2
dans l’accès aux soins, les conditions d’accouchement, la qualité de l’offre de soins, l’accueil
des soignants, les rapports sociaux de genre, l’usage de la médecine par les plantes, les
pratiques traditionnelles entourant la grossesse et les soins donnés à l’enfant, le traitement
des infertilités, etc.
Les objectifs de ce colloque sont de faire un état des lieux des recherches en cours et
achevées à Madagascar, de mettre en réseau les chercheurs et enseignants-chercheurs
impliqués dans ce champ d’étude, et de faire émerger de nouvelles problématiques de
recherche à Madagascar, permettant à terme de contribuer à l’amélioration de la santé des
femmes et des enfants et à une meilleure appropriation des programmes de santé.
Les interventions permettront des échanges entre intervenants locaux et conférenciers
internationaux. Bien qu’il s’agisse d’un colloque en anthropologie de la santé, il sera
également un espace d’échanges et de dialogues pluridisciplinaires. Des interventions de
professionnels de la santé et d’acteurs de terrain seront ainsi les bienvenues. Seront
privilégiées les communications en relation avec Madagascar.
Nous avons choisi de placer sous le signe de la francophonie ce premier colloque
d’anthropologie de la santé organisé à Madagascar. Il marquera lors de sa séance inaugurale,
à l’Institut Français de Madagascar, la première manifestation de la semaine de la
francophonie. Les propositions de communications pourront s’inscrire dans les axes
thématiques suivants :
- La santé des femmes : de la magie de la naissance à la santé de la reproduction
La santé de la reproduction est un vaste champ qui repose sur la notion de santé au sens
large, englobant la notion de bien-être physique et psychologique concernant la vie sexuelle
et reproductive dans son ensemble. Derrière cette dénomination institutionnelle, se
déroulent des expériences vécues par des femmes, des hommes, des couples, des familles,
des jeunes filles…, dans un contexte où la mortalité maternelle reste élevée (478 décès
maternels pour 100 000 naissances vivantes) et où la mortalité néonatale stagne (26 décès
pour 1000 naissances vivantes). Plus largement, elle concerne également les professionnels
de santé, comme les « sage-femme », et leurs statuts, prérogatives, attitudes et pratiques.
Cet axe thématique accueillera des communications sur les différents aspects de la santé de
la reproduction dans une perspective anthropologique : négociation des pratiques sexuelles ;
recours à la contraception ; grossesses précoces ; vécu de la grossesse et pratiques qui
l’entourent (pratiques d’évitement : ne pas dire / ne pas montrer, recours thérapeutiques,
suivi de grossesse et ses configurations sociales, préparation à la naissance) ; expériences de
l’accouchement (lieu et acteurs impliqués, complications obstétricales) ; pratiques
postnatales (confinement ou mifana, soins postnatals) ; recours à l’avortement et
complications qui y sont liées ; Aide Médicale à la Procréation (AMP) ; perceptions et prise
en charge de la stérilité…
Seront également bienvenues des communications sur les maladies gynécologiques, les
fistules obstétricales, et les infections sexuellement transmissibles, dont le sida : quels sont
leurs statuts, comment sont-elles perçus, font-elles l’objet de pratiques de prévention, quel
est l’impact du genre sur leur appréhension, quels recours thérapeutiques suscitent-elles ?
Des interventions sur les pratiques des soignants (sages-femmes, gynécologues,
obstétriciens…) et leurs représentations des patient-e-s seraient appréciées : pratiques