Message pastoral d’appui à la campagne Carême de partage 2012
Chers frères et sœurs dans le Christ,
Selon la tradition, le Carême est la période pendant laquelle les catéchumènes se préparent à
recevoir les sacrements à Pâques. C’est aussi le moment où toute la communauté croyante,
et chacune et chacun de nous personnellement, se ressourcent dans leur cheminement de
conversion et de foi. Jésus a inauguré son ministère en disant : « Convertissez-vous et croyez
à la Bonne Nouvelle » (Marc 1,15). Le Carême nous renouvelle sur la route de la conversion
et de la foi par la prière, le jeûne et les œuvres de miséricorde. Dans son message pour le
Carême de cette année, le Saint-Père souligne que nous sommes aussi soutenus dans cette
démarche par l’attention que nous nous prêtons les uns aux autres et par les encouragements
que nous nous prodiguons.
Le Pape Benoît XVI nous rappelle aussi un autre mot qui fait partie de notre vocabulaire du
Carême : l’examen, le regard attentif. Le Seigneur nous dit de nous examiner et de nous
soucier de la poutre qui se trouve dans notre œil plutôt que de la paille dans l’œil de notre
prochain (Luc 6,41). Faisons attention les uns aux autres, nous dit le Saint-Père. Veillons à
ne pas nous montrer étrangers, indifférents au destin de nos frères et sœurs. « Jamais notre
cœur ne doit être pris par nos propres intérêts et par nos problèmes au point d’être sourd au cri du
pauvre », dit-il. Ce qu’il faut, c’est aller à la rencontre de l’autre, ouvrir son cœur à ce dont il
abesoin.
Pour les catholiques du Canada, la campagne Carême de partage représente une occasion
privilégiée d’entendre le cri des pauvres et d’aller à la rencontre des personnes dans le
besoin. Il y a quelques mois, j’ai participé à une visite de solidarité en Haïti, préparée par
l’Organisation catholique canadienne pour le développement et la paix. Ce fut une
expérience très émouvante. À de multiples reprises, nous avons rencontré des personnes qui
avaient été écrasées sous le poids de la pauvreté et de l’oppression, mais qui accèdent
aujourd’hui à une dignité et à une espérance nouvelles. Cela est possible grâce à la générosité
des catholiques, à la sollicitude d’un grand nombre d’hommes et de femmes de bonne
volonté et aux services qu’offrent Développement et Paix, Caritas Internationalis et d’autres
organismes partenaires qui viennent en aide aux pauvres et aux affligés. Disciples du
Seigneur Jésus, nous devons toujours avoir en tête les visages et les vies des personnes
pauvres et marginalisées. Ce sont nos frères et nos sœurs qu’il est trop facile de négliger et
d’oublier. Or c’est justement là le ministère, le service apostolique que les évêques du
Canada ont confié à Développement et Paix il y a 45 ans : aider l’Église du Canada et chacun
de ses membres à se souvenir des pauvres, à marcher à leurs côtés et à leur venir en aide.
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