37 Fév.-mars-avril 2006 Voir, Juger ….Agir, Evaluer Fidèles à des valeurs partagées ou non avec d’autres, les chrétiens ne peuvent être indifférents aux problèmes moraux et éthiques, comme ceux liés à l’euthanasie et à l’homosexualité, ainsi qu’aux enjeux socioéconomiques découlant de la mondialisation. Et la méthode Voir-Juger-Agir peut les y aider grandement. De fait, il faut chercher à Voir le mieux possible toutes les réalités. Mais il est aussi important de Juger. Et de Juger selon des valeurs, tout spécialement pour ceux et celles qui sont dans l’action, s’ils ne veulent pas tomber dans l’activisme. Et Juger est encore plus porteur de fruits quand les personnes et collectivités actives concernées le font avec d’autres apportant d’autres regards et aussi du recul. A cela, le Conseil Interdiocésain des Laïcs s’efforce de contribuer en partant des Voir et Juger variés de ses membres tant en ce qui concerne des questions de société et pour faire résonner l’Evangile dans les réalités du monde, qu’à propos des rapports de l’Eglise au Monde. Mais il le fait également vis-à-vis de la vie interne de l’Eglise, car pour ses membres, les laïcs sont, en tant que baptisés, coresponsables de celle-ci, comme cela avait été relevé au concile Vatican II. Cependant, Voir et Juger peuvent amener à prendre parti ou à être vus comme tels, rien qu’à la suite d’une intervention publique, fusse-t-elle une homélie ! Et encore plus quand Voir et Juger se prolongent dans l’Agir. Or, pour porter des fruits, Voir et Juger doivent, tout comme Prier, déboucher dans l’Agir : pour poursuivre la construction d’un monde plus juste et plus fraternel, Dieu n’a-til pas besoin de femmes et d’hommes qui soient acteurs de changements plutôt que simples observateurs dans la société et dans l’ Eglise ? De plus, à l’image de Dieu se reposant à la fin du récit de la création, les acteurs ont aussi besoin d’Evaluer. Mais Voir, Juger, Agir et Evaluer sont à faire ensemble ! La Rédaction Que ce soit en Belgique, en Europe ou à travers le monde, la présence de l’islam est de plus en plus importante et entraîne des questions, des débats et même des oppositions violentes, comme après la publication des caricatures de Mahomet. Aussi , des témoignages d’expériences menées entre catholiques et musulmans avaient-ils été très utilement présentés aux membres du Conseil Interdiocésain des Laïcs lors de la dernière journée universelle des droits humains. Lieu de rencontres, d’échanges et de débats pour les laïcs catholiques de Bruxelles et de Wallonie, le Conseil Interdiocésain des Laïcs l’est à travers des instances et commissions, dont celle s’intéressant aux fois et aux convictions. Sur proposition de cette dernière, des témoignages d’expériences entre catholiques et musulmans ont été présentés aux membres du C.I.L. le 10 décembre dernier par trois membres de l’association El Kalima (La parole) de Bruxelles et deux du centre El Fouad (Le cœur) de Liège, catholiques et musulmans. S’y est ajoutée une intervention de Mgr Harpigny, évêque de Tournai, lui-même islamologue et président du Comité Interdiocésain pour les relations avec l’islam. A cette occasion, c’est une approche existentielle, spirituelle et locale qui a été préférée à celle plus dogmatique, politique et internationale souvent développée aujourd’hui. Il y a dès lors été montré que El Kalima s’efforce de nouer, dans un respect réciproque, des liens entre chrétiens et musulmans, d’autant plus nécessaires que bien des musulmans sont blessés par la représentation de l’islam faite à leurs yeux de manière souvent négative. A l’actif de cette initiative bruxelloise, il y a notamment des échanges et publications pour professeurs de religion et personnel soignant, des rencontres individuelles lors de permanences et une bibliothèque. De son côté, créé à Liège il y a quinze ans, le centre El Fouad réunit des chrétiens, musulmans, juifs, bouddhistes et des laïques. Outre la présentation de ses activités comme des rencontres et expositions, ses membres ont développé des aspects plus théoriques au sujet de l’islam, notamment à propos du Coran. Avec l’augmentation du nombre de musulmans dans notre pays et la perception négative de l’islam due au développement du terrorisme, le fait religieux entre dans la sphère publique, a constaté, Mgr Harpigny, notamment en ce qui concerne le paiement des imans et le choix des professeurs de religion islamique pour l’enseignement officiel. A l’issue de ces exposés présentés, rappelons-le, le 10 