Mots clés Implantation d'une commande Actionneurs piézoélectriques, Commande à structure variable, Microscope à effet tunnel. Nanotechnologie. à structure variable pour m la, un actionneur piézoélectrique associé m à un microscope à effet tunnel Par N. Bonnail*, D. Tonneau*, H. Dallaporta*, GA Capolino** * Faculté des Sciences de Luminy, GPEC ** Université de Picardie Jules Verne - CREA Les actionneurs piézoélectriques électro-magnétiques positionnement précis de montrer les étapes pour le positionnement en champ proche. 1. classiques viennent dans est indispensable. du développement nano-métrique Introduction Les céramiques piézoélectriques [1] sont aujourd'hui couramment utilisées dans les systèmes de déplacement linéaire lorsqu'une résolution sub-micronique est recherchée. Ces céramiques sont l'élément essentiel des microscopes à effet tunnel [2], utilisés pour la visualisation de surfaces conductrices sur des fenêtres d'observation ajustables dans le domaine de 1 nm2 à 10 p ml. Le principe de fonctionnement de ces microscopes est basé sur la L'E S S E N T 1 E L un contrôle de . . Les Lescéramiques céramiquespiézoélectriques piézoélectriquespermettent permettenl déplacements linéaires avec une sensibilité nanométrique non atteignable avec les systèmes mécaniques conventionnels. Ce travail présente le contrôle d'une céramique piézoélectrique,par une Commandeà Structure Variable (CSV),pour des déplacementsnanométriques.Afin de réaliser ces mesures de déplacement avec cette résolution, nous avons utilisé le principe de l'effet tunnel, principe couramment utilisé dans les microscopes à effet tunnel. La modélisation et l'identification du système ont permis d'en déterminer les variables pertinentes pour l'implantation de la commande.La validation expérimentale de cette commandea été effectuéeen étudiantsa réponseen poursuiteet en régulation remplacer les toutes structures les applications où le Le but de cet article est d'une commande originale adapté à la microscopie mesure et le contrôle du courant tunnel circulant entre une pointe-sonde et la surface à étudier. La pointe est fixée à un ensembled'actionneurs piézoélectriques permettant son déplacement parallèlement et perpendiculairement au plan de l'échantillon. Les électroniques de pilotage de microscope à effet tunnel comportent donc un capteur pour la mesure du courant tunnel et une boucle de régulation de ce courant. Les régulations commerciales couramment utilisées sont SYNOPSIS . The piezoelectric actuators allow to controllinear motion with accuracyin the nanometerrange being impossibleto be reached by conventional electromechanical devices. This paper presents the control of a piezoelectric actuator for accurate linear displacements within the nanometerrangeby means of a Variable Structure System (VSS). In order to performthe measurementof the motion length, the principle of tunnelling effect has been used as it is in the scanning tunnelling microscopes.The system model and identification have permitted to determine the key parameters for the control implementation. The experimentalvalidation of the control law has been performed using classical criteria for tracking and regulationperformances. REE Février -1002 1 ÉLECTROTECHNIQUE DU FUTUR m Dossier) essentiellement basées sur l'utilisation d'un correcteur proportionnel et intégral dont le réglage empirique par l'opérateur nuit à la reproductibilité du procédé d'imagerie. De plus, ces microscopes sont également pressentis pour être utilisés par l'industrie de la micro-électronique comme outil de lithographie à haute résolution pour l'élaboration de dispositifs électroniques de la prochaine génération. La réalisation de ces dispositifs nécessite le contrôle des états transitoires de la boucle de régulation en position de la pointe [3]. La détermination d'une commande adaptée nécessite la connaissance du système à réguler. à l'actionneur piézoélectrique Z pour maintenir le courant tunnel à une valeur de consigne/y* fixée par l'opérateur. Pendant le balayage de la surface par la pointe du microscope à effet tunnel, l'électronique de pilotage maintient, via une boucle de