d o s s i e r Composante musculo-tendineuse des algies périnéales ■ J.J. Labat*, M. Guérineau* L * Clinique urologique, Hôtel-Dieu, Nantes et centre médical Mauvoisins, 25, rue Mauvoisins, 44200 Nantes. e-mail : [email protected] 24 a constatation d’un muscle hypertonique et douloureux est toujours difficile à interpréter dans le cadre d’un syndrome douloureux chronique : s’agit-il d’une réaction réflexe locale par exagération du réflexe myotatique ou s’agitil de la cause primaire du syndrome algique ? La réponse est rarement donnée, mais il est essentiel de dépister ces réactions musculaires, qu’elles soient au premier ou au deuxième plan du tableau clinique, car elles participent indiscutablement à l’importance des douleurs et peuvent justifier une prescription de décontracturants ou de kinésithérapie. Jusqu’à présent, la prescription rééducative ne faisait pas partie de la “culture” de la prise en charge des algies périnéales et, pourtant, quelques auteurs américains, s’ils n’ont pas jusqu’alors approché ces douleurs dans leur composante névralgique, donnent une place à ce type de prise en charge. Dès 1977, Sinaki et al. (1) rapportaient leur expérience chez 94 patients présentant des douleurs périnéales variées (coccygodynies, syndrome du releveur, proctalgies fugaces, douleur rectale chronique idiopathique). Ils retrouvaient chez tous ces patients une mauvaise attitude, une hypotonie abdominale et des tensions des muscles du plancher pelvien. En les rééduquant par des exercices de massage et de relaxation musculaire, ils résolvaient entièrement le problème chez 30 patients, en amélioraient nettement 19 et modérément 17 ; seuls 14 patients n’étaient pas améliorés par le traitement et un cas était aggravé. Ce regard sur la composante musculaire de la douleur est empreint d’un certain empirisme. La découverte de douleurs musculaires à l’étirement et de points douloureux localisés fait discuter d’un syndrome myofascial pelvi-périnéal. Le syndrome myofascial est considéré comme une forme localisée de fibromyalgie accompagné de son compte émotionnel de douleur chronique invalidante. On peut essayer d’intégrer les douleurs musculaires pelvi-périnéales dans un contexte plus global où joueront un rôle la statique rachidienne, la mise en tension des muscles du plancher pelvien et des pelvi-trochantériens et d’éventuelles compressions nerveuses d’origine ligamentaire ou musculaire. Dans la pratique, il n’est pas certain que l’étiquette diagnostique précise ait une incidence thérapeutique : fibromyalgie, syndrome myofascial ou contracture musculaire réflexe, le point important paraît être de mettre en évidence cette composante douloureuse musculaire pour proposer un traitement adapté. BASES PHYSIOPATHOLOGIQUES Le syndrome du muscle piriforme est le plus classique des syndromes douloureux musculaires impliqués dans les algies périnéales. L’analyse des douleurs musculo-ligamentaires s’exprimant au niveau pelvi-périnéal repose sur les éléments de dynamique pelvienne (2). Pendant la nutation du sacrum, c’est-à-dire l’extension du sacrum dont la face postérieure se porte en haut et en arrière (horizontalisation du sacrum), le diamètre antéro-postérieur du détroit inférieur se trouve augmenté, de telle sorte que la distance pubis coccyx augmente également. Le faisceau pubo-recto-coccygien de l’élévateur est mis en tension et peut devenir douloureux. Ce mouvement est limité par les freins de la nutation que sont les ligaments sacro-iliaques antérieurs, le ligament sacro-épineux et le ligament sacro-tubéral. La tension de ces ligaments favorise le risque de conflit avec le nerf pudendal (figure 1). Lors des mouvements de nutation du sacrum, le piriforme se trouve également étiré, lui imposant une contracture réflexe de défense qui augmente le spasme et une éventuelle hypertrophie musculaire. Lors de la nutation, le sacrum entraîne avec lui en haut et en arrière le coccyx. Ce dernier est