décembre, des questions et des réflexions ont permis d’envisager les relations islamo-chrétiennes en ce qui concerne notamment la prise en compte des convictions et des cultures, des relations entre femmes et hommes, des conversions, mariages mixtes et éducation des enfants, ainsi que de la reconnaissance des convictions philosophiques et religieuses par les autorités politiques.L’accent fut particulièrement mis sur l’importance à accorder à un véritable dialogue, surtout alors que se développe souvent un sentiment de peur. Les questions et échanges ont aussi montré le besoin de mieux connaître la foi et les pratiques des musulmans. Aussi, les participants ont-ils éprouvé le besoin que les groupes entreprenant des démarches similaires à celles de El Kalima et de El Fouad se fassent mieux connaître entre eux pour partager ressources et expériences afin d’être mieux connus du public. « Tout ne se vit pas dans la tête, mais bien aussi dans le cœur et dans les tripes », avait déjà relevé Jean-Pierre Lemaître, responsable de la commission Foi et Convictions du C.I.L à la suite des échanges de décembre et en ajoutant : « Il y a un immense travail à mener pour défaire et refaire les images que l’on a les uns des autres. Cela ne passe pas uniquement par la parole et l’écrit, mais par des attitudes, des regards et des gestes au sein des écoles, hôpitaux, prisons, mouvements de jeunesse, mais aussi dans les communautés de croyants et familles. Et pas seulement vis-à-vis de musulmans ». Nul doute que les récentes violences et réactions à propos des caricatures de Mahomet n’ont fait que confirmer l’intérêt des échanges menés et poursuivis par les membres du C.I.L. ! LES COMMUNAUTES CHRETIENNES DE BASE Les Communautés Chrétiennes de Base sont nées en Belgique francophone dans les années ’60 et ont eu des contacts plus formels entre elles à partir des années ’80. Elles se veulent «une autre façon de faire Eglise» : En réponse aux besoins ressentis par certains chrétiens pour mieux vivre leur foi et selon des similitudes d’inspiration avec les Communautés Ecclésiales de Base d’Amérique latine, les Communautés Chrétiennes de Base (CCB) sont nées à Bruxelles et en Wallonie dans les années ’60 comme des lieux autonomes de partage d’Evangile, de célébration, de quête de liberté, de réflexion sur la vie sociale et d’appui aux engagements divers en faveur de la justice et de la fraternité. En 1980, des contacts plus formels se nouèrent entre elles et plus spécialement entre un groupe de communautés chrétiennes en milieu populaire ou rural et d’autres moins caractérisées par un ancrage social et plus orientées sur la célébration, même si certaines ne se reconnaissent pas tout à fait dans ces deux courants. De plus, des «Assemblées-fêtes » tenues à Floreffe (en 1984), Charleroi (en 1987) et Liège (en 1995) permirent des rapprochements entre communautés et la création en 1998 d’une « coordination » formée de représentants et renforcée lors des « Etats Généraux » de 2002 à La Marlagne. Avec une coordination démocratique Composée démocratiquement de mandataires élus pour un temps déterminé, la « coordination » donne une impulsion plus explicite au réseau d’une quarantaine de CCB. Elle organise un week-end annuel de ressourcement, publie le trimestriel « Communautés en Marche », promeut information et formation, répond aux attentes des communautés, désigne ses délégués en divers lieux (dont le C.I.L) et entretient des relations régulières depuis les années ’80 avec le collectif européen des communautés chrétiennes de base. Grâce au réseau PAVES (Pour un Autre Visage d’Eglise et de Société), au site web auquel elles participent , les CCB sont en lien avec d’autres groupes de chrétiens réformateurs. Leur « coordination » est membre du Forum Social de Belgique et ses membres sont aussi engagés dans les forums sociaux et régionaux, ainsi que dans d’autres réseaux, avec des objectifs précis, le plus souvent dans le domaine social. Ancrage dans le vécu sociopolitique et message libérateur Les personnes qui les composent et les contextes socio-économiques, politiques et religieux dans lesquels elles vivent expliquent la très grande diversité des CCB de Wallonie et de Bruxelles. Cependant, il y a entre elles un consensus pour illuminer du message évangélique leur ancrage dans le vécu quotidien et leur engagement concret. L’expérience leur a, en effet, montré qu’un véritable partage d’Evangile et une célébration authentique ne peuvent se réaliser qu’en petit groupe, dans