LLEESS A AM MPPH HIIB BIIEEN NSS ((1188//1111)).. Comment s'effectue le passage du milieu aquatique au milieu terrestre? Dans la phylogénie, on a : Eumétazoaires → tétrapodes → amphibiens → anoures (grenouilles), urodèles (triton, salamandres) et apodes. Amphibie: phase de vie aquatique puis terrestres. I- Quelles sont les contraintes imposées par le milieu aérien? -La variabilité de la teneur en eau : déshydratation. Contrainte au niveau des téguments. **Téguments : ensemble de tissus et leurs productions (ongles, cheveux, écailles cornes, sueur, sébum...) qui recouvre et délimite le corps d'un être vivant. Chez les vertébrés, on parle de peau qui a 2 origines embryologique différentes : l'épiderme superficiel pluristratifié ectoblastique ; le derme sous-jacent conjonctif mésoblastique. Chez les invertébrés, épiderme unistratifié** Les téguments de salamandre présentent une très fine couche de kératine imperméabilisante et des glandes muqueuses secrètent du mucus pour empêcher la déshydratation. Parfois des glandes séreuses produisent du poison. Présence de cellules chromatophore dans le derme : les xanthophores contenant des caroténoïdes (pigments jaune/orange [voire rouge] dissouts dans des gouttelettes lipidiques) au niveau superficiel; en dessous on trouve les mélanophores contenant de la mélanine (pigments brun ou noir). Le peu de kératine permet l'échange d'eau et de gaz. Mais ils ne peuvent pas supporter des environnements secs et chauds. Ils restent dans des microenvironnements humides surtout pendant les périodes chaudes de la journée. Présence d'une vessie très volumineuse, qui joue le rôle de réservoir d'eau : ils y conservent autant d'eau que nécessaire, pour le réutiliser (par osmose) dans des milieux le nécessitant. Variabilité climatique. Il y a des variations de température parfois énormes en milieu aérien. En milieu aquatique, les propriétés de l'eau empêche de telles variations. La poussée d'Archimède. La gravité et trop forte en milieu aérien, mais la résistance y est moindre. L'eau est 50 fois plus visqueuse que l'air. L'eau est 800 fois plus dense que l'air. L'air n'est pas un milieu nourricier. Il y a un grand nombre de particules nutritionnelles en suspension dans l'eau. Mais dans le milieu aérien, l'oxygène n'est pas un facteur limitant. L'air est plus transparent que l'eau. Beaucoup plus d'expositions aux UV dans l'air. Bilan. Le changement de milieu présente des avantages (meilleure disponibilité en O2) et des inconvénients (perte d'eau...). II- Les transformation survenant au cours du passage du milieu aquatique au milieu terrestre. Description de la métamorphose : vue générale. Branchies externes chez le têtard. Excrétion de type amnoliotélie. **Excrétion des déchets azotés : il faut ½ litre d'eau pour dissoudre 1 gramme d'azote. D'où recourt à de l'urée ou à de l'acide urique (formant la pâte blanchâtre des fientes d'oiseaux). ** Avant la prémétamorphose. Les membres postérieurs demeurent de simples bourgeons. Les membres antérieurs, très rudimentaires sont logés dans les cavités branchiales que recouvrent les replis operculaires. L'intestin enroulé de têtard est plein de réserves dont il se nourrit. Sa bouche n'est pas percée. La prÉmétmorphose. Formation de nouvelles branchies « interne ». Croissance rapide. Pas de changement anatomique externe. ↓ ↓ La prOmétamorphose. Croissance. Formation de 5 doigts. Allongement du corps. Croissance des membres antérieurs sous les replis et apparition de glandes cutanées. La bouche se perce. Le climax. Sortie des membres antérieurs, élargissement de la bouche. Régression de la nageoire caudale. Différentiation du cartilage tympanique et de la membrane du tympan. Disparition des branchies internes. Développement des poumons. Liens entre les transformations et le changement de milieu. Changement du régime