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CHU magazine - N° 65 - Décembre 2012
médecine
complémentaires nécessaires (radiogra-
phie pulmonaire, examens biologiques)
et réalise, si besoin, une échographie
cardiaque. Si l’hospitalisation est déci-
dée, le patient est transféré dans cette
unité alors qu’auparavant il restait au
pavillon Beauchant.» Quant aux patients
arrivés directement en gériatrie depuis
les urgences générales, ils pourront aussi
être hospitalisés directement dans cette
unité si le motif d’admission est adapté.
Au sein de l’unité de cardio-gériatrie,
le patient sera suivi par une équipe
médicale mixte avec un cardiologue
mis à disposition à mi-temps par le
service de cardiologie, en association
avec les docteurs Fabienne Bellarbre et
Mathieu Priner. «Le personnel soignant
spécialisé en gériatrie a l’habitude
de s’occuper de patients insufsants
cardiaques. Néanmoins, une formation
sera proposée pour appréhender le
parcours du patient depuis les urgences
de Beauchant», précise Marc Paccalin.
Pour le suivi et éviter le déplacement
des patients, Joseph Allal projette la
nécessité de la disponibilité d’un écho-
graphe au sein de l’unité. Marc Paccalin
insiste : «Beaucoup de ces patients sont
suivis à la fois par un cardiologue et
un gériatre en complément du médecin
traitant. L’unité permet d’améliorer
la continuité des soins entre tous ces
acteurs.» L’unité sera localisée dans
l’unité B du bâtiment Auguste Robin
et devrait compter 15 lits.
Perspectives de recherche sur les
maladies cardiaques des sujets
âgés
Cette création donne une nouvelle pers-
pective à la cardiologie. «Cette unité
de cardio-gériatrie permet de libérer
des lits au pavillon Beauchant et de
recentrer l’activité du pavillon sur la
prise en charge des patients aigus en
cardiologie interventionnelle», explique
Joseph Allal.
Mais c’est aussi de nouvelles perspec-
tives pour la cardio-gériatrie elle-même
puisque avoir une telle unité identiée
ouvre un potentiel de développement
pour la recherche sur les maladies car-
diaques chez le sujet âgé. «Il y a un axe
de recherche sur la prévention ou encore
le maintien à domicile des patients at-
teints d’insufsance cardiaque», espère
Joseph Allal. Marc Paccalin va dans ce
sens également. Tous deux appuient
l’idée que l’insuffisance cardiaque
est une maladie fréquente, grave et
coûteuse. «Elle entraîne de nombreuses
hospitalisations l’une après l’autre et
demande un équilibre thérapeutique
au plus juste, qui ne peut se faire que
progressivement. Une prise en charge
spécique dans une unité dédiée va dans
ce sens», conclut Joseph Allal.
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