ProConseil RAPPORT D’ESSAI VARIETAL 2013 Variétés de blé d’automne 2012 – 2013 Essai réalisé à Bioley-Orjulaz Lausanne, le 4 septembre 2013 TABLE DES MATIERES 1. VARIETES 3 2. DESCRIPTION DE L’ESSAI 4 3. DONNEES METEOROLOGIQUES 5 4. COMPTAGES DE PLANTES / EPIS 7 5. OBSERVATIONS DES MALADIES 8 6. RESULTATS PHYSIQUES 10 7. RESULTATS ECONOMIQUES 13 8. SYNTHESE GENERALE 15 ANNEXES Fabien CHAMBETTAZ 19 ProConseil, Av. des Jordils 3, CP 128, 1000 Lausanne 6 Téléphone : 021 614 24 30 Jean-Daniel ETTER [email protected] ProConseil, Av. des Jordils 3, CP 128, 1000 Lausanne 6 Téléphone : 021 614 24 30 [email protected] Avec la collaboration de : Jean-Daniel MATTHEY, agriculteur à Bioley-Orjulaz André ZIMMERMANN, conseiller à la Station cantonale de protection des plantes Nous les remercions chaleureusement pour leur aide et leur soutien. ProConseil -2- 1. VARIETES 1. VARIETES En automne 2012, quatorze variétés de blé d’automne ont été semées à Bioley-Orjulaz dans le cadre d’un essai organisé par Prométerre. Ont été implanté cinq blés de classe Top, quatre de classe I, trois de classe II et deux de type fourrager. Tous sont inscrits dans la liste recommandée de swiss granum. Tableau 1 : Variétés testées, campagne 2012 - 13 Nom de la variété Classe de qualité Obtenteur Année d’inscription (liste recommandée) 1 CH CAMEDO Top ACW/DSP (CH) 2011 2 CH NARA Top ACW/DSP (CH) 2010 3 SIALA Top ACW/DSP (CH) 2006 4 CH CLARO Top ACW/DSP (CH) 2009 5 RUNAL Top ACW/DSP (CH) 1995 6 SIMANO Classe I ACW/DSP (CH) 2012 7 CH COMBIN Classe I ACW/DSP (CH) 2010 8 SURETTA Classe I ACW/DSP (CH) 2011 9 FOREL Classe I ACW/DSP (CH) 2008 10 LEVIS Classe II ACW/DSP (CH) 1997 11 RAINER Classe II Saatbau Linz (AT) 2011 12 LUDWIG Classe II Probstdorfer sz (AT) 2004 13 PAPAGENO Fourrager Engelen (DE) 2012 14 MULAN Fourrager Nordsaat (DE) 2007 Chacune des variétés du tableau 1 ont été testées en mode intensif selon les prestations écologiques requises (PER) et en mode « Extenso ». ProConseil -3- 2. DESCRIPTION DE L’ESSAI 2. DESCRIPTION DE L’ESSAI L’essai variétal s’est déroulé sur l’exploitation de Jean-Daniel MATTHEY à Bioley-Orjulaz à environ 600 m d’altitude. Il se composait de 28 procédures en bande de 4.2 ares (6 x 70 m) correspondant aux 14 variétés de blé conduites selon les modes PER et Extenso (cf. annexe I). Les traitements n’ont été ni randomisés, ni répétés. Toutes les variétés ont été mises en terre le 4 octobre dans un lit de semence préalablement travaillé et dans de très bonnes conditions météorologiques à une densité de semis de 400 grains/m2. Les blés ont été semés après du lupin blanc et ont profité des reliquats azotés laissés par la légumineuse. La fumure azotée s’est composée de nitrate d’ammoniaque magnésien et de sulfonitrate de synthèse épandus en 3 étapes afin de favoriser le tallage, la formation et la montaison de l’épi, ainsi que le remplissage du grain des plantes. L’apport de sulfonitrate a comblé en partie les pertes par lessivage de soufre dans les sols suite aux nombreuses précipitations intervenues à l’arrière-automne 2012. La protection phytosanitaire a été modérée, malgré une campagne pluvieuse. L’herbicide combiné « Axial One » et « Mondera » appliqué au printemps a très bien fonctionné. L’utilisation de fongicides en mode PER n’a toutefois pas eu l’effet escompté, compte tenu d’une très forte pression de septoriose : la protection fongique aurait dû être effectuée avant l’atteinte du seuil d’intervention de la maladie. L’application d’un régulateur de croissance en PER n’était pas indispensable cette année : aucune variété conduite n’a versé, en PER comme en Extenso. Tableau 2 : Itinéraire cultural à Bioley-Orjulaz, campagne 2012 - 13 ProConseil -4- 3. DONNEES METEOROLOGIQUES 3. DONNEES METEOROLOGIQUES Les données météorologiques présentées dans ce chapitre ont été mesurées à Moudon par la station de MétéoSuisse la plus proche du lieu d’essai et sont mises en relation avec la nouvelle norme climatique de MétéoSuisse (1981-2010) pour la région de Payerne. Elles ne sont présentées qu’à titre indicatif sachant que le climat varie entre la zone de mesure et le lieu de l’essai. Figure 1 : Précipitations à Moudon au cours des 2 dernières campagnes (MétéoSuisse) La saison 2012 – 2013 restera dans les annales comme une année très pluvieuse où les