Calendrier des activités Joyeux Noël et Bonne année 2013

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Bulletin d’information de
La société d’astronomie de
Montréal et du
Centre francophone de la SRAC
vol. 26, no 4
Solstice d’hiver
Calendrier des activités
Sommaire
Mot du président ..........................p. 2
Photo CAFTA 2012.......................p. 2
Nouveaux membres .....................p. 2
Généreux donateurs ....................p. 2
Ciel d’hiver .................................p. 3-4
Mondes extrasolaires ............p. 4 et 6
Retour des comètes ....................p. 5
Page SRAC .................................p. 7
Photos CAFTA 2012 ....................p. 8
Décembre 2012
Janvier
22 Janvier Intro à l'astro: Éclipses Patrice Scattolin
29 Janvier Ciel du mois février Patrice Scattolin
Février
5 Février Tintin, on a marché sur la lune René Marcotte
12 Février Assemblée Annuelle
19 Février Intro à l'astro: Le système solaire, deuxième partie Patrice Scattolin
26 Février Ciel du mois de mars Patrice Scattolin
Mars
À tous les membres de la
SAM et à leurs proches
nous souhaitons un beau
temps des fêtes 2012/2013
Joyeux Noël
et Bonne année 2013
5 Mars Amas globulaires - Bien plus qu'une grosse boule d'étoiles Michel Nicole
12 Mars Fabrication Télescopes Normand Fullum
19 Mars Intro à l'astro: Les étoiles Patrice Scattolin
26 Mars Ciel du mois d'avril Patrice Scattolin
Avril
2 Avril Peinture à l'huile du ciel profond André Leclerc
9 Avril Visite à l'atelier: Télescopes Normand Fullum Normand Fullum
16 Avril Vigie en Astronomie: Nouvelles récentes Pascal Francoeur
Les gagnants du CAFTA 2012, de gauche à droite :
Jean Dupont, Luc Béland, Terry McLean, André Vaillancourt, Raymond Lalonde, Louise Racine,
Simon Lavoie, Daniel Octeau, Stephane Lemon
Le mot du président
par Patrice Scattolin
L'automne a été un franc succès côté
observation. En effet depuis au moins
juillet nous sommes allés au terrain de
St-Valérien à tous les mois incluant le
mois de novembre. En octobre nous
avions, en tout, sept instruments sur le
terrain pour une sortie qui était particulièrement agréable incluant de très,
très belles observations de Jupiter et
de la nébuleuse d'Orion en fin de
soirée avant de partir. Plusieurs qui
étaient sur le terrain en profitaient pour
réaliser les observations nécessaires
pour le programme d'observation
Explorez l'Univers. En une soirée il fut
possible de faire facilement une
dizaine d'observations pour le programme.
Dans le dernier message je vous avais
promis que nous couperions des
arbres sur le terrain pour améliorer
notre horizon et couper les plus hautes
cimes qui bloquent notre horizon et
nous frustrent à un moment ou un
autre. Je suis heureux de vous rapporter que Guy Langevin a profité de
son passage à St-Valérien pour faire
une coupe d'arbres, à l'est, au sud et à
l'ouest. En tout vingt arbres ont été
abattus pour nous donner un meilleur
horizon. Il nous reste à enlever les
branches qui sont empilées tout le tour
du terrain, une tâche que nous
essayerons de terminer au printemps.
Mes sincères remerciements à Guy
pour tout le travail.
En restant sur le thème de l'observation, plusieurs travaillent au programme Explorez l'Univers et j'espère
que bientôt nous allons avoir de nouveaux récipiendaires du certificat.
Vous pouvez suivre les résultats sur le
site web.