régulation, le courant tunnel à sa valeur de consigne. Par la suite, nous nous attacherons à l'étude de la boucle de régulation du courant tunnel. Celle ci comporte la céramique piézoélectrique (actionneur) un ensemble pointe convertisseur courant-tension (capteur) dont la sortie est l'image de la distance pointe-échantillon. Le but de cet article est de présenter, après un rappel détaillé du fonctionnement d'un microscope à effet tunnel, 3. l'implantation et la validation d'une Commande à Structure Variable (CSV) à partir de la connaissance d'un modèle du 3.1. système. Le modèle a été établi à partir d'une identification du système et à fait l'objet d'un autre article [4]. Le concept de commande d'un microscope à effet tunnel par CSV a été validé en mesurant la réponse du système régulé à un échelon de la valeur de consigne. 2. Présentation d'un microscope Modélisation et représentation d'état du système Modélisation Le schéma bloc de l'ensemble modélisé comprend les trois parties principales précédemment citées (Fig. 2) : la céramique piézoélectrique tunnel [4]. Céramiyuc _.. à effet tunnel [5], la pointe et la loi du courant Distance ,-Distance pomte surlacc Dstinit J,, ",' " 1 u 0 0 oti It Courant tunnel 'l lue r .1, f'',, z, I ---de ce 1 1 piézoélectrique cértuniyue 1 P " te m.t "" MoW ur Figure 2. Schéma bloc de la chaîne directe. _ __.Pointe P,,inte l i ",. V ; I+d _._fchJ.v'I :)nui]on '\'dd/ : y./; " Figure 1. Schéma d'un microscope à effet tunnel. Le principe du microscope à effet tunnel repose sur la mesure et le contrôle du courant tunnel Ir apparaissant entre une pointe sonde et la surface à étudier, lorsque la pointe est approchée de la surface polarisée par une tension Vs à une distance d de l'ordre du nanomètre. Le courant tunnel est mesuré à l'aide d'un capteur consistant en un convertisseur courant tension de haut gain (108 V/A) de sortie VT et relié à la pointe du microscope à effet tunnel. La pointe sonde est fixée à une céramique piézoélectrique Z permettant la commande de son déplacement perpendiculairement à la surface (Fig. 1) avec une sensibilité de l'ordre de 0,01 nm. La dépendance exponentielle du courant tunnel avec la distance pointe-échantillon assure la sensibilité de la mesure. Cet ensemble est positionné sur une autre céramique permettant le déplacement de la pointe dans le plan [X, Y] de la surface. L'image de la densité électronique de surface est obtenue en mesurant en chaque point de la surface, la tension de commande V z à appliquer REE N'2 Février 2002 1 Tcnsion Echantillon il I t V, +' Jn !'V IT+Aij ,' lutitici La modélisation de la céramique piézoélectrique a été réalisée en utilisant un schéma électromécanique équivalent de Mason [6]. La pointe, constituée d'un fil de 125 um de diamètre maintenu à une extrémité, possède un mode de vibration transverse que l'on modélise par un circuit résonant. Le courant tunnel varie de façon exponentielle avec la distance pointe-échantillon et nous est donné par la relation [7] : IT = SK (D (d) 1/2 Vs exp -A (D ( 1/2 71 (1) avec : - S surface caractéristique du système pointe-surface ; - K et A sont des constantes ; - <D le travail de sortie des électrons, fonction non linéaire qui dépend des propriétés géométriques surface). 3.2. des matériaux Représentation électroniques en regard (pointe et et d'état du système Nous sommes en présence d'un système composé de deux sous-systèmes multivariables en cascade, l'un d'ordre 3 (céramique piézoélectrique), l'autre d'ordre 2 (oscillations de la pointe). La loi du courant tunnel est une loi non-linéaire. Nous n'en tiendrons pas compte pour la modélisation de notre système. Elle sera intégrée par la suite dans la matrice de sortie comme un gain non linéaire. Le système global est donc d'ordre 5. Le vecteur d'état associé est donc composé de cinq variables : - U Cd tension aux bornes du condensateur Cd ; - UCI tension aux bornes du condensateur CI 22 fJA pour la céramique non chargée, à une amplitude de 0,5 pA pour une résistance de charge de 20 kQ. -. 1'\\,. ''' " T--------1 - Il " >'\\ R=0- 2k2 H2..