précipitations tombées ont été largement excédentaires à la norme pour la même période considérée (+ 500 mm en 1 année) : cela a fortement compliqué les travaux dans les champs, mais a permis de régénérer les nappes phréatiques. L’arrière-automne 2012 a été la période la plus marquée avec un pic de 233 mm de pluie tombée seulement en l’espace d’un mois (novembre), soit 3x plus que la norme mensuelle ! Beaucoup de semis tardifs de céréales ont souffert de cette « mousson » automnale et des problèmes d’érosion ont été observés. Les blés de l’essai variétal étaient suffisamment développés à la fin de l’automne et n’ont que peu été dérangés par les précipitations répétées. ProConseil -5- 3. DONNEES METEOROLOGIQUES Figure 2 : Températures moyennes à Moudon au cours des 2 dernières campagnes (MétéoSuisse) La température moyenne sur la saison 2012 – 2013 s’est avérée être globalement plus froide que celle recensée entre 1981 et 2010 sur l’ensemble de la même période. Les mois de février à juin ont été frais et le printemps n’avait pas connu un taux d’ensoleillement aussi faible depuis 30 ans. La combinaison de ces deux facteurs a engendré un retard de développement de la végétation de 10 à 20 jours selon les régions. A Bioley-Orjulaz, les blés ont bien passé l’hiver, mais la majorité n’ont pas épié avant mi-juin. ProConseil -6- 4. COMPTAGES DES PLANTES / EPIS 4. COMPTAGES DES PLANTES / EPIS Trois séries de comptage ont été effectuées pendant la durée totale de l’essai en fonction du nombre de variétés et du mode de production : à la levée des plantules (2 modes confondus), à la sortie de l’hiver (idem) et le comptage des épis par m2. Les résultats sont présentés dans l’annexe II. Les blés ont dans l’ensemble très bien levé avec un taux de germination d’au moins 80% (> 319 plantules/m2) et ont hiverné correctement, ce qui a permis d’atteindre un peuplement visé de plus de 250 pieds sains par m2 à la sortie de l’hiver. Les abondantes précipitations de l’arrière-automne 2012 ne semblent pas avoir influencé de manière importante le peuplement des variétés testées : le sol n’a pas été érodé et aucune eau stagnante n’a été observée. Le gel de février n’a pas eu non plus d’incidences conséquentes sur le développement des plantes, car ces dernières étaient protégées par la neige. A noter encore qu’il ne paraît pas y avoir de grandes différences entre les 2 modes de production pour la formation du nombre d’épis au m2. En revanche, parmi l’ensemble des variétés, les blés « Simano » (I), « Levis » (II) et « Ludwig » (II) semblent fournir moins d’épis au m2. Le faible tallage déjà connu du « Levis » se confirmerait une nouvelle fois dans cet essai. Tableau 3 : Détermination du taux de tallage, campagne 2012 -13 LEVIS RAINER LUDWIG PAPAGENO MULAN FOUR. FOREL 2.1 2.5 2.2 1.8 2.1 1.9 2.1 1.6 2.2 1.8 2.1 2.0 EXTENSO 2.3 2.2 2.3 2.2 2.3 1.6 2.3 2.1 2.4 1.9 2.0 2.1 2.1 2.2 0 +0.3 -0.2 +0.3 -0.1 +0.2 -0.2 -0.2 -0.3 -0.3 +0.1 -0.3 0 -0.1 ECART PER - EXT II II I II SURETTA 2.4 I CH COMBIN FOUR. I SIMANO 2.3 I RUNAL TOP CH CLARO TOP SIALA PER TOP CH NARA TOP CH CAMEDO TOP TALLAGE [talles/plante] Le taux de tallage calculé correspond à la division du nombre d’épis comptabilisés sur le peuplement à la sortie de l’hiver : il se chiffre en moyenne à 2.1 talles formées par plante pour chacun des modes de production. Les variétés top semblent taller davantage que les blés des autres classes, modes PER et Extenso confondus. ProConseil -7- 5. OBSERVATIONS DES MALADIES 5. OBSERVATIONS DES MALADIES Ce chapitre traite la verse et les maladies observées dans l’essai variétal de Bioley-Orjulaz en 2013. 5.1 Verse Aucune verse importante n’a été observée tout au long de la campagne de l’essai, malgré un climat venteux et humide. Les variétés testées présentent une bonne résistance à la verse. Figure 3 : Essai variétal de Bioley-Orjulaz le 19 juin 2013 5.2 Maladies Les conditions humides et fraiches de ce printemps ont été favorables au développement, ainsi qu’à l’expansion de la septoriose des feuilles (Septoria tritici). Une évaluation de l’état sanitaire des blés par variété et par mode a été effectuée au 25 juin 2013 selon le barème de taxation de swiss granum : seule la septoriose était présente au moment du contrôle. ProConseil -8- 5. OBSERVATIONS DES MALADIES Barème de