médecine cardiaques. Néanmoins, une formation sera proposée pour appréhender le parcours du patient depuis les urgences de Beauchant», précise Marc Paccalin. Pour le suivi et éviter le déplacement des patients, Joseph Allal projette la nécessité de la disponibilité d’un échographe au sein de l’unité. Marc Paccalin insiste : «Beaucoup de ces patients sont suivis à la fois par un cardiologue et un gériatre en complément du médecin traitant. L’unité permet d’améliorer la continuité des soins entre tous ces acteurs.» L’unité sera localisée dans l’unité B du bâtiment Auguste Robin et devrait compter 15 lits. Perspectives de recherche sur les maladies cardiaques des sujets âgés complémentaires nécessaires (radiographie pulmonaire, examens biologiques) et réalise, si besoin, une échographie cardiaque. Si l’hospitalisation est décidée, le patient est transféré dans cette unité alors qu’auparavant il restait au pavillon Beauchant.» Quant aux patients arrivés directement en gériatrie depuis les urgences générales, ils pourront aussi être hospitalisés directement dans cette unité si le motif d’admission est adapté. Au sein de l’unité de cardio-gériatrie, le patient sera suivi par une équipe médicale mixte avec un cardiologue mis à disposition à mi-temps par le service de cardiologie, en association avec les docteurs Fabienne Bellarbre et Mathieu Priner. «Le personnel soignant spécialisé en gériatrie a l’habitude de s’occuper de patients insuffisants CHU magazine - N° 65 - Décembre 2012 26 Cette création donne une nouvelle perspective à la cardiologie. «Cette unité de cardio-gériatrie permet de libérer des lits au pavillon Beauchant et de recentrer l’activité du pavillon sur la prise en charge des patients aigus en cardiologie interventionnelle», explique Joseph Allal. Mais c’est aussi de nouvelles perspectives pour la cardio-gériatrie elle-même puisque avoir une telle unité identifiée ouvre un potentiel de développement pour la recherche sur les maladies cardiaques chez le sujet âgé. «Il y a un axe de recherche sur la prévention ou encore le maintien à domicile des patients atteints d’insuffisance cardiaque», espère Joseph Allal. Marc Paccalin va dans ce sens également. Tous deux appuient l’idée que l’insuffisance cardiaque est une maladie fréquente, grave et coûteuse. «Elle entraîne de nombreuses hospitalisations l’une après l’autre et demande un équilibre thérapeutique au plus juste, qui ne peut se faire que progressivement. Une prise en charge spécifique dans une unité dédiée va dans ce sens», conclut Joseph Allal. ■