-]1Il0kQ.. 20kll R k220 ki2 1 !'''' -/ ; courant traversant la bobine ZJ, - L- tension aux bornes du condensateur C ; IL courant traversant la bobine L. Le vecteur d'entrée U est de dimension 1 et il est I t r '-.' v i i : ! Y-...... t ` : i composé de la tension de commande appliquée à la céramique piézoélectrique. Le vecteur de sortie est aussi à une dimension. Il s'agit de la distance céramique piézoélectrique-pointe (D). La mise sous forme de représentation d'état du système donne : I- o -1000 Ù " RI C,, 1 000 o o Un CI 1 RI ,, = 0 _ - 0 ti,cLI ël 0 0 0 L o 0-0NL M 20 4 () 60 80 100 120 14 () 160 18 () Temps r,rs Js) (! cus> zo ao bo s oo i ?o iao n° Figure 3. Mise en évidence de la variation du temps de réponse de la céramique piézoélectrique o 0 U, 0 1 L o 1U" RL l R T L- UCI lu o en fonction de la résistance de charge. 0 N La mise sous forme de représentation d'état du système (2) complet, en tenant compte du courant de polarisation de la céramique piézoélectrique et de la résistance de charge, donne le système d'équations suivant : 0co u, Le système décrit précédemment effet, les modes de vibrations est inobservable. -100 0 0 (R'R,) Çl 1 0 0 0 0 (R R) C ci 0 NR 1 RI 0 1,1 + (R +) LI TI Ïl 1 U, FR, R') LI -1 0000c0 En de la céramique piézoélec- trique ne sont pas accessibles. Afin de rendre notre système observable il faut effectuer une mesure complémentaire sur le système amont. Cette mesure doit être réalisée sans avoir à effectuer de modifications sur l'architecture générale du microscope à effet tunnel et sans perturber le système global. Ceci permettra de généraliser cette méthode à tout type de microscope à effet tunnel, voire plus généralement à tous les types de microscopes en champ proche. Pour cela, nous avons réalisé la mesure du courant Ip délivré par la commande. Cette mesure correspond au courant de polarisation de la céramique piézoélectrique et rend observable les modes de vibrations de la céramique ainsi que le système global. Le vecteur de sortie est finalement de dimension 21 [Ip D] I. Le temps de réponse de la céramique piézoélectrique étant de 20 us, on ne peut espérer mesurer l'évolution du courant de polarisation en utilisant une fréquence d'échantillonnage de 50 kHz. Pour pallier ce problème, nous avons volontairement augmenté la constante de temps du système par adjonction d'une résistance Re. L'augmentation des valeurs de cette résistance (0 à 20 kQ) permet d'obtenir des temps de réponses plus longs de la céramique piézoélectrique de 20 ps à 110 ps (Fig. 3). L'augmentation du temps de réponse de la céramique piézoélectrique s'accompagne d'une diminution de l'amplitude des signaux. Nous passons d'une amplitude de 0 -ci 0 _/R 0 LL R +R 0 0 N0 NO 0 +0 LJ ci 0 c u .' l. NR, (3) u U Ur o 1 -- + R Cette représentation nous permettra par la suite de simuler les réponses du système à des excitations. 4. 4.1. Correction Architecture de la boucle de régulation en altitude L'implantation de la correction a été réalisée sur une carte de calcul ayant un processeur de traitement du signal (DSP). L'application des tensions de commande sur la céramique piézoélectrique est réalisée par l'intermédiaire de convertisseurs numérique-analogique (CNA) et d'une électronique d'adaptation afin d'amplifier les signaux car les tensions appliquées à la céramique piézoélectrique sont comprises entre ± 150 V. Le signal de commande est alors appliqué au microscope à effet tunnel. Les courants tunnel et piézoélectrique sont mesurées par l'intermédiaire de convertisseur courant tension à fort gain (101 V/A et 105 V/A) et des convertisseurs analogique-numérique [8] (Fig. 4). 