Mais pour plusieurs le programme
Explorez l'Univers reste peut-être un
peu plus difficile que leur horaire leur
permet. En effet l'observation du ciel
profond ou des étoiles filantes est plus
facile dans un ciel noir ce qui n'est toujours facile pour l'amateur urbain. Pour
résoudre ce problème nous collaborons avec David M. F. Chapman
Décembre 2012
p. 2
Astro-Notes
qui est l'éditeur de l'Observers
Handbook de la SRAC pour faire un
programme d'observation de la lune
adapté à l'observateur urbain. Il en
découle deux programmes. Explorez
la Lune - jumelles et une version pour
télescope Explorez la Lune - télescope. Ces deux programmes sont
encore à l'étape du développement. Ils
se composent de documents écrits
avec cartes qui vous donnent une liste
d'objets à observer avec l'instrument
de votre choix. Notez bien vos observations et notre plan est d'émettre un
certificat à tous ceux qui auront complété le programme, carnet
d'observations à l'appui. Nous
avons une version embryonnaire
des
documents
disponibles au local. Comme
le programme n'est pas terminé nous avons besoin de
volontaires prêts à essayer de
tenter ces observations et de
nous donner leurs commentaires sur le programme. Déjà
quelques volontaires du club
de la SRAC de Halifax ont
débuté leur observations. Je
vous encourage à faire de même et
être dans les premiers à essayer un
programme d'observations que nous
espérons sera populaire pour nos
membres et tous les autres amateurs
partout au pays. Pour plus de détails,
passez nous voir au local.
Côté administratif les nouvelles
responsabilités de tous et chacun
entrent maintenant dans la routine et
tout se fait plus rapidement. J'en profite pour vous mentionner que la page
"Nouvelle " du site web, que vous pouvez
trouvez
ici
:
http://www.lasam.ca/joomla/index.php/
grand-public/nouvelles est réparée et
maintenant fonctionnelle. À tous les
jours, trois fois par jour, elle fait le tour
de plusieurs flux de nouvelles et
génère des articles avec les dernières
nouvelles. Je vous encourage à y faire
un tour pour vous tenir au courant des
nouvelles récentes en astronomie.
Finalement j'en profite pour remercier
tous ceux qui, de près ou de loin, contribuent à faire fonctionner la SAM, soit
à l'Astro-Notes, à la gestion de membres ou la comptabilité ou toutes les
autres tâches connexes qui sont
nécessaires à l'opération du club. Au
nom de tous, merci.
=-=-=-=-=-=-=
Entretien au terrain: 20 arbres + reste
ménage
Sorties au terrain : tous les mois au
moins depuis juillet
Application pour Explorez-l'univers
Horaire s'annonce bien pour l'hiver
Mise à jour du site web : Explorez l'univers
Programme d'observation de la lune
Explorez la lune -jumelle et Explorez la
lune -télescope
André Leclerc au CAFTA 2012
Merci de vos dons
Les membres suivants ont fait de
généreux dons à la SAM.
Merci au nom de la Société et de
tous ses membres.
- Michel Boucher
- Pierre-Alain Dumas
- François Hamel
- Hervé Jolicoeur
- Fabio Leblanc
- Jean-Marie Major
- Huberte L. Palardy
- Robert Pétel
Bienvenue à nos
nouveaux membres
Julien Dompierre
par Hugues Lacombe
Soleil de près tout au long de l'hiver, sa
trajectoire l'entraînant du Serpentaire
au Verseau.
Cet hiver Jupiter continuera à dominer
le ciel du soir, pour être rejoint par
Saturne en fin de saison. Une comète
sera également visible mais elle sera
basse sur l'horizon.
La planète est dans le ciel du matin au
début de l'hiver. Elle ne devient pas
vraiment visible avant la fin de janvier,
après avoir été en conjonction
supérieure le 18 du mois.
Le Soleil
Par contre, pour les 3 premières
semaines de février, Mercure connaît
sa meilleure fenêtre d'observation en
soirée de 2013. Le 6 février, Mercure
est 25' sous Neptune. Puis le 8, la
planète est 20' au nord de Mars. Elle
est en élongation est, à 18,1° du Soleil
le 16 février, une journée avant d'atteindre le périhélie de son orbite.
Le ciel de l'hiver
Le Soleil atteint sont point le plus bas
au-dessous de l'équateur céleste, à 23°26'09", le 21 décembre à 06h11.
C'est le solstice d'hiver. Le Soleil se
trouve alors dans le Sagittaire. Les
levers du Soleil les plus tardifs ont lieu
à 07h35, du 31 décembre au 3 janvier,
à Montréal.
