La poursuite du développement éolien : une stratégie gagnante pour le Québec et ses régions La filière éolienne s’ancre dans le paysage énergétique du Québec depuis plus d’une décennie. Le Québec compte maintenant sur 1866 MW de puissance éolienne installée, ce qui en fait un leader au Canada, grâce au lancement de trois appels d’offres en 2003, 2005 et 2009. À la fin de 2015, l’ensemble des projets issus de ces trois appels d’offres seront en opération, ce qui portera la puissance installée totale à 3300 MW. L’éolien peut jouer un rôle de premier plan dans le développement de nouveaux marchés tels que l’électrification de transports et de procédés industriels, les centres de données, les exportations, etc. Le 10 mai 2013, le gouvernement du Québec annonçait l’octroi de 800 nouveaux MW d’énergie éolienne via trois processus d’attribution. Aucun de ces projets n’est encore sous contrat avec Hydro-Québec. L’éolien est la forme d’énergie la mieux placée pour répondre à ce déficit, par la puissance qu’elle amène en période hivernale et par sa capacité à construire des projets rapidement. La prochaine politique énergétique sera déterminante pour le futur de la filière éolienne québécoise. CanWEA est d’avis que le développement de cette filière doit se poursuivre afin de maintenir les 5000 emplois qui lui sont liés et de créer de nouvelles opportunités de développement économique. L’éolien dans le contexte énergétique québécois Des opportunités et des besoins : Les surplus d’électricité renouvelable au Québec ne sont que de l’ordre de 1% d’ici à 2027. Ces derniers constituent une formidable opportunité de développement économique pour la province. www.canwea.ca Dès 2016, le Québec sera en déficit de puissance. Selon Secor-KPMG, ce déficit atteindra 3100 MW en 2025. Une énergie compétitive : L’éolien mis en service au Québec à l’heure actuelle est compétitif avec toute autre forme de production d’électricité mise en service au Québec au même moment. Une forte acceptabilité sociale : L’éolien bénéficie d’un fort soutien dans la population québécoise, les succès des trois premiers appels d’offres le démontrent. Le travail des producteurs privés et l’implication des collectivités (municipalités, MRC, etc.) ne sont pas étrangers à ce succès. Aujourd’hui, établir un partenariat avec le milieu local est devenu un incontournable dans la réussite de projets éoliens au Québec. La poursuite du développement éolien devra se faire par des processus ouverts, transparents et compétitifs qui favoriseront l’acceptabilité sociale et auront un impact à la baisse sur les coûts. Les collectivités devront se voir offrir une flexibilité dans la structure de leurs partenariats dans le cadre de nouveaux projets éoliens leur permettant de participer à la hauteur de leurs ressources, de leur expertise et de leur tolérance au risque. D’importantes retombées : En plus d’être nécessaire, compétitive et acceptée socialement, l’énergie éolienne québécoise représente d’importantes retombées pour le Québec et ses régions. L’industrie éolienne québécoise est née de la volonté de jumeler une vision de développement régional à des projets d’énergie renouvelable. Ce fut un franc succès pour le Québec souligné, entre autres, par l’OCDE. L’éolien a permis de revitaliser l’économie de la péninsule gaspésienne. Plus de 1000 emplois y ont été créés, le taux de chômage y est à son plus bas depuis 25 ans et le solde migratoire y est positif. Mais les succès ne se limitent pas à la Gaspésie. Montréal est devenu le plus important pôle éolien de l’Est de l’Amérique du Nord. www.canwea.ca CanWEA recommande que le gouvernement du Québec se dote d’objectifs clairs et précis prévoyant l’installation de nouveaux projets éoliens totalisant 500 MW par année de 2018 à 2025 dans le cadre de la prochaine politique énergétique. Cet objectif correspond à une vision de développement, de création de richesse et d’attrait d’investissements. Ce nombre ne pourra être inférieur à 350 MW par année, ce qui correspondrait au strict maintien des installations manufacturières (selon le ministère des Finances et de l’économie et le TechnoCentre éolien). Cela contribuerait à faire du Québec le leader incontesté de l’éolien dans l’Est de l’Amérique du Nord en faisant profiter les consommateurs québécois d’une électricité propre, fiable et abordable ainsi que de retombées locales, en Gaspésie, à Montréal et ailleurs au Québec.