1 ÉLECTROTECHNIQUE DU FUTUR m Dossîer piézoélectrique) est alors définie. La loi de commutation s'écrit alors : S (Ic, It, Ip) = Kc Ic - Kt It - Kp Ip (4) I V-hi V-HT ! > 1 Nlll\. d [ : [ P,'I',..... t',.. S'i 1\1 SIM avec, Ic la consigne désirée et Ke, Kt et Kp les constantes de paramètrage. La structure du régulateur est une structure classique, d'asservissement en position avec un correcteur de type intégral pour annuler l'erreur statique (Fig. 5). La loi de commutation S vient en fonction de son signe mettre la boucle de régulation en contre-réaction positive ou contreréaction négative suivant la loi : Figure 4. Schéina-bloc de l'ensemble de la boucle de régulation d'un microscope à effet tunnel. =/* (S (IC, It, IP) I S (Ic, It, Ip) 4.2. Étude de la boucle de régulation > 0 < 0 (5) t/=-/* avec U* signal de commande en sortie du correcteur. Il faut considérer que la commande d'un microscope à effet tunnel doit fonctionner plus en régulation qu'en poursuite. En effet, quand la pointe est en condition tunnel, la boucle de régulation doit en permanence corriger la L'intérêt de cette structure réside dans le fait qu'elle ne nécessite pas d'observateur. Elle n'est donc pas tributaire des paramètres du système. Sa transposition à un autre position de la pointe afin de garder la valeur du courant tunnel à la valeur de consigne désirée. Différents types de microscope à effet tunnel ou plus généralement à un microscope en champ proche est réalisable facilement. De plus, les calculs de l'observateur, alourdissant notablement perturbations peuvent faire fluctuer le courant tunnel : - le balayage de la surface qui engendre des fluctuations l'algorithme, entraînent une augmentation du temps de boucle ce qui est préjudiciable pour la commande de de la distance pointe échantillon ; dans le cas d'une surface inhomogène, - le courant tunnel dépend des états électroniques de surface de l'échantillon en regard avec la pointe (cas des les semiconducteurs) ; dérives thermiques de la céramique piézoélectrique, de la mécanique de maintien, de l'actionneur et du porte échantillon sont aussi à prendre en compte. La commande doit donc réagir très rapidement à toute perturbation. C'est la raison pour laquelle notre choix s'est porté sur un mode de réglage à structure variable [8] (Fig. 5). céramiques piézoélectriques. Le choix d'une CSV avec commutation d'une contreréaction variable permet d'obtenir un phénomène transitoire stable et bien amorti même si les deux contre-réactions donnent un comportement instable ou à la limite de la stabilité [9]. De plus, cette structure n'implique pas un cycle limite en régime permanent contrairement à la CSV avec commutation au niveau de l'organe de commande : il s'agit d'une commutation entre deux valeurs constantes, Umax et U,,,i,,. On obtient alors un état de sortie non oscillant en régime permanent. 4.4. Résultats et discussion La difficulté de la mise en place d'une commande à structure variable pour des actionneurs piézoélectrique est Âi mvertis.sem CouraW : d2sira· I. "'V _ ('<nnmnnJr u ! [j-t.K.,,.,,h.'..r' t':ymurs " l'emubuGnn kt I t I I Sywnm ICI - Sll..ln.lpo I(Jp 1 itn ncnu. Inunml ! ----.................................................. u. \ Commande L'analyse augmentant le gain du correcteur (Ki = 130). Ce gain restera par la suite constant dans toutes les mesures implantée de l'identification réalisée permet en première approximation de dire que le courant tunnel est l'image du déplacement de la céramique piézoélectrique et le courant piézoélectrique est l'image de sa vitesse de déplacement. La commande à structure variable (CSV) mise en place repose sur cette constatation. Une droite de commutation dans l'espace It (courant tunnel) -Ip (courant REE N'2 Février 2002 1 réponse de 60 us (Fig. 3). Une application de la CSV sur des céramiques piézoélectriques a été déjà réalisée dans le cadre de moteurs piézo-rotatifs [10]. L'étude de la commande à structure variable a été réalisée en plaçant le système en limite de stabilité en Figure 5. Description de la loi de commande. 4.3. principalement due à leur temps de réponse. Pour rendre le système compatible avec la fréquence de boucle disponible (40 kHz). La résistance de polarisation a été forcée à une valeur de 10 kO ce qui correspond à un temps de présentées sauf mention contraire. Comme nous l'avons vu précédemment, la boucle de régulation doit travailler plus en régulation qu'en poursuite. Dans le cas d'une étude de la régulation, la réponse du système à une perturbation doit être réalisée. Le caractère aléatoire de la perturbation et sa difficulté à être identifiée rend son étude peu adaptée à la caractérisation d'un correcteur. Pour cette raison, nous avons préféré réaliser l'étude de la boucle dans le cas d'une poursuite de la valeur de consigne. Les réponses du système ont été calculées et mesurées pour des changements de la valeur de consigne du courant tunnel sous forme d'échelon de 10 nA à 20 nA. 26 24 22-" 18'-----c 18 Afin de mettre en évidence l'influence de la CSV sur la boucle d'asservissement, nous avons déterminé la réponse du système avec correction intégrale sans intervention de la loi de commutation de la CSV. Cette réponse servira de référence afin d'évaluer les avantages de la CSV (Fig. 6). 