1 Economie de la connaissance et développement en Afrique du

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Economie de la connaissance et développement en Afrique du nord : cas du Maroc et la Tunisie
Fatima Zohra Sossi Alaoui 1, Université Mohammed V Rabat-Souissi, Maroc.
Résumé
Depuis les années quatre-vingts, et après un choc de la tendance relative à l’accroissement de la part du capital
intangible et la diffusion des TIC, une économie de la connaissance a vu le jour. Certes, cette économie devienne une
nécessité pour le développement des nations, mais l’Afrique reste à la traine de ces mutations. Dans ce sens, notre
travail a pour objectif d’examiner les effets des tendances majeurs de l’économie de la connaissance sur le
développement du Maroc et de la Tunisie, en procédant à une étude comparative sur la période 1990-2012.
Mots clés : économie de la connaissance, Afrique, développement, TIC, éducation, innovation, R&D.
Knowledge economy and development in North Africa: the case of Morocco and Tunisia
Abstract
Since the eighties, we witness a shock between the increase of intangible capital and the spreading of ICT in the
word, and the knowledge based economy has emerged. While this economy becomes a necessity for countries
development, but Africa is still lagging behind these changes. In in this regard, our work aims to scrutinize the effects
of major trends of the knowledge based economy on the development of Morocco and Tunisia, carrying out a
comparative study for the period 1990-2012.
Keywords: knowledge based economy, Africa, development, ICT, education, innovation, R&D.
JEL: D80, O10, P51
1
[email protected]. Faculté des sciences de l’éducation-Institut Des Etudes Africaines, Université Mohamed V-Souissi
1
1. Introduction
A l’instar des années quatre-vingts, l’économie mondiale a connu une mutation profonde et un
changement radical des paradigmes, dû à l’émergence de l’économie de la connaissance, où la principale
source de croissance est devenue la capacité à réorienter la structure productive vers des activités reposant
sur l’innovation, l’utilisation et la diffusion des nouvelles technologies et surtout la formation qualifiante .
Depuis le courant des années 80 les économies des PDEM (Pays Développés à Economie de Marché) et
voire quelques PED, ont intégré l’économie du savoir, dans laquelle la connaissance a pris une part
primordiale des facteurs de la croissance économique, dont cette nouvelle économie donne plus
d’importance à des nouvelles dimensions : l’apprentissage, la culture, le savoir, la construction des
connaissances collectives à travers le travail. Cette économie se caractérise alors par une augmentation de
la proportion des travailleurs hautement qualifiés, mesuré par l’emploi des diplômés universitaires par
rapport à l’emploi total (Foray, 2009), et selon l’hypothèse du biais technologique, les TIC génère un
accroissement de la demande de travail hautement qualifié au détriment de la main d’œuvre non
qualifiée. Cette demande est basée essentiellement sur les compétences, les connaissances et les
formations adaptées induites par le renforcement du système éducatif et le système de recherche
(Clévenot, Doyére, 2008). En effet les travailleurs actuels doivent disposer de compétences particulières
afin de profiter des avancées de la connaissance, et en vue d’utiliser l’information plus efficacement.
Les connaissances se diffusent alors plus rapidement à condition que les progrès dans les TIC sont
rapides et que les individus sont bien formés et compétents (Clévenot, Doyére 2008).
Cet article a pour objectif d’explorer la notion de l’économie de la connaissance et de montrer ses
implications au niveau du développement économique en Afrique. Au cours de ce travail, nous tentons de
présenter les tendances majeures de cette nouvelle phase de l’économie, aussi de dresser un état des lieux
de la réalité des TIC, de recherche et développement et d’innovation et enfin du secteur de l’éducation sur
le continent africain depuis les années 1990.
2. L’émergence de l’économie de la connaissance
L’histoire de l’économie a été sujette à plusieurs mutations et au changement permanant de paradigmes, il
s’agit alors d’un changement de la manière de percevoir, de penser, de juger, et d’agir qui associée à une
vision particulière de la réalité au cours du temps (Harman, 1976).
2.1. L’économie fondée sur la connaissance : Définition et historique
A l’instar de la seconde crise du pétrole des années 1970, l’économie a connue plusieurs transformations
c’est-à-dire au terme des Trente Glorieuses. L’économie s’est impliquée progressivement à la
mondialisation, et selon les travaux de Ghisi2, la fluidité du capital constitue une véritable source de
changement de l’économie : à partir du moment où les capitaux, grâce à l’ouverture des frontières, peuvent
se localiser dans les poches de meilleure rentabilité, on alimente un modèle d’économie de marché (Luyckx
Ghisi, 2001).
