prennent des inhibiteurs de
protéase, 27% se plaignent de
troubles sexuels alors que 4%
seulement parmi ceux qui ne
prennent pas ces médicaments se
sont plaints des mes problèmes.
Un peu plus de la moitié des
patients qui souffrent de problèmes
sexuels ont parlé de plusieurs
symptômes. «libido diminuée,
70%, problèmes d’érection, 62%,
éjaculation problématique, 34%...»,
voici ce qu’a expliqué Collazos lors
dune interview sur Internet.
Ces données ont été publiées dans
un numéro cent du Journal of
Acquired Immune Deficiency
S y n d r o m e s .
Les inhibiteurs de proase sont des
composants du cocktail utilisé pour
se battre contre le VIH, ce qui
oblige les patients à respecter des
prises de dosages pcis. Peut-être
est-ce là que réside le problème,
semble dire Collazos. Ces «prises
inquiétantes», a-t-il pensé,
pourraient être en toile de fond du
problème des patients qui, chaque
fois qu’ils prennent leurs pilules,
«ne se sentent pas bien car ils se
rappellent quils ne sont pas à
proprement parler en bonne santé,
mais qu’en eux vit une maladie
sérieuse». Il ajoute que «ces prises
complexes ont souvent des
conséquences physiques notables,
qui amènerait des difficultés
psychologique. Pour exemple, la
redistribution anormale des
graisses, ou lypodystrophie. Il n’est
pas évident que les médicaments
aient un impact physiologique
direct qui pourrait altérer les
fonctions sexuelles des patients, a-t-
il ajou. «Ce qui ressort de notre
enquête, c’est que les
dysfonctionnements sexuels
rapportés ne sont pas la
conséquence d’un faut de
production d’hormones, puisque le
niveau de celles-ci dans les tests
sanguins effectués était normal
chez la plupart des patients». C’est
en 1999 que Collazos et ses
collègues avaient signalé une
possible relation entre
médicaments et dysfonctionne-
ments sexuels. Une autre étude, a-
t.il ajouté, a aussi fait évoquer chez
la femme une relation entre des
problèmes sexuels et la prise
dinhibiteurs de proase.
SOURCE: Journal of Acquired
Immune Deficiency Syndromes 2002;
31 :322-326.
Le jour le ciel
m'est tombé sur
la te, c'est
quand, peu
avant Noêl 2001,
je suis venu chercher mes
analyses de routine au labo ,
auquelles j'avais fais ajouter le
test VIH , plus par habitude que
par crainte, puisque je vivais une
relation calme depuis 5 ans, qui
venait juste de se terminer.
Après cette douche froide de
l'annonce , je ne savais que faire
en sortant du labo .Vivant seul ,
à qui téléphoner pour en parler ?
Oui il fallait en parler pour tenter
d’évacuer cette angoisse.
Un ami séropo appelé en
catastrophe m'a rassuré et tout
de suite orienté vers son
spécialiste pour faire le point sur
ma situation .
Les jours qui ont suivi j'ai
consulté tous les sites internet
pour comprendre l'évolution
probable de ce VIH.
Plus je me connectais, plus je
m'égarais et passais ainsi de
l'espoir au désespoir selon la
nature des informations
recueillies. Je me suis même
abonné à une revue scientifique
à laquelle je ne comprends que
peu de choses!...
A ce moment, il n'était pas
question pour moi de téléphoner
à la ligne d'écoute d'une
association et puis, laquelle
appeler ? Peur, ou pudeur…?
I N F O T R A I T E M E N T S N ° 1 0 9 F E V R I E R 2 0 0 3
9
T E M O I G N A G E
Le jour où le ciel m'est
tombé sur la tête
Quand on est ts jeune l'on se croit toujours invulrable . Cette certitude décroît avec
le temps… par Christian
bénévole à Actions Traitements
.
Témoignage dun volontaire dActions Traitements
Les séropositifs sous
traitement ont des
soupçons quant aux
effets des trapies sur
leurs performances
s e x u e l l e s
VIVRE AVEC LE VIH
S y n t h è s e
Le but de l'infection d'une
cellule par un virus est la
production d'autres virus
qui vont à leur tour infecter
d'autres cellules pour
produire encore et encore
des virus.
Un virus est démuni des
outils permettant sa
reproduction.
