Ethique : Frein à la réussite professionnelle ?

18/11/2013
Ethique : Frein à
la réussite
professionnelle ?
Code: M2MAT
Antonin MUESSER
Thomas MELOT

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Ethique : Frein à la réussite professionnelle ?
L’angle d’approche
L’origine de la thématique est personnelle, elle nous concerne directement et est
issue d’interrogations que nous nous posions déjà ultérieurement. Cet exercice de réflexion
et de rédaction a permis d’approfondir et de coucher sur le papier un questionnement qui
nous semble essentiel en tant que futurs ingénieurs. Le point de vue et donc personnel et de
ce fait sort d’un cadre purement objectif. Nous allons tenter d’aborder la question de l’éthique
en milieu professionnel : peut-on rester fidèle à ce que l’on est, ou doit-on se cacher derrière
un masque et jouer une comédie ?
Court résumé
L’éthique professionnelle, un gros mot si l’on remonte deux décennies plutôt, mais
aujourd’hui ce mot est sur toutes les lèvres, on parle même désormais de « markethique »,
une belle façon d’exploiter les « actions morales » de l’entreprise à des fins commerciales.
Mais que sont la morale et l’éthique ? Qu’est-ce que la réussite professionnelle ? Ces
questions nous poussent à nous demander si dans un milieu professionnel il est encore
possible d’être soi même et d’agir en fonction de ses convictions.
Avec l’évolution des conditions de vie occidentale, une conscience sociale a vu le jour
et des organismes se sont mis à pointer du doigt des entreprises dont la considération pour
l’humain était discutable. L’exemple le plus connu étant bien évidemment Coca Cola.
L’éthique des entreprises devient alors un facteur de démarcation mais aussi de
communication. D’un point de vue individuel on peut remarquer que notre comportement
impacte directement le regard des autres, par exemple les sénateurs des Etats Unis sont
choisis, entre autre, en fonction de leur irréprochabilité.
Le capitalisme pousse-t-il forcement à l’immoralité ? La recherche du profit nous
oblige-t-elle à être trompeurs ? Des professions nous donnent pourtant un semblant de
réponse, le serment d’Hippocrate pourrait être une piste sur le développement des
comportements en entreprise. Seulement il ne faut pas non plus être naïf, respecter
certaines règles ne signifie pas que tous le font ?
En conclusion, pour savoir comment se comporter en entreprise il faut d’abord
s’interroger sur soi, quels sont nos ambitions, nos objectifs et qu’est-on prêt à faire pour les
atteindre ?

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Bibliographie
http://guide.ensait.fr/lib/exe/fetch.php?media=charte_ethique-
cnisf.pdf&DokuWiki=07006accff57aee3ed9982946d9c1694
http://d1760.fr/FTP/Memoire/RepenserIngenieur.pdf
Groupe Nike : http://fr.wikipedia.org/wiki/Nike_(entreprise)
« The Big One » Michael Moore
Introduction
Actuellement au balbutiement de notre parcours professionnel, il est légitime que
nous nous interrogions sur notre avenir au sein de l’entreprise. Dans un contexte
d’instabilité économique et de l’emploi, que doit-on être prêt à faire, à sacrifier pour
conserver son emploi ou gravir les échelons ? Ou se place la limite entre l’acceptable et le
renoncement de soi au profit de l’entreprise ? Pour répondre à ces questions il faut passer
par la notion d’éthique qui nous permet d’appréhender ces choix dans leurs contextes, mais
tout d’abord précisons le domaine d’études de notre essai : L’éthique un frein à la réussite
professionnelle ?
La morale est l’ensemble des règles relatives à l’être humain déduites de la
distinction entre le bien et le mal. Dans nos sociétés actuelles ces notions sont communes à
tout à chacun puisque largement rependues par les structures religieuses au cours des
derniers siècles (par exemple l’enseignement religieux et l’expansion coloniale). La morale
ressemble alors à une base, un savoir commun transcendant les différences culturelles,
partagé par chacun et immuable, du moins à l’échelle d’une vie humaine.
L’éthique pourrait être décrite comme la mise en pratique de la morale, la
confrontation entre des principes fondamentaux et un contexte particulier. Elle se manifeste
explicitement quand un choix cornélien se présente, par exemple un patient qui sollicite votre
aide pour mettre fin à sa vie. Toutefois elle dépend fortement de la culture et de la
personnalité de chacun, on ne ferait pas les mêmes choix si l’on était confronté à la même
situation. Donc contrairement à la morale, l’éthique est discutable et est encadrée par la loi,
qui peut malgré tout parfois s’écarter de votre propre conception de l’éthique.
Qu’est-ce que la réussite professionnelle ? Une première approche serait de la définir
par des critères issus de la culture américaine qui nous imprègne par la mondialisation. Cela