Les phases de la Lune
Phase
Pleine Lune
Dernier Quartier
Nouvelle Lune
Premier Quartier
Pleine Lune
Dernier Quartier
Nouvelle Lune
Premier Quartier
Pleine Lune
Dernier Quartier
Nouvelle Lune
Premier Quartier
Date
28 décembre
4 janvier
11 janvier
18 janvier
26 janvier
3 février
10 février
17 février
25 février
4 mars
11 mars
19 mars
Rapprochements et occultations
La Lune nous offre son habituel
cortège de belles occultations et de
beaux rapprochements à observer :
Jupiter
Toujours dans le Taureau, Jupiter est
visible presque toute la nuit durant tout
l'hiver. Alors profitez-en.
Puis elle plonge vers le Soleil, étant en
conconjonction inférieure le 4 mars.
Elle termine la saison dans le ciel du
matin.
Vénus
Saturne
Vénus passera tout l'hiver dans le ciel
du matin, mais on la perdra de vue à la
fin de février. Elle sera dans le
Scorpion en début de saison, et dans
les Poissons à la fin. Elle passera
dans le ciel du soir à la fin de mars.
Saturne passe tout l'hiver dans la
Balance où elle amorce sa boucle de
rétrogradation le 18 février. Au début
de l'hiver la planète se lève vers
03h00, et vers 21h00 à la fin de la saison. Ses anneaux seront alors ouverts
d'environ 18° à 19° tout l'hiver.
Terre
Uranus
La Terre est au plus près du Soleil, au
périhélie, le 1er janvier à 23h38. Le
périhélie survient toujours entre le 1er
et le 5 janvier, dépendant de la position
du barycentre du couple Terre-Lune.
D
e
p l u s
e
n
p l u s
proche
d
u
Soleil,
l
a
Mercure
Comme toujours, Mercure suivra le
Le 24 décembre, Mars dépasse M 75
dans le Sagittaire, à 27' au nord. Le 4
février la planète passe à 25' au sud de
Neptune. Le 8 février, c'est Mercure
qui la dépasse, à 20' au nord.
D'abord en mouvement rétrograde, la
planète se rapproche progressivement
d'Oméga2 Tau (mag. 4,9) qu'elle
atteindra à la fin de janvier. Jupiter
sera alors à 11' au nord de l'étoile.
Puis la planète reprendra son mouvement direct vers l'est.
Mars
Planètes
perd la planète dans les lueurs du crépuscule à la mi-février. On ne la reverra dans le ciel du matin qu'à la fin de
juin.
planète Mars continue de se déplacer
rapidement vers l'est dans le ciel du
soir, passant du Sagittaire aux
Poissons au cours de la saison. On
Uranus est visible dans le ciel du soir
cet hiver. Jusqu'au début de mars, on
retrouve la planète dans les Poissons,
puis dans la Baleine par après. Le 25
février, Uranus sera à 4' au nord de 44
Psc (mag. 5,8).
Cérès
Cérès débute l'hiver près de 125 Tau
(mag. 5,2). Le 24 décembre, la
planète naine passe à 20' de l'étoile.
Cérès restera dans le Taureau tout
l'hiver et sera visible presque toute la
nuit.
Dans la nuit du 29 au 30 décembre,
Cérès formera un beau doublon avec
TYC 1852-471-1 (mag. 7,7), avec une
Décembre 2012 p. 3
Astro-Notes
Ciel d’hiver (suite)
séparation de 2'. Les 6 et 7 mars,
Cérès se retrouve à 23' au sud
d'Elnath, Bêta Tau (mag. 1,7).
Les comètes
On a eu une belle surprise à l'automne. La comète 168P Hergenrother
s'est avérée plus brillante que prévue,
atteignant la mag. 8 avant de se
morceler en plusieurs morceaux.
Vers la fin de l'hiver, on devrait pouvoir
observer une comète à l'œil nu :
C/2011 L4 PANSTARRS. Elle est
présentement trop au sud pour l'observer.
Malheureusement elle ne grimpera
pas beaucoup plus haut que 10° audessus de l'horizon, une heure après
le coucher du Soleil, direction ouestnord-ouest. Elle sera au plus près de
la Terre le 11 mars, à la magnitude
prévue de 0,5.
Les astéroïdes
Les astéroïdes brillants suivants
seront en opposition cet hiver et seront
bien placés pour l'observation :
. le 1er janvier, (9) Métis (mag. 8,5)
. 28 janvier, (13) Egeria (mag. 10,1)
. le 2 mars, (63) Ausonia (mag.10,4)
. le 12 mars, (29) Amphitrite (mag. 9,1)
. le 16 mars, (15) Eunomia (mag. 9,6)
. le 19 mars, (14) Irene (mag. 8,9)
Par ailleurs, sans être en opposition
(349) Dembowska (mag. 9,9) et (4)
Vesta seront également bien placés
pour l'observation.
