Service d’Urologie 04/2012
Pourquoi l’opération peut entraîner des troubles de l’érection ? Les
nerfs et les vaisseaux (bandelettes neurovasculaires) destinés à la verge qui
permettent l’érection sont situés au contact de la prostate, en arrière et de
chaque coté de la prostate, à quelques mm de distance.
Comment réduire les troubles sexuels ? Durant l’intervention, le
chirurgien doit enlever toute la prostate. Si le cancer est de petite taille et n’a
pas franchi les limites de la prostate, le chirurgien pourra préserver ces
bandelettes neurovasculaires. On peut réaliser une préservation d’un seul
coté ou bien des deux cotés.
Comment aider à la reprise des érections et des rapports sexuels ?
Après l’opération, il faut parfois attendre 1 à 2 ans pour que l’érection
revienne. Le retour des érections et des rapports spontanés, ou aidés par un
traitement, ne présente aucun danger vis à vis du risque de récidive du
cancer. Par contre c’est important pour la qualité de vie.
Des traitements sont prescrits soit très tôt dès 4 à 6 semaines après
l’intervention soit plus tardivement, afin de faciliter le retour spontané des
érections. Il s’agit de comprimés ou d’injection intracaverneuse. Cela a pour
but de diminuer le risque de fibrose au niveau des corps érectiles de la
verge. Ces traitements sont expliqués et prescrits par l’urologue en fonction
des souhaits du patient.
Les médicaments (Viagra, Lévitra ou Cialis). Il sont pris avant un rapport sexuel et facilitent les
érections.
Le gel (Muse). Il se place a l’extrémité de la verge (dans le canal de l’urètre) et provoque une
érection spontanée ;
Les injections dans les corps caverneux (Edex, Caverject). L’érection est immédiate.
L’apprentissage des injections s’effectue sous contrôle médical.
Le vacuum. C’est un système mécanique de pompe à vide permettant l’afflux de sang dans la
verge et ainsi une érection. Il a l’avantage de pouvoir être utilisé plusieurs fois par semaine.
Et le Plaisir ? L’éjaculation disparaît mais le plaisir persiste. En effet la
prostatectomie supprime définitivement l’éjaculation mais n’enlève pas la
sensation de plaisir. L’orgasme demeure car les nerfs qui transmettent la
sensibilité de la verge sont différents de ceux de l’érection.