Passerelle 3ème année I- LES SACREMENTS 1. La notion de sacrement Un sacre ment est un acte de Jésus-Christ actuellement vivant parce que ressuscité. Autrement dit, un sacrement un signe visible de la présence invisible du Christ parmi nous ou, un signe efficace, porteur de grâce, institué par le Christ et confié à l’Eglise par lequel la vie divine nous est donnée. Parmi les sept sacrements, certains sont réitérables, c’est-à-dire qu’on peut les recevoir plusieurs fois. D’autres par contre sont non réitérables c’est-à-dire qu’ils se reçoivent une seule fois. Les sacrements réitérables sont : l’Eucharistie, la pénitence, l’onction des malades et le mariage (quand les liens n’existent plus). Les sacrements non réitérables sont : le baptême, la confirmation et l’ordre. Il existe sept ‘0è) sacrements regroupés en trois grands groupes. 2. Les groupes de sacrements Les sept sacrements sont regroupés en trois grands groupes qui sont : 2.1- Les sacrements d’initiation On les appelle sacrements d’initiation parce qu’ils introduisent dans la vie chrétienne. Il y a trois sacrements dits d’initiation. Ce sont : - Le baptême qui permet à celui qui le reçoit de devenir chrétien, c’est-à-dire incorporé au Christ. - L’Eucharistie qui est la commémoration du sacrifice du Christ à la croix. - La confirmation encore appelée sacrement de la maturité chrétienne parce qu’elle achève l’initiation. Après la confirmation, le chrétien est apte à aller en mission au nom de l’Eglise et pour l’Eglise. 2.2- Les sacrements de service Par ces sacrements, les fidèles se rendent mutuellement service ou, l’on rend service à la communauté toute entière. Ces sacrements sont au nombre de deux : - Le mariage qui est une union entre un homme et une femme. Par ce sacrement, les époux se rendent mutuellement service. - L’ordre : par ce sacrement, impétrant choisit de « se marier » au Christ. Ce sacrement comprend trois degrés : le diaconat (l’ordination d’un diacre), le presbytérat ou l’ordination d’un prêtre et l’épiscopat ou l’ordination d’un évêque. 2.3- Les sacrements de guérison Ce sont des sacrements qui font du bien au corps ou à l’âme du chrétien. Ces sacrements apportent un bien-être physique, moral ou spirituel à celui qui le reçoit. Ils sont au nombre de deux (02) : - le sacrement de pénitence encore appelé confession qui décharge le chrétien de ses péchés lorsqu’il est bien accompli, - L’onction des malades réservée à apporter un mieux être spirituel aux malades. 3. Les ministres des sacrements On appelle ministre d’un sacrement celui qui est habilité à administrer ce sacrement. Il y a deux catégories : les ministres ordinaires et les ministres extraordinaires. Les ministres ordinaires sont ceux qui naturellement administrent les sacrements. Les ministres extraordinaires sont ceux qui, exceptionnellement peuvent administrer des sacrements. (voir tableau récapitulatif) 4. Les matières des sacrements On appelle matière, l’élément qui sert à administrer le sacrement. Pour chaque élément, il y a une matière spécifique utilisée. Voir tableau. 5. Les effets des sacrements Les sacrements comme nous l’avons dit dans la définition, sont porteurs de grâce. Ainsi, chaque sacrement a une grâce particulière que nous appelons effet. Le baptême est un sacrement qui efface les péchés et de nous enfants de Dieu et de l’Eglise. Il fait participer à la vie divine trinitaire par la grâce sanctifiante, par la grâce de la justification qui incorpore au Christ et à son Eglise. Il donne part au sacerdoce du Christ et il constitue le fondement de la communion avec tous les chrétiens. Il dispense les vertus théologales et les dons de l’Esprit Saint. La baptisé appartient pour toujours au Christ : il est marqué du sceau indélébile du Christ. La confirmation est d’abord confirmation du don de Dieu. C’est ensuite la reconnaissance de l’appartenance au peuple de Dieu car, le confirmé devient témoin de la communauté. L’effet de la confirmation est l’effusion particulière de l’Esprit Saint comme à la Pentecôte. Cette effusion imprime dans l’âme un caractère indélébile et elle augmente la grâce baptismale. Elle enracine plus profondément la filiation divine. Elle unit plus fermement au Christ et à son Eglise. Elle renforce dans l’âme les dons de l’Esprit Saint et elle confère une force particulière pour témoigner de la foi chrétienne. L’Eucharistie rend le Christ réellement présent dans la communauté qui se réunit pour célébrer Dieu ; dans la personne du ministre qui préside la célébration en son nom ; dans la parole de l’Ecriture qui est proclamée ; sous les espèces eucharistiques elles-mêmes ; dans le pauvre auquel il s’identifie. Pour bénéficier totalement de ces grâces, il faut participer fréquemment, dignement et charitablement à l’eucharistie. L’Eucharistie apparaît comme le sommet de tous les sacrements car elle porte à sa perfection la communion avec Dieu le Père, grâce à l’identification au Fils unique par l’action du Saint Esprit. Avec une foi pénétrante, l’un des grands auteurs de la tradition byzantine exprimait cette vérité à propos de l’Eucharistie : « Ainsi ce mystère est parfait, à la différence de tout autre rite, et il conduit à la cime même des biens, puisque là se trouve aussi la fin suprême de tout effort humain. Car c’est Dieu lui-même que nous rencontrons en lui, et Dieu s’unit à nous de l’union la plus parfaite ». La pénitence renouvelle l’amour de Dieu pour nous, rompu par le péché. Elle efface nous péchés et nous réconcilie avec Dieu et avec la communauté. Elle confère la paix et la sérénité de la conscience, ainsi que la consolation spirituelle ; l’accroissement des forces spirituelles pour le combat chrétien. Les effets de l’onction des malades sont la santé du corps et la rémission des péchés, la santé totale. Ce sacrement confère une grâce spéciale qui unit plus intimement le malade à la Passion du Christ, pour son bien et pour le bien de toute l’Eglise. Elle lui apporte le réconfort, la paix, le courage et le pardon des péchés si le malade n’a pu se confesser. Le sacrement procure aussi parfois, si Dieu le veut, le rétablissement de la santé physique. De toue manière, l’onction des malades prépare au passage vers la Maison du Père. Le mariage renforce l’amour, rend le Christ réellement présent dans le couple et unit deux familles. Il crée entre les époux un lien particulier et exclusif. Dieu lui-même ratifie le consentement des époux. Ainsi, le mariage conclut et consommé entre baptisés ne peut jamais être dissout. D’autre part, le sacrement donne aux époux la grâce nécessaire pour parvenir à la sainteté dans la vie conjugale, et dans l’accueil responsable et l’éducation des enfants. Le sacrement de l’ordre donne une effusion particulière de l’Esprit Saint, qui configure