Développement de réseaux d’antennes supraconductrices pour l’Imagerie par
Résonance Magnétique haute résolution à champ intermédiaire
En microscopie IRM, la sensibilité de détection est critique pour obtenir des images avec un
rapport signal sur bruit suffisant car l’intensité du signal RMN devient extrêmement faible. Une stratégie
alternative à l’utilisation de champs statiques élevés consiste à améliorer les performances des antennes
radiofréquences qui détectent le signal d’IRM. Plus particulièrement, la stratégie dans laquelle s’inscrit
ce travail de thèse vise à exploiter la haute sensibilité des antennes miniatures supraconductrices basées
sur le principe des résonateurs monolithiques à ligne de transmission avec comme objectif à terme la
mise en réseau de ce type d’antennes. Le développement d’un tel réseau représente un enjeu instrumental
majeur car cela permet de profiter de la haute sensibilité intrinsèque des antennes miniatures
supraconductrices tout en autorisant l’observation de zones étendues ou en profondeur. Cependant, les
caractéristiques géométriques de ces antennes et la nature des matériaux utilisés posent des difficultés
importantes pour réaliser les opérations d’accord, d’adaptation, ou découplage mutuel lors de leur
utilisation en IRM. Dans le cadre de cette thèse, nous avons conduit des travaux abordant ces différentes
problématiques et permettant la mise œuvre d’un réseau supraconducteur pour l’imagerie haute
résolution à champ clinique.
Nous avons développé en premier lieu un système permettant de réaliser automatiquement et
sans contact l’accord et l’adaptation des antennes miniatures monolithiques. Ce système utilise des
techniques, basées sur le couplage électrique et magnétique, que nous avons préalablement étudiées en
utilisant différentes méthodes. Les performances de ce système ont été étudiées et la faisabilité de sa
mise en œuvre dans une expérience d’IRM a été établie.
Nous avons abordé en second lieu le problème de découplage mutuel des éléments constituant
un réseau. Pour cela, des techniques de découplage potentiellement compatibles avec les antennes
miniatures supraconductrices ont été étudiées. En particulier, la technique de découplage par anneau de
blindage a été investie en profondeur, par simulation numérique et expérimentalement, et nous avons
développé un modèle analytique d’optimisation du niveau de découplage accessible par cette technique.
Nous avons mis en œuvre et validé cette technique avec des réseaux en cuivre de quatre antennes et des
premiers essais ont été conduits avec un réseau constitué de deux antennes miniatures supraconductrices.