Voici
quelques
rapprochements
intéressants au cours de la saison :
29 déc. : Vesta à 55' de NGC 1647
9 jan. : Métis à 4' de 28 Gem (mag.
5,4)
31 jan. : Métis à 2' de HD 44766 Aur
(mag. 6,7)
14 fév. : Irène à 3' de M 59
22 fév. : Ausonia à 9' de 59 Leo (mag.
5,0)
Décembre 2012
p. 4
Astro-Notes
26 fév. : Ausonia à 5' de 56 Leo (mag.
5,9)
28 fév. : Irène à 24' de M 90
10 mars : Irène à 10' de M 88
13 mars : Métis à 7' de 53 Aur (mag.
5,7)
19 mars : Métis à 8' de 28 Gem (mag.
5,4)
22 mars : Irène à 3' de M 100
Étoiles filantes
Le matin du 3 janvier, on pourra
observer les Quadrantides, une pluie
brève mais féconde avec un THZ de
120.
Ces mondes extrasolaires : habitables ou pas ?
par Pascal Francoeur
Dans mon apprentissage de l'astronomie, je découvre jusqu'à quel
point cette science fait des bonds
prodigieux en terme de découvertes
de mondes extrasolaires et d'exoplanètes. Au moment d'écrire ces
lignes et de mettre sous presse, il y a
aura certainement de nouvelles exoplanètes qui auront été recensées.
De la première exoplanète découverte
en 1995, par Michel Mayor et Didier
Queloz (Astro-Notes, Juin 2011, page
3), on en dénombre aujourd'hui plus
de 778 (Science et Vie, Août 2012,
numéro 1139). Selon les scientifiques,
quatre d'entre elles seraient habitables
(Gliese 581d, HB 85512b, Gliese
667Cc et Kepler 22b). Il s'agirait, en
fait, de quatre petites planètes
rocheuses dont leur surface pourrait
abriter de l'eau liquide (page 54 et 58).
Ce qui retient davantage mon attention
n'est pas en soi le nombre d'exoplanètes, mais plutôt le consensus
existant au sein de la communauté scientifique à l'égard des conditions
essentielles pour que la vie émerge.
Les chercheurs sont de plus en plus
convaincus qu'il existe de multiples
possibilités venant favoriser l'émergence de conditions essentielles pour
qu'une planète devienne habitable.
Je n'entreprendrai pas ici une revue
exhaustive de la littérature à ce sujet.
Nous avons des astronomes chevronnés en la matière pour le faire. Je
résumerai plutôt le contenu de cet article fort intéressant.
De nouveaux arguments favorables à
l'éclosion de la vie
Plusieurs chercheurs se penchent sur
les mondes extrasolaires. De nouvelles pistes d'études confirment certains arguments en faveur de d'autres
mondes habitables.
1) On trouve en fait de l'eau partout
dans l'Univers (J.-C AUGEREAU,
Observatoire de Grenoble)
Selon ce chercheur, une des étoiles du
groupe Beta Pictoris comporterait un
anneau de petits corps rocheux composés notamment de glace d'eau. Plus
près de nous, nous avons un système
semblable : la ceinture de Kuiper, où
de la glace d'eau contenue dans ces
corps rocheux aurait pu amener l'eau
sur Terre par bombardements.
2) La plupart des systèmes planétaires
ressemblent finalement au nôtre (P.
FIGUEIRA, Université de Porto
(Portugal)
Dans l'étude de multiples étoiles, des
scientifiques ont trouvé plusieurs
planètes géantes près de leur étoile, et
dont leur orbite était extrêmement
inclinée. Selon eux, il s'agirait là d'un
signe de systèmes exoplanétaires
ayant subi un passé violent. Mais avec
des résultats d'études obtenus récemment, la découverte de systèmes exoplanétaires convergent plutôt vers des
systèmes ayant moins d'un (1) degré
d'excentricité (p.59). Ce qui suggère
que ces systèmes auraient évolué de
façon stable, comme pour notre système solaire.