l’ordinand au Christ dans sa triple fonction de Prêtre, Prophète et Roi, selon les degrés respectifs du sacrement. L’ordination confère un caractère spirituel indélébile, c’est pourquoi il ne peut être répété ni conféré pour un temps limité. Tableau récapitulatif Groupe de sacrements INITIATION SERVICE GUERISON sacrements Matières Ministres ordinaires Baptême Eau L’Evêque, le prêtre, le diacre Eucharistie Le Saint-chrème L’Evêque Confirmation Le pain et le vin L’Evêque et le prêtre Mariage La consommation Les époux Ordre L’imposition des L’Evêque mains NB : pour ordonner un évêques, il faut trois évêques coconsécrateurs. Pénitence L’aveu des L’Evêque et le péchés prêtre Onction des L’huile des L’Evêque et le malades malades prêtre Ministres extraordinaires Tout le monde (en cas de danger de mort) Le prêtre Conclusion Les sacrements sont des sources inestimables de grâces. C’est pourquoi il nous faut les fréquenter régulièrement et leur accorder une importance particulière dans notre foi. La fréquentation régulière des sacrements nous rapproche davantage de Dieu et raffermit notre foi. Tous les sacrements sont importants, car, tous institués par le Christ. Fréquenter les sacrements, c’est choisir Jésus Christ comme seul Maître de sa vie. II- Les prières de l’Eglise Les sacrements nous font entrer dans la vie chrétienne et font de nous enfants de Dieu. Les prières nous permettent de maintenir la flamme, d’entretenir notre relation avec Dieu. Par la prière, nous sommes en contact et en communication avec notre Père et Seigneur. Un chrétien qui ne prie pas est comme un arbre sans racines, un animal sans sang, un poisson hors de l’eau. Prions sans cesse, car nous ne savons ni le jour ni l’heure. La prière est l’élévation de l’âme vers Dieu ou la demande faite à Dieu des biens conformes à sa volonté. Elle est toujours un don de Dieu qui vient à la rencontre de l’homme. La prière chrétienne est une relation personnelle et vivante des fils de Dieu avec leur Père infiniment bon, avec son Fils Jésus Christ, avec le Saint-Esprit qui habite en leur cœur. 1. l’Acte de contrition C’est une prière destinée aux enfants de Dieu qui, pour des cas de péchés se sont éloignés de leur Père Céleste. Reconnaissants leur faute, ils reviennent demander pardon. L’acte de contrition est une prière qui montre que nous regrettons sincèrement notre acte et nous prenons la ferme résolution de ne plus recommencer. Prière : Mon Dieu, j’ai un extrême regret de t’avoir offensé, parce que tu es infiniment bon, infiniment aimable, et que le péché te déplaît. Pardonne-moi par les mérites de Jésus Christ mon Sauveur ; je me propose, avec ta grâce, de ne plus t’offenser et de faire pénitence. 2. Acte d’abandon Par cette prière, nous décidons de nous abandonner entre les mains de notre Seigneur pour qu’il conduise notre vie, nous éclaire et nous rasure devant les épreuves. Prière : Que m’arrivera-t-il aujourd’hui, ô mon Dieu ? Je n’en sais rien. Tout ce que je sais, c’est qu’il ne m’arrivera rien que tu n’aies prévu ou ordonné de toute éternité. Cela me suffit. J’adore tes desseins éternels et impénétrables, et je m’y soumets de tout mon cœur pour l’amour de toi ; je te fais l’offrande de mon être et je l’unis à celle de Jésus Christ, mon devin Sauveur. Je te demande, en son nom et par ses mérites, la patience dans mes peines, et la soumission parfaite à tout ce que tu veux ou permets pour ta plus grande gloire et ma sanctification. Amen. 3. Acte d’humilité L’humilité est une vertu que Jésus a toujours prônée et qui doit caractériser tout chrétien. Un bon chrétien n’est pas gonflé, il ne fait pas non plus le m’as-tu vu. Jésus nous appelle à vivre comme les enfants, à occuper les dernières places dans les invitations afin que l’on nous demande d’avancer… tout ça, pour nous appeler à l’humilité. Prière : Mon Dieu, tu sais que notre confiance ne repose pas sur les actions humaines : par ta miséricorde, que l’apôtre saint Paul nous protège contre toute adversité. Par le Christ notre Seigneur. Amen. III- LA NOTION DE TRINITE SAINTE Dieu Père, Dieu Fils, Dieu Esprit Saint ; c’est la notion de la très sainte trinité. Un seul Dieu qui se manifeste en trois personnes. Trois personnes de même nature, même substance, même essence, même divinité, même immensité, même éternité. La notion de Trinité Sainte manifeste en fait l’amour de Dieu. Dieu le Père agit en son Fils Jésus Christ par l’action de l’Esprit Saint. Il est bien entendu que la formulation fondamentale de la foi au mystère de la trinité remonte aux toutes premières origines de l’Eglise. Bien audelà des symboles de Nicée Constantinople (325-381), on trouve déjà une formulation très élaborée à l’occasion du baptême dans la foi de la première communauté apostolique (Mt 28, 19 ; Mc 16, 15-16 ; Lc 24, 47). L’Eglise continue de baptiser au nom de la Trinité Sainte (au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit). Les symboles de la foi sont nés de la pratique liturgique du baptême. Le baptême supposait en effet une proclamation de foi. Tous les symboles, y compris les plus anciens, sont fondamentalement une profession de foi trinitaire : construction ternaire, chaque membre étant consacré à l’une des trois personnes Père-Fils-Esprit. La doctrine de la trinité est « l’indispensable difficile expression de la simple vérité que Dieu vit, parce que Dieu vit comme amour ». La vérité est simplement que Dieu est amour ; il est devenu dans le Fils, notre frère Jésus Christ, « l’un de nous » et ainsi il s’est approché comme la force créatrice et réconciliatrice. Dans le Fils, notre frère Jésus Christ, et dans l’Esprit Saint, qui nous libère du péché et du pouvoir de la mort, Dieu révèle son intimité : la communion d’amour qui lie le Père et le Fils ensemble avec l’esprit Saint et veut conduire les hommes, dans l’Esprit Saint au salut. IV- LES BEATITUDES La béatitude n’est pas une bénédiction au sens de parole créatrice, efficace. Elle est de l’ordre de l’annonce, de la proclamation : félicitation pour un état de bonheur ou annonce d’une joie à venir. Il y a un groupe de béatitude plus connues qui sont rassemblées en Mt 5, 3-11 et Lc 6, 2026. la béatitude y est toujours composée de deux éléments : une proclamation de bonheur et le motif de ce bonheur. La béatitude est une annonce. Entre les textes de Mt et Lc, on peut établir la comparaison suivante : Mt a huit béatitudes, Lc quatre béatitudes et quatre plaintes. Chez Mt, la forme est plus impersonnelle que chez Luc, qui utilise le discours direct. Les préoccupations de Mt sont d’ordre spirituel et messianique, tandis que Luc met en avant l’aspect social. Luc accentue les conditions concrètes (pauvreté sociale réelle, etc.) où s’enracine la disponibilité spirituelle. Mt, de son côté, explicite les attitudes intérieures que doivent favoriser ces situations. Jésus a sans doute d’abord prononcé le bonheur des pauvres, des déshérités, non à cause de leurs bonnes dispositions personnelles, mais parce que Dieu prend fait et cause pour eux. La béatitude parle d’abord du don de Dieu qui règne et, en second lieu, éventuellement d’une attitude de l’homme. Mt a sans doute explicité les béatitudes dans ce second sens. Mais, pour l’essentiel, les béatitudes manifestent que Dieu n’est pas neutre : il est du côté des pauvres, des doux, des affligés, des affamés, des miséricordieux, des purs de cœur, des artisans de paix, des persécutés à cause de la justice ou du Fils de l’homme. Dans ces béatitudes de Jésus se révèle dans quel esprit Dieu entend exercer sa royauté. Les béatitudes : Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux ! Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise ! Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés ! Heureux ceux qui ont faim et soif de justice : ils seront rassasiés ! Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde ! Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu ! Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu ! Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux ! Heureux serez-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux ! Passerelle 1ère année I- LES COMMANDEMENTS DE DIEU La vie chrétienne impose des règles dont l’observance nous permet d’être en harmonie avec notre Dieu et avec nos frères les hommes. Ces règles sont regroupées en chapitres appelés commandements. Ces commandements sont au nombre de dix (10) encore appelé décalogue. « Maître, que faut-il faire pour obtenir la vie éternelle ? » (Mt 19, 16=. A cette question du jeune homme, Jésus répond : « Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements »… « Viens et suis-moi » (Mt 19, 1621). Suivre Jésus, implique d’observer les commandements. Décalogue signifie « 10 paroles » (Ex 34, 28). Ces paroles résument la loi donnée par Dieu au peuple d’Israël dans le contexte de l’Alliance avec Moïse. Présentant les commandements de l’amour de Dieu (dans les trois premiers commandements) et de l’amour du prochain (dans les sept autres), elle trace pour le peuple élu et pour toute personne le chemin d’une vie libérée de l’esclavage du péché. Fidèle à l’Ecriture et à l’exemple du Christ, l’Eglise reconnaît au Décalogue une importance et une signification primordiales. Les chrétiens sont tenus de l’observer. C’est pourquoi, nous voulons qu’en première année de catéchèse, le futur candidat au baptême puisse s’approprier ces commandements pour son bonheur et pour la gloire de Dieu. Les dix commandements sont donc regroupés en deux grands chapitres : la premier, « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit » et le second, « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Chapitre premier : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit Ce chapitre comprend trois commandements Premier commandement : « Je suis le Seigneur ton Dieu, tu n’auras pas d’autre Dieu que moi » (Ex 20, 2) Pour le fidèle, ce commandement implique de garder et d’exercer les trois vertus théologales (la foi, l’espérance et la charité) et d’éviter les péchés qui s’y opposent. La foi croit en Dieu et repousse ce qui lui est contraire, comme par exemple le doute volontaire, l’incrédulité, l’hérésie, l’apostasie, le schisme. « Adorer le Seigneur ton Dieu, à lui seul tu rendras un culte » (Mt 4, 10), implique d’adorer Dieu comme le Seigneur de tout ce qui existe ; de lui rendre le culte qui lui est dû de façon individuelle et communautaire ; de le prier par la louange, l’action de grâce et la supplication ; de lui offrir des sacrifices, avant tout le sacrifice spirituel de notre vie, uni au sacrifice parfait du Christ ; de garder les promesses et les vœux faits à Dieu. Ce commandement proscrit le polythéisme et l’idolâtrie, la superstition, l’irréligion, l’athéisme. Deuxième commandement : « Tu ne prononceras pas le nom de Dieu à faux » Le nom de Dieu est saint. Il faut le respecter en l’invoquant, en le bénissant, en le louant et en le glorifiant. Il faut donc éviter l’abus d’en appeler au nom de Dieu pour justifier un délit et tout usage inconvenant de son Nom, tels le blasphème, qui par nature est un péché grave, les jurons et l’infidélité aux promesses faites au Nom de Dieu. Troisième commandement : « Tu sanctifieras le jour du Seigneur » (Ex 20, 11) Le dimanche est le jour de résurrection du Christ. Comme premier jour de la semaine (Mc 16, 2), il rappelle la première création ; comme « huitième jour », jour qui suit le sabbat, il signifie la nouvelle création inaugurée par la résurrection du Christ. Ainsi, il est devenu pour les chrétiens le premier de tous les jours et de toutes les fêtes. Les chrétiens sanctifient le dimanche et les autres fêtes de précepte en participant à l’Eucharistie du Seigneur et en s’abstenant aussi des activités qui empêchent de rendre le culte à Dieu, qui troublent la joie propre au jour du Seigneur et la nécessaire détente de l’esprit du corps. Chapitre second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même Quatrième commandement : « Honore ton père et ta mère afin que tu aies longue vie» Il s’agit ici d’honorer et de respecter nos parents et ceux que Dieu, pour notre bien, a revêtus de son autorité. Les enfants doivent respect (piété filiale), reconnaissance, docilité et obéissance envers leurs parents, contribuant ainsi, par les bonnes relations entre frères et sœurs, au progrès de l’harmonie et de la sainteté de toute la vie familiale. Ce commandement est d’ailleurs le seul assortit de recommandation, comme il est important de respecter ses parents. Cinquième commandement : « Tu ne tueras pas » La vie humaine est sacrée. Dès son origine, elle comporte l’action créatrice de Dieu et demeure pour toujours dans une relation spéciale avec le Créateur, son unique fin. Il n’est permis à personne de détruire directement un être humain innocent, car cela est gravement contraire à la dignité de la personne et à la sainteté du Créateur. « Vous ne ferez pas mourir l’innocent et le juste » (Ex 23, 7). Ce commandement proscrit le meurtre, l’assassinat, l’avortement, l’euthanasie, toute pratique contraire au respect de l’intégrité corporelle de la personne humaine. Il ne prend pas en compte la légitime défense, car ici, on fait le choix de se défendre et de mettre en valeur le droit à la vie, la sienne ou celle d’autrui, et non le choix de tuer. Sixième commandement : « Tu ne commettras pas d’adultère » Dieu a crée l’homme et la femme avec la même dignité personnelle. Il a inscrit en chacun la vocation à l’amour et à la communion. Il revient à chacun d’accepter sa propre