2624- -24 ---- ----- c' '--J\ c ------ 18' v g 16-, 4_ Çotisigne 14- 2 to : h.!WMt- -- ---- - --- r... -40 40 - ---- 60 - : GO_ : Cotiraiit tuiiiiel i 1210-mmi 0: p= --h- ----- . c : - 4------- -------- -, 100: () 0 - I 20 20-I -140 c - IGO160 181, 1 80 o0p '0 -,'-0,5 0.5 (),5 00 O2 3 I 1 -------- 2. _ -------- - :\3 4 I mr Figure 7. Réponse réelle en courant tunnel. loi de commutation et commande associée de la boucle de régulation pour un -20- 40- : _40_ I -60- changement de consigne de JOnA à 20 nA sousforme d'échelon pour une CSV rapide (Kc = f, KtlKp = 115). -80c çc C -lpp-120-- f n 26, 24 -140- 221 -160- 180° 18 '), ,5 0 1 3 4 -iÏN .E5 Ternps (ms) I Figure 6. Réponse en courant tunnel et commande associée de la boucle de régulation pour un changement de consigne de 10 nA à 20 nA sous forme d'échelon avec correcteur à action intégrale (Ki = 130). La réponse met en évidence des oscillations amorties dues au fort gain du correcteur proportionnel. Un dépassement de la valeur de consigne est aussi présente ce qui est néfaste pour un microscope à effet tunnel. En effet, le fait de dépasser la valeur de consigne du courant tunnel engendre une diminution de la distance qui peut provoquer le contact et l'endommagement de la pointe [3]. Le temps de stabilisation de la boucle est de 2,2 ms. En effet, l'évènement rencontré entre 2,8 ms et 3,2 ms correspond à une perturbation, événement identifiable par son apparition sur le courant tunnel avant la réaction de la boucle d'asservissement. Nous présentons par la suite deux résultats mettant en évidence la commande à structure variable avec une CSV lente (Fig. 7) et une CSV rapide (Fig. 8). i5 S. c= 1614 _.1210-L -Consign --- - F)f'---CourantCou-ait tlinnel tunnt t'mm 0-1 -2040-60 -80- A -100Er=- -120E -140-160-180 --- -------.80- -) -220-05 0 2 3 4 ----- A.---- ------ Teiips (ins) Figure 8. Réponse réelle en courant tunnel, loi de commutation et commande associée de la boucle de régulation pour un changement de consigne de 10 à 20 nA sous forme d'échelon pour une CSV lente (Kc = Kt, KtlKp = 1/10). REE NI 2 , 20) 2 1 ÉLECTROTECHNIQUEDUFUTUR Dossîer Pour KtlKp 20 E le couple = 115 (Fig. de paramètres 7), la stabilisation (1,2 ms) comparée au correcteur nombre de commutations faibles 18 E - 16 Kt, Kp tels du système que est rapide intégral (2,2 ms) avec un dans la phase de poursuite (de 0 à 1,2 ms) et un nombre de commutations élevées dans la phase d'asservissement (de 1,2 à 4 ms). Aucun dépassement de la valeur La figure ralentissement plusieurs d'évolution être intéressant .5 --2 i Afin rapides du signal d'évaluer réponse -80 notre en l'étudiant précédemment E -.-120 E ë U u - 200 fois. une CSV en faisant On a alors tunnel, pour certaines la représentation -40 est réalisé du courant Ces commutations n'est relevé. en évidence du système la structure vitesse de consigne 8 met bien un contrôle phénomène applications Le de la qui peut en microscopie. sont bien mises en évidence sur de commande. modèle, nous avons comparé dans les deux cas de CSV (Figs. lente. commuter 9 et 10). La figure sa présentés 7 (réelle) et la figure 9 (simulation), correspondant à la CSV rapide, sont à comparer, ainsi que la figure 8 (réelle) et la figure 10 (simulation), cas de CSV -240 tation Temps (ms) de 70 K/t a 20 nA sous forme d'échelon pour une CSV KtlKp sont respectées. à la CSV lente. Dans les deux les allures des lois de commu- Aucun dépassement consigne n'est relevé. L'évolution n'est cependant pas identique Figure 9. Réponse simulée en courant tunnel, loi de commutation et commande associée de la boucle de régulation pour un changement de consigne (Kc = , correspondants lente et rapide, rapide simulation. alors en réel, l'évolution que dans de la réalité du courant tunnel son évolution est exponentielle. Ceci peut être dû au fait que notre modèle est d'ordre réduit. En effet, nous n'avons tenu compte dans notre = 115). En effet, est linéaire de la valeur de la réponse du système entre le cas réel et la modélisation que d'une résonance de la céramique piézoélectrique. Cette différence d'évolution peut expliquer la légère différence des temps de réponse entre les courbes expérimentales 20 1 1 I 8 cJ :en :.