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nous mènerait à considérer des critères comme la position sociale, les biens possédés,
l’argent, la reconnaissance ou le pouvoir. Cependant cela revient à considérer que tous
adhèrent à ces valeurs, ce qui n’est pas évident a priori. Une deuxième définition, plus
adaptée à l’individu, pourrait être de considérer la réussite comme l’atteinte de ses objectifs.
Il parait alors évident que peu importe le métier (enseignant, ingénieur, médecin, politicien,
etc.) vient un moment ou des choix décisifs doivent être pris. Peut-on alors s’accomplir,
s’épanouir dans son travail tout en respectant ses convictions ? Ne devra-t-on pas renoncer
à ses opinions ?
Dans un premier temps nous étudierons la perception de l’éthique dans le milieu
professionnel puis dans un second temps nous montrerons que l’éthique peut être une lame
à double tranchant.
1 La perception de l’éthique dans le milieu professionnel
1.1 L’éthique au service de l’entreprise : Nike
Nike est une entreprise américaine fondée en 1972 par Carolyn Davidson. Cette
société est spécialisée dans la création de chaussures, vêtements et matériels sportif.
L’histoire de la marque est donc relativement récente et pourtant Nike est mondialement
connu grâce au marketing et au sponsoring de célèbres athlètes. Toutefois, depuis les
années 1980, Nike est vivement critiqué pour ses méthodes de production. Elle est même
citée en première position d’une enquête Novethic comme étant une marque non éthique et
a fait l’objet d’un reportage dans le film « The Big One » de Michael Moore. Le groupe Nike
est donc une entreprise fleurissante qui possède une mauvaise image éthique.
La politique de cette société porte sur la production à bas coût dans les pays sous-
développés afin d’augmenter les profits. Cette politique fut décriée suite à la publication de
photographies montrant des enfants travaillants dans ces usines. De plus, un certain nombre
de produits chimiques nécessaires à la production sont rejetés dans la mer qui a pour effet la
pollution de l’atmosphère.
On peut remarquer à travers cet exemple que la politique d’une entreprise reflète
l’image éthique de la société. En effet, une entreprise qui recherche uniquement les profits
ne se soucie pas des conditions de travail de ses employés car son unique but est
d’augmenter ses bénéfices. Toutefois, la politique de l’entreprise se doit de prendre en
compte l’image de la société et donc l’image éthique qu’elle reflète. En effet, une entreprise

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qui possède une mauvaise image sera directement impactée sur ses ventes car le
consommateur sera réticent vis-à-vis de ces produits. L’éthique professionnelle a donc un
réel pouvoir car elle guide l’attitude que doit adopter l’entreprise. Suite aux critiques, la
marque Nike a dû prendre certaines mesures (interdiction du travail aux enfants, audits
externes…) car son chiffre d’affaires diminuait. Ces mesures ont permis à la marque de se
façonner une image de confiance et de respectabilité et donc une meilleure publicité auprès
du consommateur.
L’éthique professionnelle a donc un rôle important pour une marque. Elle guide les
décisions de l’entreprise qui permettent d’obtenir une bonne image auprès du
consommateur. A l’image de la marque Nike, l’éthique n’est donc pas un frein au succès de
l’entreprise mais elle garantit la pérennité de cette dernière.
1.2 L’éthique au service d’une carrière professionnelle
Dans cette seconde partie nous allons nous intéresser aux carrières professionnelles.
Afin d’élargir notre propos, nous nous baserons sur une carrière issue de la vie politique. Le
milieu de la politique rassemble les représentants et les élus du peuple. L’éthique est donc
un élément capital afin de pouvoir être choisi par les électeurs car elle représente un lien de
confiance entre l’élu et l’électeur (lien comparable entre un client et un fournisseur).
Une personne qui aspire à faire carrière en politique se doit d’être irréprochable
éthiquement parlant afin de pouvoir gagner la confiance de son électorat. L’éthique a donc le
pouvoir de bâtir une carrière mais également de la détruire aussi grande qu’elle puisse être.
Afin d’illustrer notre propos, nous avons décidé de choisir comme exemple Dominique
Strauss Khan (DSK). Député, premier secrétaire du PS, ministre et directeur du FMI, DSK a
occupé de nombreuses fonctions de représentant politique à l’échelle nationale et mondiale.
Il a donc su créer une relation de confiance tout d’abord avec les français lors de son
élection de député puis avec sa famille politique pour ses autres fonctions.
Plébiscité par les sondages, DSK renvoyait une image d’homme de confiance, apte à
gouverner grâce à son expérience et ses compétences et tout semblait le destiner à devenir
le président français. Et pourtant, suite à l’affaire du Sofitel puis du Carlton, l’image de DSK
s’effondre, la confiance est rompue entre ce dernier et les français. DSK n’est plus considéré
comme étant éthiquement irréprochable et il renonce à la campagne présidentielle. L’éthique
est donc à la base de l’image véhiculée par des personnes de notoriété publique, l’opinion a
considéré que DSK avait dépassé les limites éthiquement acceptables et l’a donc
sanctionné.