identité sexuelle, en en reconnaissant l’importance pour toute la personne, la spécificité et la complémentarité. Ce commandement interdit tous les péchés contre la chasteté. La chasteté étant l’intégration réussie de la sexualité dans la personne. La sexualité devient vraiment humaine quand elle est intégrée de manière juste dans la relation de personne à personne. La chasteté est une vertu morale, un don de Dieu, une grâce, un fruit de l’Esprit. Septième commandement : « Tu ne voleras pas » Ce commandement déclare la destination et la distribution universelles des biens, la propriété privée, le respect des personnes et de leurs biens, et le respect de l’intégrité de la création. Dans ce commandement, l’Eglise trouve aussi le fondement de sa doctrine sociale, qui comprend la rectitude dans l’action, que ce soit dans le domaine économique, dans la vie sociale et politique, dans le droit et le devoir du travail humain, dans la justice et la solidarité entre les nations, ou dans l’amour pour les pauvres. Ce commandement prescrit le respect des biens d’autrui, par la pratique de la justice et de la charité, de la tempérance et de la solidarité. Il exige en particulier le respect des promesses et des contrats stipulés, la réparation de toute injustice commise et la restitution des biens volés ; le respect de l’intégrité de la création, grâce à un usage prudent et modéré des ressources minérales, végétales et animales qui existent dans l’univers, avec une attention spéciale aux espèces menacées d’extinction. Ce commandement interdit avant tout le vol, qui consiste en l’usurpation du bien d’autrui contre la volonté raisonnable du propriétaire. Il en va de même dans le fait de payer des salaires injustes, de spéculer sur la valeur des biens pour en tirer des avantages au détriment d’autrui, de contrefaire des chèques ou des factures. Il est interdit en outre de commettre des fraudes fiscales ou commerciales, d’infliger volontairement un dommage aux propriétés privées ou publiques, de pratiquer aussi l’usure, la corruption, l’abus privé des biens sociaux, les travaux mal exécutés de manière consciente, le gaspillage. Huitième commandement : « Tu ne feras pas de faux témoignages » Toute personne est appelée à la sincérité et à la véracité dans sa conduite et dans ses paroles. Chacun à l’obligation de chercher la vérité et d’y adhérer, ordonnant toute sa vie selon les exigences de la vérité. En Jésus Christ la vérité de Dieu s’est manifestée tout entière. Il est la vérité. Qui le suit vit dans l’Esprit de vérité et fuit la duplicité, la simulation et l’hypocrisie. Le huitième commandement interdit le faux témoignage et le parjure, le mensonge, dont la gravité se mesure à la déformation de la vérité réalisée, aux circonstances, aux intentions du menteur et aux dommages subis par ses victimes. Il interdit également le jugement téméraire, la médisance, la diffamation, la calomnie, qui diminuent ou détruisent la bonne réputation et l’honneur auxquels toute personne a droit. Il interdit la flatterie, l’adulation et la complaisance, surtout si elles ont pour but des péchés graves ou le consentement à des avantages illicites. Toute faute commise contre la vérité oblige à réparation si elle a causé du tort à autrui. Neuvième commandement : « Tu ne désireras pas la femme de ton prochain » Le neuvième commandement requiert de vaincre la concupiscence charnelle dans les pensées et les désirs. Le combat contre la concupiscence passe par la purification du cœur et par la pratique de la vertu de tempérance. Le neuvième commandement interdit de cultiver des pensées et les désirs concernant les actes défendus par le sixième commandement. Dixième commandement : « Tu ne convoiteras pas le bien du prochain » Ce commandement complète le précédent. Il demande une attitude intérieure de respect dans les rapports avec la propriété d’autrui. Il interdit l’avidité, la convoitise effrénée des biens d’autrui, l’envie, qui traduit la tristesse éprouvée devant les biens d’autrui et le désir immodéré de se les approprier. II- LES PRIERES DE L’EGLISE La prière est l’élévation de l’âme vers Dieu ou la demande faite à Dieu des biens conformes à sa volonté. Elle est toujours un don de Dieu qui vient à la rencontre de l’homme. La prière chrétienne est une relation personnelle et vivante des fils de Dieu avec leur Père infiniment bon, avec son Fils Jésus Christ, avec le Saint-Esprit qui habite en leur cœur. Tous les moments sont favorables à la prière. Mais l’Eglise propose aux fidèles des rythmes destinés à nourrir la prière continuelle : prières du matin et du soir, avant et après les repas, liturgie des Heures, Eucharistie dominicale, chapelet, fêtes de l’année liturgique. 1. Le Notre Père « Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour, pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nos ont offensé, et nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mal ». Origine du Notre Père : Jésus nous a enseigné cette prière chrétienne irremplaçable, le Notre Père, un jour où un disciple, le voyant prier, lui demanda : « Apprend-nous à prier » (Lc 11, 1).. La tradition liturgique a toujours utilisé le texte de Matthieu (6, 9-13). Le Notre Père est en fait un modèle de prière. Cette prière nous montre comment prier. Il faut d’abord glorifier Dieu avant de lui adresser nos demandes. Aussi, il ne faut pas que notre prière soit égoïste. Il faut penser aux autres dans nos prières. « Notre » exprime une relation complètement nouvelle avec Dieu. Quand nous prions le Père, nous l’adorons et nous le glorifions avec le Fils et l’Esprit. Dans le Christ, nous sommes « son » peuple, et lui, il est « notre » Père parce que l’Eglise du Christ est la communion d’une multitude de frères, qui ne font qu’ « un seul cœur et une seule âme » (Ac 4, 32). L’expression biblique « qui es aux cieux » ne désigne pas un lieu, mais une manière d’être : Dieu est au-delà et au-dessus de tout. Elle désigne la majesté, la sainteté de Dieu, et aussi sa présence dans le cœur des justes. Le Ciel, ou la Maison du Père, constitue la vraie patrie vers laquelle nous tendons dans l’espérance, alors que nous sommes encore sur la terre. Nous vivons déjà en elle, « cachés en Dieu avec le Christ » (Col 3, 3). 