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Société Générale) et même 5 en comptant Dexia. Le Royaume Uni en compte quatre aussi
quand l’Allemagne et l’Italie n’en comptent qu’une seule chacun.
1.2. Le système financier avant la crise
Après toutes ces années de bouleversements de la réglementation, le système financier des
années 2000 présente les caractéristiques suivantes :
• Une libéralisation des marchés financiers et une interconnexion mondiale des
marchés financiers nationaux par le biais des réseaux informatiques.
• Un encadrement des marchés financiers qui reste malgré tout au niveau national
(Autorité des marchés financiers, Autorité de contrôle prudentiel).
• Une place plus importante des financements par les marchés, tant pour les
entreprises (actions, obligations) que pour les banques (financement interbancaire).
Depuis 1997, la capitalisation boursière du CAC40 à Paris a quasiment doublé,
même avec la crise. Cependant, ces dernières années, les entreprises émettent
plutôt des obligations sur les marchés financiers (jugées moins risquées que les
actions).
• Une place tout aussi importante des banques car elles ont su utiliser leurs
compétences dans la mise en relation et la circulation de l’information pour être
prépondérantes dans le conseil aux entreprises (ingénierie financière, introduction en
bourse…). Elles sont devenues principaux acteurs de la globalisation financière mais
ont réinventé leurs contours en élargissant le portefeuille de métiers vers les activités
de marché et l’assurance.
• Un basculement de l’épargne des ménages vers les marchés, puisque la part des
dépôts à court terme (comprenant les livrets) est passée de 44,8% en 1990 de
l’épargne à 29% au début 2011, tandis que l’assurance-vie est passée de 14 à 36%
(Les placements effectués sont à 70% en obligations et titres de créances, et à 11%
en actions d’entreprises, dont la part a été divisée après la crise financière, mais les
2/3 des investissements sont faits hors de France
2
).
• Un accès facilité au crédit par le biais d’un marché financier mondial avec beaucoup
de liquidités générées par des politiques monétaires expansionnistes aux Etats Unis
et au Japon (taux d’intérêt bas, offre de monnaie accrue), permettent aux entreprises
comme aux ménages et aux Etats riches de s’endetter plus facilement que par le
passé.
• Une réglementation internationale peu mise en œuvre : la première étape dans une
coordination des réglementations bancaires date de 1988, quand les gouverneurs
des banques centrales, réunis à Bâle, ont formulé pour la première fois des
recommandations communes pour le niveau de fonds propres exigé des banques
internationales par rapport à leurs risques de crédit. Ces recommandations, que
chaque pays était chargé d’appliquer pour ses banques, ont d’abord été appelées
ratios Cooke, du nom du premier président du comité crée à Bâle, puis « Bâle 1 »
quand, bien plus tard, une deuxième version des recommandations a été appelée
« Bâle II ». Celle-ci tenait compte du développement des marchés pour inclure leurs
risques dans les exigences de fonds propres pour les banques.
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Source : Bulletin de la Banque de France 2
e
trimestre 2011 et 4
e
trimestre 2011.