taxation swiss granum Septoriose dans les blés au 25 juin 2013 9 8 Mode PER Mode Extenso 7 6 5 4 3 2 1 Figure 4 : Evaluation de la pression de la septoriose dans les blés testés au 25.06.2013 Barème d’évaluation swiss granum : 1 Sain, aucune attaque 3 Quelques taches sur F3 et F4 5 Etendard attaqué à moins de 25% de la surface foliaire 7 Etendard attaqué à environ 50% de la surface foliaire 9 Etendard totalement attaqué, environ 100% de la surface foliaire La septoriose des feuilles a été observée sur l’ensemble des variétés de l’essai conduites en PER et en Extenso avec des infections sur au moins 5% de la surface foliaire. Les variétés Siala, Claro, Runal (classe top) et Suretta (I) ont présentés les plus hauts taux d’attaque pour les deux modes avec plus de 25% de surface foliaire touchée. Les blés CH Nara (top), Simano (I), Rainer (II) et Papageno (fourr.) semblent en revanche avoir mieux toléré la pression de la maladie. A souligner qu’il n’y a en moyenne qu’un point d’écart taxé entre les procédés PER et Extenso, ce qui ne justifie pas de protection fongique en PER d’un point de vue économique. Du fait que le temps d’incubation de la maladie est de l’ordre de 15 à 21 jours lors de températures douces (env. 15-16°C) et de conditions humides comme cela a été le cas cette année, l’infection du champignon pathogène était déjà bien avancée au moment où le seuil d’intervention a été atteint. Le 1er traitement a donc été peu efficace - les jeunes feuilles étant déjà infectées - et le délai entre l’application des 2 fongicides a été trop long. La dernière feuille n’a pas suffisamment été protégée, ce qui s’est répercuté sur le rendement en PER. Le 1er fongicide devrait donc être appliqué plus à titre préventif que curatif afin de garantir une protection sanitaire suffisamment importante pour qu’elle soit rentable. Aucune observation des fusarioses et des mycotoxines n’a été effectuée. ProConseil -9- 6. RESULTATS PHYSIQUES 6. RESULTATS PHYSIQUES La moisson de l’essai de Bioley-Orjulaz s’est déroulée le 6 août 2013 dans de bonnes conditions. Les blés étaient secs avec une teneur en eau inférieure à 13%, mais présentaient des charges variables selon les variétés : CH Camedo (top) et Rainer (II) comptabilisaient pour les deux modes suivis les charges les plus hautes (> 8.5%) avec une proportion importante de petits grains. Pour la 1ère fois, les échantillons récoltés ont été soumis à une analyse au NIR. La technique mesure par infrarouge la proportion d’azote dans le grain et calcule les teneurs en protéine et en gluten humide d’après des corrélations prédéfinies. Les valeurs sont fiables, mais n’ont pas été soumises à des tests en laboratoire : elles sont donc présentées à titre indicatif. Les résultats de l’essai sont résumés dans les tableaux des annexes III et IV. Rendement net : Rendement net à 14.5% H2O [dt/ha] Rendements nets des blés de Bioley-Orjulaz 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Mode PER Mode EXTENSO Figure 5 : Rendements nets des blés de l’essai, 06.08.2013 Dans l’ensemble, les résultats obtenus dans l’essai de Bioley-Orjulaz sont positifs pour les deux modes suivis malgré un printemps difficile et une forte pression de la septoriose sur feuilles et épis. Comme attendu, les rendements des blés conduits selon les PER sont tous supérieurs aux valeurs Extenso avec une régularité frappante pour chaque variété : l’écart moyen se monte à 16 dt/ha à 14.5% H2O en faveur de la production intensive. Les blés top présentent des rendements relativement homogènes avec une moyenne de 78 dt/ha en PER et de 62 dt/ha en Extenso. A l’image de l’essai de l’année passée à Saint-Cierges, le blé de sélection suisse CH Nara se démarque une nouvelle fois par son bon potentiel de rendement des autres variétés de la même classe dans les deux modes de production. ProConseil - 10 - 6. RESULTATS PHYSIQUES En classe I, CH Combin tire bien son épingle du jeu en dépassant la barre des 70 dt/ha en Extenso et en frôlant celle des 90 quintaux dans le mode PER. Suretta est en revanche la mauvaise surprise de l’essai avec des rendements qui s’effondrent (52 dt/ha PER, 38 dt/ha Extenso). En classe II, les blés Rainer et Ludwig issus de la sélection autrichienne obtiennent en moyenne près de 10 quintaux de plus que Levis. Ce dernier continue à