2. Je vous salue Marie C’est la prière adressée à notre Mère du ciel, Mère de Dieu et Mère de l’Eglise. A travers cette prière, nous ne l’adorons pas, mais nous la vénérons en tant que Mère de Dieu. Vénérer, c’est respecter, honorer. Autant nous respectons nos mères biologiques, autant nous respectons la Mère de Dieu (car Jésus est vrai homme et vrai Dieu). L’Eglise n’adore que Dieu. Marie n’est pas Dieu, encore moins une déesse. Elle ne peut donc être adorée. La prière : « Je vous salue Marie, pleine de grâces. Le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus le fruit de vos entrailles est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen ! » 3. Je crois en Dieu (le credo) L’Eglise professe un seul Dieu parce que Dieu s’est révélé au peuple d’Israël comme l’Unique, lorsqu’il dit : « Ecoute Israël, le Seigneur notre Dieu est l’Unique » (Dt 6, 4) « Il n’y en a pas d’autre » (Is 45, 22). Jésus lui-même l’a confirmé : Dieu est « l’unique Seigneur » (Mc 12, 29). Il existe deux symboles : l’ancien symbole appelé symbole des Apôtres et une autre plus récente : le symbole de Nicée Constantinople. Le second symbole est plus détaillé et donne des réponses à des hérésies qui nient la divinité de Jésus. Credo signifie « Je crois ». Le credo est aussi appelé « profession de foi » ou « symbole de la foi ». C’est le résumé de tout ce à quoi croit l’Eglise. « Il a été recueilli de ce qu’il y a de plus important dans l’Ecriture pour donner au complet l’unique enseignement de la foi. » Le chrétien professe sa foi lors de son baptême et sera appelé à le faire chaque fois que la situation le demandera (lors de la Messe par exemple) ou lorsque la situation l’imposera (face aux critiques contre la foi de l’Eglise, face à la persécution, etc.). Aujourd’hui, deux symboles tiennent une grande place dans la vie de l’Eglise : le symbole des Apôtres et le symbole de Nicée Constantinople. Le symbole des Apôtres est celui de l’Eglise de Rome où Pierre, le premier apôtre a siégé. Le symbole de Nicée Constantinople est le fruit des conciles œcuméniques de Nicée (325) et Constantinople (381). Il est commun à toutes les Eglises d’Orient et d’Occident. Contenu et sens du credo Qu’il s’agisse du symbole des Apôtres ou de Nicée-Constantinople, trois grandes parties sont à distinguer dans le credo. D’abord il est question de la Première Personne divine et de l’œuvre admirable de la création (Je crois … invisible) ; ensuite il s’agit de la Deuxième Personne divine et du mystère de la rédemption (salut) des hommes (Je crois en un seul Seigneur … son règne n’aura pas de fin) ; enfin de la Troisième Personne divine, source et principe de notre sanctification (Je crois en l’Esprit Saint … à venir). Je crois en Dieu le Père Notre profession de foi commence par Dieu parce que Dieu est « le premier et le dernier (Is 44, 6) », le Commencement et la Fin de tout. Le credo commence par le Père car Il est la première Personne de la très sainte trinité ; notre symbole commence par la création du ciel et de la terre parce que la création est le fondement de toutes les œuvres de Dieu. « Le Père » - Dieu est Père parce qu’il est Origine de tout, au dessus de tout et parce qu’Il est bonté et sollicitude pour ses enfants (cas d’Israël). - Dieu est Père car géniteur du Christ par l’action du Saint-Esprit ; Il est père de toute éternité en relation perpétuel avec son Fils (Mt11, 27). - Dieu est Père car par le baptême nous devenons ses enfants (Jn1, 12). Je crois en Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu « Et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur » Jésus signifie « Dieu sauve ». Christ signifie « oint, messie » Jésus-Christ est l’oint de Dieu (Ac10, 38), l’objet de l’espérance d’Israël (Ac28, 20), venu pour sauver son peuple du péché (Mt1, 21 ; Ac 4, 12). Jésus-Christ est le Fils de Dieu et Dieu lui-même (jn1, 1). Il est Seigneur c'est-à-dire « Souverain divin » (1 Co 12, 3). « Jésus-Christ a été conçu du Saint-Esprit, Il est né de la Vierge Marie » Par l’action de l’Esprit Saint, Jésus prend chair (Lc 1, 35). Sa mère est Marie (Lc 2, 7 ; Lc 2, 21). « Jésus-Christ a souffert sous Ponce Pilate, Il a été crucifié, Il est mort, Il a été enseveli » Dans l’accomplissement de son œuvre rédemptrice, Jésus-Christ a ressenti effroi et angoisse (Mc14, 33 ; Mc14, 36) ; Il est arrêté (Mc14, 43-52) ; Il est victime d’un faux procès ; Il est couronné d’épines (Mc15, 17) et est condamné à porter sa croix (Mc15, 20-22) ; Il est crucifié (Mc15, 24) ; on lui perce le côté (Jn19, 34). Il est mort (Mc15, 37) et enseveli (Mc15, 46). « Jésus-Christ est descendu aux enfers1, est ressuscité des morts le troisième jour (Mc16, 6) Jésus est réellement mort et par sa mort pour nous, Il a vaincu la mort et le diable « qui a la puissance de la mort» (He2, 14). Il est le « premier né d’entre les morts » (Col1, 18). Il est le principe de notre résurrection, dès maintenant et par la justification de notre âme (Rm 6, 4), plus tard par la vivification de notre corps (Rm8, 11). Les enfers désignent le lieu du séjour des morts où le Christ va rechercher les âmes des justes qui l’y ont précédés. Ceux qui s’y trouvent sont privés de la vision de Dieu (Cf. Ps 6, 6 ; 88, 11-13). Le Christ y va donc en rédempteur pour récupérer tous ceux qui étaient dans le « sein d’Abraham » (Cf. Lc 16, 22-26). 1 « Jésus est monté aux cieux, Il siège à la droite de Dieu, le Père Tout Puissant » L’ascension du Christ marque l’entrée définitive de l’humanité de Jésus dans le domaine céleste de Dieu (Ac 1, 9) d’où Il reviendra (Ac1, 11), mais qui entretemps le cache aux yeux des hommes (Col 3, 3). Il est à la droite de son Père (Ac7, 56). « D’où Il viendra juger les vivants et les morts » Jésus reviendra (Ac 1, 11 ; Mt 24, 44 ; 1 Th 5, 2) pour juger le monde (Lc 12, 13 ; Mt 11, 20-24). Au jour du jugement fixé par Dieu, lors de la fin du monde, le Christ reviendra dans la gloire pour accomplir le triomphe définitif du bien sur le mal. Il révèlera la disposition secrète des cœurs et rendra à chaque homme selon ses œuvres et son accueil ou son refus de la grâce. Je crois en l’Esprit Saint « Je crois en l’Esprit Saint » Troisième Personne de la sainte trinité, Il est celui qui sanctifie et qui donne la vie (Lc 1, 35). Il est le don de Jésus à tous ceux qui croient en lui, à ceux qui reçoivent le baptême. Il est à l’œuvre dans le monde depuis le commencement (Gn 1, 2). Il est le « Paraclet », le « Consolateur (Jn 14, 16. 