3) La vie peut coloniser les lieux les
plus invivables (P. LOPEZ-GARCIA,
Université
Pierre-et-Marie-Curie
(France))
(Suite p. 6)
Le retour des comètes
par Hugues Lacombe
L'automne dernier, il ne devait pas y
avoir de comètes brillantes à
observer dans le ciel. Surprise!
Contre toute attente, la comète
168P Hergenrother qui devait se
manifester à la magnitude 15, s'est
plutôt pointée à la magnitude 8 à la
fin de septembre. Elle était donc
facile à observer au télescope et à
photographier.
Cette comète, découverte en 1998,
a une période de 6,9 années.
Quand elle est revenue en 2005,
tout était normal. À son deuxième
retour cette année, rien annonçait le
cataclysme qui allait survenir. Le
noyau s'est en effet brisé en quatre
morceaux, expulsant beaucoup de
poussière dans l'espace.
La
lumière du Soleil a réfléchi sur cette
poussière et la comète est devenue
beaucoup plus brillante.
Et pour 2013, on a deux belles
comètes qui viendront nous rendre
visite, la première en mars et la
deuxième en novembre. Les deux
comètes devraient être visibles à
l'œil nu.
C/2011 L4
Celle qui cognera à nos portes au
mois de mars, s'appelle C/2011 L4
PANSTARRS. Elle a été découverte le 6 juin 2011 par l'équipe du
programme de recherche PANSTARRS
(Panoramic
Survey
Telescope & Rapid Response
System). La comète sera à son
périhélie le 10 mars 2013, à 0,36
unité astronomique du Soleil, à l'intérieur de l'orbite de Mercure. Elle
passera au plus près de la Terre le 5
mars.
C/2011 L4 n'émergera dans notre
ciel qu'après le périhélie. En mars,
la comète va grimper rapidement
dans le ciel, traversant en succession les constellations du Verseau,
de la Baleine, des Poissons puis
d'Andromède.
Malheureusement C/2011 L4 ne
s'éloignera pas plus de 16° du Soleil
durant le mois et ne grimpera pas
beaucoup plus que 10° au-dessus
de l'horizon, une heure après le
coucher du Soleil, direction ouestnord-ouest. La comète sera au plus
près de la Terre le 11 mars, à une
magnitude prévue de 0,5. Malgré
son éclat, elle sera donc un peu difficile à observer à l'œil nu. Mais son
observation ne devrait pas poser
problème aux jumelles ou au télescope.
Le 12 mars C/2011 L4 ne sera qu'à
29' à l'ouest d'Uranus mais les deux
astres seront trop bas sur l'horizon
en début de soirée pour bien les
voir.
C/2012 S1 ISON
La deuxième comète prévue pour
2013, C/2012 S1 ISON, s'annonce
encore plus spectaculaire. Elle
pourrait même être visible le jour!
La comète sera à son meilleur en
novembre et décembre.
Elle a été découverte par deux
astrophysiciens russes le 21 septembre 2012, à l'aide d'un télescope
du réseau de l'International
Scientific Optical Network (ISON).
C/2012 S1 sera au périhélie le 28
novembre 2013, à une distance de
0,012 unité astronomique du Soleil.
Elle passera près de la Terre le 26
décembre 2013.
Son orbite
ressemble étrangement à celle de la
grande comète de 1680.
La comète devrait commencer à
être visible aux petits télescopes et
aux jumelles à partir du mois de
septembre. Dès le mois d'octobre,
on pourra observer la comète à l'œil
nu à l'aube dans la constellation du
Lion, et elle pourrait demeurer visible à l'œil jusqu'en janvier 2014.
18 novembre. Je vous en reparlerai
dans le numéro de septembre de
l'Astro-Notes.
Le 16 octobre, C/2012 S1 passera à
1° au nord de Mars et à 2° au nord
de Régulus, puis à 1° de Spica le
Décembre 2012
p. 5
Astro-Notes
Ces mondes extrasolaires (Suite)
Dans les domaines de l'environnement
ou de la biologie, il existe des organismes (ou bactéries), dites extrêmophiles. Ce sont des organismes
capables de vivre dans des conditions
environnementales extrêmes (température, pression et pH). La scientifique aurait réalisé des études avec
des bactéries hyperthermophiles
vivant dans les profondeurs de la
croûte océanique à des températures
frôlant les 100 degrés celsius. La vie
extraterrestre, aussi petite soit-elle,
pourrait donc se retrouver ailleurs
dans des environnements semblables,
mais surtout aussi hostiles.
