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Les sols et l'agriculture, Gérard Millette Ph.D.
Chapitre 73
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INTRODUCTION
La température à la surface de la terre est en évolution
constante depuis le début de son existence il y a environ 4,6
milliards d’anes (71). Cependant, depuis 1 500 000 ans, notre
climat a connu 9 périodes de chauffement et de refroidis-
sement successifs (72). Le réchauffement et le refroidissement
de la planète se classent sous deux grands thèmes qui décou-
lent des causes astronomiques et aussi des causes terrestres.
Dans ce chapitre, nous nous limiterons aux causes astrono-
miques qui existent par ailleurs depuis le début de l’existence
du système solaire. C’est donc dire à quel point elles consti-
tuent la clé de voûte de toutes nos interrogations.
CAUSES POSSIBLES DU RÉCHAUFFEMENT
On peut classer les causes possibles de chauffement
et de refroidissement sous deux grands titres : causes astro-
nomiques et causes terrestres. Le présent chapitre restreint la
discussion aux causes astronomiques. Celles-ci existent de-
puis le début de l’existence du système solaire. Au tout but,
il y a 15 milliards d’années, le soleil faisait partie des gaz et des
poussières cosmiques flottant dans l’univers. Grâce à un re-
froidissement cosmique, des gaz et des particules se sont rap-
prochés pour former une énorme sphère, il y a 5 milliards
d’années. Personne n’a encore trouvé la provenance de ces
gaz et particules dans l’univers, mais le soleil doit son exis-
tence à leur consolidation en une énorme sphère. Pendant
cette période, il a relâché des masses de gaz autour de lui, qui
ont formé la terre et les 7 autres planètes qui gravitent autour
de sa sphère. Ensemble, ces planètes avec leurs propres satel-
lites, repsentent 0,13 % et le soleil 99,87 % de toute la masse
solaire. On a calcuque d’ici 5 autres milliards d’années, les 8
satellites, y compris la terre, se seront écrasés sur le soleil avec
tous leurs satellites. Pendant ce temps, le soleil se sera recro-
quevillé sur lui-même. Donc, il nexiste aucune raison de
s’énerver au sujet de notre avenir sur la terre…
En néral, les astronomes considèrent le soleil comme
une étoile exceptionnelle dans l’univers. Ts peu d’étoiles, pa-
raît-il, sont entourées de satellites. Le soleil en a 8 et ceux-ci
ont eux-mêmes 62 satellites en tout, comme la lune qui
tourne autour de la terre. Normalement, les étoiles sont seules
et peuvent tourner les unes autour des autres en groupes de
deux ou trois. Ces étoiles ont des orbites légèrement ellip-
tiques (ovales). Mais le soleil a une orbite circulaire, ce qui l’em-
pêche de traverser une partie de la zone de l’univers chargée
NOURRIR LES PLANTES
LE CARBONE
Partie 6
Les causesritables du chauffement climatique actuel sont extrêmement difficiles à
identifier. Le soleil est évidemment en cause. Certains scientifiques soupçonnent les explo-
sions à la surface du soleil qui provoquent des tempêtes solaires d’une due atteignant
jusquà 22 ans. Ces explosions d’une puissance inouïe dégagent une énergie exdant des
milliards de fois celle dégagée par la bomme atomique larguée sur la ville d’Hiroshima au
Japon le 6 août 1945, tuant plus de 80 000 personnes et en blessant pas moins de 75 000.
Figure 73.3
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Chapitre 73
d’étoiles en train d’exploser. Ceci nous protège contre la chute
de millions de météorites et comètes sur notre planète. Cu-
rieusement, les humains font leur possible pour placer des sa-
tellites artificiels autour de la terre sur des orbites appelées
géostationnaires. Ceci est la distance où la force d’attraction
de la terre égale la force centrifuge qui pousse une masse so-
lide à sen éloigner. Depuis la course entre les nations pour do-
miner l’espace géostationnaire autour de la terre, les pays
auraient placé en orbite autour de la terre 1 120 objets ayant
un diatre supérieur à 60 cm, dont 300 seraient en fonction-
nement. Malheureusement, ces objets incluent 32 acteurs
nucléaires hors service, abandonnés à différentes altitudes.
Autrement dit, le dépotoir potentiellement le plus dangereux
pour l’humanité tourne au-dessus de nos têtes.
L’ÉCLIPTIQUE
Les causes astronomiques principales qui pourraient in-
fluencer la température de la terre sont l’écliptique, la préces-
sion, les taches solaires et les vapeurs d’eau.
Lécliptique désigne le plan de l’orbite que trace la terre
autour du soleil pendant son trajet d’un an. Les 8 planètes, in-
cluant la terre, qui gravitent autour du soleil sont alignées à
différentes distances et forment ainsi un immense disque au-
tour de l’astre principal. Le trajet de
la terre trace une figure ovale. La dis-
tance entre le soleil et la terre varie
pendant le trajet d’un an, de 152 à
147 millions de kilomètres. La dis-
tance de la terre est à son maximum
le 2 janvier et le 30 juin de chaque
année. Donc, ceci ninfluence pas la
température sur la terre.
PHÉNOMÈNE DE
LA PRÉCESSION
En plus de faire le tour du soleil
en un an, la terre tourne sur elle-
me en 24 heures dans le sens op-
podes aiguilles d’une montre. Elle
pivote sur un axe qui la traverse du
le sud au pôle nord. Cet axe est in-
cliné et cause une exposition d’une
partie de la terre à la lumière du so-
leil d’une durée et d’une intensité
variables tout au cours de l’année.
