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ÉLECTROTECHNIQUE DU FUTUR
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Figure 4. Schéina-bloc de l'ensemble de la boucle de
régulation d'un microscope à effet tunnel.
4.2. Étude de la boucle de régulation
Il faut considérer que la commande d'un microscope à
effet tunnel doit fonctionner plus en régulation qu'en
poursuite. En effet, quand la pointe est en condition tunnel,
la boucle de régulation doit en permanence corriger la
position de la pointe afin de garder la valeur du courant
tunnel à la valeur de consigne désirée. Différents types de
perturbations peuvent faire fluctuer le courant tunnel :
- le balayage de la surface qui engendre des fluctuations
de la distance pointe échantillon ;
- dans le cas d'une surface inhomogène, le courant
tunnel dépend des états électroniques de surface de
l'échantillon en regard avec la pointe (cas des
semiconducteurs) ;
les dérives thermiques de la céramique
piézoélectrique, de la mécanique de maintien, de
l'actionneur et du porte échantillon sont aussi à
prendre en compte.
La commande doit donc réagir très rapidement à toute
perturbation. C'est la raison pour laquelle notre choix s'est
porté sur un mode de réglage à structure variable [8] (Fig. 5).
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Figure 5. Description de la loi de commande.
4.3. Commande implantée
L'analyse de l'identification réalisée permet en
première approximation de dire que le courant tunnel est
l'image du déplacement de la céramique piézoélectrique et
le courant piézoélectrique est l'image de sa vitesse de
déplacement. La commande à structure variable (CSV)
mise en place repose sur cette constatation. Une droite de
commutation dans l'espace It (courant tunnel) -Ip (courant
1
piézoélectrique) est alors définie. La loi de commutation
s'écrit alors :
S (Ic, It, Ip) = Kc Ic - Kt It - Kp Ip (4)
avec, Ic la consigne désirée et Ke, Kt et Kp les constantes
de paramètrage.
La structure du régulateur est une structure classique,
d'asservissement en position avec un correcteur de type
intégral pour annuler l'erreur statique (Fig. 5). La loi de
commutation S vient en fonction de son signe mettre la
boucle de régulation en contre-réaction positive ou contre-
réaction négative suivant la loi :
(S (IC, It, IP) > 0
I S (Ic, It, Ip) < 0
=/*
t/=-/* (5)
avec U* signal de commande en sortie du correcteur.
L'intérêt de cette structure réside dans le fait qu'elle ne
nécessite pas d'observateur. Elle n'est donc pas tributaire
des paramètres du système. Sa transposition à un autre
microscope à effet tunnel ou plus généralement à un micro-
scope en champ proche est réalisable facilement. De plus,
les calculs de l'observateur, alourdissant notablement
l'algorithme, entraînent une augmentation du temps de
boucle ce qui est préjudiciable pour la commande de
céramiques piézoélectriques.
Le choix d'une CSV avec commutation d'une contre-
réaction variable permet d'obtenir un phénomène transitoire
stable et bien amorti même si les deux contre-réactions
donnent un comportement instable ou à la limite de la
stabilité [9]. De plus, cette structure n'implique pas un
cycle limite en régime permanent contrairement à la CSV
avec commutation au niveau de l'organe de commande : il
s'agit d'une commutation entre deux valeurs constantes,
Umax et U,,,i,,. On obtient alors un état de sortie non
oscillant en régime permanent.
4.4. Résultats et discussion
La difficulté de la mise en place d'une commande à
structure variable pour des actionneurs piézoélectrique est
principalement due à leur temps de réponse. Pour rendre
le système compatible avec la fréquence de boucle dispo-
nible (40 kHz). La résistance de polarisation a été forcée à
une valeur de 10 kO ce qui correspond à un temps de
réponse de 60 us (Fig. 3).
Une application de la CSV sur des céramiques piézo-
électriques a été déjà réalisée dans le cadre de moteurs
piézo-rotatifs [10].
L'étude de la commande à structure variable a été
réalisée en plaçant le système en limite de stabilité en
augmentant le gain du correcteur (Ki = 130). Ce gain
restera par la suite constant dans toutes les mesures
présentées sauf mention contraire.
Comme nous l'avons vu précédemment, la boucle de
régulation doit travailler plus en régulation qu'en poursuite.
Dans le cas d'une étude de la régulation, la réponse du
système à une perturbation doit être réalisée. Le caractère
aléatoire de la perturbation et sa difficulté à être identifiée
rend son étude peu adaptée à la caractérisation d'un
REE
N'2
Février 2002