Rapport Les bénéfices d`un usage responsable des médicaments

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Rapport
Les bénéfices d’un usage
responsable des médicaments
Mise en œuvre de mesures pour un système de santé
moins coûteux et plus performant
Sommet ministériel, 3
octobre
2012, Amsterdam, Pays
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Bas

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Rapport
Les bénéfices d’un usage responsable des
médicaments
Mise en œuvre de mesures pour un système de santé moins coûteux
et plus performant
Sommet ministériel
3 octobre 2012, Amsterdam, Pays-Bas
Ministère de la Santé, du Bien-être et des Sports, Pays-Bas
Publication : Novembre 2012
Adresse postale
P.O. Box 20350 | 2500 EJ The Hague | The Netherlands
www.rijksoverheid.nl

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"L’usage responsable des médicaments profitera aux individus, à la société ainsi qu’à nos budgets de santé
publique. Chaque pays participant au Sommet et, plus généralement, la communauté internationale
devront œuvrer dans ce sens. Aux Pays-Bas par exemple, une initiative globale a permis d’améliorer l’usage
des antibiotiques."
Edith Schippers, Ministre de la Santé, du Bien-être et des Sports, Pays-Bas
"Il est impératif de mieux utiliser les médicaments. Cela nécessite un leadership, une volonté politique et un
engagement durables. Cela implique également que l’ensemble des parties prenantes adoptent une même
approche systémique globale."
Carissa Etienne, Sous-directrice générale chargée des services et des systèmes de santé, Organisation
Mondiale de la Santé, Suisse
"L’IMS Institute a identifié une opportunité de réduire les dépenses mondiales de santé de près de
500 milliards de dollars US, en utilisant les médicaments de manière plus responsable à l’échelle mondiale.
Plus de la moitié de ces coûts peut être évitée en améliorant l’adhésion des patients."
Murray Aitken, IMS Institute for Healthcare Informatics, Etats-Unis
"Tout nous montre que ne rien faire n’est pas une option. Le moment est venu d’utiliser les données
disponibles et de mettre en pratique nos connaissances actuelles afin d’améliorer l’usage des médicaments
existants."
Bert Leufkens, Utrecht University / Utrecht WHO Collaborating Centre for Pharmacoepidemiology and
Pharmaceutical Policy Analysis & Medicines Evaluation Board, Pays-Bas
"Nous disposons d’une opportunité unique d’optimiser notre utilisation de l’ensemble des ressources afin
d’améliorer l’usage responsable des médicaments, en particulier les compétences sous-exploitées des
pharmaciens et l’expertise des scientifiques du comportement."
Harvey Fineberg, Président de l'Institut de Médecine des Etats-Unis
"Le défi qu’il nous faut relever est le suivant : nous devons considérer l’alignement dans une perspective
politique, comprendre le comportement des patients et repenser fondamentalement les rémunérations et
les programmes incitatifs. Nous serons alors en mesure de mettre en œuvre un plan de changement
permettant de mieux utiliser les ressources disponibles."
Sir Andrew Witty, GlaxoSmithKline et Fédération européenne des associations de l'industrie
pharmaceutique (EFPIA), Royaume-Uni / Belgique
"Si l’on exploite leur plein potentiel, les pharmaciens pourront fournir des solutions de valeur qui aideront les
patients à adhérer à leurs médicaments."
Michel Buchmann, Fédération pharmaceutique internationale, Suisse
"Les organisations de patients s’avèrent souvent être une interface très utile pour permettre aux patients de
rencontrer les instances gouvernementales et les parties prenantes dans le domaine de la santé, et s’assurer
qu’ils s’engagent à tous les niveaux de soins."
Durhane Wong-Rieger, Institute for Optimizing Health Outcomes / International Alliance of Patients
Organizations, Canada
"En termes de confiance entre les patients et leur environnement, la communication est primordiale. Si les
médicaments et les erreurs de prescription ont mauvaise presse et ne suscitent que des critiques, les
patients ne feront plus confiance aux médicaments, ni aux médecins et aux pharmaciens."
Otmar Kloiber, Association médicale mondiale, France
"Il est grand temps que nous participions à l’effort global de renouvellement de l’engagement à utiliser les
médicaments de manière responsable. Afin d’œuvrer pour le progrès, nous avons partagé de nombreuses
expériences, notamment en matière d’alignement des parties prenantes, d’adhésion et de résistance
antimicrobienne. C’est le début d’un processus qui se poursuivra via la promotion d’activités et de
discussions de suivi."
David Byrne, ancien Commissaire européen à la Santé et à la Protection des consommateurs