-=-.. - 16 16]6 14 4 l 2- ' ! - - f'i V fi lÎ.6, r1I I lii 10 '` et simulées. , li li I II ii li i 11il il 1i li I II I li -40 :i 1 1010o -2,5 -l'O 0'0 l'O 215 -2.5 -1.0 . .. Figure .? 00)'.0 2',5 Temps (s) Il. Comparaison ______1 de la stabilité de la correction intégrale et CSVpour unfort gain (Ki = 400). Afin -200 d'étudier -240 avec -260 124 Temps (ms) correction Figure 70. Réponse simulée en courant tunnel, loi de commutation et commande associée de la boucle de régulation pour un changement de consigne de 70 A a 20 nA sous forme d'échelon pour une CSV lente fc = Kt, KtlKp = 1/10). à action de la CSV la boucle intégrale, mise en place, d'asservissement, en oscillation en augmentant le gain du correcteur intégral (Ki = 400). La boucle est alors très sensible à toute perturbation et entre facilement REE N'2 40 1 Fé,ie. 2002 la robustesse nous avons mis volontairement système effectuée. en oscillation. L'activation de la CSV stable (Fig. 11). L'opération inverse La désactivation de la CSV et l'apparition rend le a été d'une perturbation a mis en oscillation la boucle d'asservissement. Ceci met en évidence l'une des caractéristiques de la CSV à savoir : avec une loi de commutation adéquate, on peut amorti obtenir un phénomène même si les deux comportement 5. instable transitoire stable contre-réactions ou à la limite et bien donnent [91 Sivert A., Commande à structure variable appliquée au positionnement d'une charge mécanique à forte variation paramétrique. Thèse de Doctorat de l'Université de Picardie Jules Verne, 28 septembre 2000. ilOI Hwang C.-L., Jan C., Chen Y.-H.. Piezomechanics using intelligent variable-structure control. IEEE Transactions on Industrial Electronics, Vol. 48, N'1, pp. 47-59, February 2001 un de la stabilité [8]. Conclusion Le sous-système commercial, l'ensemble modélisé. La mise montre qu'il système d'ordre céramique échantillon d'un microscope à effet tunnel comprenant la céramique piézoélectrique et pointe-convertisseur courant tension, a été sous s'agit forme de représentation d'état approximation d'un est la commande de la en première 5 dont l'entrée piézoélectrique et la sortie est la distance pointecalculée à partir de la mesure du courant tunnel. L'ajout au vecteur sortie de la mesure du courant circulant dans la céramique pendant la commande rend le système observable. Ce modèle commande à structure tunnel validée cas la CSV permet intégral l'implantation sur le microscope par la mesure de la réponse en courant lors de l'application réponse a permis variable d'échelons de consigne. de gagner un facteur (1,2 ms contre conventionnel. tunnel Dans certains 2 dans les temps de 2,2 ms) par rapport Nous montrons d'une à effet au correcteur que l'ajout de la CSV permet de stabiliser le système placé à la limite d'instabilité et d'éviter les dépassements de consigne dans les réponses. Remerciements Nous tenons le Conseil financé à remercier Régional cette étude la Société de Provence (décision Test Innovation Alpes Côte d'Azur d'aide et qui ont n° 9811/2270). Bibliographie [1] Ikeda T, Fundamentals University Press, 1984). of Piezoelectricity (Oxford [21 Binnig G., Sohrer H., Gerber Ch.. Weibei E.. Surface Studies by Scanning Tunnelling Microscopy. Phys. Rev. Lett, Vol. 49, N'57 (1982). [3] Tonneau D., Clement N., Houel A., Bonnail N., Dallaporta H., Safarov V., Proximal probe induced chemical processing for nanodevice elaboration. Chemical Physics of Thin Film Deposition Processes for Micro and Nanotechnology, edited by Y. Pauleau (NATO ASI Series, Kluwer Academic Pubtishers, Holland, to be published). [4] Bonna ! ! N., Modération du positionnement nanométrique de la pointe d'un microscope à effet tunnel Actes JCGE, Nancy, pp.43-48, pp. 13-14, novembre 2001. [5] Bonnail N., Tonneau D., Capolino G.