2.1.1. Historique
L'économie mondiale a changé de nature. Après la révolution industrielle qui a donné naissance à des
industries lourdes, nous avons assisté aussi à d’autres transformations qui se sont matérialisées par la
migration progressive de la main d'œuvre des secteurs agricoles vers l'industrie. En effet la société
industrielle de la période d’après-guerre fondée sur la production et les biens matériels a évolué vers une
société de services, selon Jean Fourastié, l’un des premiers qui ont annoncé l’ère de cette économie qui a
pris une profonde ampleur dont 95% des travailleurs des entreprises industrielles ont engagés dans les
activités de services.
Après l'apparition et le développement des secteurs de services. Une autre mutation profonde est en train
de s'opérer et qui se manifeste par le fait que l'économie mondiale est en train de basculer de l'activité de
main d'œuvre vers l'activité intellectuelle (société de l'information), et grâce à un choc et d’une relation
étroite entre une tendance relative à l’accroissement de la part du capital intangible et la diffusion des TIC.
C’est une économie fondé sur la connaissance qui a apparue et elle a commencé à se développer.
2.1.2. Définition
L’auteur autrichien Peter Drucker a été l’un des premiers visionnaire qui ont pris l’initiative d’aborder ces
mutations profondes de l’économie, en proposant l’idée d’avoir une nouvelle théorie économique. En
Luyckx Ghisi M., ancien membre de la Cellule de Prospective de la Commission européenne, Vice-président de la Cortugli
Business Academy (Zaghreb),
2
2
effet, il est le fondateur du concept « travail de connaissance » (Drucker, 1993), et à partir de ces travaux
sur le post-capitalisme (Drucker, 1959), la société de la connaissance fait l’objet d’une économie dans
laquelle la ressource de base ne serait plus le capital, les ressources naturelles ou le travail mais la
connaissance ou les travailleurs du savoir3 jouent un rôle primordial.
Les organisations de cette économie se trouvent alors face à des nouveaux défis, d’où la nécessité d’être
préparée à abandonner les connaissances devenues obsolètes et apprendre à créer d’autres nouvelles. Par
ailleurs ce qui est nouveau dans cette économie c’est son nouveau outil de production, de ce fait, et selon
Luyckx Ghisi les organisations créent de la valeur en superposant des « couches » de connaissance afin de
produire une nouvelle connaissance qui est qualifié comme une nouvelle valeur ajoutée pour la société.
Dans la même perspective, l’OCDE définit les économies fondées sur la connaissance comme « celles qui
sont directement fondées sur la production, la distribution et l’utilisation de la connaissance et de l’information » (Foray et
Lundvall, 1996).
Par ailleurs, les auteurs de l’école autrichienne, représentés par Hayek4 et Schumpeter, ont porté plus
d’attention à la connaissance en économie, selon ces derniers la connaissance est subjective. De ce fait ils
décrivent cette dynamique de changement d’ère économique qui se focalise sur les connaissances
particulière détenues par chaque agent économique (Hayek, 1945). En effet, Luyckx Ghisi affirme que :
« Le cœur de toute économie est le processus de création de valeur. Et c’est celui-ci qui subit une
mutation profonde dans une société dite « de la connaissance ». Par exemple, à partir de sa
connaissance de l’informatique appliquée à sa connaissance du client, un ingénieur en informatique
construit un nouveau programme, dont la valeur est liée à son caractère unique et au fait qu’il répond
aux besoins du client en question. Ce programme va lui permettre de travailler plus vite et plus
efficacement, et donc d’épargner beaucoup d’argent en augmentant la valeur de son entreprise. Mais il
faut naturellement que le programme réponde le mieux possible à ses exigences. Sinon, il faudra le
modifier – ce qui suppose d’acquérir aussi une connaissance plus approfondie du client et de ses besoins
réels. Cette « nouvelle connaissance » a tellement de valeur qu’elle permet à des géants comme IBM de
prospérer. Elle permet également à l’Inde de prospérer. En Europe, cette nouvelle économie de la
connaissance représenterait déjà 40% de l’ensemble des activités économiques ». (Work Foundation,
2006).
En effet, l’économie de la connaissance se définit alors comme étant un changement progressif et lent
plutôt qu’une discontinuité brutale des processus de croissance et des modes d’organisation de l’économie.
2.2. Les tendances majeures de l’économie de la connaissance
Selon les travaux, de Dominique Foray, menés dans le domaine de l’économie de la connaissance, trois
tendances majeures peuvent être distinguées : L’augmentation du capital intangible, L’expansion des
activités intensive en connaissance et L’avènement des travailleurs hautement qualifiés et transfert des
connaissances.
