Revenons la construction g´en´erale.
Supposons que l’on puisse trouver pvecteurs ind´ependants y1, . . . , ypv´erifiant (3). Alors les xj=
R(λj)yj,j= 1, . . . , p, sont automatiquement ind´ependants, puisque KHxj=yj, et les (Hxj)j=1,...,p sont
aussi ind´ependants. Donc, puisque Kop`ere de RI pdans RI n, l’´equation
K(Hxj) = yj, j = 1, . . . , p, (4)
d´etermine Kcompl`etement : il existe un et un seul Kde RI pdans RI n, v´erifiant (4).
Inversement, ´etant donn´es des points x1,. . . ,xp, des points ind´ependants y1,. . . ,yp, on peut trouver
Kv´erifiant (4) si et seulement si les points x1,. . . ,xpsont ind´ependants dans RI n/Ker H (ce qui veut dire
qu’aucune combinaison lin´eaire de ces points, sauf la combinaison nulle, n’appartient `a Ker H ).
Le choix des points x1,. . . ,xp,y1,. . . ,ypest donc arbitraire, sous r´eserve que les premiers soient
ind´ependants dans RI n/Ker H et les seconds dans RI n.
Nous allons chercher les yj,j=p+ 1, . . . , n, sous la forme de combinaisons lin´eaires des ppremiers :
ceci est in´evitable, car le rang de KH ´etant p, il ne peut y avoir plus de pvecteurs libres parmi les yj.
On ´ecrit une d´ecomposition avec des coefficients ind´etermin´es
yj=α(j)
1y1+· · · +α(j)
pyp, j =p+ 1, . . . , n, (5)
donc, pour j=p+ 1, . . . , n,
KHR(λj)yj=α(j)
1KHR(λj)y1+· · · +α(j)
pKHR(λj)yp.(6)
Dans le membre de gauche de (6), rempla¸cons KHR(λj)yjpar yjet utilisons (5). Nous obtenons :
α(j)
1y1+· · · +α(j)
pyp=α(j)
1KHR(λj)y1+· · · +α(j)
pKHR(λj)yp(7)
et rempla¸cant y1par KHR(λ1)y1, . . . , yppar KHR(λp)ypdans le membre de gauche, on obtient :
α(j)
1KHR(λ1)y1+· · · +α(j)
pKHR(λp)yp
=α(j)
1KHR(λj)y1+· · · +α(j)
pKHR(λj)yp, j =p+ 1, . . . , n, (8)
ou encore
α(j)
1KH (R(λ1)−R(λj)) y1+···+α(j)
pKH (R(λp)−R(λj)) yp= 0.(9)
On utilise l’´equation r´esolvante :
R(λ)−R(λ0) = (λ−λ0)R(λ)R(λ0),
et on r´e´ecrit (9) sous la forme :
α(j)
1KH(λ1−λj)R(λ1)R(λj)y1+· · · +α(j)
pKH(λp−λj)R(λp)R(λj)yp= 0
ou encore
KH(R(λj)³α(j)
1(λ1−λj)R(λ1)y1+· · · +α(j)
p(λp−λj)R(λp)yp´= 0.(10)
Les conditions (4) font que Kest un isomorphisme sur son image (il transforme une base en une base).
Donc (10) est ´equivalent `a :
HR(λj)³α(j)
1(λ1−λj)R(λ1)y1+· · · +α(j)
p(λp−λj)R(λp)yp´= 0.(11)
Posons
β(j)
1=α(j)
1(λ1−λj), . . . , β(j)
p=α(j)
p(λp−λj).
Comme les λ1−λj, . . . , λp−λjsont tous non nuls, si l’un des β(j)
1, . . . , β(j)
pest non-nul, il en sera de mˆeme
du α(j)correspondant, et le point yjsera non-nul.
L’´equation (11) se r´e´ecrit avec ces notations :
HR(λj)³β(j)
1R(λ1)y1+· · · +β(j)
pR(λp)yp´= 0, j =p+ 1, . . . , n. (12)
Nous avons obtenu :
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