26 ; 15, 26 ; 16, 7)». C’est l’Esprit de Vérité (Jn 16, 13). Il est symbolisé par l’eau, le feu, la nuée et la lumière, la colombe, etc. Il est « Dieu» qui nous vient en aide dans notre prière, nous aide à comprendre le plan de Dieu pour nous et pour l’humanité tout entière. « Je crois en la sainte Eglise Catholique » L’Eglise est l’ « assemblée de ceux que la Parole de Dieu convoque pour former le peuple de Dieu et qui, nourris du Corps du Christ, deviennent eux-mêmes Corps du Christ. » Elle est : Une : un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, un seul corps vivifié par un seul Esprit en vue d’une unique espérance (Ep 4, 3-5) au terme de laquelle seront surmontées toutes les divisions. Sainte : le Dieu Saint est son auteur. Le Christ son époux s’est livré pour la sanctifier. L’Esprit de Sainteté la vivifie. En Marie, son image, elle est toute sainte. Catholique (universelle): envoyée à tous les peuples, adressée à tous. Elle est missionnaire. Apostolique : bâtie sur la foi des Apôtres. Le Christ la gouverne par Pierre et les autres apôtres, présents en leurs successeurs, le Pape et le collège des évêques. Elle a pour mission d’enseigner, de sanctifier et de gouverner. Croire en l’Eglise, c’est croire qu’elle vient de Dieu et que les vérités de foi qu’elle enseigne sont de Dieu et y adhérer totalement. C’est aussi respecter sa hiérarchie et s’acquitter de ses devoirs envers elle. « Je crois à la communion des saints » Nous croyons à la communion de tous les fidèles du Christ, de ceux qui sont pèlerins sur la terre, des défunts qui achèvent leur purification, des bienheureux du ciel, tous ensembles, formant une seule Eglise, et nous croyons que dans cette communion l’amour miséricordieux de Dieu et de ses saints est toujours à l’écoute de nos prières. « Je crois au pardon des péchés » Le Christ sur la terre avait le pouvoir de remettre les péchés (Mc 2, 5 ; Mc 2, 10). Ressuscité, Il confère l’Esprit Saint à ses apôtres et leur donne par la même occasion le pouvoir de remettre les péchés (Jn 20, 22-23). De par la volonté du Christ, l’Eglise possède le pouvoir de pardonner les péchés des baptisés et elle exerce cette autorité par les évêques et les prêtres dans le sacrement de la réconciliation ou de la pénitence (la confession). « Je crois à la résurrection de la chair » La conséquence du péché originel est la mort de l’homme dans son corps. Par sa mort et sa résurrection, le Christ nous rachète et nous donne une possibilité de salut. Nous croyons en la vraie résurrection de cette chair que nous possédons maintenant. (Cf. 1 Co 15, 44). « Je crois à la vie éternelle » Il existe une vie après la mort. Deux possibilités : Le Paradis : c’est la « vie éternelle en présence de Dieu et des anges. » Cette vie est destinée aux âmes qui meurent dans la grâce du Christ, ceux qui seront jugés justes. L’Enfer : c’est la « séparation éternelle d’avec Dieu en qui seul l’homme peut avoir la vie et le bonheur pour lesquels il a été créé et auxquels il aspire. » Cette vie est destinée à ceux qui seront indignes d’avoir part à la vie éternelle. « Amen » Ce mot hébreu termine le credo. Il s’agit de l’affirmation de notre adhésion et de notre fidélité à tout ce à quoi le credo nous appelle à croire. Croire, c’est se fier totalement en celui qui est Amour infini et parfaite Fidélité. Saint Augustin disait : « Que ton symbole soit pour toi comme un miroir. Regardes-toi en lui : pour voir si tu crois tout ce que tu déclares croire. Et réjouis-toi chaque jour en ta foi. » Les implications de notre oui au credo ? Reconnaître la grandeur et la majesté de Dieu (Jb 36, 26) « C’est pourquoi Il doit être servi le premier (Sainte Jeanne d’Arc) ». Vivre en action de grâces Si Dieu est unique, tout ce que nous sommes et tout ce que nous possédons vient de Lui (1 Co 4, 7 ; Ps 116, 12). Reconnaître l’unité et la vraie dignité de tous les hommes Tous, ils sont faits à l’image et à la ressemblance de Dieu (Gn 1, 26). Bien user des choses créées User de ce qui nous vient de Dieu dans la mesure où cela nous rapproche de Lui et y renoncer dans la mesure où cela nous détache de Lui (Mt 5, 29-30 ; 16, 214 ; 23-24). Faire confiance à Dieu en toutes circonstances même dans les difficultés Croire en la Sainte Trinité (le Père et le Fils et le Saint-Esprit) D’après le quatrième concile de Latran (Latran IV), « nous croyons fermement et nous affirmons simplement qu’il y a un seul vrai Dieu, immense et immuable, incompréhensible, tout puissant et ineffable2, Père et Fils et Saint-Esprit : Trois Personnes mais une essence, une substance ou nature absolument simple3. » Le symbole des Apôtres : « Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre. Et en Jésus Christ, son Fils Unique, notre Seigneur ; qui a été conçu du Saint Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers ; le troisième jour, est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d’où il viendra juger les vivants et les morts. Je crois en l’Esprit Saint, à la sainte Eglise catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Amen ! » Le symbole de Nicée Constantinople : « Je crois en seul Dieu, le Père toutpuissant, Créateur du ciel et la terre, de l’univers visible et invisible. Je crois en un seul Seigneur, Jésus Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles : Il est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu, engendré, non pas créé, de même nature que le Père, et par lui tout a été fait. Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel ; par l’Esprit Saint, il a pris chair de la vierge Marie, et s’est fait homme. Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Ecritures, et il monta au ciel ; il est assis à la droite du Père. Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts ; et son règne n’aura pas de fin. Je crois en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie ; il procède du Père et du Fils ; avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire ; il a parlé par les prophètes. Je crois en l’Eglise, une, sainte, catholique et apostolique. Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés. J’attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir. Amen ! » Pourquoi le Credo symbole de Nicée Constantinople en plus du symbole des Apôtres ? Le symbole des Apôtres n’était pas précis en certains points. Des débats contradictoires qu’on pourrait qualifier d’hérésie courraient, souvent des autorités de l’Eglise. Il s’agissait, à travers le symbole de Nicée Constantinople, mettre fin à ses débats et apporter une réponse aux hérésies. Les Conciles de Nicée en 325 et Constantinople en 381, étaient contre l’arianisme. En effet, ce sont les affirmations d’un prêtre d’Alexandrie, ARIUS, qui firent convoquer le Concile de Nicée par l’empereur Constantin. Arius mettait en question la Trinité en niant la divinité du Fils, ce qui donne trois personnes inégales… le Concile qui a réuni près de 300 Evêques, rejette sa doctrine et adopte à Nicée le Credo que nous professons aujourd’hui. Dieu est si beau, si admirable, si agréable… qu’on ne peut l’exprimer par le langage. L’essence, la substance ou encore la nature est définie comme ce qui demeure le même à travers tous les changements d’un être ou d’un objet, son support, son substrat. 2 3 La querelle ne s’étant pas apaisée, un nouveau Concile fut convoqué à Constantinople en 381. On le dit complémentaire de Nicée. Il en réaffirme les décisions et proclament la divinité de l’Esprit, face à ceux qui la reniaient. 