que l’ortie pour stimuler la croissance des légumes, notamment.
La consoude est de plus une plante comestible : jeunes feuilles en salade, ou hachées,
feuilles en beignets (goût de poisson –« sole végétale »-)… On peut également l’utiliser en
engrais, hachée au pied des plants. Elle attirera alors également escargots et limaces qui
se détourneront des plants à protéger…
Par contre, cette plante ne se multiplie pas par semis (ou difficilement). Le mieux
est de s’en procurer chez un autre jardinier (éclat de racine, boutures) car elle coûte
cher dans le commerce.
Cf livre de la collection « le compagnon végétal » : « la consoude » , « les grands
classiques de la cuisine végétale »…
3/ Purin de fougère:
Même fabrication, employez la fougère aigle. Le purin de fougère est un insecticide puissant
qui permet de détruire le puceron lanigère (que la plupart des insecticides chimiques
n’arrivent pas à contrôler). Utilisez en pulvérisation dilué à 10%. C’est un des rares à utiliser
en « curatif ».
La fougère est également très intéressante à utiliser en paillage (fraîche ou sèche) : elle
attire mais empoisonne les limaces (contient des molécules similaires à celles utilisées
dans les granules anti-limaces). Le purin de fougère peut également être utilisé à cet effet
et il serait encore plus efficace si l’on ajoute quelques marrons d’inde écrasés lors de la
fabrication.
4/ Purins de tanaisie, absinthe, pyrèthre, aurone. Feuilles de rhubarbe
Toutes les plantes de la famille des armoises et des chrysanthèmes contiennent une proportion
variable de pyréthrine, un insecticide naturel, vous pouvez les utiliser ensemble ou séparées,
même fabrication que l’ortie, pulvérisation diluée à 10%.
Traiter soir ou matin car la pyréthrine est dégradée par la lumière
5/ Décoction de prêle: (prèle des champs)
La prêle contient une forte proportion de silice, constituant de la paroi des cellules végétales.
La silice est assez dure à extraire et nécessite une décoction. Faites macérer un kilo de prêle
dans 10 litres d’eau pendant 24 heures, portez à ébullition et faire bouillir 20 à 30 minutes.
Laissez refroidir, filtrez. La décoction se conserve une dizaine de jours. Utilisez dilué à 20%,
en préventif, contre la plupart des maladies cryptogamiques: cloque du pécher, tavelure,
rouille, mildiou, Oidium.
Remarque: vous pouvez associer tous ces purins avec du cuivre ou du soufre, n’utilisez alors
que 10% de la dose conseillée sur l’emballage. Si vous aérez correctement votre macération
en brassant énergiquement tous les jours plusieurs minutes, l’odeur de putréfaction doit être
évitée. Pour diminuer encore l’odeur, vous pouvez ajouter une bonne brassée de feuilles de
valériane ou des herbes aromatiques à vos purins.
Quantité d’autres purins peuvent être réalisés…citons le purin de Rue, répulsif…
Citons le livre paru actuellement sur les préparations végétales: «Purin d’orties et Cie», par J-
Paul Collaert, Eric Petiot et Bernard Bertrand aux éditions de Terran. Vous-y trouverez une
foule de conseils sur le matériel et les plantes. 25 plantes sauvages ou cultivées ont été
étudiées par ces trois passionnés du jardin au naturel. »
(Editions de Terran – 31160 SENGOUAGNET – 05.61.88.81.08)