maintenu en flexion par le raphé ano-coccygien, écartant ainsi la partie postérieure de l’articulation sacro-coc- Correspondances en pelvi-périnéologie - n° 1, vol. I - mars 2001 Les douleurs pelvi-périnéales S1 S2 S3 Nerf sciatique S4 Ligament sacro-épineux Nerf honteux interne Figure 1. cygienne et les ligaments sacro-coccygiens qui peuvent devenir douloureux. La partie antérieure de l’articulation sacro-coccygienne se referme, venant menacer le nerf coccygien et pouvant entraîner des douleurs péricoccygiennes. La face postérieure du sacrum remonte en haut et en arrière lors de la nutation ; dans le même temps, le promontoire se déplace en bas et en avant, entraînant avec lui le bassin en antéversion et augmentant la lordose lombaire. Cette hyperlordose lombaire s’installera d’autant plus facilement qu’une hypotonie abdominale éventuelle empêchera le maintien de la ceinture pelvienne favorisant l’antéversion du bassin. Mais cette antéversion peut également être secondaire à une hypertonie du droit fémoral : douleur de la face antérieure de la cuisse lors de la mise en flexion de la jambe sur la cuisse, patient en décubitus ventral. Le psoas a également une action lordosante et son hypertonie douloureuse peut s’apprécier cliniquement, patient en décubitus ventral, cuisse fléchie à 45, en enfonçant les doigts, perpendiculairement à la peau, en dedans de la fosse iliaque interne et en dehors de la gaine des grands droits, en direction médiane et lombaire. Cette hyperlordose peut également favoriser un étirement des racines L1, L2, L3, L4 et L5. La contracture du psoas peut aussi être à l’origine d’un “entrappeler” de ces différentes racines expliquant des irradiations douloureuses dans les différents ter- Correspondances en pelvi-périnéologie - n° 1, vol. I - mars 2001 ritoires concernés, c’est-à-dire à la face interne ou antérieure de la cuisse, voire de la jambe. Le rôle du rachis thoraco-lombaire est indiscutable dans la genèse de certaines douleurs référées. Ces douleurs entrent dans le cadre du syndrome décrit par R. Maigne (3) englobant des douleurs pseudo-viscérales d’origine vertébrale. La charnière thoraco-lombaire a un rôle important dans la prise en charge sensitive et végétative de la région inguino-labiale et urétrale. En effet, les métamères sensitifs T12-L1 englobent la région inguinale, la partie antérieure de la vulve et la grande lèvre, et l’urètre proximal. Cette charnière thoraco-lombaire est également à l’origine des fibres sympathiques de la région pelvipérinéale et notamment des sphincters et de l’urètre. Certaines douleurs sont médiées par le système somatique, d’autres par le système végétatif. On conçoit donc qu’un conflit de la charnière thoraco-lombaire puisse participer à des douleurs inguinales, urétrales ou vulvaires (syndrome urétral, vestibulite vulvaire). DONNÉES CLINIQUES Contexte clinique de survenue Névralgie pudendale Dans notre expérience, la prise en charge des patients présentant des névralgies pudendales par douze à quinze séances de rééducation adaptée permet des améliorations souvent significatives avec 61 % d’amélioration très nette, 11 % d’amélioration nette, 20 % d’amélioration discrète et 8 % d’absence d’amélioration. Ces résultats sont toujours assez spectaculaires et parfois inattendus mais pas toujours durables dans le temps. Syndrome de douleur pelvienne chronique Le syndrome de douleur pelvienne chronique de l’homme (CPPS : chronique pelvic pain syndrome) associe douleur pelvienne et troubles mictionnels (prostatite chronique abactérienne et prostatodynies) (4). La prise en charge rééducative par biofeedback, associée à une rééducation mictionnelle, améliore de façon significative et durable les symptômes mictionnels (impériosité et fréquence des mictions) et la douleur. Douleurs rectales chroniques idiopathiques Ce contexte clinique assez disparate associe des douleurs et très souvent des troubles de l’exonération. L’intéressante