S i t u a t i o n é c o n o m i q u e e t f i n a n c i è r e d e l a G r è c e – 1 5 / 0 5 / 2 0 0 7 © MINEFI - DGTPE
A M B A S S A D E D E F R A N C E E N G R E C E - M I S S I O N É C O N O M I Q U E D ' A T H E N E S
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La conjoncture économique de la Grèce
Une croissance soutenue
1,5
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2,5
3
3,5
4
4,5
2001 2002 2003 2004 2005
Zone euro (12 pays) Grèce
La croissance en 2006 provient:
- d’une augmentation de 3,8% de la
consommation privée (3,7% en 2005),
- d’une augmentation de 2% de la
consommation publique (3,1% en
2005),
- d’une augmentation de 8,8% des
investissements (baisse de 1,4% en
2005).
Un différentiel d'inflation durable
avec la zone euro
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2001 2002 2003 2004 2005
Zone euro (12 pays)
La Grèce bénéficie d’une croissance forte, tirée par la consommation
privée et par les investissements. Les observateurs appellent les autorités
grecques à accélérer les réformes structurelles qui permettront de lever
les menaces que font peser sur la soutenabilité de la croissance les
tensions inflationnistes et la dégradation des comptes externes.
La croissance grecque est largement au-dessus de la moyenne de la
zone euro depuis 2001. Le taux de croissance réel a atteint 4,3% en 2006
(au lieu de 3,8% prévu initialement), portée par la progression de la
consommation privée et la reprise de l’investissement, tant privé
(construction et équipement notamment) que public (après la chute
enregistrée en 2005, suite aux Jeux Olympiques, et la mise en œuvre
d’une politique budgétaire plus restrictive). Le gouverneur de la Banque
de Grèce estime que la croissance devrait être égale ou supérieure à 4%
en 2007. La consommation privée continuera de croître au même rythme
qu’en 2006 (3,7-3,8%) et restera le principal facteur de la demande
intérieure, soutenue par l’augmentation attendue des revenus réels et de
l’emploi, l’accroissement du recours au crédit par les ménages et la
hausse cumulée de la valeur marchande de leur patrimoine (surtout
immobilier) ces dernières années.
Afin que l’investissement privé prenne le relais de l’investissement
public comme moteur de la croissance, le gouvernement grec a entrepris
un programme de réformes fiscales (baisse progressive de 10 points sur
3 ans de l’impôt sur les sociétés) et structurelles, visant à favoriser
l’entreprenariat et à réduire la bureaucratie (privatisations, mise en
valeur du patrimoine foncier et immobilier de l’Etat, promotion des
partenariats privé/public, utilisation optimale des concours
communautaires, nouveau cadre de fonctionnement des entreprises
publiques, facilités de créations d’entreprises et augmentation des aides
aux PME qui investissent). Les projets pour 2007 portent sur une
réforme du cadre juridique des sociétés (droits des actionnaires
minoritaires, régime de la faillite et fusions).
L’inflation moyenne s'est élevée à 3,2% en 2006 contre 3,5% en 2005
selon les données du Service des Statistiques. Les prix ont été influencés
par l’augmentation des accises sur le tabac et les carburants et par la
hausse des salaires réels.
L’amélioration qui apparait ces derniers mois (2,6% en mars, 2,5% en
avril) mais tenant surtout à des facteurs conjoncturels, a amené les
observateurs à revoir leurs prévisions pour 2007 à moins de 3%.
L’inflation sous-jacente (hors carburants et fruits et légumes) résiste en
raison notamment du fonctionnement défectueux de certains marchés dû
au manque de concurrence. Le différentiel d’inflation avec la moyenne
de la zone euro se maintient à un point et grève la compétitivité de la
Grèce. Selon la Banque de Grèce, pendant la période 2001-2006, la
compétitivité internationale, en termes de prix, s’est détériorée vis-à-vis
de ses principaux partenaires commerciaux, de 13,5% sur la base de
l’inflation, et, de 34% sur la base du coût du travail par unité de
production dans le secteur de la transformation.
Les finances publiques : le dernier examen, en octobre 2006, des
comptes publics par Eurostat a permis de clôturer définitivement les