
L’IRM
L’IRM mammaire avec injection de produit de contraste est rarement indiquée dans le bilan diagnostique
initial du cancer du sein sauf dans les situations diagnostiques difficiles. Il peut arriver qu’une masse palpable
ne soit détectée ni à la mammographie, ni à l’échographie et que la biopsie soit négative, on ne peut dans ce
cas conclure avec certitude à l’absence de malignité. L’IRM peut permettre d’éliminer l’hypothèse d’une
lésion maligne. Par ailleurs, le cancer du sein peut se présenter sous la forme d’une adénopathie axillaire
sans signe clinique, mammographique ni échographique, dans ce cas, l’IRM peut détecter une anomalie du
sein. Cette indication de l’IRM mammaire dans le bilan diagnostique initial du cancer du sein ne sera pas
abordée dans ce rapport.
- Prélèvements diagnostiques
Le bilan pré thérapeutique histologique par prélèvements transcutanés concerne toute image suspecte
classée ACR3 (Cf. Annexe II) chez un patient « à risque » (antécédents familiaux, surveillance difficile, avant
mise en route d’un traitement hormonal substitutif), ACR4 ou ACR5 surtout si cela modifie la prise en charge
thérapeutique.
Trois techniques de prélèvements peuvent être utilisées : la cytoponction à l’aiguille fine, la microbiopsie
transcutanée et la macrobiopsie transcutanée.
La cytoponction à l’aiguille fine
La cytoponction se pratique avec une seringue montée d’une aiguille fine (21 ou 22 Gauge, le plus souvent
sous contrôle échographique. Cette technique de prélèvement est indiquée en cas d’image kystique. Très
opérateur et cytologiste dépendante, elle peut être utilisée pour confirmer une cellularité anormale sur image
très suspecte (ACR 5) quand la réalisation d’une microbiopsie est impossible.
La microbiopsie transcutanée
La microbiopsie transcutanée est une technique de prélèvement plus lourde que la cytoponction car elle
nécessite une anesthésie locale, et un matériel plus sophistiqué : une aiguille plus grosse (18 à 14 Gauge)
prélevant une « carotte » tissulaire. Elle est réalisée sous contrôle échographique en cas de lésions
individualisables à l’échographie. Pour les microcalcifications, les microbiopsies ne sont réalisées qu’en cas
de support tumoral échographique permettant de guider le prélèvement. Avec une sensibilité de 50 à 60 %
les microbiopsies stéréotaxiques (guidage mammographique) pour les microcalcifications ne sont pas
recommandées et les macrobiopsies doivent leur être préférées.
La macrobiopsie transcutanée
La macrobiopsie percutanée est réalisée avec une aiguille plus grosse (8 à 11 Gauge). Un système
d’aspiration permet d’améliorer la quantité de tissu prélevée. Elle est indiquée, dans 95 % des cas, en
présence de micro calcifications. Ce n’est qu’à l’issue d’un prélèvement biopsique qu’un diagnostic
histologique de cancer peut être porté
Sources : HAS, 2010
Contre indications
Avant de prévoir une IRM, des contre-indications sont à rechercher : stimulateurs cardiaques, clips
vasculaires intracérébraux, certains types de valves cardiaques, implants ferromagnétiques, allergies aux
produits de contraste paramagnétiques, grossesse.
Sources : HAS, 2010
Effets indésirables
4/5