2.2.1. L’augmentation du capital intangible
L’accroissement de la part du capital intangible au PIB constitue la caractéristique majeure de la
croissance économique au cours du XXe siècle. En effet, ce capital intangible se décomposé de deux
catégories à savoir :
Les investissements en termes de transfert et production du savoir (éducation, formation, santé, R&D…)
et des investissements destinés à l’amélioration de l’état physique du capital humain (santé).
Une étude a été faite sur la part du capital intangible au PIB américain :
Tableau 1 : Stock de capital réel brut aux Etats-Unis (en milliards de dollars de 1987)
1929
1984
1973
Capital tangible
6075
8120
17490
Capital intangible
3521
5940
17349
Education et
2647
4879
13564
formation
R&D
37
169
1249
Source : Kendrick (1994)
1990
28525
32819
25359
2327
3
Ce tableau, montre ainsi que le stock de capital tangible s’est développé aux alentours de 1973 ; il serait
donc aujourd’hui largement dominant. C’est d’ailleurs à partir des années quatre-vingt que le progrès
technique (Abramovitz, David, 2001), tend à accroitre la part du capital intangible parmi les facteurs de
production (Foray, 2000).
2.2.2 L’expansion des activités intensive en connaissance
Selon cette deuxième tendance, et en suivant les travaux de Machlup sur la définition d’un secteur
spécialisé dans la production et le traitement de l’information (Machlup,1962), on constate que la
contribution de ces industries au PNB franchit la barre des 50% dans l’ensemble des pays de l’OCDE aux
alentours des années 1985, dans le même sillage, l’OCDE propose une « agrégation de secteurs fondés sur
le savoir » très large, qui regroupe les secteurs de haute technologie, comme l’informatique et le spatial, le
secteur des TIC et les services qui s’y rattachent, les services financiers et d’assurance et les services aux
entreprises. Cette agrégation des secteurs fondés sur le savoir représente selon l’OCDE, 35% de la valeur
ajoutée du secteur des entreprises en 1997.
L’émergence d’une économie fondée sur le savoir s’est traduite par une croissance très rapide du
nombre d’employeurs hautement qualifiés dans les pays industrialisés. Cette tendance fait alors l’objet
une combinaison entre les augmentations des emplois attribués par la production, le traitement et le
transfert des connaissances très remarquable dans l’ensemble de l’économie. De même la mondialisation à
accélérer la diffusion des connaissances, selon Jean-Louis Levet, il existe un lien entre l’économie de la
connaissance et le processus de la mondialisation, qui se base sur deux volets d’interaction (Bouchez,
2004) :
Le processus de mondialisation stimule le développement des économies fondées sur le savoir en
accélérant la diffusion des connaissances technologiques et, on outre, par le renforcement de la
concurrence, il favorise les entreprises qui privilégient des stratégies d’innovation, en particulier fondées
sur le renouvellement de leur produit.
Par ailleurs, et cela constitue la seconde interaction :
L’économie de la connaissance influe sur la mondialisation de plusieurs manières : les activités à fort
contenu de connaissance ont tendance à se concentrer dans certaines régions de l’économie mondiale.
Avec ces tendances et cette évolution rapide de la nature de l’économie grâce à l’évolution des rôles
économiques de la connaissance, plusieurs auteurs ont repensé le concept du capitalisme, qui y ont
qualifiés de « capitalisme cognitif » (Bouchez, 2004).
3. TIC et économie de la connaissance
L’économie actuelle mène une véritable révolution d’internet qui a profondément bouleversé ses modes
de fonctionnement, et qui présente de nombreuses similarités par rapport aux révolutions industrielles
précédentes.
La révolution d’internet interpelle quelques dimensions de celle de l’industrie .Cette révolution de
l’information et des réseaux reposent sur un nouveau système technique qui est en train de se substituer
rapidement à l’ancien. Le cœur de ce nouveau système technique est constitué de quatre nouvelle industrie
ayant un développement fortement interdépendant et ou chaque amélioration dans l’une des industries se
répercute sur les autres assez directement.
Ces industries sont regroupées en nouvelles technologies d’information et de la communication, sont
composées de l’industrie des télécommunications et des logiciels : c’est donc l’alliance de puce, de
l’ordinateur individuel, d’internet et des logiciels, qui est au cœur de ce nouveau système technique. Celuici a permis, par de fortes améliorations des fonctionnalités techniques et par des gains de productivité
colossaux entraînant une chute de prix considérable, de déclencher une déferlante de nouveaux service
diffusés sur le réseau internet, de lancer le commerce électronique.