un climat de liberté, d’écoute mutuelle et de profond respect. Dans la plupart des CCB, l’animation est assurée par les membres à tour de rôle, parfois en équipe de deux. Ainsi, chacun(e) est invité(e) à être « acteur » et à se laisser inspirer par l’Esprit. C’est une manière de mettre en œuvre l’égalité fondamentale entre femmes et hommes, jeunes et plus âgés, mais aussi entre prêtres et laïcs, vu que le cheminement communautaire n’est souvent possible que grâce à une sorte de « discrétion » du prêtre. D’ailleurs, la plupart des CCB ne se posent guère la question de la légitimité de leurs pratiques sacramentelles ou liturgiques : pour elles, c’est la communauté qui en est seule responsable et elles se contentent de choisir les moyens les plus appropriés pour célébrer leur foi, avec ou sans prêtre. L’accent mis sur le lien entre la foi et la vie concrète privilégie une théologie de l’incarnation. Le sacré n’est pas « à côté », mais bien à découvrir « dans » la vie quotidienne. Il conduit aussi à une théologie de la libération adaptée au contexte dans lequel nous vivons et à une foi jaillissant du vécu des croyants de la base. La référence à Jésus privilégie son côté fondamentalement humain, altruiste, communautaire, engagé et courageux, car Jésus voulait, à chaque rencontre, remettre l’homme et la femme debout, en recherche de sens et d’authenticité, les voulant fondamentalement libres et acteurs de leur vie. Et c’est probablement ce qui a poussé les puissants de son temps à se liguer contre lui jusqu’à sa mort. Fascinés par les témoignages de foi enracinée dans le contexte socioculturel trouvés dans la Bible et lus en groupe, les membres des CCB cherchent à actualiser ces récits pour ne pas tomber dans le dogmatisme et le fondamentalisme. Pour eux, l’Eglise n’est pas une pyramide, mais un réseau de croyants. L’Eglise, c’est le peuple de Dieu. Avec des partenaires qui seront forcément plus proches que d’autres, quelle que soit leur étiquette confessionnelle. De là l’ouverture à l’œcuménisme et aux démarches pluralistes. Les CCB considèrent, en effet, que la foi, la solidarité et l’amitié réciproque ne produisent du sens que si elles sont reliées aux appels toujours plus pressants pour la justice, la paix et la transformation du monde. Aussi, les problèmes sociaux sont-ils omniprésents dans les préoccupations et engagements aux plans local, national et international assumés par leurs membres et aussi parfois en communauté. Et c’est l’option préférentielle donnée aux plus pauvres qui donne à ces engagements la forme de la solidarité. Ceci dit, cette brève présentation ne décrit certainement pas tout ce que sont les CCB en Wallonie et à Bruxelles, d’autant qu’elles se sont développées spontanément sans référence à un « modèle », si ce n’est le modèle évangélique. -----------------------------------------Pour plus d’informations, contacter « Communautés en Marche », c/o Gisèle Vandercammen, 23, rue général Henry, 1040 Bruxelles. Tél : 02/733.13.54 et www.paves-reseau.be POUR UN MONDE PLUS SOLIDAIRE En décembre, c’est un beau cadeau de 40e anniversaire de la fin du concile Vatican II qui a été présenté, sous la forme d’une plaquette consacrée à une analyse de la mondialisation à la fois équilibrée et engagée due à la Commission épiscopale Gaudium et Spes, tirant son nom de la constitution pastorale de Vatican II sur l’Eglise dans le monde. Président de cette Commission, Mgr Jousten, évêque de Liège et évêque délégué au C.I.L, en rappelle le contenu, l’accueil reçu dans les médias (plus que dans le monde politique, NDLR) et les suites espérées : «Chargée des questions en rapport avec la présence de l’Eglise dans le monde, la Commission Gaudium et Spes comprend deux évêques, actuellement ceux de Gand et de Liège, et des professeurs d’économie et de théologie reconnus par la Conférence épiscopale. Selon une décision prise en 2001, elle a étudié la problématique de la mondialisation d’après la méthode Voir, Juger, Agir. « Le Voir sur les dimensions économiques, politiques et culturelles de la mondialisation n’est pas neutre, puisqu’il montre les évolutions négatives intervenues notamment au plan économique et à travers le développement de nationalismes, ainsi que le besoin d’une gouvernance mondiale. « Notre Juger invite, à la suite de Jean-Paul II, à assumer la réalité de la mondialisation et à promouvoir une éthique globale qui soit une base rationnelle et ayant l’assentiment de tous parce que fondée sur le respect de la dignité humaine