Pour assurer sa
"descendance" le VIH doit
utiliser la "machinerie
cellulaire" qui est composée
de tous les organites
nécessaires à la synthèse de
toutes les substances dont
une cellule peut avoir
besoin.
M a t u r a t i o n
Les protéïnes formées
précédemment n'étant pas
matures, elles doivent subir
l'action d'une enzyme
avant "l'assemblage".
Cette enzyme est la
protéase qui est elle même
formée dans l'étape de
synthèse. L'action de cette
enzyme est indispensable
pour la création de virus
viables.
Cette enzyme est la cible
des molécules de la famille
des antiprotéases.
B o u r g e o n n e m e n t
C'est l'étape finale durant
laquelle les virus formés
quittent la cellule.
Le VIH "enfonce" la
membrane cellulaire,
s'entoure de celle-ci et sort
de la cellule.
Il est alors entouré de
membrane cellulaire, ce qui
lui procure une protection
supplémentaire.
Le nouveau virus est
désormais prêt à infecter
une nouvelle cellule.
Source : Actions Traitements
(1) Ensemble de
caractéristiques cellulaires
impliquées dans la
compatibilité des tissus (ou,
inversement, dans le rejet
des greffes)
(2) Molécules intervenant
dans la régulation de
l ’ i m m u n i t é
I N F O T R A I T E M E N T S N ° 1 0 9 F E V R I E R 2 0 0 3
A m e n e z
le Bouc !
Alors que nous étions oc-
cupés à festoyer la fin
d’année, nos députés
ont amendé, pour ainsi
dire en catimini, deux
dispositifs de santé de
prise en charge des per-
sonnes, souvent les plus
démunis, sur le territoire
national.Les personnes
en situation irrégulière
n’auront donc plus accès
à la Couverture Maladie
Universelle (CMU) et
l’Aide dical d’Etat
(AME) a été largement
a m p u t é e .
De prime abord, on peut
voir deux simples me-
sures anodines qui ne
concernent qu’une in-
me minorité dans notre
riche et beau pays. La Loi
se montre cohérente
avec elle-même et signi-
fie «donc» l’exclusion du
système de soins de ceux
quelle déclare sidents
illégaux.. Autrement dit,
la Loi est là, et elle en-
tend se faire respecter.
Le message «fort» est
clair : Pas de papiers, pas
de santé. Circulez !
Nous voidonc confron-
tés de nouveau à un pro-
blème de partage.
Une des stratégies d’évi-
tement et de défense les
plus efficaces contre la
perception de la souf-
france consiste à projeter
sur l’Autre sa propre
souffrance. Dans une so-
ciété constituée, on as-
siste alors à la désigna-
tion du «Bouc Emissaire»
mythique, qui, chargé de
tous les symptômes et les
plaies, donnera lieu à sa-
c r i fice rituel en vue d’une
nouvelle réconciliation
s y m b o l i q u e .
A l’heure la guerre
reste malheureusement
si menaçante, oserons
nous regarder les souf-
frances que notre socié
s ’ i n flige à elle même en
s’amputant d’une partie
de sa population ? Ose-
rons nous accepter et
mettre en œuvre notre
besoin de partage ?
Nous continuons de col-
lecter des traitements
pour des personnes
«simplement» malades
et sans ressources ….
gulières ou pas.
Eric DELIENS
1 0
ag
agenda
VOS DROITS
Le principe veut que les
indemnités journalières de
maladie versées par la Sécurité
Sociale ou la Mutualité agricole
soient imposables. Le sont
également, dans la catégorie des
salaires, les indemnités
complémentaires de maladie,
maternité, d’invalidité versée par
l’employeur ou par une caisse de
retraite ou d’assurance, en vertu
dun accord collectif d’application
obligatoire. Les salariés
dépendant de régimes spéciaux
qui assurent le maintien du
salaire en cas de maladie, de
maternité, d’accident du travail
(par exemple les fonctionnaires)
doivent déclarer intégralement les
sommes perçus (DB 5F 1 132
N ° 1 1 3 ) .
Lensemble de ces sommes
bénéficie de la duction
forfaitaire de 10% et de
labattement de 20%.
anmoins ce principe supporte
une exception.