défendre sa place avec des rendements stables, 16 ans après son inscription sur la liste recommandée de swiss granum. En fourrager, la nouvelle variété allemande Papageno semble affirmer un potentiel de rendement supérieur à Mulan en atteignant 100 dt/ha dans le mode PER et 85 dt/ha en production extensive. Elle devra toutefois confirmer ce potentiel dans les années à venir. Poids à l’hectolitre : Poids à l'hectolitre des blés de Bioley-Orjulaz Poids hectolitre [kg/hl] 84 Mode PER Mode EXTENSO Valeur minimale 82 80 78 76 74 72 70 Figure 6 : Poids à l’hectolitre des blés de l’essai, 06.08.2013 La totalité des variétés présente un poids à l’hectolitre supérieur à la valeur minimale de 77 kg/hl, endessous de laquelle le producteur est soumis à une réfaction de prix. Similairement aux observations sur le rendement, la différence entre les échantillons PER et Extenso est relativement régulière avec un écart moyen de 1.4 kg/hl en faveur de la production intensive (ø 81.7 kg/hl). Le supplément de 30 unités d’azote en PER au dernier apport semble donc influencer positivement le poids hl du grain par un meilleur remplissage de ce dernier. Les variétés CH Nara, Siala (top), Forel (I), Ludwig (II) et Papageno (fourr.) obtiennent les poids hl les plus élevés de l’essai. ProConseil - 11 - 6. RESULTATS PHYSIQUES Teneurs en protéine et en gluten humide : 20 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 Mode PER 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 Mode EXTENSO Teneur en gluten humide [%] Teneur en protéine [%] Teneurs en protéine et en gluten humide des blés de Bioley-Orjulaz Figure 7 : Teneurs en protéine et en gluten humide des blés de l’essai (analyse NIR), 06.08.2013 L’analyse des échantillons de blés au NIR calcule les teneurs en protéine et en gluten humide à partir de la concentration en azote du grain, ce qui explique la corrélation entre les deux facteurs qualitatifs sur le graphique précédent. Il est intéressant d’observer que la différence de qualité entre le système des PER et le mode Extenso dans le cadre de l’essai est faible par variété. Contrairement au poids à l’hectolitre, le complément de fumure azotée en PER ne semble pas avoir eu d’effet significatif sur les teneurs en protéine et en gluten humide des blés : en considérant les moyennes par classe, l’écart entre les deux modes ne dépasse pas 0.4% de protéine et 0.9% de gluten humide. A avancer l’hypothèse que la différence de fumure de 30 unités d’azote entre les procédés PER et Extenso n’était peut-être pas suffisamment importante pour qu’une influence ait pu être constatée. La variété Suretta (classe I) réputée jusqu’ici pour ses excellentes qualités boulangères a fourni des teneurs très élevées cette année avec plus de 18% de protéine et 40% de gluten humide. Ces valeurs sont toutefois à considérer avec prudence, compte tenu des rendements décevants de la variété. Les grains ont très probablement été mieux remplis, car ils étaient en plus faible proportion ; beaucoup de grains avortés ont été observés au début de l’été. En faisant abstraction des valeurs de Suretta, les qualités boulangères des variétés testées évoluent logiquement selon les classes d’appartenance des blés (2 modes confondus) : Classe top (ø 5 var.) : Classe I (ø 3 var.) : Classe II (ø 3 var.) : Classe fourr. (ø 2 var.) : ProConseil 12.6% protéine 11.6% protéine 11.2% protéine 10.4% protéine - 12 - 27.0% gluten humide 25.0% gluten humide 23.9% gluten humide 22.2% gluten humide (sans Suretta) 7. RESULTATS ECONOMIQUES 7. RESULTATS ECONOMIQUES Le présent chapitre compare d’une part les variétés de l’essai en fonction de leur marge brute comparable et évalue d’autre part la rentabilité des 2 modes de production pour l’année 2013. Les marges brutes calculées tiennent compte de la prestation du produit, des coûts spécifiques (semences, fumure, protection des plantes, charges diverses), ainsi que des frais occasionnés pour l’épandage des engrais et la pulvérisation des produits phytosanitaires (cf. annexe V) : on emploiera par conséquent le terme de marge brute « essai » afin d’éviter tout malentendu. Les marges brutes ont été calculées avec les prix indicatifs 2012 pour les céréales panifiables - ceux de 2013 n’étant pas définis - et avec le prix indicatif 2013 pour les blés fourragers : les prix sont résumés à l’annexe VI. La prime Extenso est de Fr. 400.