
SCB PHY UAA2 CC 160504
Notons que la poussée d’Archimède est indépendante de la matière dont est constitué l’objet, ainsi
que de sa structure interne (il peut-être creux…). Cela provient du fait que la poussée d'Archimède
qui s'exerce sur un objet plongé dans un fluide au repos est en fait la résultante des forces de
pression exercées par le fluide sur la surface de l'objet, plus importantes sur le bas que sur le haut de
celui-ci. Ces forces de pression
ne dépendent que de la profondeur, de la masse volumique du fluide
et de la constante de pesanteur, et non de l’objet sur lequel elles s’exercent.
Les gaz exercent également une poussée d'Archimède sur les objets qui y sont plongés, mais moins
importante que celle exercée par les liquides, car leur masse volumique est moins importante.
En conclusion, un objet lâché au milieu d'un fluide au repos a trois types de comportements
possibles :
si son poids est supérieur à la poussée d'Archimède (dans le cas où l’objet est homogène,
cela signifie que sa masse volumique est supérieure à la masse volumique du fluide), il coule.
Si l’objet est accroché à un fil qui le maintien en équilibre, il subit trois forces dont la résultante
est nulle : son poids, la force exercée par le fil et la poussée d’Archimède. Si l’objet repose au
fond d’un fluide, il subit trois forces dont la résultante est nulle: son poids, la poussée
d’Archimède et la résistance du fond ;
si son poids est inférieur à la poussée d’Archimède (dans le cas où l’objet est homogène, cela
signifie que sa masse volumique est inférieure à la masse volumique du fluide), il remonte.
Dans un liquide, il se stabilise à la surface car son volume immergé diminue et la poussée
d'Archimède finit par égaler son poids ;
si son poids est égal à la poussée d’Archimède (dans le cas où l’objet est homogène, cela
signifie que sa masse volumique est identique à la masse volumique du fluide), il reste
immobile. Si l’objet est accroché à un fil, la force exercée par le fil est nulle.
Lorsqu'un objet se déplace dans un fluide, il subit aussi des forces de frottement et éventuellement
des forces de poussée hydrodynamiques
qui s'ajoutent à son poids et à la poussée d'Archimède.
Pression dans les fluides
Lorsqu'un solide pousse un autre solide, la force exercée se répartit sur la surface de contact des
deux solides. Lorsque cette force est perpendiculaire à la surface de contact, elle est appelée force
pressante. Puisqu’une force pressante, contrairement par exemple à la force de pesanteur, ne
s’exerce que sur une partie d’un solide, son effet peut être mis en évidence par les déformations des
objets en contact.
La pression p exercée par le premier objet sur le second est la grandeur physique qui rend compte
de l’effet d’une force pressante sur un objet. Elle se calcule en divisant l’intensité F de la force
pressante par l’aire A de la surface de contact: p = F/A. Elle s'exprime en pascals (1 Pa = 1 N/m²).
Alors que la force pressante est un vecteur, la pression est un nombre (une grandeur scalaire), on ne
peut donc représenter cette dernière par un vecteur.
Un fluide au repos exerce une force perpendiculaire sur les surfaces des objets qui y sont plongés,
mais aussi sur toute surface placée en son sein, quelle que soit son orientation. Il règne donc en tout
point d'un liquide une pression appelée pression hydrostatique. Elle se mesure en pascals (Pa) à
l'aide d'un manomètre.
Dans le cadre du modèle moléculaire, la pression exercée par un fluide sur une surface peut être
expliquée par les chocs aléatoires des molécules du fluide sur cette surface. Ces chocs proviennent
de l’agitation thermique des molécules, qui provient de l’énergie thermique que possède le fluide. Le
modèle des chocs aléatoires permet de comprendre pourquoi la pression ne dépend pas de
l'orientation de la surface.
La pression hydrostatique ne dépend pas de l'orientation de la surface sur laquelle elle s'exerce. Elle
augmente avec la profondeur, et pour une même profondeur elle varie avec la nature du fluide. Dans
le cas d’un liquide non confiné, c’est-à-dire possédant une surface libre, la pression hydrostatique p
en un point est donnée par l'expression p = po + ρ.g.h, où po est la pression à la surface, ρ est la
masse volumique du liquide et h est la profondeur du point.
Pour déterminer l'expression de la pression hydrostatique en un point d'un liquide, on peut isoler
mentalement un cylindre de liquide vertical dont une extrémité se trouve au niveau du point considéré,
et l'autre au niveau de la surface libre du liquide.
Voir la loi de l’hydrostatique dans la section suivante.
Voir la fin de la section suivante.