L’évolution
Au début de la centralisation distribuée des contrôles, l’installation de systèmes DDC se
limitait aux points de lecture et de contrôle jugés le plus important pour accomplir les tâches
de gestion énergétique pouvant être rentabilisées dans un délai plus ou moins court. Le coût
du point se situait aux environs de 800 à 1,000 dollars et les superflus étaient simplement
éliminés. La fiabilité des systèmes était encore à éprouver et les ingénieurs exigeaient le
maintien des composantes pneumatiques en redondance sur les projets de rénovation. L’usage
généralisé des contrôles informatisés dans les nouvelles constructions était relativement
restreint puisqu’il était encore courant de voir des devis de construction avec des équipements
pneumatiques et la centralisation tenir le rôle d’une horloge glorifiée.
Depuis, les contrôleurs autonomes ont acquis plus de fiabilité, de flexibilité, de maturité et de
puissance. Les systèmes de contrôle distribués de type “Peer To Peer” (à passage de jeton) ont
surclassé les systèmes dits “Master/Slave” (maître/esclave).
Les systèmes de type “à passage de jeton” se caractérisent par la capacité des
contrôleurs, tous d’une même catégorie et d’un même niveau, de demander de
l’information et d’envoyer des commandes à d’autres, à un certain moment,
lorsqu’ils détiennent le jeton.Ils sont généralement préférés puisqu’ils
permettent une plus grande flexibilité d’installation et une plus grande fiabilité
du réseau.
Dans une architecture de type “maître/esclave”, le panneau maître gère
l’échange des données d’un panneau à un autre et permet la centralisation de
l’information au poste opérateur. Ce type d’architecture est encore très répandu
et représente l’architecture de choix lorsqu’il est question d’assurer le contrôle
terminal des locaux. Dans les systèmes traditionnels, les contrôleurs esclaves
seront dédiés aux unités de toits, aux pompes à chaleur, aux boîtes VAV, etc.
La programmation en langage informatique textuel du type “Basic, “C” et autres, a cédé la
place à la programmation orientée objet et la programmation graphique. Les interfaces se sont
uniformisées par des applications fonctionnant sur le système d’exploitation Windows, de loin
plus convivial que ne l’étaient les premiers systèmes graphiques, il y a 15 ans.
Comme tous les autres domaines touchés par l’informatique, la révolution dans le secteur des
contrôles a fait son chemin. On a assisté à une prolifération constante des contrôles à base de
microprocesseurs, influencée par la baisse continue du coût des composantes et l’amélioration
de leurs performances. Ces progrès étaient en partie responsables de leur propagation et usage
généralisé dans des applications jusque-là considérées trop dispendieuses ou trop complexes.
Aujourd’hui, on retrouve une multitude d’autres systèmes à base de microprocesseurs, utilisés
dans des bâtiments institutionnels, commerciaux ou industriels, permettant le contrôle et/ou la
télésurveillance de divers équipements tels que : chaudières, refroidisseurs, systèmes de
sécurité d’accès, système d’éclairage et d’alarme incendie, pour n’en nommer que quelques-
uns. La plupart des systèmes permettent, d’une façon ou d’une autre, la communication avec
un poste opérateur et l’échange d’information entre eux et d’autres fabricants.
Cet échange avec d’autres fabricants se faisait, en général, à l’aide de
“Gateway” dont la tâche consistait à convertir les données entre deux
protocoles de communication différents et permettait ainsi de lire les données et
centraliser l’information à un seul et même poste opérateur.