La théorie classique du poste industrialisme affirme, que la nouvelle économie accroit l’importance des
professions gestionnaires libérales et technologiques se multiplient plus vite que les autres pour constituer
le noyau de la nouvelle structure sociale (Castells, 1998).
Le développement des TIC remontent au début des années quatre-vingt avec la naissance des ordinateurs
personnels, étant l’équipement symbole, et surtout à la très rapide implantation de l’échange des
documents informatisé(EDI). Ce dernier a bouleversé et imposé le remaniement de beaucoup
d’administrations privées ou publiques. Il faisait découvrir, ainsi, quelque chose depuis théorisé dans
l’esprit des entrepreneurs mais dont la complexité technologique rendait inaccessible. L’EDI a permis de
franchir la première grande marche qui conduit à l’abolition des deux grands murs auxquels s’affronte
toute organisation en l’occurrence le temps et l’espace. Durant quelques années, l’EDI n’a pas progressé
4
d’un point de vue technologique. Il s’est de plus en plus implanté dans les moindres recoins des
organisations et ce n’est que vers 1992-1994 que cette EDI s’est brusquement élargi à la grandeur de la
planète et ceci à des coûts de plus accessibles.
L’accessibilité à un immense auditoire a nourri un effet spiralé dans le développent des TIC et en
particulier, les technologies de l’inforoute (internet/ intranet/extranet/word-wide-web), qui déterminent le
nouvel environnement d’affaires de l’entreprise dans le contexte de la nouvelle économie.
Le secteur des technologies de l'information et des télécommunications (TIC) comme une des
composantes principales de l’économie de la connaissance regroupe «les activités qui produisent des biens et des
services supportant le processus de numérisation de l'économie, c'est-à-dire la transformation des informations utilisées ou
fournies en informations numériques, plus faiblement manipulables, communicables, stockables, restituable ». (Bipe, 2004).
Les TIC comprennent principalement les quatre secteurs suivants5: les secteurs produisant des biens
d'équipement et des biens durables électroniques, le secteur des services de télécommunications, celui des
services informatiques, et enfin les secteurs assurant le commerce, la location et la maintenance des biens
et services précédents.
L’importance des TIC, pour plusieurs secteurs (le management des organisations en particulier), n’est pas
la technologie en soi, mais leur capacité de donner accès à la connaissance, à l’information et aux
communications, qui sont les éléments qui comptent davantage aujourd’hui dans les interactions
économiques et sociales.
Ainsi, un travail établi par la CNUCED (2011) a avancé les avantages des TIC : « un secteur privée
dynamique et diversifié, qui fonctionne bien et soit responsable au plan social est un précieux accélérateur
de l’investissement, du commerce, de l’emploi et de l’innovation, et de ce fait un facteur de croissance
économique et de réduction de la pauvreté, ainsi qu’un moteur de l’industrialisation et de la transformation
structurelle. Le secteur privé est donc l’une des clefs d’une croissance économique durable, sans exclusive
et équitable, ainsi que du développement durable dans les pays les moins avancés» (UIT, 2011).
A partir du rôle de TIC avancé par la CNUCED en 2011, on remarque que les TIC est un accélérateur de
l’emploi et de l’innovation. Certainement, elles facilitent l’accès à des conseils et à des formations
professionnelles. Il est nécessaire de bien exploiter les TIC pour acquérir certaines compétences de
gestion interne, comme la formation, le calcul des coûts, la conception de produits ou l’administration de
l’entreprise. À ce niveau, les ordinateurs, tous comme les téléphones intelligents, peuvent servir à
apprendre les bases. Cependant, le problème qui se pose à ce niveau est la non-universalité d’accès à ces
TIC dans toutes les régions du monde.
Par ailleurs, cette nouvelle économie dite du savoir est aujourd’hui envisagée comme voie de sortie du
sous-développement par le biais de la formation et la diffusion des TIC, dans les pays qui ne sont pas
encore entrés dans un processus d’émergence, et c’est le cas de la plupart des pays africains.
D’un autre côté, on observe qu’au cours des dernières années, on assiste à une panoplie des expressions
qui évoquent, la place grandissante de la « connaissance » dans l'économie (OCDE, 1996),
« Economie
fondée sur la connaissance », « économie de l'information », « capitalisme cognitif » ou encore « économie
numérique » (Machrafi, 2009, 69), sont les expressions qui sont le plus souvent retenues pourprésenter
cette évolution. L'ensemble de ces termes exprime globalement l'idée que la principale source de
croissance des économies contemporaines est devenue la capacité à acquérir, créer et utiliser la
connaissance ? En effet, et avec la forte évolution des TIC et leur insertion dans presque tous les secteurs,
donne plus de valeur au concept « économie numérique » qui désigne selon la MEDEF « l’ensemble des
secteurs basés sur les technologies de l’information et des télécommunications, que ce soit en production
ou en usage» (AEN, 2009).
