fabrication purins

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-Info. JAL - réunion mensuelle du 11/05/05
Ci-dessous un extrait du site Internet des éditions de Terran,
avec quelques ajouts de JAL (en vert dans le texte)
Les purins végétaux
Les purins sont généralement des stimulants de l’activité de la plante, par leur
action bio stimulante, bactéricide, fongicide ou encore insecticide, en fonction du purin
réalisé. Certains purins auraient également une action herbicide (cf. livre de Maria
Thun en biodynamie) : le purin d’une espèce végétale donnée (chardons, herbe
envahissante,…) pulvérisé sur la zone à traiter, empêcherait le développement de cette
même espèce végétale… Expérimentation en cours dans quelques jardins JAL…à
suivre…
Comme la plupart des « traitements bio », les purins (Le terme «purin» est ancien et
franchement mal connoté. Essayons d’employer le terme moins malodorant d’«extrait
fermenté») doivent être utilisés le plus souvent en préventif. Ils agissent en stimulant les
défenses naturelles des plantes qui deviennent plus résistantes aux attaques des insectes et
champignons parasites.
Les purins sont donc recommandés lors de tout « stress » de la plante (transplantation,
changement brutal de climat, taille…). Leur fabrication nécessitant plusieurs jours, il
vaut donc mieux en avoir d’avance d’autant plus qu’ils peuvent se conserver plusieurs
semaines (voir jusqu’à 6 mois). Sinon, utiliser décoction ou macération (prêt en 24
heures), mais effets tout de mêmes différents …
Voici comment réaliser les principaux purins végétaux:
(Fabrication à effectuer quand la température est comprise entre 15 et 25°C )
1/ Purin d’ortie:
Dans un récipient non métallique, mettez environ 1 kilo de feuilles d’orties. Couvrez
d’eau (de préférence d’eau de pluie). (Placer le tout dans un sac style « pomme de terre »
ou « oranges » afin de pouvoir lester le tout, avec un caillou par exemple, et ainsi
permettre une immersion totale) Au bout de quelques jours, la fermentation commence,
remuez tous les jours avec un bâton, tant que des bulles remontent à la surface, la
fermentation est en cours, tout va bien. Sitôt qu’il n’y a plus de bulles, filtrez votre macération
et conservez dans des bidons étanches bien remplis, dans un local frais et noir. Utilisez en
arrosage tous les 15 jours dilué à 10% ou en pulvérisation (soignez la filtration) dilué à 5%
2/ Purin de consoude:
Même fabrication. La consoude est très riche en potasse et sera utilisée de la même manière
que l’ortie pour stimuler la croissance des légumes, notamment.
La consoude est de plus une plante comestible : jeunes feuilles en salade, ou hachées,
feuilles en beignets (goût de poisson –« sole végétale »-)… On peut également l’utiliser en
engrais, hachée au pied des plants. Elle attirera alors également escargots et limaces qui
se détourneront des plants à protéger…
Par contre, cette plante ne se multiplie pas par semis (ou difficilement). Le mieux
est de s’en procurer chez un autre jardinier (éclat de racine, boutures) car elle coûte
cher dans le commerce.
Cf livre de la collection « le compagnon végétal » : « la consoude » , « les grands
classiques de la cuisine végétale »…
3/ Purin de fougère:
Même fabrication, employez la fougère aigle. Le purin de fougère est un insecticide puissant
qui permet de détruire le puceron lanigère (que la plupart des insecticides chimiques
n’arrivent pas à contrôler). Utilisez en pulvérisation dilué à 10%. C’est un des rares à utiliser
en « curatif ».
La fougère est également très intéressante à utiliser en paillage (fraîche ou sèche) : elle
attire mais empoisonne les limaces (contient des molécules similaires à celles utilisées
dans les granules anti-limaces). Le purin de fougère peut également être utilisé à cet effet
et il serait encore plus efficace si l’on ajoute quelques marrons d’inde écrasés lors de la
fabrication.
4/ Purins de tanaisie, absinthe, pyrèthre, aurone. Feuilles de rhubarbe
Toutes les plantes de la famille des armoises et des chrysanthèmes contiennent une proportion
variable de pyréthrine, un insecticide naturel, vous pouvez les utiliser ensemble ou séparées,
même fabrication que l’ortie, pulvérisation diluée à 10%.
Traiter soir ou matin car la pyréthrine est dégradée par la lumière
5/ Décoction de prêle: (prèle des champs)
La prêle contient une forte proportion de silice, constituant de la paroi des cellules végétales.
La silice est assez dure à extraire et nécessite une décoction. Faites macérer un kilo de prêle
dans 10 litres d’eau pendant 24 heures, portez à ébullition et faire bouillir 20 à 30 minutes.
Laissez refroidir, filtrez. La décoction se conserve une dizaine de jours. Utilisez dilué à 20%,
en préventif, contre la plupart des maladies cryptogamiques: cloque du pécher, tavelure,
rouille, mildiou, Oidium.
Remarque: vous pouvez associer tous ces purins avec du cuivre ou du soufre, n’utilisez alors
que 10% de la dose conseillée sur l’emballage. Si vous aérez correctement votre macération
en brassant énergiquement tous les jours plusieurs minutes, l’odeur de putréfaction doit être
évitée. Pour diminuer encore l’odeur, vous pouvez ajouter une bonne brassée de feuilles de
valériane ou des herbes aromatiques à vos purins.
Quantité d’autres purins peuvent être réalisés…citons le purin de Rue, répulsif…
Citons le livre paru actuellement sur les préparations végétales: «Purin d’orties et Cie», par JPaul Collaert, Eric Petiot et Bernard Bertrand aux éditions de Terran. Vous-y trouverez une
foule de conseils sur le matériel et les plantes. 25 plantes sauvages ou cultivées ont été
étudiées par ces trois passionnés du jardin au naturel. »
(Editions de Terran – 31160 SENGOUAGNET – 05.61.88.81.08)
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