étude de Ger (5) rend compte de la perplexité des auteurs. Ils ont 25 d o s s i e r exploré 60 patients, vus consécutivement pour ce type de douleurs. Tous les patients étaient en échec des thérapies médicales et conservatrices. Les étiologies possibles de cette douleur sont : un spasme des releveurs avec anisme dans 62 % des cas, une coccygodynie dans 8 % des cas et une neuropathie pudendale dans 24 % des cas. Les résultats sont bons ou excellents dans 38 % après électrothérapie, dans 43 % après biofeedback, dans 18 % après bloc caudal corticoïde. La présence d’un spasme des releveurs, d’une coccygodynie ou d’une neuropathie pudendale n’influence pas le résultat des traitements, qui sont donc indépendants des causes présumées. L’absence de corrélation entre le traitement et l’étiologie tend à prouver que les causes de la douleur sont multifactorielles et que l’on agit peut-être par ces techniques uniquement sur certaines composantes de la douleur sans pour autant régler le problème étiologique. Vulvodynies Le biofeedback et les techniques d’étirements musculaires ont été proposés dans les vulvodynies et notamment dans les vestibulites vulvaires. La dyspareunie associée est en général superficielle et liée à l’intolérance au contact local, mais une hypertonie des élévateurs peut également y contribuer (6). Figure 2. Figure 3. 26 Le syndrome myofascial Certains patients ont des douleurs assez mal définies mais centrées sur la région périnéale et fessière. L’examen clinique retrouve souvent des points gâchettes, un contexte de patient douloureux chronique, de fatigue, évocateurs de fibro- myalgie. Il s’agit en fait d’un syndrome douloureux local s’intégrant dans le contexte d’un syndrome myofascial. Les points douloureux sont en général retrouvés lors de l’examen des muscles pyramidaux du bassin, droits fémoraux, psoas et élévateurs de l’anus. La prise en charge de ces syndromes myofasciaux repose sur la kinésithérapie et les infiltrations des points gâchettes (7). L’examen clinique L’examen clinique d’une patiente présentant des douleurs périnéales doit donc porter sur tous les éléments potentiellement impliqués dans les douleurs pelvi-périnéales : recherche de points douloureux à la palpation des insertions et à l’étirement des muscles piriformes du bassin, droits fémoraux, psoas, élévateurs de l’anus et transverse profond du périnée. Il s’attachera également à examiner la statique lombo-sacrée, la sensibilité à la pression du coccyx, l’état de la paroi abdominale. Enfin, il s’attardera sur la charnière thoraco-lombaire à la recherche de signes de surcharges articulaires postérieures : point douloureux paravertébral précisément localisé en T11, T12 , L1 ou L2, zone de cellulalgie paravertébrale en regard, douleurs de crête iliaque ou douleur à la palpation du flanc dans la région sous-costale, douleur à la palpation de la région inguinale. Le syndrome du muscle piriforme À la douleur périnéale s’associent souvent des irradiations dans le territoire sciatique, le plus souvent tronquées au niveau de la fesse et de la face postérieure de la cuisse. Nous constatons ces irradiations dans environ un tiers des tableaux de névralgies pudendales. Cette douleur domine même parfois le tableau clinique, laissant la douleur périnéale au second plan. Cette douleur de la fesse et de la cuisse est en général aggravée par la station assise ou par la marche, conférant à celle-ci une tonalité mécanique que ne procurent pas les névralgies. Le contexte n’est jamais évocateur d’une pathologie disco-radiculaire, il n’y a pas de syndrome rachidien, pas d’impulsivité à la toux ou à la défécation. La palpation de la fesse retrouve alors souvent une douleur dans la région du canal sous-piriforme et toute la région fessière supérieure est douloureuse. On constate également une douleur au niveau du grand trochanter sur l’insertion du muscle pyramidal (piriforme) (figures 2 et 3). Les