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Contexte
Mme Edith Schippers, ministre néerlandaise de la Santé, du Bien-être et des Sports, a accueilli un sommet
ministériel sur "Les bénéfices d’un usage responsable des médicaments - Mise en œuvre de mesures pour
un système de santé moins coûteux et plus performant" [1], visant à :
 étudier et identifier les solutions permettant d’améliorer l’impact des patients sur l’utilisation des
médicaments, et
 favoriser l’émergence de systèmes de santé durables et économiques à l’échelle mondiale.
L’usage responsable des médicaments implique d’aligner les activités et capacités des parties prenantes au
système de santé, afin de s’assurer que les patients reçoivent les bons médicaments au bon moment, qu’ils
les utilisent correctement et que ces médicaments leur sont bénéfiques. Prescrire des médicaments
adaptés aux patients qui en ont besoin nécessite l’engagement de l’ensemble des acteurs, y compris des
gouvernements, ainsi qu’une réflexion sur la manière d’intégrer les intérêts publics et privés, et de
mobiliser des ressources.
Le Sommet portait sur trois des cinq thèmes présentés dans la Figure 1 [2]. Bien qu’il existe des défis
majeurs en termes d’accès équitable aux médicaments, des opportunités s’offrent à nous d’améliorer les
résultats cliniques et l’efficacité des systèmes en optimisant l’usage des médicaments disponibles.
Les médicaments perdent de
leur valeur s’ils …
Condition requise
… ne sont pas développés
Les innovations pharmaceutiques
doivent être en adéquation avec les
besoins en soins de santé et combler
les lacunes en matière de
pharmacothérapie.
Thèmes qui seront
traités au moment
opportun et non dans le
cadre du présent
Sommet
… ne sont pas disponibles /
abordables
Disponibilité générale, prix abordable
et accès aux soins médicaux et aux
médicaments sont les conditions
préalables à un usage responsable.
… ne sont pas adaptés au bon
patient, au bon moment
Lorsqu’un patient consulte des
professionnels de santé, ces derniers
doivent lui prescrire et lui délivrer un
médicament parfaitement adapté aux
exigences thérapeutiques, y compris
en termes de durée de traitement.
Thèmes traités durant le
Sommet
… ne sont pas pris correctement
par le patient
Lorsqu’un médicament a été délivré
ou vendu à un patient, ce dernier doit
pouvoir utiliser le médicament en
question de telle sorte qu’il améliore
son état de santé.
… ne sont pas utilisés avec les
capacités appropriées en place
Les capacités des systèmes de santé,
telles que le capital humain et les
analyses de données, devront aider de
manière optimale le médecin
prescripteur, le pharmacien et le
patient, afin de permettre l’évaluation
des interventions au niveau du patient
et du système.
Figure 1 – Cadre du Sommet
Le Sommet a permis aux participants de définir des opportunités clés par le biais desquelles les
gouvernements ont pu augmenter les prestations de maladie tout en optimisant les dépenses de santé,
notamment :

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a. adaptation des médicaments au bon patient, au bon moment – optimisation de l’utilisation
des antibiotiques, prévention des erreurs de prescription, utilisation de médicaments
génériques et gestion de la polypharmacie ;
b. augmentation de l’adhésion, en particulier pour le traitement des maladies chroniques, et
réduction de l’utilisation abusive de médicaments ;
c. soutien des capacités fondées sur des systèmes – exploiter la puissance d’information et
l’informatique de la santé, et garantir des politiques pharmaceutiques solides à l’échelle
nationale.
Le Sommet s’est tenu à Amsterdam (Pays-Bas), le 3 octobre 2012. Il était organisé à l’occasion du 100ème
anniversaire de la Fédération Internationale Pharmaceutique (FIP - fédération internationale représentant
les pharmaciens et chercheurs en pharmacie), lors de son Congrès annuel.
Des pays à faibles, moyens et hauts revenus de l’ensemble des six régions de l’Organisation Mondiale de la
Santé (OMS) ont participé au Sommet : Afrique du Sud, Australie, Colombie, Etats-Unis, France, Inde, Iran,
Irlande, Maroc, Sultanat d’Oman, Pays-Bas, Salvador et Tanzanie. En outre, un certain nombre de
représentants de l’OMS ainsi que d’autres parties prenantes ont participé aux discussions. Se reporter à la
liste des participants à l’Annexe I.
En guise de point de départ des discussions, l’OMS et l’IMS Institute for Healthcare Informatics ont
présenté deux rapports techniques [3,4], préparés en vue du Sommet. Se reporter à l’Annexe II pour
consulter les principales recommandations formulées dans ces rapports. Par ailleurs, l’Utrecht WHO
Collaborating Centre for Pharmacoepidemiology and Pharmaceutical Policy Analysis a préparé un
Document d’information [2], en collaboration avec le ministère néerlandais de la Santé.
Avant le Sommet, la FIP a organisé plusieurs tables rondes réunissant des parties prenantes importantes,
dont les conclusions et recommandations [5] ont été présentées aux participants au Sommet.