H6 I. L'EMPIRE ROMAIN D'AUGUSTE A CARACALLA Un empereur tout puissant. A. Octave devient Auguste. En 27 av. J.-C., Octave, général victorieux réussit à éliminer tous ses rivaux et met fin aux guerres civiles. Il reste seul au pouvoir. Le Sénat, heureux du retour de la paix, lui confie le titre d'Auguste et de Princeps. Un nouveau régime est créé : le Principat* ou Empire. B. Auguste transforme le gouvernement de la République. Tout en conservant les institutions de la République, et grâce au soutien du peuple et de l'armée, Auguste concentre peu à peu entre ses mains un pouvoir absolu*: • il nomme les magistrats et les sénateurs et il fait les lois • il dirige l'armée • il est chef de la religion • il rend la justice L'empereur devient une sorte de dieu aux yeux des Romains. Des statues et des temples sont édifiés en son honneur dans tout l'empire : c'est le culte impérial*. Il n'y a plus d'élections : à la mort d'Auguste, en 14, le pouvoir est transmis à un héritier désigné par l'empereur lui-même. Les Romains, satisfaits de la prospérité de Rome, acceptent le choix d'Auguste. Quatre dynasties* d'empereurs se succèdent alors au pouvoir. II. La « Pax romana » ou « Paix romaine »*. Lors des Ier et IIe siècles ap. J.-C., l'empire romain connaît une période exceptionnelle de paix et de prospérité : la « Paix romaine ». Des domaines agricoles, les villae, appartenant à de riches notables, se multiplient dans les campagnes des provinces* de l'Empire. Les produits (vin, blé, huile) sont acheminées jusqu'aux aux villes, jusqu'à l'armée et surtout jusqu'à Rome par les voies romaines, les voies fluviales ou les grandes voies maritimes. Le développement du grand commerce n'est possible que parce que l'empire est un espace en paix. Dans chaque province, les gouverneurs sont chargés de faire respecter les décisions prises par l'empereur et de maintenir l'ordre. Le territoire est protégé des barbares par les légions installées dans les camps fortifiés et capables de se déplacer rapidement pour défendre le limes*. III. Rome et la romanisation. Au IIe siècle, Rome capitale de l'empire, est la plus grande ville du monde, avec plus d'un million d'habitants. Les empereurs y dirigent l'empire depuis leurs palais. Ils embellissent l'Urbs (la Ville) en y faisant construire des forums, des arc de triomphe*, des temples, des aqueducs*. Les bâtiments consacrés aux loisirs sont très nombreux : les thermes*, les théâtres, les amphithéâtres* comme le Colisée, les cirques. Rome devient un modèle : toutes les villes de l'empire édifient les mêmes types de monuments. Les populations adoptent le mode de vie romain. Elles mélangent leurs croyances à celles des Romains. Elles vouent un culte à l'empereur . Elles utilisent la langue romaine : le latin. C'est ce qu'on appelle la romanisation*. Dans les provinces de l'empire, les empereurs accordent d'abord le droit de cité* (attention : définition p. 108) à ceux qui ont servi Rome dans l'armée ou dans l'administration. C'est l'édit de Caracalla en 212 qui offre la citoyenneté romaine à tous les hommes libres de l'empire.