4. Je confesse à Dieu Encore appelée « confuteor », cette prière est une prière de réconciliation. En effet, par le péché, l’homme rompt l’alliance entre Dieu et lui. Par cette prière donc, nous nous réconcilions avec Dieu. Prière : « Je confesse à Dieu tout-puissant. Je reconnais devant mes frères que j’ai péché. En pensée, en paroles, par actions et par omissions. Oui, j’ai vraiment péché. C’est pourquoi je supplie la vierge Marie, les Anges et tous les saints, et vous aussi mes frères, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu. Amen ! » III- LE CYCLE LITURGIQUE Passerelle 4ème année I- L’EGLISE : sa structure Etymologiquement, le mot église vient du grec « EK-KALEIM » qui signifie appeler hors, convoquer. Il désigne des assemblées du peuple en général religieux. C’est une société parfaite constituée par un peuple, qui a ses lois et dirigée par un chef. Elle a enfin un territoire symbolique. Au sens chrétien aujourd’hui, l’Eglise est le corps du Christ, la communauté de ceux qui croient en Jésus-Christ sue témoignage des apôtres. L’Eglise est à la fois : - Société dotée d’organes hiérarchiques et corps mystique du Christ. - Assemblée visible et communauté spirituelle, - Eglise terrestre et église parée de dons célestes. 1. Ancienne structure : une structure pyramidale Cette Eglise, communauté de croyants avait au départ une structure hiérarchique basée sur la fonction. Dans cette constitution hiérarchique de l’Eglise, le Christ Lui-même est la source du ministère dans l’Eglise. A ce titre, il est à la tête de cette Eglise. En instituant les douze, il leur a donné la forme d’un collège c’est-à-dire un groupe stable à la tête duquel il a mis Pierre choisi parmi eux. Aussi, dans un esprit de communion, le collège des évêques avec à leur tête le successeur de Pierre, pasteur suprême s’emploie t-il avec ses collaborateur (prêtres, religieux…) à enseigner, sanctifier et régir la sainte Eglise de Dieu. Viennent au bas de l’échelle, les laïcs. Cette structure pyramidale ne répondait pas à la vision de l’Eglise qui est de créer l’unité entre ses membres. L’importance accordée aux fonctions créait une certaine stigmatisation entre les hommes d’où une nouvelle structure. 2. La nouvelle structure : une structure circulaire Cette nouvelle structure est christocentrique. Elle rassemble autour d’un cercle tout le peuple de Dieu avec au centre, Jésus Christ. Cette structure met sur un même pied d’égalité tous les enfants de Dieu. Ce n’est plus la responsabilité, la place occupée par chacun qui compte. L’accent est désormais mis sur l’amour de Dieu pour tous ses enfants sans exception. Même le pécheur est aimé de Dieu, car il est sa créature. Seulement, il n’aime pas le péché. Soutenus par l’Esprit Saint, cet amour du Père nous oriente vers le Fils incarné. Le service dans l’Eglise doit donc être pour le bien être de toute la communauté. II- LA MISSION DE L’EGLISE La mission de l’Eglise lui est définie par le Christ Lui-même. Après le choix des apôtres, il les envoie en mission avec des consignes fermes : « Allez donc : de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit. » (Mt 28, 19). C’est cette mission que l’Eglise assure : enseigner et faire connaître Jésus Christ, apprendre à aimer et à adhérer aux idéaux de Jésus Christ, ce qui conduit au baptême qui est la réponse de l’homme à Dieu. L’Eglise est envoyée en mission par le Christ à l’universalité du genre humain. Tous les hommes sont donc appelés à faire partie du peuple de Dieu. La catholicité exige de l’Eglise un mandat missionnaire. En effet, envoyée par Dieu aux nations pour être le sacrement universel de salut, l’Eglise en vertu des exigences intimes de sa propre catholicité est enduite de tout son effort vers la prédication de l’Evangile à tous les hommes. III- LES PRIERES DE L’EGLISE : Le Rosaire Le rosaire est une prière adressée à la vierge Marie, à travers la récitation du chapelet. Il s’agit de faire cinq fois le chapelet complet. Le rosaire comprend quatre grands mystères qui sont : - le mystère joyeux qui se font les lundis et samedis, - le mystère lumineux qui se fait les jeudis, - le mystère douloureux qui se fait les mardis et les vendredis, - le mystère glorieux qui se fait les mercredis et les dimanches. Les fruits des mystères : 1. le mystère joyeux - l’annonciation de l’ange à Marie, la visitation de Marie à Ste Elisabeth, la naissance de Jésus, la présentation de Jésus au temple, l’enfant Jésus perdu et retrouvé au Temple. 2. le mystère lumineux - le baptême du Christ au Jourdain, les noces de Cana, l’annonce de l’Evangile, la transfiguration, l’institution de l’Eucharistie. 3. le mystère douloureux - l’agonie de Jésus à Gethsémani, la flagellation de Jésus, le couronnement d’épines, Jésus chargé de la croix marche vers le calvaire, - La crucifixion et la mort de Jésus. 4. le mystère glorieux - la résurrection de Jésus, l’ascension de Jésus au ciel, la venue de l’Esprit Saint sur Marie et les apôtres, l’assomption de Marie au ciel, le couronnement de Marie. IV- LES COULEURS LITURGIQUES Tout au long de l’année, l’on peut remarquer que la couleur liturgique varie en fonction de la période. Les principales couleurs liturgiques sont : le blanc, le violet, le vert et le rouge. Mais, nous pouvons y ajouter le rose et le noir. 1. Le blanc C’est la couleur de la Résurrection, la couleur de la gloire de Dieu. Peu de temps avant sa mort, Jésus s’est montré à trois apôtres revêtu d’un vêtement blanc éblouissant, avec une étrange lumière qui rayonnait, semblant venir au-dedans de lui : c’est la Transfiguration (Mc 8). Jésus montrait à ses apôtres ce que serait sa gloire dans le ciel. Toute l’église est décorée en blanc pour les grandes fêtes : - Pâques, la première des fêtes, et tout le temps pascal. - Noël et le temps de Noël, - Les autres fêtes de notre Seigneur, de la Sainte Trinité, - La Toussaint, - Un baptême, un mariage, - Les fêtes de Notre Dame, des anges, des saints et saintes non martyrs. A chaque messe, le prêtre porte une aube blanche. Ce vêtement nous rappelle notre baptême par lequel nous avons revêtu le Christ ressuscité. Il rappelle qu’un jour, nous serons habillés de blanc dans le Royaume. 2. Le vert C’est la couleur de la nature qui pousse au printemps. C’est donc la couleur de l’espérance qui se porte pendant tout le temps ordinaire. Alors, lorsque nous voyons le prêtre porter du vert, sachons que c’est chaque jour, dans le silence et dans la discrétion que nous devons grandir : par la prière, par la lecture de la Bible, par la pratique de la charité, par le travail fait de façon consciencieuse. 