et le bien-être général. Une attention toute particulière est accordée aux conséquences pour les pauvres et à l’utilisation des ressources terrestres, dont l’eau et la santé, à la lumière des notions de solidarité, d’amour, de subsidiarité et de justice. Est aussi relevé le rôle important de la société civile. « Quant à la troisième partie consacrée l’Agir et voulue particulièrement accessible à des non spécialistes, elle prône un réenchantement possible du monde en tenant compte des aspects positifs et négatifs de l’évolution du monde intervenus depuis l’époque de Vatican. Il s’agit là d’une invitation à continuer à tendre vers un projet à travers une lecture évangélique, à « vivre la globalisation délibérément dans l’esprit de la Pentecôte », car« le nouvel universalisme doit se différencier d’une uniformité basée sur l’argent et le profit, être plus qu’un néolibéralisme destructeur dont les plus pauvres sont les victimes. Le néolibéralisme serait un retour en arrière vers Babel et vers la violence qu’il engendre. A nous chrétiens de travailler avec d’autres à la véritable mondialisation, à un nouvel humanisme fondé sur la participation de tous les peuples, de toutes les cultures, respectueux des diversités dont celle des religions…. » Comme le propose d’ailleurs le présent Carême de Partage mettant spécialement l’accent sur les droits culturels, dont ceux des Mayas d’Amérique centrale et des dalits ou sans caste en Inde, mais aussi sur les droits et l’espoir à la paix des Congolais. « L’accueil réservé au document de la Commission épiscopale a été assez ouvert et même positivement étonnant de la part des médias, spécialement du côté francophone, alors qu’une démarche semblable menée en France a proportionnellement connu moins d’intérêt. « Notre souhait est que cette contribution amène des groupes de chrétiens à se situer dans la mondialisation, tout comme les Evêques de Belgique l’ont demandé aussi au sujet du Service, de la Célébration et de la Prière. Ce pourrait évidemment être le cas de groupes proches de Justice et Paix et Entraide et Fraternité/Vivre Ensemble, mais aussi d’autres, y compris parmi les patrons et dirigeants d’entreprises. Quitte à avoir des avis divergents sur le document dont « l’objectif primordial est véritablement la présence active de la communauté ecclésiale dans les changements en cours, une efficacité qui mènera ces derniers à plus d’humanité. Notre souci d’un monde solidaire et juste, particulièrement pour les pauvres, accroît ou diminue la crédibilité de l’Eglise.». En d’autres termes, ce document prône réflexions et actions constructives. » AIMER DIEU ET SON PROCHAIN « Si dans ma vie, je néglige complètement l’attention à l’autre, désirant seulement être « pieux » et accomplir mes « devoirs religieux » , alors même ma relation à Dieu se dessèche….Amour de Dieu et amour du prochain sont inséparables, c’est un unique commandement ……. « Dans la situation difficile où nous nous trouvons aujourd’hui, à cause de la mondialisation de l’économie, la doctrine sociale de l’Eglise est devenue un repère fondamental, qui propose des orientations valables bien au-delà de ses limites : ces orientations – face au développement croissant – doivent être appréhendées dans le dialogue avec tous ceux qui se préoccupent sérieusement de l’homme et du monde….. » Benoît XVI dans sa première encyclique « Deus Caritas est » ------------------------------------------------------------Commission épiscopale Gaudium et Spes. La mondialisation. Evaluation éthique et perspectives évangéliques, 56 p., décembre 2005, 3 € à LICAP, 1, rue Guimard, 1040 Bruxelles. Tél : 02/5099672. Fax : 02/5099704. Courriel : [email protected] Site www.licap.be et dans les librairies religieuses. Avec et pour gens en difficultés Dans un ancien atelier joliment rénové du quartier de Bomel proche de la gare de Namur, des personnes dans le besoin sont accueillies par la société de Saint-Vincent. Là, quatre jours par semaine, de 16H30 à 20H30, elles peuvent recevoir un colis de nourriture. Celle-ci provient de la Banque alimentaire située à Meux et dont les produits doivent être donnés. Y sont ajoutés d’autres produits provenant de grandes surfaces comme le magasin Carrefour de Wépion. Aux bénéficiaires, il est demandé une participation de 2 € du fait de l’absence de subsides, mais aussi comme geste demandé aux « démunis » en tant que personnes responsables et pas seulement assistées. Dans les mêmes locaux, fonctionnent aussi un restaurant, un stock