Il n'y a pourtant pas de définitions très stables et consensuelles du concept « d’économie numérique » qui
permettent de l’identifier et de saisir ses multiples dimensions. La littérature sur une définition est
abondante et parfois controversée.
Selon la définition de l’Association Économie Numérique (ACSEL), l'économie numérique comprend « le
secteur des télécommunications, de l'audiovisuel, du logiciel, de l'Internet et les secteurs qui les utilisent en tant que cœur ou
support de leur activité » (AEN, 2009). Toutes les activités qui utilisent un support numérique sont donc
concernées. L'économie numérique résulte de l'interaction d'un grand nombre d'intervenants. Il s'agit d'un
système intégré où la tâche de chacun participe au système global.
5
Nomenclatures d'activité européenne NACE ou française NAF.
5
Le Mouvement des entreprises de France (MEDEF) propose une définition plus large puisque l’ensemble
des secteurs d’activités en dépendent : l’économie numérique est « l’ensemble des secteurs basés sur les technologie
de l’information et des télécommunications, que ce soit en production ou en usage » (MEDEF, 2005).
Enfin, l'OCDE englobe le secteur des « télécommunications, notamment l’Internet, le haut débit et les mobiles, ainsi
que la convergence entre les secteurs de radio-télédiffusion et du câble, et les services de télécommunications plus traditionnels»
(OCDE, 2005).
Nous pouvons donc retenir que l'économie numérique est une économie axée sur des réseaux
électroniques et les technologies numériques. Sa naissance est consécutive à certaines mutations sociales,
technologiques, politiques.
4. Economie de la connaissance : quelle opportunité de développement pour le Maroc et la
Tunisie ?
L’Afrique reste en retard par rapport aux changements de modes de régulation de l’économie moderne et
en se basant sur le KEI (knowledge economy index), ses quatre paramètres montrent une évolution
positive et simultanée indiquant ainsi une pénétration progressive mais lente de l’Afrique dans l’économie
numérique. En effet, après les échecs des stratégies du développement traditionnelles, le potentiel de
développement du continent africain dépendrait moins de ses richesses naturelles que de sa capacité à
créer, diffuser et bien utiliser les connaissances. En outre, la diffusion des nouvelles technologies de
l’information et de communication et l’essor d’une économie numérique sont en train de donner corps à
cette hypothèse dans le contexte africain. D’où la nécessité du passer à un autre modèle de développement
qui stipule une meilleure efficacité du mécanisme de croissance à travers des mesures sur l’ensemble de
l’économie, et ceux en renforçant la productivité totale des déterminants de cette économie à savoir: le
progrès technique, l’éducation, l'innovation, l’apprentissage continu et la généralisation des TIC.
4.1. Le classement du Maroc et la Tunisie selon le KEI
En se basant sur les chiffres publiés par la banque mondiale, et on procédant à une comparaison de
l’Afrique avec d’autres pays et régions sur l’Indice de l’économie du savoir (Knowledge Economy Index ou
KEI), qui mesure le degré auquel les différents pays participent à l’économie du savoir, les pays africaine
se placent en dessous de la moyenne de la distribution, ils enregistrent généralement des résultats
inférieurs à ceux obtenus par les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques
(OCDE), par la plupart des économies en transition ainsi que par certains pays de l’Asie de l’Est.
Tableau 2. Classement du Maroc et la Tunisie en KEI, 2012
Rang
pays
KEI
KI
Régime des Incitations Economiques
Innovation
Education
TIC
80
Tunisie
4.56
4.80
3.81
4.97
4.55
4.89
102
Maroc
3.61
3.25
4.66
3.67
2.07
4.02
8
Afrique
2.55
2.43
2.91
3.95
1.44
1.90
Source : base de données de la banque mondiale, 2012
Selon les résultats enregistrés par l’KEI (Tableau 2.) on arrive à conclure que la Tunisie est mieux placé
(80/144) par rapport au Maroc (102 /144), et ce classement revient notamment au effort déployés par
l’ancien gouvernement tunisien dans le domaine de l’éducation, aussi bien que par l’ INNORPI, en optant
pour une stratégie de promotion de l’innovation et l’allègement des procédures de demandes de brevet
d’innovation, de ce fait la Tunisie a été très bien classée à l’échelle continental, mais le Maroc a bénéficier
des contestations vécues en Afrique du nord pour accroitre son attractivité.