4) Les supernovae ne sont pas si
nocives (N. PRANTZOS, Institut d'astrophysique de Paris)
Les calculs du scientifique à l'égard
des distances pouvant devenir potentiellement dangereuses pour nous, lors
d'une explosion d'étoile, est très faible
(p.63).
5) Il n'y a pas besoin d'une lune pour
que la vie émerge (J. LISSAUER,
Planétologue à la NASA)
Le monde scientifique croyait qu'il fallait la Lune à la Terre pour stabiliser
son orbite et son climat. Ainsi, partant
de cette prémisse, 10% des planètes
sont dotées de satellites comme le
nôtre; et nous penserions qu'il ne pourrait y avoir d'autres planètes comme la
nôtre si nous suivons cette même pensée. Et bien non. Selon les calculs du
chercheur, ''l'axe de rotation d'une
Terre sans Lune n'aurait varié que de
quelques degrés au cours du dernier
milliard d'années'' (p.65).
Pour un parallèle avec le Lac
Vostok…(Science et Vie, Janvier
2012)
En 1993, les Russes confirment la
présence d'un lac sous l'Antarctique à
près de 4000 mètres de profondeur. Il
s'agit d'un territoire encore inexploré
de notre planète. Nous sommes en
présence d'un lac dont les dimensions
sont de 250 km de long par 70 km de
large, et d'une profondeur estimée à
1200 mètres (p.68-69).
Au cours de son évolution géologique,
Décembre 2012 p. 6
Astro-Notes
l'Antarctique a été soumis à un climat
tropical il y a de cela environ 65 millions d'années. Par la dérive des continents, l'Antarctique aurait dérivé vers
le Pôle Sud et se serait recouverte
d'une calotte de glace (p.68). La vie
contenue dans l'Antarctique a donc été
emprisonnée sous ce couvert de glace
pendant des dizaines de millions d'années. Et qui sait, peut-être, certains
organismes ont pu survivre dans de
telles conditions extrêmes. Rappelons
que partout où il y a de l'eau,
des organismes peuvent se
développer; et pourquoi pas
également dans d'autres systèmes exoplanétaires ?
Ainsi, les Russes tentent d'atteindre ce milieu encore vierge
du reste du monde par un forage. Dans l'édition de Science
et Vie de janvier 2012, ils
étaient sur le point de franchir
les quelque 4000 mètres qui les
séparent de la surface du lac.
Que de découvertes surprenantes risquent de se faire.
Le contexte du Lac Vostok
m'amène à me questionner sur la présence
potentielle
d'organismes vivants sous la
surface glacée de
d'autres satellites de
notre système solaire.
Je pense entre autres
à Europe ou Encelade,
satellites respectifs de
Jupiter et Saturne. Les
scientifiques pensent
qu'il
existerait
un
océan
liquide
en
dessous de sa surface.
Si nous projetons ainsi
la possibilité de découvrir d'anciennes ou de
nouvelles
espèces
dans le Lac Vostok,
alors pourquoi ne pas
en retrouver également dans les profondeurs d'Encelade
ou d'Europe ? Seules
les futurs sondesforeuses pourront le
déterminer. Toutefois, il
faut s'y rendre, et détenir la technologie nécessaire pour forer sans contaminer ces lieux encore vierges. Il ne
manque que des avancées technologiques pour parvenir à résoudre
l'une des questions fondamentales de
l'humanité : sommes-nous seuls dans
l'Univers ?
Par Denis Bergeron
la comète C/2011 L4
Société royale
d’astronomie du Canada
Centre francophone
de Montréal
par Patrice Scattolin
Galilée, Messier et William Parsons
Earl of Rosse, astronomes notables de
leur époque, étaient tous amateurs.
Des hommes qui avaient un boulot et
observaient le ciel avec des instruments à leur portée financière. C'était
l'âge d'or de l'astronomie. À cette
époque plusieurs des découvertes du
ciel profond était l'œuvre d'amateurs.
