Ciel d’hiver (suite)
séparation de 2'. Les 6 et 7 mars,
Cérès se retrouve à 23' au sud
d'Elnath, Bêta Tau (mag. 1,7).
Les comètes
On a eu une belle surprise à l'au-
tomne. La comète 168P Hergenrother
s'est avérée plus brillante que prévue,
atteignant la mag. 8 avant de se
morceler en plusieurs morceaux.
Vers la fin de l'hiver, on devrait pouvoir
observer une comète à l'œil nu :
C/2011 L4 PANSTARRS. Elle est
présentement trop au sud pour l'ob-
server.
Malheureusement elle ne grimpera
pas beaucoup plus haut que 10° au-
dessus de l'horizon, une heure après
le coucher du Soleil, direction ouest-
nord-ouest. Elle sera au plus près de
la Terre le 11 mars, à la magnitude
prévue de 0,5.
Les astéroïdes
Les astéroïdes brillants suivants
seront en opposition cet hiver et seront
bien placés pour l'observation :
. le 1er janvier, (9) Métis (mag. 8,5)
. 28 janvier, (13) Egeria (mag. 10,1)
. le 2 mars, (63) Ausonia (mag.10,4)
. le 12 mars, (29) Amphitrite (mag. 9,1)
. le 16 mars, (15) Eunomia (mag. 9,6)
. le 19 mars, (14) Irene (mag. 8,9)
Par ailleurs, sans être en opposition
(349) Dembowska (mag. 9,9) et (4)
Vesta seront également bien placés
pour l'observation.
Voici quelques rapprochements
intéressants au cours de la saison :
29 déc. : Vesta à 55' de NGC 1647
9 jan. : Métis à 4' de 28 Gem (mag.
5,4)
31 jan. : Métis à 2' de HD 44766 Aur
(mag. 6,7)
14 fév. : Irène à 3' de M 59
22 fév. : Ausonia à 9' de 59 Leo (mag.
5,0)
26 fév. : Ausonia à 5' de 56 Leo (mag.
5,9)
28 fév. : Irène à 24' de M 90
10 mars : Irène à 10' de M 88
13 mars : Métis à 7' de 53 Aur (mag.
5,7)
19 mars : Métis à 8' de 28 Gem (mag.
5,4)
22 mars : Irène à 3' de M 100
Étoiles filantes
Le matin du 3 janvier, on pourra
observer les Quadrantides, une pluie
brève mais féconde avec un THZ de
120.
par Pascal Francoeur
Dans mon apprentissage de l'as-
tronomie, je découvre jusqu'à quel
point cette science fait des bonds
prodigieux en terme de découvertes
de mondes extrasolaires et d'exo-
planètes. Au moment d'écrire ces
lignes et de mettre sous presse, il y a
aura certainement de nouvelles exo-
planètes qui auront été recensées.
De la première exoplanète découverte
en 1995, par Michel Mayor et Didier
Queloz (Astro-Notes, Juin 2011, page
3), on en dénombre aujourd'hui plus
de 778 (Science et Vie, Août 2012,
numéro 1139). Selon les scientifiques,
quatre d'entre elles seraient habitables
(Gliese 581d, HB 85512b, Gliese
667Cc et Kepler 22b). Il s'agirait, en
fait, de quatre petites planètes
rocheuses dont leur surface pourrait
abriter de l'eau liquide (page 54 et 58).
Ce qui retient davantage mon attention
n'est pas en soi le nombre d'exo-
planètes, mais plutôt le consensus
existant au sein de la communauté sci-
entifique à l'égard des conditions
essentielles pour que la vie émerge.
Les chercheurs sont de plus en plus
convaincus qu'il existe de multiples
possibilités venant favoriser l'émer-
gence de conditions essentielles pour
qu'une planète devienne habitable.
Je n'entreprendrai pas ici une revue
exhaustive de la littérature à ce sujet.
Nous avons des astronomes chevron-
nés en la matière pour le faire. Je
résumerai plutôt le contenu de cet arti-
cle fort intéressant.
De nouveaux arguments favorables à
l'éclosion de la vie
Plusieurs chercheurs se penchent sur
les mondes extrasolaires. De nou-
velles pistes d'études confirment cer-
tains arguments en faveur de d'autres
mondes habitables.
1) On trouve en fait de l'eau partout
dans l'Univers (J.-C AUGEREAU,
Observatoire de Grenoble)
Selon ce chercheur, une des étoiles du
groupe Beta Pictoris comporterait un
anneau de petits corps rocheux com-
posés notamment de glace d'eau. Plus
près de nous, nous avons un système
semblable : la ceinture de Kuiper, où
de la glace d'eau contenue dans ces
corps rocheux aurait pu amener l'eau
sur Terre par bombardements.
2) La plupart des systèmes planétaires
ressemblent finalement au nôtre (P.
FIGUEIRA, Université de Porto
(Portugal)
Dans l'étude de multiples étoiles, des
scientifiques ont trouvé plusieurs
planètes géantes près de leur étoile, et
dont leur orbite était extrêmement
inclinée. Selon eux, il s'agirait là d'un
signe de systèmes exoplanétaires
ayant subi un passé violent. Mais avec
des résultats d'études obtenus récem-
ment, la découverte de systèmes exo-
planétaires convergent plutôt vers des
systèmes ayant moins d'un (1) degré
d'excentricité (p.59). Ce qui suggère
que ces systèmes auraient évolué de
façon stable, comme pour notre sys-
tème solaire.
3) La vie peut coloniser les lieux les
plus invivables (P. LOPEZ-GARCIA,
Université Pierre-et-Marie-Curie
(France))
(Suite p. 6)
Décembre 2012 p. 4 Astro-Notes