4.2. Etat des lieux des TIC en Afrique : cas Maroc et la Tunisie
La croissance connue par le continent africain depuis les années 2000 s’est accompagnée récemment d’une
augmentation des IDE et d’un accroissement sensible du taux d’équipement en TIC, particulièrement en
téléphones portables (Rapport PNUD, 2007). La confrontation de ces éléments a participé à la conception
d’une croyance selon laquelle l’Afrique, à l’image de l’Asie du Sud Est, pourrait émerger grâce aux TIC.
C’est dans ces conditions que l’économie de la connaissance semble être devenue la nouvelle « pierre
philosophale » de l’économie du développement pour les institutions internationales. Le PNUD a ainsi
publié plusieurs rapports centrés sur les apports de l’économie de la connaissance pour le développement.
De son côté, la Banque mondiale publie des indicateurs de connaissance (KEI, Knowledge Economy Index).
6
Ce serait en effet grâce à la diffusion des TIC que les pays de la périphérie (Perroux (1949), Braudel
(1985)) pourraient parvenir à sortir du sous-développement.
Durant les dix dernières années, le marché des TIC a connu une évolution extraordinaire en Afrique, à
travers l’évolution du nombre de linges mobiles et l’évolution de l’accès internet mobile.
En 2011, l’Afrique n’avait que 140 millions d’usagers d’internet, soit un taux de pénétration d’Internet de
13,5. Dont le continent est toujours considéré comme exemple de la réelle fracture numérique Nord-Sud.
A ce constat, se joint les disparités sous régionales très remarquables, vu que les pays d’Afrique du Nord,
le Nigeria et l’Afrique du Sud se partagent la quasi-totalité des internautes. A eux seuls, les Nigérians
représentent 38% du nombre total des nouveaux internautes (UIT, 2005), ces dix dernières années. Mais,
l’émergence de la téléphonie mobile sur le continent a remet en cause ces constats.
Figure1 : Nombre des usagers d’internet/ 100 habitants
60
50
40
Tunisia
30
Morocco
20
10
0
199419951996199719981999200020012002200320042005200620072008200920102011
Source: world Data Bank report, 2012
Entre 1994 et 2011, l’Afrique du nord est devenue un principal marché d’internet sur le continent africain
enregistrant une forte croissance du nombre d’usagers d’internet, dont le Maroc et la Tunisie marquent
une evolution spéctaculaire dans ce sense, passant d’un taux de 5% en 2003 à un taux qui dépasse 52% en
2011au Maroc et à 38% pour la Tunisie.
Figure 2 : Nombre de lignes téléphoniques par 100 habitants
14
12
10
8
6
4
2
0
Tunisia
Morocco
Source: world Data Bank report, 2012.
Entre 2000 et 2007, le nombre de lignes téléphoniques au Maroc a connu une régression remarcable par
rapport au cas tunisien pour reconnaitre après 2007 une evolution très rapide et ce avec la panoplies des
offres de packages proposés par les operateurs des télécomunications au Maroc, au contraire de la Tunisie
qui a vecu une progression continue depuis 1990 qui dépasse le Maroc dans toutes les phases, mais après
2010 et avec la révolution tunisienne le nombre des lignes a connu pour la première sa chute.
7
Figure 3 : Nombre d’abonnés Mobile
140
120
100
80
Tunisia
60
Morocco
40
20
0
Source: world Data Bank report, 2012
L’usage de la théléphonie mobile s’est nettement développé en Afrique du nord. sa part dans l’ensemble
du trafic des services des telécommunications est passée de 28% en 2003 au Maroc aussi qu’en Tunisie
pour atteindre plus de 110% en 2011, soit une évolution spéctaculaire qui dépasse les 100% pour les deux
pays.
4.3. Recherche et développement (R&D) et innovation en Afrique du Nord
L’utilisation des technologies de pointe et l’effort déployé en matière d’innovation et de recherche et
développement contribuent significativement aux performances compétitives du pays. Le progrès
technologique est attribuable à certains indicateurs tels que l’âge des équipements, le type d’investissement
et l’innovation. L’investissement dans la recherche et développement demeure un souci important pour les
entreprises nord africaines puisque c’est une pratique coûteuse nécessitant des personnels qualifiés.
