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message persuasif (Bargh et Chartrand, 2000 ; Meyer, 2000), nous avons également manipulé
le niveau d’implication de nos participants.
1. Activation de catégories mentales et comportement automatique
Les catégories mentales sont des construits cognitifs sur lesquels sont rattachés un ensemble
de cognitions, d’affects et de comportements organisés en réseaux. Il y a interconnexion et
association entre ces différents éléments qui forment ainsi des catégories mentales. A l’aide
de techniques d’amorçage implicites (e.g., amorce subliminale) ou explicites (i.e., au-dessus
du seuil de perception) permettant l’activation de catégories mentales, de nombreuses études
ont mis en évidence l’impact de ce phénomène sur les performances intellectuelles, les
jugements, ou encore les comportements. L’activation de la catégorie mentale « personnes
âgées » a eu pour effet de réduire la vitesse de marche des participants (Bargh, Chen et
Burrows, 1996) ; l’activation du stéréotype « blondes » a eu pour effet de réduire la
performance des participants à une tâche de trivial pursuit (Bry, Follenfant et Meyer, 2007).
Ces effets reposent sur des processus automatiques et non-conscients ; c’est-à-dire qu’ils
s’effectuent sans intention et sans contrôle, contrairement aux processus contrôlés et dirigés
par les intentions et buts de la personne (Bargh, 1996). Le plus souvent, l’activation de
catégories mentales conduit à un effet d’assimilation, c’est-à-dire à une réponse
comportementale qui va dans le sens de la catégorie activée (e.g., personnes âgées – marche
lente). Mais des effets de contraste peuvent être également observés, conduisant la personne à
une réponse comportementale en opposition au contenu de l’amorçage. Par exemple, suite à
l’amorçage d’un exemplaire « Albert Einstein », les performances des participants ont
significativement chutées, illustrant ainsi un effet de contraste (Dijksterhuis&al., 1998).
2. Les publicités comme supports d’amorçage