- par hectare. Les marges calculées figurent à l’annexe VII. "MB comparable essai" blé [Fr./ha] Marges brutes "essai" des blés à Bioley-Orjulaz 3000 Mode PER Mode EXTENSO 2500 2000 1500 1000 500 0 Figure 8 : Marges brutes « essai » par variété de blé et par mode de production, 06.08.2013 La saison 2013 s’est avérée être aussi propice à une conduite de l’essai variétal de Bioley-Orjulaz en mode PER qu’en Extenso selon les marges brutes calculées, avec toutefois un léger avantage financier pour la production extensive. En moyenne sur l’ensemble des variétés testées, le mode Extenso dégage un gain supplémentaire de Fr. 108.- par hectare de blé face à une production intensive (PER). Les blés suisses CH Nara (top) et CH Combin (I) obtiennent les meilleures marges brutes de l’essai pour les deux modes testés en dépassant Fr. 2'600.-/ha en PER et Fr. 2'800.-/ha en Extenso : CH Nara se démarque cette année par une bonne tolérance à la septoriose et un bon potentiel de rendement, alors que CH Combin se distingue plus pour son rendement. Forel (I) atteint la même marge brute que CH Combin en mode PER (grand rendement), mais est financièrement moins intéressant s’il est conduit en Extenso. ProConseil - 13 - 7. RESULTATS ECONOMIQUES Les variétés top CH Camedo et CH Claro, ainsi que celles de la classe II Rainer et Ludwig défendent également leur place avec des marges attractives à hauteur de Fr. 2'500.-/ha pour les blés top et de Fr. 2'600.-/ha pour les II ; le faible écart entre les deux modes testés (< Fr. 100.-/ha) tend à privilégier la production extensive. Sans surprise, le blé Suretta (I) obtient de loin le plus mauvais score en terme de rentabilité avec moins de Fr. 1'300.-/ha en Extenso et à peine plus de 1'000.-/ha dans le procédé PER. Les blés fourragers Papageno et Mulan dégagent des marges brutes décevantes compte tenu des hauts rendements atteints en PER comme en Extenso : d’un point de vue économique, un Papageno à 100 q/ha en production intensive n’arrive même pas à la cheville d’un Runal de 70 dt/ha selon les marges calculées. Rappelons que le fourrager n’est rémunéré qu’à hauteur de Fr. 36.5 /dt en 2013. Figure 9 : Récolte de l’essai variétal de Bioley-Orjulaz le 6 août 2013 ProConseil - 14 - 8. SYNTHESE GENERALE 8. SYNTHESE GENERALE Contexte : L’essai mis en place par Prométerre en automne 2012 avait pour objectif de comparer quatorze variétés de blé panifiable et fourrager d’une part, d’évaluer la qualité et la rentabilité des cultures en production intensive (PER) et extensive (Extenso) d’autre part. Jean-Daniel MATTHEY, agriculteur à Bioley-Orjulaz, a rendu possible la mise sur pied de cet essai en bandes composé d’une partie intensive et d’une partie Extenso pour chaque variété. Les techniques culturales ont été celles de l’exploitant, adaptées en fonction des conseils de Prométerre ; le but étant de comparer les résultats en fonction des « habitudes » de la pratique. Météo et maladies : Semés précocement, les blés testés se sont rapidement développés et ont bien supporté les précipitations abondantes tombées à l’arrière-automne 2012 ; ils présentaient un peuplement raisonnable à la sortie de l’hiver. Le printemps frais, humide et peu ensoleillé de cette année a entraîné un retard de végétation d’une quinzaine de jours environ : la majorité des blés de l’essai variétal n’ont pas épié avant la mi-juin. Les conditions météorologiques post-hivernales ont favorisé des attaques importantes de septoriose sur feuilles et épis qui se sont manifestées dans les blés conduits selon les PER et en Extenso. Le faible écart de pression entre les deux modes suivis ne semble à priori pas justifier de protection fongique en PER d’un point de vue économique. L’application du 1er fongicide après l’atteinte du seuil d’intervention était toutefois trop tardive, compte tenu de l’infection avancée du champignon pathogène au moment du traitement ; rappelons que le temps d’incubation de la maladie, soit le délai entre l’infection et l’apparition des premiers symptômes, est de 2 à 3 semaines en conditions optimales. Une application préventive aurait garanti une protection plus efficace : la dernière feuille doit être protégée avant qu’une infection ait lieu, car elle est en grande