En matière d’innovation, une enquête effectué par l’IEQ a montré que plus du tiers des produits ont
commencé à être fabriqués depuis moins de 5 ans et générant près de la moitié des revenus des entreprises
enquêtées (IEQ, 2004). En conséquence, grâce à l’innovation et l’acquisition des nouvelles technologies de
l’information, les entreprises sont susceptibles d’améliorer leurs performances d’approvisionnement et de
commercialisation.
L’existence d’une économie de la connaissance et du savoir est un facteur essentiel d’attractivité de
l’investisseur étranger dans la mesure où elle permet de développer une capacité de recherche et de
développement et de favoriser les gains de productivité et de créer de nouveaux avantages comparatifs.
Or, ce facteur d’attractivité fait défaut au Maroc. En effet, l’effort de recherche en Afrique n’a pas dépassé
0,5 % du PIB en 2009 comparant à une part importante enregistré par la chine (1,7%) et l’Inde (0,74%)
(Tableau 4). L’Europe Centrale et l’Europe de l’Est marquent un pourcentage assez élevée (1,36%). Par
ailleurs, l’Afrique du Nord a enregistré un recul notable à partir de 2002, relevant un part de 0,36 à 0, 31 en
2009, (GRED, 2011).
Tableau 3 : Total Dépenses dans la Recherche et Développement
GERD as % of GDP
GERD (in billions PPP$)
2002
2007
2009
2002
2007
2009
Etats Arabe en Afrique
0,36
0,33
0,31
2,5
3,5
7,5
Europe Centrale et de l’Est
1,19
1,24
1,36
13,7
22,5
26,1
Chine
1,07
1,40
1,70
39,2
102,4
154,1
Inde
0,74
0,76
0,78
13,3
24,3
24,5
Source: GERD and researchers data: UNESCO Institute for Statistics (UIS) estimations, October 2011
Concernant les nombres de brevets, le Maroc et la Tunisie enregistre un retard important. En effet, le
nombre de brevets d’invention enregistrés annuellement au Maroc reste faible en 2009, marquant un
nombre de 747 brevets d’invention ont été délivrés en 2007 contre 1219 brevets délivrés en 2004 (Office
Marocaine de la propriété industriel et commerciale, 2009). Cet écart est expliqué par le délai de
délivrance (18 mois) des brevets concernant les produits pharmaceutiques, déposées selon l’accord
ADPIC depuis 1996 selon le système mail box et qui ont été délivrés le 18 décembre 2004, date d’entrée
en vigueur de la loi n°17/97 relative à la protection de la propriété industrielle.
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Néanmoins, ce nombre pose un problème de difficulté d’ exploitation des résultats de la recherche
académique au travers d’un « système national d’innovation » suffisamment performant, associant de
manière harmonieuse et efficace pouvoirs publics, entreprises, universités et laboratoires de recherche.
Le nombre de brevets enregistrés en Tunisie a enregistré une croissance remarquable, marquant un
nombre de 161 en 1990, allant à 548 en 2008 (INNORPI, 2012), mais reste au-dessus de potentiel espéré.
4.4. Capital humain et éducation
L’éducation constitue un des plus importants piliers du développement. Elle est perçue comme étant une
issue de la réduction de la pauvreté et de la croissance économique et l’un des piliers de la santé publique
et de l’émergence d’une conscience communautaire. Mis à part son utilité socio-économique, l’éducation
contribue à l’amélioration du vécu des populations en dilatant l’ampleur de leurs propres choix et en
favorisant la pleine réalisation du potentiel humain. La Déclaration universelle des droits de l’homme
établit clairement que «toute personne a droit à l’éducation». Il s’agit alors d’un droit humain fondamental.
Le continent africain marque un retard très alarmant au niveau de l’éducation, qui est détecté à tous les
niveaux (primaire, secondaire et supérieure). En effet, la population africaine fréquente moins l’école que
dans les autres régions du monde. Et à l’ère d’une économie du savoir, l’amélioration du système éducatif
demeure indispensable en Afrique, vue son importance dans le processus du développement économique
et social. La base de données de la banque mondiale fournit les statistiques qui permettent de comparer les
résultats systèmes éducatifs nord africains notamment, marocain et tunisien.
Certains travaux, comme ceux de Coe, Helpman et Hoffmaister (1996), Levin et Raut (1992), Edwards
(1992), suggèrent que pour tirer profit de l'ouverture, les pays en voie de développement doivent être
dotés d'une main d'œuvre qualifiée, et d'un capital humain capable d'assimiler la technologie étrangère. En
se basant sur le travail de Mankiw Romer et Weil (1992), Dans notre travail on va utiliser le nombre
d’étudiant inscrits au cycle supérieurs et les dépenses de l’Etat en cette matière.
