Session dautomne
Compte rendu de la 1ère semaine
12 septembre 2014
En ce qui concerne la mise en œuvre des recommandations du GAFI, les Chambres doivent trouver
le juste milieu entre une surréglementation avec « Swiss finish » et un cavalier seul néfaste. Il faut
éviter dentraver inutilement la place économique suisse. Au sujet des dispositions relatives aux
paiements en espèces supérieurs à 100 000 francs, léconomie soutient un compromis qui prévoit
des devoirs de diligence spécifiques et proportionnés pour certaines catégories de négociants.
Le projet en vue de la révision de la loi sur le crédit à la consommation prévoit linterdiction de la
publicité agressive en faveur des crédits à la consommation. Concrètement, le projet de loi associe
des réglementations légales et lautorégulation. Il faut saluer la solution retenue car elle est adap-
tée à un marché dynamique. Dune manière nérale, toutes les mesures visant à restreindre la
publicité doivent être absolument nécessaires et proportionnées.
Compte rendu de la 1ère semaine, 12 septembre 2014 2
Conseil des États
13.106 Groupe daction financière. Mise en œuvre des recommandations 2012
En bonne voie, mais il reste du pain sur la planche
Le Conseil des États sest attelé à lélimination des divergences dans le projet
concernant le GAFI. Il sagit de la mise en œuvre des recommandations du
Groupe daction financière (GAFI), partiellement révisées en 2012, visant à
lutter contre le blanchiment dargent et le financement du terrorisme. Afin
que la place économique ne soit pas entravée inutilement, les Chambres
doivent trouver le juste milieu entre une surréglementation avec « Swiss
finish » et un cavalier seul néfaste.
Le Conseil fédéral souhaitait initialement imposer le recours à un intermé-
diaire financier pour les paiements en espèces de plus de 100 000 francs. Le
Conseil national a rejeté cette proposition déplacée lors de la session dété. Le
Conseil des États a malheureusement maintenu linterdiction des paiements
en espèces. Au vu de diverses déclarations faites pendant les délibérations,
il est probable que la solution privilégiée par les milieux économiques
lemporte au final : une obligation imposée à certains professionnels
didentifier les parties au contrat, de documenter lidentification et de signa-
ler déventuelles atteintes au droit. Cela concerne plus particulièrement le
négoce d’œuvres d’art, de métaux précieux, de pierres précieuses et de
biens immobiliers.
Aux yeux deconomiesuisse, il faut éviter dimposer aux négociants, qui ne
disposent pas des infrastructures des prestataires de services financiers,
des exigences impraticables ou excessives, non requises par le GAFI. Une
obligation de communiquer dans des situations claires associée à une obli-
gation de conserver les copies de document didentité devrait suffire.
Le Conseil des États souhaite que la fraude fiscale devienne une infraction
préalable au blanchiment dargent, quand le seuil de 300 000 francs
dimpôts soustraits par an est franchi. economiesuisse privilégie cette propo-
sition à celle du Conseil national. Afin daméliorer lidentification de compor-
tements potentiellement punissables par les intermédiaires financiers, il
convient dajouter un autre élément qualifiant : la pétition du lit. Cela
est cohérent avec lobjectif de la lutte contre le blanchiment dargent, qui
vise avant tout le crime organisé.
10.467. Iv. pa. Aubert. Prévention de lendettement par linterdiction de la pu-
blicité en faveur des petits crédits
Autorégulation de la publicité agressive
Le Conseil des États, deuxième Chambre délibérante, sest penché sur la révi-
sion de la loi sur le crédit à la consommation. Le projet de loi prévoit
linterdiction de la publicité agressive en faveur des crédits à la consomma-
tion. La branche doit définir elle-même, dans le cadre dune convention, ce qui
est considéré comme publicité agressive. En cas déchec de lautorégulation,
le Conseil fédéral définira ce quil faut entendre par publicité agressive. Les
Chambres ne sont pas encore daccord sur les détails de cette disposition.
economiesuisse privilégie la version plus svelte et prégnante du Conseil
national.
Paiements en espèces : devoirs de
diligence spécifiques et proportionnés.
Délit fiscal qualifié : la répétition du
délit comme élément qualifiant.
Compte rendu de la 1ère semaine, 12 septembre 2014 3
Le projet de loi associe des réglementations légales et lautorégulation. Il faut
saluer la solution retenue, car elle est adaptée à un marché dynamique. Dune
manière générale, toutes les mesures visant à restreindre la publicité doivent
être absolument nécessaires et proportionnées. Le Conseil des États a tenu
compte seulement en partie de cet impératif. À linstar du Conseil national, il
sest très justement oppoà une interdiction absolue de la publicité visant
spécifiquement les jeunes et les jeunes adultes. La norme pénale élaborée
par le Conseil des États est trop stricte. Il faut espérer que le Conseil national
rectifiera le tir lors de lélimination des divergences.
Heureusement, les deux Chambres ont renoncé à obliger les prêteurs à com-
muniquer au Centre de renseignements sur le crédit à la consommation (IKO)
les noms des consommateurs qui fournissent volontairement de fausses in-
formations pour leur demande de crédit. Avec une telle obligation de commu-
niquer, les prêteurs seraient devenus des aides de lÉtat. Il faut sy opposer
pour des raisons de principe, mais cela aurait aussi été hautement probléma-
tique sous langle de la protection des données.
Autres sujets traités sous la Coupole
Conseil national
Les hôpitaux à lefficacité supérieure doivent pouvoir dégager des excédents.
Une motion allant dans ce sens a été transmise au Conseil fédéral. Aux yeux
de léconomie, cest une bonne décision. En effet, les tarifs ne doivent être
plus être calculés sur la base des coûts justifiés. Le financement des presta-
tions doit se concrétiser dans la pratique.
Le Conseil national souhaite renoncer à un gel des admissions de médecins et
introduire la liberté de contracter à partir dune certaine densité de médecins.
Il a adopté une motion dans ce sens par 128 voix contre 58 et 2 abstentions.
economiesuisse salue cette décision. Le gel des admissions est faux sous
langle de la politique économique et de celle en matière de concurrence.
Lintroduction partielle de la liberté de contracter est beaucoup plus efficace,
car elle donne aux jeunes médecins une chance douvrir leur cabinet.
Pour toutes questions :
economiesuisse
Fédération des entreprises suisses
1, carrefour de Rive
Case postale 3684
1211 Genève 3
www.economiesuisse.ch
Des mesures proportionnées pour com-
battre lendettement.
12.3245 Mo. Humbel. Mettre en œuvre le
financement des hôpitaux tel quil a été
voulu par le législateur
13.3265 Mo. Stahl. Contre-proposition à
la limitation de ladmission de médecins
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