partie responsable du remplissage des grains. Rendements et marge brutes : Dans l’ensemble, les blés de l’essai variétal ont fourni des résultats satisfaisants compte tenu de l’année difficile qu’a été 2013. Tous ont présenté des rendements supérieurs en PER qu’en Extenso avec un écart très régulier d’environ 16 dt/ha à 14.5% d’humidité : Classe top (ø 5 var.) : Classe I (ø 3 var.) : Classe II (ø 3 var.) : Classe fourr. (ø 2 var.) : 78 kg/ha PER 84 kg/ha PER 87 kg/ha PER 97 kg/ha PER 62 kg/ha Extenso 68 kg/ha Extenso 70 kg/ha Extenso 80 kg/ha Extenso (sans Suretta) L’apport de 30 unités d’azote supplémentaires au dernier passage dans les procédés PER a augmenté le poids à l’hectolitre du grain et par conséquent le rendement. A préciser que toutes les variétés possédaient un très bon poids hl avec une moyenne de 81.7 kg/hl en PER et de 80.3 kg/hl en Extenso. D’un point de vue économique, les marges brutes calculées par variété se tiennent entre les deux modes de production avec toutefois un léger intérêt financier pour l’Extenso (ø + Fr. 108.-/ha). Ci-dessous, la moyenne des marges brutes par classe : Classe top (ø 5 var.) : Classe I (ø 3 var.) : Classe II (ø 3 var.) : Classe fourr. (ø 2 var.) : ProConseil Fr. 2'473.-/ha PER Fr. 2'528.-/ha PER Fr. 2'487.-/ha PER Fr. 1'931.-/ha PER - 15 - Fr. 2'543.-/ha Extenso Fr. 2'633.-/ha Extenso Fr. 2'540.-/ha Extenso Fr. 2'183.-/ha Extenso (sans Suretta) 8. SYNTHESE GENERALE Le mode PER occasionne des frais supplémentaires en termes de fumure, produits phytosanitaires et assurance grêle (cf. tableau 4) qui, combinés au renoncement de la prime Extenso (Fr. 400.-/ha), doivent être compensés par la production de quintaux supplémentaires afin de dégager des marges brutes équivalentes : dans le cadre de l’essai de Bioley-Orjulaz, ce montant se chiffre à Fr. 813.-/ha. Tableau 4 : Supplément financier à compenser en rendement en PER, campagne 2012 - 13 Frais supplémentaires liés à la production PER Supplément fumure 30 UT N Fr. /ha 63.- Raccourcisseur CCC Fr. /ha 9.- Fongicide Stereo Eco Fr. /ha 95.- Fongicide Gladio Fr. /ha 86.- 2 pulvérisations phytosanitaires Fr. /ha 140.- Assurance grêle Fr. /ha 20.- Fr. /ha 400.- Fr. /ha 813.- Conduite en Extenso Prime Extenso En divisant cette somme par les prix indicatifs 2012 après déduction des frais de cotisations et de prise en charge de la récolte (annexe VI) sont calculés les quintaux à produire en plus à l’hectare en PER par classe boulangère. Ils se montent à : 17 dt/ha (à 14.5% H2O) pour la classe top ; 18 dt/ha (à 14.5% H2O) pour la classe I ; 19 dt/ha (à 14.5% H2O) pour la classe II ; 24 dt/ha (à 14.5% H2O) pour la classe fourragère. Selon les résultats obtenus, le gain de productivité par classe en PER est proche des valeurs énoncées ci-dessus ; une meilleure protection fongique de la dernière feuille (intervention préventive, délai plus court entre les 2 traitements) aurait probablement fait pencher le bilan économique plus en faveur de la production intensive. Protéines et gluten humide : Les variétés de blé ont été soumises à une analyse au NIR qui mesure par infrarouge la concentration en azote du grain et qui détermine corrélativement les teneurs en protéine et en gluten humide. Selon les résultats obtenus, la qualité boulangère des blés testés ne semble à priori pas différer selon une conduite intensive ou extensive de la culture. Le supplément de fumure azotée en PER n’influencerait pas significativement les teneurs en protéine et en gluten humide des blés ; toutefois, l’écart de 30 unités N entre les deux modes n’était peut-être pas assez important pour qu’une influence ait pu être observée. Les teneurs mesurées évoluent logiquement selon les classes d’appartenance des blés (moyenne des 2 modes) : Classe top (ø 5 var.) : Classe I (ø 3 var.) : Classe II (ø 3 var.) : Classe fourr. (ø 2 var.) : ProConseil 12.6% protéine 11.6% protéine 11.2% protéine 10.4% protéine - 16 - 27.0% gluten humide 25.0% gluten humide 23.9% gluten humide 22.2% gluten humide (sans Suretta) 8. SYNTHESE GENERALE Variétés : Dans le cadre de l’essai variétal de Bioley-Orjulaz, les blés de sélection suisse CH Nara (top) et CH Combin (I) se démarquent aussi bien en production intensive qu’extensive en dégageant les marges brutes « essai » les plus élevées (Fr. > 2'600.