Pour le meilleur ou pour le pire cet
héritage semble avoir marqué l'astronomie amateur moderne. Beaucoup
des programmes d'observations ont
des composantes scientifiques. On
pense à la découverte de supernovae,
de comètes, d'impacts sur Jupiter, sur
la lune, l'observation des étoiles variables, des satellites artificiels ou des
occultations. Malheureusement pour
beaucoup de ces champs d'activités
les amateurs ont maintenant de la
compétition de la communauté des
astronomes professionnels et l'investissement nécessaire n'est plus à la
portée de l'amateur moyen.
La recherche amateur a toujours sa
place mais demeure l'exception plutôt
que la règle. Pour demeurer actuel
l'astronome amateur doit s'adapter. La
recherche devenant un terrain moins
fertile, plusieurs mettent leurs efforts
vers d'autres horizons. Chaque
assemblée générale est le fruit du travail des organisateurs et de leur
affinité. Les centres de la SRAC de
l'Alberta ont travaillé à combattre la
pollution lumineuse pour plus d'une
décennie et ce ne fut donc pas une
surprise que le sujet ait été à l'agenda
plus d'une fois. Lors de sa présentation, Richard Huziak a vanté les bénéfices d'une réserve de ciel noir tel qu'ils
sont perçus par les parcs. Pour maximiser les bénéfices de leur travail, les
astronomes ont besoin d'alliés qui ne
partagent probablement pas la même
passion mais qui y trouvent leur
compte. Ce fut le cas pour le parc
Cypress Hills au sud de la
Saskatchewan. Le parc y trouve
deux bénéfices principaux. Le premier est de créer un nouveau type
de programmation pour les usagers
du parc. En ayant une réserve de ciel
noir, le parc est attrayant pour les
astronomes amateurs. À leur tour les
commerces locaux mettent une certaine emphase vers cette clientèle.
Ayant déjà un équipement qui attire les
astronomes le parc en profite pour y
faire deux choses. Premièrement le
parc lui-même organise des activités
d'interprétation du ciel avec ses propres interprètes auxquels ils donnent
la formation nécessaire. Donc la promotion de l'astronomie est maintenant
réalisée par le parc, ce qui en résulte
en un plus grand nombre d'évènements astronomiques. Plus de gens
qui sont mis en contact avec le ciel.
L'ouverture de l'observatoire du parc a
été réalisée par les amis du parc, un
groupe dédié à la promotion du parc et
non à un groupe d'astronomes amateurs. Le deuxième type d'activités
organisées par le parc est de nature
promotionnelle. En effet deux courts
reportages ont été produits sur le sujet
de l'astronomie dans le parc dont une
pour les olympiques de Vancouver en
2010 et qui fut diffusée partout dans le
monde. Le message semble bien
passer car pour l'été 2011 la publicité
imprimée a été sur le thème de l'astronomie. Avec un astronome en résidence le parc a investi beaucoup pour
avoir une programmation qui a, en partie, une saveur astronomique. Les naturalistes du parc sont maintenant
entrainés à la manipulation du télescope à monture Dobson. Mais quel
est l'avantage pour le parc? La
réponse se trouve dans la popularité
de l'astronomie avec le grand public.
Alors que le parc fait de l'interprétation
de la nature sur le sujet de la faune ou
de la flore, les activités axées sur l'astronomie sont beaucoup plus, et de
loin, populaires. Une activité à nature
astronomique peut attirer jusqu'à 250
personnes au parc alors qu'une session sur la faune en attire seulement
une vingtaine. L'astronomie est dix fois
plus populaire auprès du public et le
parc, toujours en besoin d'attirer un
plus grand public, investit temps et
argent sur l'activité qui est la plus populaire. L'astronome devient donc un
naturaliste, d'abord pour son besoin de
protéger le ciel nocturne mais aussi
pour faire découvrir l'environnement
céleste à un public toujours plus grand.
Ce succès peut-il être reproduit
ailleurs? L'intérêt pour l'astronomie
existe partout, le potentiel doit y être.
C'est une avenue à explorer d'autant
plus que l'intérêt des parcs à promouvoir leurs activités les motivent à dédier des ressources vers les activités
populaires. C'est une piste à explorer.
