,
malgré des recherches ciblées. Il s’agit d’une espèce dont le régime alimentaire est extrêmement
spécialisé et qui a besoin de l’habitat riverain étroit de cours d’eau sains. Elle se nourrit aussi
d’écrevisses juvéniles qui viennent de muer. Ces besoins particuliers font d’elle une espèce
limitée, également menacée par la perte et la dégradation de l’habitat riverain, le déclin de la
5