-/ha). CH Nara se distingue une nouvelle fois par un potentiel de rendement intéressant, un poids à l’hectolitre important et une bonne tolérance à la septoriose. CH Combin se distingue davantage pour sa productivité : la variété présentait un grand nombre d’épis formés au m2 pour les deux modes de production suivis. Tout aussi productif, le blé de classe I Forel se prête très bien à une conduite selon les PER, mais semble moins adapté à une production extensive (financièrement moins attractif). S’en sortent également très bien cette année, les variétés autrichiennes de classe II Rainer et Ludwig qui obtiennent de très bons rendements en PER comme en Extenso (en moyenne, 10 quintaux de plus à l’hectare que Levis pour les deux modes). Elles présentent des marges très attractives qui sont même légèrement supérieures à celles des blés top CH Camedo et CH Claro. La variété Suretta (classe I) est la mauvaise surprise de cette année avec des rendements qui s’effondrent (52 dt/ha PER, 38 dt/ha Extenso) et corrélativement des marges brutes très basses. Selon Dario Fossati, Chef de projet pour la sélection du blé à la Station de recherche Agroscope ChanginsWädenswill, la variété aurait fortement réagi au stress climatique marqué par un manque de lumière et des températures fraîches en 2013. Les plantes auraient subi un blocage des translocations, soit des difficultés dans le transfert des assimilas issus de la photosynthèse des feuilles vers les organes de croissance et de réserve. Elles auraient dépéri avant d’arriver à maturité et auraient ensuite été attaquées par des saprophytes ; cela explique l’épaisse poussière dégagée par la batteuse lors de la moisson de la variété, ainsi qu’une paille très humide avec une odeur de silo d’herbe. M. Fossati a observé également qu’un grand nombre de glumes contenaient encore les anthères – l’organe mâle de la fleur qui renferme le pollen. En d’autres termes, beaucoup de grains n’ont pas été fécondés, ce qui s’est traduit par des épis mal remplis et irréguliers. Cet enchaînement de facteurs physiologiques s’est répercuté négativement sur le rendement et explique un poids à l’hectolitre moyen du grain compte tenu d’un nombre correct d’épis par m2. A défaut de quantité, la variété a compensé en qualité. Les grains formés, en plus faible proportion, ont valorisé l’azote apporté sous la forme de protéines : les teneurs qualitatives sont excellentes avec plus de 18% de protéine et 40% de gluten humide pour les deux modes de production ; elles restent cependant exceptionnelles compte tenu des circonstances particulières. Après 19 ans de développement, Suretta, pourtant très prometteuse pour ses propriétés boulangères, semble désormais avoir un avenir compromis après avoir déçu une fois dans la pratique… Pour sa défense, on retiendra l’adage selon lequel « il ne faut jamais rester sur un échec » ! Enfin, les blés fourragers allemands Papageno et Mulan possèdent un potentiel de rendement très élevé, mais restent moins attractifs en terme de rentabilité ; la faute au prix indicatif qui ne se chiffre qu’à Fr. 36.5 par décitonne de blé produite en 2013. Fabien Chambettaz ProConseil Av. des Jordils 3 1000 Lausanne 6 ProConseil - 17 - 8. SYNTHESE GENERALE Figure 10 : Visuel de la variété Suretta (ici en Extenso) le 19 mai 2013 Figure 11 : Triste visuel de la variété Suretta (ici en Extenso) avant la récolte de l’essai le 6 août 2013 ProConseil - 18 - ANNEXES Annexe I : Plan de l’essai variétal de blé d’automne à Bioley-Orjulaz, 2012 - 13 ProConseil - 19 - ANNEXES Annexe II : Comptage des plantes à la levée, à la sortie de l’hiver et du nombre d’épis par m2, essai de Bioley-Orjulaz 2012 - 13 Variété Densité semis [grains/m2] Levée Sortie hiver [plantules/m2] [plantes/m2] PER EXTENSO (% densité semis) (% densité semis) [épis/m2] [épis/m2] Date : 25.10.12 Date : 03.05.13 Stade : 2 – 3 F Stade : 1 nœud Nombre d’épis Date : 19.06.13 Stade : mifloraison CH CAMEDO 400 357 (89%) 280 (70%) 642 644 CH NARA 400 353 (88%) 281 (70%) 686 614 SIALA 400 381 (95%) 277 (69%) 594 640 CH CLARO 400 355 (89%) 271 (68%) 677 594 RUNAL 400 357 (89%) 271 (68%) 596 618 SIMANO 400 319 (80%) 287 (72%) 515 449 CH COMBIN 400 323 (81%) 297 (74%) 633 679 SURETTA 400 324 (81%) 304 (76%) 570 625 FOREL 400 381 (95%) 275 (69%) 572 653 LEVIS 400 347 (87%) 312 (78%) 495 581 RAINER 400 327 (82%) 283 (71%) 618 579 LUDWIG 400 319 (80%) 264 (66%) 467 552 PAPAGENO 400 345 (86%) 295 (74%) 618 620 MULAN 400 389 (97%) 307 (77%) 627 662 ProConseil - 20 - ANNEXES Annexe III : Rendements nets des blés à 14.5% d’humidité, essai de Bioley-Orjulaz récolté le 06.08.2013 Rendement net PER Rendement net Extenso [dt/ha à 14.5% H2O] [dt/ha à 14.5% H2O] CH CAMEDO TOP 78 63 + 15 CH NARA TOP 82 69 + 13 SIALA TOP 77 59 + 18 CH CLARO TOP 79 63 + 16 RUNAL TOP 72 57 + 15 SIMANO I 78 66 + 13 CH COMBIN I 87 74 + 14 SURETTA I 52 38 + 15 FOREL I 87 65 + 22 LEVIS II 81 64 + 17 RAINER II 91 72 + 19 LUDWIG II 90 73 + 17 PAPAGENO FOURRAG. 100 85 + 14 MULAN FOURRAGER 94 75 + 19 Ø CLASSE TOP (5 VAR.) 78 62 + 15 Ø CLASSE I (4 VAR.) 76 61 + 16 Ø CLASSE II (3 VAR.) 87 70 + 18 Ø FOURRAGER (2 VAR.) 97 80 + 17 Variété * Différence* [dt/ha à 14.5% H2O] Si la différence est positive, le système des PER possède un rendement net plus important que le mode Extenso. ProConseil - 21 - ANNEXES Annexe IV : Poids hl, teneurs en protéine et en gluten humide des blés, essai de Bioley-Orjulaz récolté le 06.08.2013 Variété Poids à l’hectolitre Protéines Gluten humide [kg/hl] [% MS] [%] PER Extenso PER Extenso PER Extenso CH CAMEDO TOP 81.6 80.1 11.5 11.4 24.7 24.4 CH NARA TOP 83.6 82.3 13.4 12.4 29 26.7 83 80.7 12.5 13.7 26.9 29.5 CH CLARO TOP 81.8 80.4 11.4 12.4 24.4 26.7 RUNAL TOP 82.3 81.1 13.4 13.4 29 28.9 SIMANO I 81.5 79.9 12.5 11.6 27 24.9 CH COMBIN I 80.7 78.7 11.4 11.1 24.4 23.8 SURETTA I 80.8 79.7 18.4 18.8 40.1 41.2 FOREL I 82.4 81.8 11.8 11.4 25.4 24.5 LEVIS II 81.7 79.9 11.7 11.1 25 23.7 RAINER II 81 79.4 11 10.7 23.4 22.7 LUDWIG II 82.5 81.9 11.4 11.1 24.5 23.8 PAPAGENO FOURRAG. 82.3 80.8 10.9 10 23.3 21.3 MULAN FOURRAGER 79.4 78.1 10.3 10.5 21.9 22.3 Ø CLASSE TOP (5 VAR.) 12.4 12.7 26.8 27.2 Ø CLASSE I (4 VAR.) 13.5 13.2 29.2 28.6 Ø CLASSE II (3 VAR.) 11.4 11 24.3 23.4 Ø FOURRAGER (2 VAR.) 10.6 10.3 22.6 21.8 SIALA TOP ProConseil - 22 - ANNEXES Annexe V : Coûts spécifiques utilisés dans le calcul des marges brutes « essai » Coûts directs* Produit [Fr.] SEMENCES : traitées et certifiées FUMURE : 100 kg nitr. d’ammon. + Mg 100 kg sulfonitrate 52.-/dt 61.-/dt 1 passage « engrais » 50.-/UT Herb. Axial One (1 l/ha) 49.-/ha Herb. Mondera (1.5 l/ha) 42.-/ha Racc. CCC (1 l/ha) 9.-/ha Fong. Stéréo Eco (2.5 l) 95.-/ha Fong. Gladio (1 l/ha) 86.-/ha 1 passage « phyto » 70.-/UT SOINS PHYTOSANITAIRES : CHARGES DIVERSES : * 130.-/ha Assurance grêle en PER Assurance grêle en Extenso 2.3% de Fr. 3'600.-/ha Réception, condit. panifiable 4.-/dt blé Réception, condit. fourrager 3.5/dt blé Cotisations blé panifiable 0.92/dt blé Cotisations blé fourrager 0.12/dt blé 2.3% de Fr. 2'800.-/ha Les tarifs sont tirés des documents « Marges brutes 2012 » et « Reflex 2012 » d’Agridéa. Annexe VI : Prix indicatifs récolte 2012 utilisés dans le calcul des marges brutes « essai » et calcul des quintaux supplémentaires à produire en PER face à l’Extenso Prix indicatif 2012 Déductions [Fr./dt] Rdt à Prix après compenser déduction en PER [Fr. /dt] Cotisations Prise en charge [Fr. /dt] [dt/ha à 14.5% H2O] Blé classe top 53.- 0.92 4.- 48.08 + 17 Ble classe I 50.- 0.92 4.- 45.08 + 18 Ble classe II 47.5 0.92 4.- 42.58 + 19 Ble fourrager 36.5.- 0.12 3.5 33.38 + 24 ProConseil - 23 - ANNEXES Annexe VII : Marges brutes « essai » des blés, essai de Bioley-Orjulaz récolté le 06.08.2013 Marge brute PER Marge brute EXTENSO [Fr. /ha] [Fr. /ha] CH CAMEDO TOP 2'492.- 2’582.- - 90.- CH NARA TOP 2’684.- 2’870.- - 186.- SIALA TOP 2’444.- 2’389.- + 55.- CH CLARO TOP 2’540.- 2’582.- - 42.- RUNAL TOP 2’203.- 2’293.- - 90.- SIMANO I 2’258.- 2’528.- - 270.- CH COMBIN I 2’663.- 2’889.- - 226.- SURETTA I 1’086.- 1’266.- - 180.- FOREL I 2’663.- 2’483.- + 180.- LEVIS II 2’272.- 2’342.- - 70.- RAINER II 2’616.- 2’618.- - 2.- LUDWIG II 2’574.- 2’661.- - 87.- PAPAGENO FOURRAG. 2’030.- 2’347.- - 317.- MULAN FOURRAGER 1’832.- 2’019.- - 187.- Ø CLASSE TOP (5 VAR.) 2'473.- 2'543.- - 71.- Ø CLASSE I (4 VAR.) 2’168.- 2’292.- - 124.- Ø CLASSE II (3 VAR.) 2’487.- 2’540.- - 53.- Ø FOURRAGER (2 VAR.) 1’931.- 2'183.- - 252.- Variété * Différence* [Fr. /ha] Si la différence est positive, le système des PER possède une marge brute « essai » financièrement plus intéressante que le mode Extenso. ProConseil - 24 -