En effet, l’article 80 quinquies du
Code Général des Impôts prévoit
que «Les indemnités journalières
versées par les organismes de
sécurité sociale (…) sont soumises
à l’impôt () à l’exclusion des
indemnis () allouées à des
personnes atteintes d’une affec-
tion comportant un traitement
prolongé et une thérapeutique
particulièrement cteuse ».
Parmi les maladies figurant sur la
liste établie par cret et codifié e
sous l’art D 322-1 du Code de la
Sécurité Sociale figurent de
nombreuses pathologies dont «le
d é ficit immunitaire primitif grave
nécessitant un traitement
prolongé, infection par le virus de
limmuno-déficience humaine
ainsi que les maladies chroniques
actives du foie». Les
dispositions de l’article 80
quinquies du Code Général des
Impôts comportent une limite :
les indemnités complémentaires
versées par des organismes de
prévoyance en application d’un
contrat de groupe souscrit par
l’employeur demeurent
imposables (Cour Administrative
d’Appel de Paris 31 janvier 2002,
n° 99-2811, A Enneguin)
Par contre, les indemnités
journalières complémentaires
versées en application d’un
contrat dassurance ou
d’assurance groupe facultatif
souscrit volontairement par le
salarié pour compléter le régime
légale de curité sociale
(maladie, invalidité) ne sont pas
i m p o s a b l e s .
Si les indemnités ont été perçues
par l’entreprise qui vous assure
en contrepartie votre salaire
(subrogation), veuillez à ce que
lemployeur ne déclare au fisc
que vos salaires diminués des
i n d e m n i t é s .
Bonne déclaration...!
Affection longue durée et s c a l i t é
Beaucoup dentre nous, avec les avancées thérapeutiques, ont repris une activi
professionnelle. Néanmoins, parfois, le contrat de travail est suspendu. Qu’en est-il
des indemnis versées en cas d’arrêt de travail par Fabrice Deschamps
f d e s c h a m p s @ n e t c o u r r i e r . c o m
T E M O I G N A G E
Le temps passant je me rendais
compte qu'il me faudrait trouver
un médecin de ville compétent
pour gérer le quotidien.
Mon médecin de quartier, qui me
l'a prouvé par la suite, était et est
toujours, complètement
incompétent sur le VIH qu'il
considère comme un problème
réglé avec les nouveaux
traitements. On croit rêver quand
on pense qu'il lit sans doute la
presse médicale; mais peut-être
y lit-il seulement les publicités
des laboratoires?
Enfin, ne trouvant pas dans ma
banlieue un toubib avec même
un minimum de connaissances
sur le VIH, je me décide à
appeler une des associations dont
j'avais fait une liste sur le net.
Accueil aimable au demeurant,
mais je n'ai pas trouvé ce que je
cherchais; au fait est-ce que je
savais ce que je cherchais ? oui
sûrement ou en tout cas je l'ai su
ensuite...
Quelques jours passent encore et
j'appelle une autre association
figurant sur ma liste: "Actions-
Traitements". Et là, enfin,
quelqu'un m’a dit les mots que je
voulais entendre pour ne plus me
sentir seul avec mon virus.
"Je vous comprends d'autant
mieux que je suis moi aussi
séropositif et voyez je vis et
travaille."
Cette petite phrase, les conseils
prodigués et le médecin indiqué
par le répondant ont changé ma
vie ce jour-là : l'ombre de la
mort s'est estompée pour laisser
place à l'envie de vivre et de me
battre, et pourquoi pas avec
d'autres. Je me suis dit: pourquoi
ne pas donner du temps à cette
association où certaines
personnes vivant avec le VIH et
tendent leurs mains vers les
autres avec générosité.
Quelques jours plus tard j'ai reçu
gracieusement le journal de
l'association " Infotraitements",
j'ai adhéré et me suis abonné
tout de suite. Puis j'ai, pour
marquer mon engagement,
assisté à lassemblée nérale
annuelle .
J'ai été très bien accueilli et j'ai
proposé le temps qui m'était libre
pour des actions bénévoles à
l'association.
Un an plus tard je suis persuadé
que le soutien mutuel que nous
apporte une association et que
nous lui apportons en y
adhérant, est tout aussi
important que d'avoir un bon
médecin.
Dans ma vie avec le VIH c'est
une complémentari pour me
reconstruire après… le jour où le
ciel ....etc...etc.....
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