Figure 4 : Nombre des étudiants inscrits en cycle superieur
35
30
25
20
15
10
5
0
Tunisia
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
1997
1996
1995
1994
1993
1992
1991
1990
Morocco
Source : World data Bank, 2012.
Les pays africains ont accomplis des progrès dans le secteur de l’enseignement les deux dernières
décennies, mais le taux de progression reste très faible relativement aux autres régions du monde.
Le nombre d’étudiants inscrits dans les universités et les établissements d’enseignement supérieurs n’a
progressé que de 4%, présentant des variations d’un pays à l’autre. La Tunisie et le Maroc ont enregistré
des résultats importants en termes d’enseignement supérieur. Ceci est expliqué par des raisons très graves
tel le cas de la pénurie de locaux scolaires, la pauvreté, l’approche genre (zones rurales) ; le manque
d’instruction des parents, manque de bourses octroyés aux étudiants et aussi le lieu de résidence.
Par ailleurs, le nombre des étudiants inscrits au cycle supérieur est minime. On remarque que les étudiants
âgés de 18ans à 24 ans ne constituent que 11% du nombre des inscrits total au Maroc. Par rapport au
Maroc la Tunisie a réalisé des progressions très importantes en matière d’enseignements supérieurs avec
un nombre de scolarisation environs 3milions en Tunisie contre seulement 1321557 au Maroc pour
l’année 2008, néanmoins, les succès sont moindre dans la qualité d’enseignement, la réforme fondamentale
de l’éducation et le recrutement d’enseignant (rapport 2011 sur les progrès en Afrique).
Le nombre des travailleurs qualifiés s’est augmenté en Tunisie plus qu’au Maroc, chose qui incite les
investisseurs à s’orienter plus aux pays où le taux de main d’œuvre qualifiée est élevé. Vue l’instabilité
politique vécu par la Tunisie ce facteur n’est plus déterminant pour l’attractivité des IDE. Cette situation a
pu être avantageuse pour le Maroc en termes d’attractivité malgré le faible potentiel du capital humain.
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5. Conclusion
Au terme de cet article nous avons essayé d’explorer la notion de « l’économie de la connaissance » et de
déterminer les tendances majeures de son expansion. Il en ressort que malgré l’effort engagé par le Maroc
et la Tunisie pour essayer d’intégrer cette économie, cette mutation demeure difficile à explorer, et
l’Afrique reste à la traine par rapport aux autres régions du monde. Trois tendances majeures de
l’économie de savoir ont été exposées : l’augmentation du capital intangible, l’expansion des activités
intensive en connaissance et l’avènement des technologies de l’information et de la communication. En
effet, malgré l’ambiguïté en termes de détermination du niveau de ces tendances et leur impact sur le
développement, elles permettent de donner une idée sur le niveau d’insertion d’un pays dans ce nouveau
mode de capitalisme dit ‘cognitif’. Dans cette perspective, plusieurs données statistiques sont convoquées
à la table de démonstration pour montrer les difficultés au niveau du taux de pénétration des TIC dans le
marché nord-africain, des taux de la population hautement qualifiée par rapport à l’ensemble de la
population, et le niveau des effort déployés au Maroc et en Tunisie etc. Le constat est sans équivoque
puisque la plupart des pays africains enregistrent des retards au niveau de cette nouvelle phase de
l’économie fondée sur la connaissance.
En effet, les retombées des TIC sur l’économie maghrébine (cas du Maroc et la Tunisie) s'avèrent encore
limitées, aussi bien que le développement de ces pays reste prisonnier de politiques incapables de
promouvoir leur intégration aux réseaux industriels et scientifiques internationaux, les pays du Maghreb
sembleraient subir l’économie de la connaissance comme un « effet de mode », plutôt que l’ adopter
comme un facteur améliorant la productivité, en offrant des opportunités de développement fort
intéressantes tel que l’e-gouvernance, le e-learning (même si il existe des écarts entre l’expérience de
chaque pays) et le e-business (Tanenbaum, Andrew, 1996), et l’évolution des investissement immatériels,
qui peuvent contribuer au développement du continent.
L’accumulation des inégalités entre le continent et les autres régions du monde creuse le fossé numérique
et handicaperait le développement du continent. L’utilisation des TIC dans le domaine de l’éducation ou la
santé permettrait de résoudre un certain nombre de problématiques auxquelles est confronté le continent.
L’exemple du M-santé est un exemple illustratif de la contribution des TIC à des solutions innovantes du
développement.
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