alimentaire (d'herbivore à carnivore). Développement d'une langue et d'enzyme de digestion. Passage de la natation à la marche. Changement des pigments visuels. Apparition de glandes lacrymales et de paupières. Modification des lentilles et des cornées. Chez le têtard: Cœur linéaire en série (4 cavités) propulse le sang vers la peau et les branchies. L'hémoglobine a une forte affinité pour l'oxygène. Excrétion d'ammoniac. Chez la grenouille: le cœur n'est plus en série. Dérivation constitués par les artères pulmocutanée. Présence de poumons. Affinité plus faible de l'hémoglobine, pour céder plus facilement l'oxygène aux organes. Excrétion d'urée. Bilan Ensemble de transformations morpho-anatomo-physiologiques, accompagnées de changements des conditions de vies. Le passage du milieu aquatique au milieu terrestre a conduit à des adaptations structurales et fonctionnelles coordonnées. Aucun des appareils ou organes ne se transforment indépendamment les uns des autres. Même s'il est génétiquement programmé, ce développement de type adaptatif nécessite l'existence d'un ou plusieurs chefs d'orchestre. III Facteurs et déterminisme de la métamorphose. Le déterminisme neur-hormonal. Mise en évidence expérimentale : les apports des études expérimentales de Guternmatsch. Ablation de la thyroïde → pas de métamorphose mais croissance : têtards géants. Têtard en présence de broyât de thyroïde de cheval => métamorphose anticipée : mini-grenouilles . La thyroïde produit des hormones T3 (triiodothyronine) et T4 (thyroxine). Ablation de l'hypophyse, cette fois. Pas de métamorphose et problème de croissance. => 2 hypothèses : action synergique de T3 et de l'hypophyse; ou relais entre eux. Ablation de l'hypophyse + ajout de T4 => pas de croissance, mais métamorphose : minigrenouille. => Relais entre T3 et hypophyse (voir poly). Mise en jeu séquentielle des gènes contrôlant les processus métamorphique. Étude seulement au niveau de la queue: T4→T3→ fixation sur récepteur génique → qui produisent des facteurs de transcription qui se fixent sur des récepteurs génique → qui produisent des facteurs, qui se fixent sur des récepteurs... → production de collagénase → perte de la queue. Intervention des facteurs externes: le contrôle épi-génétique de la métamorphose. Chez les amphibiens, il s'agit principalement des facteurs physiques: lumière, température. Informations intégrée par l'hypothalamus. Bilan pour les anoures. Les hormones thyroïdiennes sont indispensables au développement complet des amphibiens anoures. La métamorphose résulte de tout un ensemble d'évènements séquentiels. Les différents processus se déroulent de manière régulée. Il y a expression spatiale et temporelle des gènes du développement. Bilan pour les urodèles. La métamorphose est plus discrète et plus longue que chez les anoures. Elle est essentiellement marquée par la régression des branchies et une réorganisation du système circulatoire. La nageoire caudale disparaît mais il reste la queue. La larve d'axolotl peut être sexuellement mature, sans métamorphose. C'est une néoténie facultative. Dans certaines conditions, l'axolotl peut se transformer en adulte: l'ambystome. Si la larve se reproduit, elle reste une larve pour toujours . La larve de protée est aveugle et ne se reproduit qu'à l'état larvaire : c’est une néoténie obligatoire. C'est bien une larve (branchies externe, nageoire caudale). Conclusion. Transformation structurales et fonctionnelle définitive, génétiquement déterminée et sous contrôle hormonal. Attention. Il y a parfois développement interne de la larve. Après la ponte, le parent avale ses œufs qui se développent dans la poche gastrique. C'est une incubation gastrique. Les grenouilles sortent directement adultes par la bouche. Il y a parfois développement dans un marsupium (poche sous-cutanée, souvent sur le dos).