-A., Daiiaporta H.. Dynamic and static response of a piezoelectric actuator at nanometer scale elongation. Record IEEE-IAS Annual Meeting, Rome (Italy), 8-12 October 2000, Vol. 1, pp. 293-298. 161 Piecourt E.. Caractérisation électromécanique et alimentation électrique des moteurs piézo-éiectriques. Thèse de Doctorat de FLN.P., Toulouse, 13 juillet 1995. [71 Kuk Y.. Scanning Tunneling Microscopy, edited by H.J. Günthererodt, R. VVeisendanger (Springer Verlag, 1994). [8] Sühler H., Réglage par mode de glissement Polytechniques Romandes, Lausanne, 1986). (Presses Les auteurs Nicolas Bonnail est docteur de l'Université de la Méditerranée AixMarseille Il (2001). Il a préparé une thèse de doctorat pluridisciplinaire entre la physique expérimentale et l'Électronique Électrotechnique et Automatique (EEAI Issu d'une filière EEA. licence et maîtrise EEA à l'Université de Montpellier II, il a continué sa formation en obtenant un diplôme d'études supérieures en génie électrique et électronique au département de robotique du Laboratoire d'Informatique de Robotique et de Microélectronique de Montpellier (UMR 5506) puis un DEA Systèmes Automatiques et Microélectroniques de l'Université Montpellier Il (1998). Ses travaux ont donné lieu à une dizaine de communications dans des conférences nationales et internationales. Didier Tonneau est Chargé de Recherche au CNRS depuis 1991. Ingénieur diplômé de l'École Nationale Supérieure d'Ingénieurs Électriciens de Grenoble (1984), docteur de l'Université Joseph Fourier de Grenoble (1988), il est membre du Groupe de Physique des États Condensés (UMR 6631) de l'Université de la Méditerranée depuis 1994, Son activité actuelle est tournée vers la lithographie assistée par sonde en champ proche et son application à la réalisation de dispositifs électroniques à blocage de Coulomb, Il a publié une cinquantaine d'articles de revues et communications dans des conférences internationales. Hervé Dallaporta est Professeur à l'Université de la Méditerranée depuis 1993 et responsable de l'équipe nano-strutures au sein du Groupe de Physique des États Condensés (UMR 6631) DEA de physique atomique et statistique École Normale Supérieure Ulm (1973), docteur de'Université Aix-Marseile Il (1978), docteur ès sciences de 1 Université d'Aix-Marseile (1986), il a débuté sa carrière universitaire en 1973 comme assistant à Marseille. Il a occupé différentes positions à l'étranger comme Professeur à l'École Polytechnique d'Ingénieurs Mohamedia de Rabat (Maroc) et comme chercheur au Centre TJ Watson Yorktown Heigths IBM IUSAI Ses activités de recherche sont orientées principalement sur l'élaboration et l'étude de nano-structures pour la microéiectronique. Il a publié une cinquantaine d'articles de journaux et communications dans des conférences internationales. Gérard-André Capolino (Membre Senior SEE, Fellow IEEEI est Professeur à l'Université de Picardie Jules Verne depuis 1994 et animateur du thème « Systèmes Électrotechniques Il du Centre de Robotique, d'Électrotechnique et d'Automatique (UPRES-EA 3299) depuis 1999. Ingénieur diplômé de l'École Supérieure d'ingénieurs de Marseille (1974), diplôme de spécialisation de l'École Supérieure d'Électricité (1975), docteur-ingénieur de l'Université Aix-Marseille 1 (1978), docteur ès sciences de l'Institut National Polytechnique de Grenoble l 987). Il a débuté sa carrière universitaire en 1978 en étant successivement en poste à Yaoundé, Tunis, Dijon, Marseille et finalement à Amiens. Il a été directeur de l'IUP Génie Électrique d'Amiens (1995-1998) et du Groupe de Recherche sur l'Analyse et la Commande des Systèmes (1997-1999). Ses activités de recherche sont orientées sur la modélisation, la commande et le diagnostic des systèmes comprenant des actionneurs électriques, Il a publié environ 200 articles de journaux, chapitres de livres ou communications dans des conférences internationales. REE N'2 Février2002 1