Sondage à l’aide d’un pénétromètre : mesurer la résistance du sol
Nous avons évalué la résistance du sol grâce à un appareil qui mesure la
pression exercée sur une tige de métal qu’on introduit dans le sol. Cela
permet non seulement de connaître la densité maximale du sol, mais aussi de
repérer d’éventuelles discontinuités (changement d’horizon, semelle de
labour, traces de tassement…).
Résultat : entre 200 et 300 Newton selon les secteurs. Nous estimons qu’au-
delà de 400 à 500 N), il convient de décompacter le sol.
Etude de la présence de plantes bio-indicatrices
1
:
Les plantes adventices, à défaut d’avoir toutes un effet positif direct, nous
renseignent sur les caractéristiques d’un sol, ses carences ou ses richesses
éventuelles. Par exemple, le Rumex crépu présent dans l’inter-rang indique une certaine hydromorphie de
la zone. Quant au plantain lancéolé sous le rang de pommier, il révèle un bon équilibre des matières
organiques, et la présence de micro-organismes.
La faible couverture du sol par les plantes « adventices » dans cette parcelle ne permet pas de réaliser un
bon diagnostic du sol.
Apport de matière organique : si l’apport est sous forme de bouchons et non incorporé au sol
coefficient d’efficience de l’azote est estimée à 50%. Il faut donc incorporer le bouchon au sol au risque
d’être amené à doubler les quantités. D’autre part, le travail du sol est fortement déconseillé après un
amendement de surface et localisé, au risque de sectionner les jeunes racines « superficielles ».
Intérêt des engrais verts : perméabilité et structuration du sol par les racines, réorganisation des éléments
minéraux et fixation de l’azote de l’air (légumineuses), … Si on ne le laisse que sur une période courte, les
effets cités précédemment sont moindres, mais il reste malgré tout l’aspect couverture du sol (protection
contre l’érosion, le lessivage, la lixiviation, etc.).
Comparaison/croisement avec les résultats d’analyses de terre :
13 % d’argile vraie (contre 10 % estimé), 28 % si l’on ajoute les limons.
49 % de calcaire, confirmant la forte présence présumée de celui-ci.
28 % de sables fins.
pH : 8. Confirmant le caractère basique du sol (ceci s’explique facilement par la forte présence de calcaire).
Potassium : Juste suffisant en surface, plutôt faible en profondeur.
Conclusion globale :
La zone est plutôt favorable à la production et le sol est
globalement bien préservé. Les principaux facteurs limitants ici
sont le niveau de calcaire élevé et de l’eau présente (hauteur de
la nappe en périodes de fortes pluies).
Recommandations
3
:
Les analyses de terre montrent un niveau très élevé en
magnésium et ce naturellement (dans le sol et le sous-sol).
1 - Pour plus de détails, consulter l’ « Encyclopédie des plantes bio-indicatrices » de Gérard Ducerf, édition
Promonature. Et aussi du même auteur, même édition : « Condition de levée et de dormance des plantes bio-
indicatrices ».