dou- Correspondances en pelvi-périnéologie - n° 1, vol. I - mars 2001 Les douleurs pelvi-périnéales leurs de la fesse et de la cuisse sont parfois exacerbées par la mise en adduction du membre inférieur, le patient peut être gêné pour croiser les jambes. Le toucher rectal est souvent douloureux sur sa face postéro-latérale au niveau du muscle pyramidal. Il s’agit donc d’une sciatique tronculaire et non radiculaire évoluant dans le cadre d’un syndrome du muscle pyramidal. L’hypothèse est celle d’une contracture antalgique génératrice d’une compression du nerf cutané postérieur de la cuisse (nerf petit sciatique) ou du tronc sciatique par le bord inférieur du muscle pyramidal au niveau de ce canal sous-pyramidal. Délordose Il s’agit d’une prise de conscience du positionnement du bassin : se tenir droit, ventre rentré, bassin en rétroversion, s’asseoir confortablement dans le fond d’un siège, si besoin diminuer la surcharge pondérale. Le surentraînement des élévateurs de l’anus Lever des contractures musculaires C’est un temps essentiel de cette prise en charge kinésithérapeutique. Chaque séance peut commencer par des applications de chaleur et des massages des tissus environnants. Ces massages doux auront pour but de réaliser une détente musculaire, une hyperémie tissulaire, une amélioration de la qualité mécanique des tissus, en particulier de leur mobilité. Les assouplissements porteront en priorité sur le piriforme, le droit fémoral et le psoas. La technique utilisée est celle du “contracter-relâcher”. Une contraction musculaire sera demandée au patient, non pas tant pour renforcer le muscle que pour obtenir une meilleure relaxation post-contraction, ainsi que pour obtenir une prise de conscience de l’endroit à relâcher. La contraction se fera sur l’inspiration, le relâchement sur l’expiration. La validité de la technique résidera dans la bonne position à faire prendre au patient. Cette position sera celle de “l’anti-physiologie” du muscle considéré. Par exemple, le muscle piriforme, pelvi-trochantérien est rotateur externe de hanche et abducteur, la position du patient sera donc décubitus, dorsal ou ventral, fémur en rotation interne et adduction. Le même raisonnement s’appliquera pour le psoas et le droit fémoral ou l’obturateur interne. L’étirement musculaire sera progressif, lent, dans la limite de l’indolence. Pour les muscles élévateurs de l’anus et le transverse profond du périnée, il n’est pas possible de réaliser un “contracter-relâcher” appréciable ; il faut plutôt réaliser un raccourcissement de ces muscles : pour l’élévateur de l’anus, celui-ci peut se faire en décubitus ventral par un appui ferme sur la région sacro-coccygienne ; pour le transverse profond, en décu- Il n’est pas exclu que le surentraînement des élévateurs de l’anus soit responsable de syndromes douloureux. Ce fait est sûrement anecdotique mais a été rapporté chez des patientes présentant une dyspareunie et dont la douleur était reproduite à l’examen clinique par la palpation des élévateurs. Elles avaient pratiqué des exercices de Kegel (contractions des élévateurs) de façon intense (jusqu’à 80 fois par jour), la limitation des contractions a fait disparaître la douleur (8). Ce serait un argument pour reconnaître l’existence de tendinites des élévateurs de l’anus, et donc la réalité d’authentiques douleurs d’origine musculo-tendineuse. Conséquences rééducatives Les algies pelvi-périnéales peuvent être favorisées par un dérèglement mécanique (horizontalisation du sacrum, hyperlordose lombaire) ou par une action musculaire inadaptée : hypotonie abdominale ou contracture des piriformes, droits fémoraux et psoas. Le traitement kinésithérapeutique devra tenir compte de ces différents éléments. Reverticalisation du sacrum La reverticalisation du sacrum se fait par pression sur la moitié inférieure du sacrum avec le talon de la main, pression synchronisée sur le rythme respiratoire, patient en procubitus. En décubitus dorsal, une manœuvre de rapprochement pubis-coccyx peut être obtenue par la main supérieure, qui exerce une pression verticale sur le pubis, alors que la main inférieure empaume le sacrum en l’attirant vers le haut. Correspondances en pelvi-périnéologie - n° 1, vol. I - mars 2001 Renforcement abdominal Le renforcement des abdominaux se fera essentiellement en raccourcissement, c’est-à-dire en course interne (contraction complète et étirement incomplet). Les exercices seront indiqués au patient pour être effectués régulièrement à la maison, de préférence quotidiennement. 