3. Le violet C’est une couleur sombre qui exprime une certaine austérité. L’Eglise a choisi cette couleur pour les temps d’attente, de conversion, de pénitence : - l’Avent, qui précède Noël, - le Carême, qui prépare Pâques, - le sacrement de réconciliation, - les messes pour les défunts lorsque nous voyons les prêtres porter le violet, nous devons nous rappeler que Jésus était attendu par tout un u peuple, les Juifs. Les prophètes avaient promis sa venue, et tous attendaient le grand roi qui les libérait… 4. Le rouge C’est la couleur du sang, la couleur du feu, de l’amour. Le sang, c’est la vie : - c’est par le sang du Christ que nous sommes sauvés, - c’est par le don de leur sang que les martyrs témoignent, - mais l’amour aussi est essentiel pour la vie, - nous avons tous besoin d’être aimés, et d’aimer, pour que la vie « en vaille la peine », - l’amour qui unit le Père et le Fils, c’est l’Esprit Saint. Le prêtre se vêtira de rouge : - pour le dimanche de Rameaux et de la Passion, le Vendredi Saint, - les jours de la fête d’un martyr, - à la Pentecôte, aux messes de l’Esprit Saint, - pour une Confirmation ou une ordination. Lorsque nous voyons ce rouge, remercions Jésus pour son sang versé, qui nous donne part à la vie de Dieu. Remercions tous ceux qui sont morts pour que la foi soit transmise. Et demandons à l’Esprit Saint de nous aider à croire vraiment, à annoncer la Bonne Nouvelle. Qu’il nous donne la force de la dire, cette Bonne Nouvelle, de la vivre déjà nous-mêmes, malgré les ricanements des copains. 5. Le rose Cette couleur est portée moins fréquemment que les autres couleurs et utilisées deux fois par an, pour les dimanches de Laetare (4ème dimanche de Carême) et de Gaudete (3ème dimanche de l’Avent). 6. Le noir Le noir peut être utilisé pour les messes d’enterrement et le 2 novembre (commémoration des défunts). V- LES DONS ET LES FRUITS DU SAINT ESPRIT 1. Les sept dons du Saint Esprit Les Dons du Saint-Esprit sont sept énergies qu'il daigne déposer dans nos âmes, lorsqu'il y pénètre par la grâce sanctifiante. Les grâces actuelles mettent en mouvement simultanément ou séparément ces puissances divinement infuses en nous, et le bien surnaturel et méritoire de la vie éternelle est produit avec l'acquiescement de notre volonté. Le prophète Isaïe, conduit par l'inspiration divine, nous a fait connaître ces sept Dons dans le passage où, décrivant l'opération de l'Esprit Saint sur l'âme du Fils de Dieu fait homme, qu'il nous représente comme la fleur sortie de la branche virginale issue du tronc de Jessé, il nous dit: « Sur lui reposera l'Esprit du Seigneur, - l'Esprit de Sagesse et - d'Intelligence, - l'Esprit de Conseil et - de Force, - l'Esprit de Science et - de Piété; et - l'Esprit de Crainte du Seigneur le remplira » Isaïe XI, 2-3. Rien de plus mystérieux que ces paroles; mais on sent que ce qu'elles expriment n'est pas une simple énumération des caractères du divin Esprit, mais bien la description des effets qu'il opère dans l'âme humaine. Ainsi l'a compris la tradition chrétienne énoncée dans les écrits des anciens Pères, et formulée par la théologie. Les dons du Saint Esprit sont des énergies divines préparées pour la sanctification de l'homme régénéré. L'humanité sainte du Fils de Dieu incarné est le type surnaturel de la nôtre, et ce que l'Esprit Saint a opéré en elle pour la sanctifier doit en proportion avoir lieu en nous. Il a déposé dans le fils de Marie les sept énergies que décrit le Prophète; les mêmes dons sont préparés à l'homme régénéré. On doit remarquer la progression qui se manifeste dans leur série. Isaïe énonce d'abord l'Esprit de Sagesse, et s'arrête en descendant à l'Esprit de Crainte de Dieu. La Sagesse est en effet, ainsi que nous le verrons, la plus haute des prérogatives à laquelle puisse être élevée l'âme humaine, tandis que la Crainte de Dieu, selon la profonde expression du Psalmiste, n'est que le commencement et l'ébauche de cette divine qualité. On comprend aisément que l'âme de Jésus appelée à contracter l'union personnelle avec le Verbe ait été traitée avec une dignité particulière, en sorte que le Don de la Sagesse ait dû être infus en elle d'une manière primordiale, et que le Don de la Crainte de Dieu, qualité nécessaire à une nature créée, n'ait été mis en elle que comme un complément. Pour nous au contraire, fragiles et inconstants que nous sommes, la Crainte de Dieu est la base de tout l'édifice, et c'est par elle que nous nous élevons de degré en degré jusqu'à cette Sagesse qui unit à Dieu. C'est donc dans l'ordre inverse à celui qu'a posé Isaïe pour le Fils de Dieu incarné, que l'homme monte à la perfection au moyen des Dons de l'Esprit Saint qui lui ont été conférés dans le Baptême, et qui lui sont rendus dans le sacrement de la réconciliation, s'il a eu le malheur de perdre la grâce sanctifiante par le péché mortel. Admirons avec un profond respect l'auguste septénaire qui se trouve empreint dans toute l'œuvre de notre salut et de notre sanctification. Sept vertus rendent l'âme agréable à Dieu ; par ses sept Dons, l'Esprit Saint la conduit à sa fin; sept Sacrements lui communiquent les fruits de l'incarnation et de la rédemption de Jésus-Christ; enfin, c'est après sept semaines écoulées depuis la Pâque, que l'Esprit est envoyé sur la terre pour y établir et y consolider le règne de Dieu. Nous ne nous étonnerons pas après cela que Satan ait cherché à parodier sacrilègement l'œuvre divine, en lui opposant l'affreux septénaire des péchés capitaux, par lesquels il s'efforce de perdre l'homme que Dieu veut sauver. Les sept dons du Saint Esprit Le don de crainte Le don de piété Le don de science Le don de force Le don de conseil Le don d'intelligence Le don de Sagesse es fruits de l'Esprit Les fruits de l'Esprit Saint sont charité, paix, joie, patience, douceur, bonté, longanimité, mansuétude, foi, modestie, continence, chasteté. "Or je dis: laissez-vous mener par l'Esprit et vous ne risquerez pas de satisfaire la convoitise charnelle. Car la chair convoite contre l'esprit et l'esprit contre la chair; il y a entre eux antagonisme, si bien que vous ne faites pas ce que vous voudriez. Mais si l'Esprit vous anime, vous n'êtes pas sous la Loi. Or on sait bien tout ce que produit la chair : fornication, impureté, débauche, idolâtrie, magie, haines, discorde, jalousie, emportements, disputes, dissensions, scissions, sentiments d'envie, orgies, ripailles et choses semblables - et je vous préviens, comme je l'ai déjà fait, que ceux qui commettent ces fautes-là n'hériteront pas du Royaume de Dieu. - Mais le fruit de l'Esprit est charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi : contre de telles choses il n'y a pas de loi. Or ceux qui appartiennent au Christ Jésus ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises. Puisque l'Esprit est notre vie, que l'Esprit nous fasse aussi agir. Ne cherchons pas la vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres, en nous enviant mutuellement." (Galates 5, 16-26)