de vêtements et des permanences médicosociales. S’y ajoutent ou s’y ajouteront d’autres projets : chambre et comptoir frigorifiques, coin coiffure, location d’un terrain voisin pour espace de détente et restauration de vieux meubles. « Ainsi, dans un cadre agréable, sont rencontrés les besoins primaires de personnes en difficultés et bien plus que cela, notamment au plan éducatif. Le tout grâce à des bénévoles parmi lesquels, il faut le souligner, figurent des personnes confrontées elles-mêmes à des problèmes difficiles», expliquent les responsables de cette initiative. Celle-ci fait partie des activités des sociétés de Saint-Vincent menées dans plus de 130 pays vis-à-vis de personnes pour lesquelles respect et justice sont demandés, dans l’esprit même de l’Evangile. En Belgique, 342 sociétés sont actives dans 56 localités et collaborent avec CPAS, centres et relais sociaux, Banques alimentaires et Restos du Cœur, « parce que, comme le soulignent les animateurs namurois, les initiatives caritatives ne peuvent plus travailler en isolées »Ce soui d’agir ensemble ainsi que la présence de bénéficiaires eux-mêmes parmi les bénévoles mériteraient de retenir certainement l’attention des citoyens et des candidats aux prochaines élections communales. Pour plus d’informations : Société de Saint-Vincent de Paul, 57, rue Piret-Pauchet, 5000 Namur. Tél : 081/230205. L’Evangile raconté aux 8 à 88 ans Pour le prêtre et jésuite qu’est Gérard Fourez, il semble que l’Eglise catholique manque son rendez-vous avec le 21e siècle. Mais ayant été pris aux tripes par le récit de la vie de Jésus de Nazareth, il en donne une «re-présentation » culturellement audible aujourd’hui et pour la rédaction de laquelle il a été aidé par des enfants et des adultes. Ce texte facilement « racontable » aux enfants et compréhensible par des jeunes et moins jeunes est centré autour de l’Evangile de Marc et d’autres passages des Ecritures d’un patrimoine de l’humanité qui n’appartient pas qu’aux chrétiens, les illustrations de Karyn Suys faisant partie du message dont l’originalité réside dans la manière de voir l’action de Jésus. C’est un peu la version destinée aux enfants du précédent ouvrage du religieux namurois « Cette foi-ci – Itinéraire d’un confiant » (Editions Mols, Bierges 2001) et un ouvrage pour grands-parents, parents, enfants, jeunes, enseignants et catéchistes. Gérard Fourez, L’Evangile raconté aux enfants de 8 à 88 ans 96 p., Editions Couleur Livres, 4, rue Lebeau, 6000 Charleroi, octobre 2005. 10 €. Ministères dans l’Eglise La commission épiscopale Eglise et Foi a publié en septembre une brochure intitulée « Ministères ordonnés et autres ministères » avec comme sous-titre « Vers une complémentarité au service du peuple de Dieu ». S’y manifeste une ouverture vers les laïcs qui mérite attention. Juste une citation : « Le prêtre ne devrait-il pas se présenter avant tout comme animateur spirituel et non pas apparaître comme celui qui cumule toutes sortes de tâches et s’occupe de tout organiser dans sa paroisse ? ». Ministères ordonnés et autres ministères.32p., Editions LICAP, 2005. 3€ « Demain il ne faudra pas oublier … de se souvenir. » Paul Ricoeur La Commission Justice et Paix publie , dans sa collection ‘Etude’, les conclusions des journées de réflexion des 9 et 10 juin 2005 sur le thème « Réconcilier l’inconciliable ? ». Parmi les questions qui sont analysées, retenons les suivantes : le rôle du passé et de la mémoire dans le présent, l’utilisation politique de la mémoire, le lien entre le présent et le futur, … La réconciliation franco-allemande sera prise comme exemple réussi et exemplaire, bien qu’il faille terminer par cette conclusion « ouverte » que « chaque situation post-conflictuelle est unique et particulière, il y a autant de processus de réconciliation différents que de situations post-conflictuelles. » « Réconcilier l’inconciliable ? » Justice et Paix, Rue Maurice Liètart 31/6 – 1150 Bruxelles Festival Jeunes « Choose Life » Du 10 au 14 avril 2006, pour les jeunes de 12 à 17 ans. Découvrir Jésus et Dieu, autrement, de façon jeune et dynamique, et choisir la Vie. Animés par 40 jeunes de 18 à 30 ans et organisé par la Pastorale Des Jeunes de Bruxelles, la liaison des Pastorales de Jeunes, le réseau Jeunesse Ignatien et Plusieurs communautés religieuses et groupes de jeunes. Centre scolaire du Berlaymont (Waterloo). Contact : Olivier Dekoster (02/414.49.17.), Eric Vollen s.j. (081/46.81.48.) Mail : [email protected] Site : www.chooselife.be.tf