Et c'est une piste qui sera probablement explorée à Montréal bientôt. Le
Montréal Center de la SRAC, qui est
maintenant situé à l'arboretum Morgan
dans l'ouest de l'île, a récemment
ouvert un observatoire en milieu
urbain. J'espère avoir la chance de
revenir sur le sujet. Mais pour aujourd'hui, je tiens à mentionner que les
membres du Centre francophone de
Montréal y sont les bienvenus comme
membres de la SRAC.
Photo credit "Morrie Portnoff
RASC Montreal Centre"
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l’Astro-Notes
Faites-nous parvenir vos
photos, textes, dessins,
ou croquis...
Par la poste à l’adresse ;
C.P. 206, Station St-Michel
Montréal, QC
H2A 3L9
Ou par courriel
“ [email protected] “
Date de tombée
Printemps 2013
le 15 février
Décembre 2012
p. 7
Astro-Notes
CAFTA 2012
À gauche, télescopes solaires
À droite le conférencier Robert Lamontagne de l’Université de Montréal. Sa conférence a été d’un niveau exceptionel, elle fut très appréciée de tous.
Merci à tous les participants à ce beau CAFTA 2012
Site du CAFTA : http://www.astrosurf.com/cdadfs/cafta.html
Bulletin d'information de
La société d'astronomie de Montréal et du
Centre francophone de Montréal de la
Société royale d'astronomie du Canada
Volume 26, numéro 4, décembre 2012 (Solstice d’hiver)
ISSN-0843-8978
La société d'astronomie de Montréal est un organisme à but non lucratif qui a comme objectif la promotion de l'astronomie. La société distribue à ses
membres ce bulletin trimestriel, L'Astro-Notes. Elle possède un terrain pour l'observation astronomique situé à St-Valérien de Milton, où des soirées d'observation sont organisées régulièrement. Les membres de la SAM peuvent également emprunter des livres et consulter des périodiques astronomiques
à la bibliothèque de la société, qui renferme plus de trois cents volumes. Les membres de la SAM ont également l'option de devenir membres de la
SRAC qui offre des avantages supplémentaires : un annuaire astronomique, l’"Observer's Handbook"; une revue trimestrielle, "The Journal"; et un abonnement à la revue "SkyNews".
La société d'astronomie de Montréal :
Adhésion: 40$/année (22$ étudiant moins de 18
ans; 50$ famille)
Privilèges:
- Assister aux conférences, causeries et participer aux activités organisées;
- Astro-Notes (4 numéros/an);
- 10% de réduction au comptoir de vente;
- Emprunts à la bibliothèque;
- Accès au terrain de St-Valérien.
Centre francophone de la SRAC :
Adhésion: 55$/année (doit être membre de la
SAM) (26.75$ étudiant moins de 21 ans)
Privilèges:
- Annuaire "Observer's Handbook";
- Revues "The Journal" et "Sky News"(6 nos/an);
- Forum de discussion Internet "RASC List"
Conseil d'administration
Les réunions ont lieu les mardis à 20h00
au Centre de loisirs St-Michel :
7110, 8e avenue, Montréal
(près du Métro St-Michel)
Téléphone :
(514) 808-6219
Correspondance :
C.P. 206, Station St-Michel
Montréal, QC H2A 3L9
Page Web :
http://www.lasam.ca
Courriel :
[email protected]
Président : Patrice Scattolin
Vice-président : Guy Langevin
Secrétaire-Trésorier : Pascal Francoeur
Conseillers : Michel Boucher, Robert
Laflamme
Autres responsables
Conférences : Michel Boucher
Site Web : Steve Prud'homme
Astro-Notes : Gilbert St-Onge & L. Morin
CAFTA : Comité du CAFTA
St-Valérien : Patrice Scattolin
Représentant à la SRAC : Hugues Lacombe
FAAQ : Guy Langevin
Liste de membres : René St-Germain
Le bulletin de la SAM, l'Astro-Notes est publié quatre fois par année, aux équinoxes et aux solstices.
La SAM invite tous les astronomes amateurs à contribuer à l'Astro-Notes.
La SAM n'est cependant pas responsable des erreurs qui pourraient se glisser dans l'Astro-Notes. De même, les informations et les opinions émises
dans les articles publiés dans l'Astro-Notes sont celles des auteurs individuels et n'engagent en rien la société d'astronomie de Montréal. Le responsable de l'Astro-Notes se réserve le droit de refuser, de corriger ou de modifier légèrement les textes soumis.
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