C’est pourquoi nous avons quatre
saisons. L’hiver possède le temps
d’exposition le plus court dans l’hé-
misphère nord, et le plus long pen-
dant l’été. C’est l’inverse pour l’hémisphère sud. A mi-temps
entre l’hiver et l’été, nous passons par les équinoxes du prin-
temps et de l’automne. La durée du jour égale alors la durée
de la nuit à 12 heures. Quant à léquateur, il reçoit plus ou
moins la même intensité de rayons solaires à l’année longue.
La durée des jours et des nuits y est constante à 12 heures,
avec peu de variations de température durant toute l’année.
On sait que les océans couvrent les deux tiers de notre
globe, l'autre tiers étant occupé par les continents. Ceux-ci,
en roc épais, sont plus lourds que l’eau des océans. Ce dés-
équilibre de poids crée une oscillation dans la rotation de la
terre. Il en sulte que l’inclinaison dans l’axe de rotation varie
de 3 degrés, entre 21 1/2° et 24 1/2° durant une période de
26 000 ans. Lespace entre les deux limites trace un cône qui a
3 degrés de diamètre. Ceci est le phénomène de la préces-
sion.
On a calculé que les saisons actuelles ont un décalage
de deux mois avec celles qui existaient en Égypte, dans l’an-
tiquité. Par chance, notre satellite, la lune, réduit le phéno-
ne de la précession par sa force d’attraction sur la terre. Elle
contribue ainsi à maintenir des conditions climatologiques fa-
Figure 73.1
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Chapitre 73
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vorables sur la terre. La lune prend 28 jours pour contourner
la terre et tourner sur elle-même. Elle nous montre toujours
le même côté. Elle a donc une face cachée. Le diamètre du so-
leil est 400 fois celui de la lune, mais la distance entre la lune
et le soleil est 400 fois celle qui la sépare de la terre. Ceci nous
permet de voir la lune auréolée de lumière lors d’une éclipse
totale de soleil.
TACHES SOLAIRES
Le soleil est une immense boule de feu ou de magma.
Son diamètre est de 1 392 000 kilomètres, soit plus de 1 000
fois celui de la terre. Son volume est environ 1,3 million de fois
celui de la terre. La température à sa surface serait de 6 000
degrés et celle du centre de 15 millions de degs centigrades.
Pas étonnant que tous les éléments connus sur la terre
comme le Ca, Fe, etc. s’y trouvent dans un état gazeux. La
composition chimique du soleil serait de 92 % d’hydrogène,
7,8 % d’hélium et 0,2 % de tous les autres éléments, sous
forme de gaz en fusion.
Comme dans tout bon foyer de maison, il y a des
langues de feu sur le soleil, qui sélancent dans l’espace de fa-
çons inégales. Les creux entre les langues de feu laissent des
points sombres, qui nous apparaissent comme des taches. On
a observé jusqu’à 200 taches en me temps lors d’un maxi-
mum d’activité, contre seulement 10 par temps d’accalmie.
Lénergie dégagée lors de ces explosions solaires est des mil-
liards de fois plus puissante que celle de la bombe atomique
lancée sur Hiroshima en 1945. Les tempêtes durent environ
deux ans. La plus récente a eu lieu en avril 2001. Il faut 11 ans
pour atteindre le maximum et 11 autres années pour revenir
au minimum. Le cycle total dure donc 22 ans. Le creux qui cor-
respond au pic de 2001 a été observé en 1990. La variation
dans la quantid’énergie émise par le soleil entre le pic et le
creux ne serait que de 0,1 %. Rien qui pourrait expliquer les
variations climatiques que nous observons sur notre planète.
Or, certains astronomes disent que les variations climatiques
actuelles correspondent à des cycles de taches solaires. En fait,
les vraies valeurs de réchauffement calculées seraient de 0,5
degré depuis 1850, parce que les océans amoindrissent les
variations de température que l’on pourrait ressentir. Heureu-
sement, nous ne recevons que un milliardième de l’énergie
solaire.
VAPEUR D’EAU
Il y a énormément de vapeur d’eau dans lespace astro-
nomique qui entoure la terre. En 1998, une sonde spatiale eu-
ropéenne rapportait avoir observé des quantités énormes de
vapeur d’eau près de la nébuleuse Orion, située hors de la
zone d’influence climatologique de la terre. Selon les astro-
nomes de l’université John Hopkins de Baltimore, ce nuage
contenait assez d’eau pour remplir 60 fois tous les océans de
la terre en 24 heures. Ceci expliquerait la présence d’eau dans
tout le système solaire, incluant ses satellites. Heureusement,
cette vapeur d’eau diminue l’intensité des rayons solaires. Par
contre, elle agit comme un gaz à effets de serre (GES) et nous
protège contre la glaciation.
PHÉNOMÈNES CYCLIQUES
Les variations climatiques, observées sur la terre pour-
raient provenir d’actions complexes de l’univers astrono-
mique, dont les éléments agiraient les uns sur les autres. Or,
les phénomènes astronomiques sont cycliques depuis des
milliards d’années. Les effets auraient été pétitifs, ce qui nest
pas le cas de nos 9 périodes de glaciation et de réchauffement
au cours des derniers 1 500 000 ans (72). Il faut inclure dans la
discussion les causes terrestres, dont le CO2fait partie, mais
qui comprennent l’oxygène et l’hydrogène. Le gaz oxygène
apporte la complication de l’ozone dans le paysage du -
chauffement climatique. Cest pourquoi il sera le sujet du pro-
chain chapitre.
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