27 d o s s i e r bitus latéral en empaumant l’aile iliaque et en appuyant sur l’ischion vers la table d’examen. Les manœuvres pourront être répétées plusieurs fois à chaque séance. Les mouvements seront appris au patient, avec précision, pour un entretien régulier personnel. Le nombre de séances est de 10 à 15 par série, renouvelable selon les cas, à raison de 2 à 3 séances hebdomadaires. Il est essentiel de ne jamais forcer pour ne pas induire de contractures réflexes, la technique doit être douce et progressive, le patient ne doit jamais sortir de la séance avec une douleur aggravée. Dans notre expérience, deux tiers des patients sont améliorés. Une telle prise en charge peut être proposée a des patients dont la clinique a priori n’orienterait pas vers un tel choix comme dans les vulvodynies par exemple. C’est dire la nécessité de rechercher cliniquement ces points d’appels musculaires. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES viscérale, pseudo-douleur de hanche et pseudo-douleur pubienne. Sem Hop 1981 ; 57 : 545-54. 1. 4 Clemens JQ, Nadler RB, Schaeffer AJ, Belani J, 2. Albaugh J, Bushman W. Biofeedback, pelvic floor re-education, and bladder training for male chronic pelvic pain syndrome. Urology 1999 ; 56 : 951-5. Sinaki M, Merritt JL, Stillwell GK. Tension myalgia of the pelvic floor. Mayo Clin Proc 1977 ; 52 : 717-22. Baker PK. Musculoskeletal problems. In : Chronic Pelvic Pain, an integrated approach, Steege JF, Metzer DA, Levy BS (eds), Saunders Philadelphia 1998 ; 215-40. 3. Maigne R. Le syndrome de la jonction dorsolombaire. Douleur lombaire basse, douleur pseudo- 5. Ger GC, Wexner SD, Jorge JMN, Lee E, Amaranath LA, Heymen S et al. Evaluation and treatment of chronic intractable rectal pain. A frustrating endeavor. Dis Colon Rectum 1993 ; 36 : 139-45. CONCLUSION La composante musculo-tendineuse des algies périnéales est souvent mésestimée. Elle mérite d’être recherchée de façon systématique, surtout s’il existe une composante mécanique aux douleurs (aggravation par l’effort, la marche, le relever). Une analyse clinique simple permet de faire des propositions thérapeutiques non agressives et, à ce titre, la rééducation mérite d’être prescrite assez tôt dans ces contextes de douleurs chroniques rebelles, pouvant permettre de participer à la rupture des cercles vicieux de la douleur. Cette approche mérite une évaluation rigoureuse, avec des études prospectives et contrôlées, mais on sait combien l’évaluation des traitements rééducatifs est difficile étant donné les nombreux paramètres intervenant dans cette prise en charge (traitements thérapeutes dépendants, facteurs émotionnels, facteurs relationnels, etc.). ■ 6. Glazer HI, Rodke G, Swencionis C, Hertz R, Young AW. Treatment of vulvar vestibulitis syndrome with electromyographic biofeedback of pelvic floor musculature. J Reprod Med 1995 ; 40 : 28390. 7. Costello K. Myofascial syndromes. In : Chronic Pelvic Pain, an integrated approach, Steege JF, Metzer DA, Levy BS (eds), Saunders Philadelphia 1998 : 251-66. 8. De Lancey JOL, Sampselle CM, Punch MR. Kegel dyspareunia : levator ani myalgia caused by overexertion. Obstet Gynecol 1993 ; 82 : 658-9. ANNONCEURS SANOFI˜SYNTHELABO FRANCE (Ditropan), p. 42 • SCHWARZ PHARMA (Edex), p. 66-67 • GYNECARE (TVT), p. 68. 28 Correspondances en pelvi-périnéologie - n° 1, vol. I - mars 2001