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On trouve ais´ement les solutions en factorisant le second membre : d=
(a−b)(a+b) et en utilisant les propri´et´es de l’anneau Z(notamment la
d´ecomposition unique en produit de facteurs premiers). Voir au besoin [ME],
exercice 39.
•R´esoudre l’´equation diophantienne x2+y2=z2, c’est-`a-dire en trouver
les solutions enti`eres 2.
L`a encore, la ruse est d’´ecrire x2=z2−y2= (z−y)(z+y) et de faire
des raisonnements de divisibilit´e dans Z, voir dans [ME] le probl`eme sur les
triplets pythagoriciens.
On voit que l’id´ee principale de cette m´ethode est de d´ecomposer les
entiers en produits de facteurs, car c’est sous cette forme que l’on peut utiliser
la divisibilit´e. Bien sˆur, cette m´ethode ne fonctionne pas toujours car il n’y a
pas n´ecessairement une telle factorisation enti`ere. Cependant, on peut tenter
de s’en inspirer en sortant du cadre des entiers. Voici trois exemples :
1) Si au lieu de chercher les dde la forme a2−b2on cherche les entiers
sommes de deux carr´es : n=a2+b2,a, b ∈N, on ne peut plus factoriser
le second membre dans Z, mais on peut le faire en passant aux complexes :
d= (a+ib)(a−ib). Cela am`ene `a sortir de Zpour travailler dans l’anneau
Z[i] des entiers de Gauss, voir [DP] Ch. II. De la mˆeme mani`ere, on ´etudiera
les entiers de la forme a2+db2en travaillant dans Z[i√d], voir section 6
ci-dessous.
2) La r´esolution de l’´equation diophantienne t3=x2+d(dite ´equation
de Bachet) en factorisant x2+d= (x+i√d)(x−i√d) n´ecessite elle aussi de
travailler dans Z[i√d], voir par exemple [Bachet] et [Bachet-o].
3) La voie d’approche du grand th´eor`eme de Fermat (il n’y a pas de
solutions enti`eres non triviales de xn+yn=znpour n≥3, contrairement
au cas n= 2 vu ci-dessus) inaugur´ee par K¨ummer consiste `a factoriser :
xn+yn= (x+y)(x+ζy)···(x+ζn−1y)
dans l’anneau Z[ζ] o`u ζest une racine n-i`eme primitive de l’unit´e.
Dans tous ces exemples, le principe consiste `a travailler dans un anneau
Aplus grand que l’anneau des entiers et adapt´e au probl`eme au sens o`u
on y d´etient une factorisation, et `a y faire des raisonnements de divisibi-
lit´e. Cela n’est possible que si l’anneau a suffisamment de bonnes propri´et´es
arithm´etiques, qui permettent de copier ce que l’on fait sur Z, la propri´et´e es-
sentielle ´etant l’existence d’une d´ecomposition unique en produit de facteurs
premiers (i.e. le fait que Aest factoriel). Attention, les anneaux consid´er´es
2. Il y en a une infinit´e, dont 3,4,5 ou 5,12,13, etc. qui correspondent aux longueurs
des cˆot´es de triangles rectangles.
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