B2. Dimorphisme sexuel

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B. Féminin/Masculin - 2. Dimorphisme sexuel
B2. Dimorphisme sexuel
Le dimorphisme sexuel est l'ensemble des différences morphologiques plus
ou moins marquées entre les individus mâle et femelle d'une même espèce.
è Analyser des documents
Vidéos : Acquisition du phénotype et Le cerveau a-t-il un sexe
Répondre aux questions suivantes :
1. Le dimorphisme sexuel a plusieurs niveaux. Définir et donner les différences
hommes/femmes pour :
a. Le sexe génétique
b. Le sexe gonadique
c. Les caractères sexuels primaires
b. Les caractères sexuels secondaires
2. A quel moment devient-on mature sexuellement ? Quels sont les changements qui
opèrent à ce moment ?
3. Y a-t-il des éléments soumis à débat dans le premier film ?
4. Y a-t-il des différences entre les cerveaux masculins et féminins ? Lesquelles ?
5. Peut-on dire qu’il existe des mécanismes cognitifs biologiques ? A quoi peuvent
être dues les différences observées ?
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B. Féminin/Masculin - 2. Dimorphisme sexuel
B2.a DIMORPHISME SEXUEL
Le dimorphisme sexuel repose sur une liste de différences entre les individus
mâles et femelles. Ces différences existent à différents niveaux.
humain mâle
humain femelle
Taille moins élevée
Macroscopique
Taille plus élevée
Pilosité moins élevée
Pilosité plus élevée
Musculature moins
élevée
Musculature plus élevée
Hanches développées
Poitrine développée
Gonades
Testicules
Ovaires
Gamètes
Spermatozoïdes
Ovules
Appareil génital
Penis, testicules,
prostate
Vagin, ovaire, utérus
Chromosomique
XY
XX
L’ensemble des différences sexuelles peuvent regroupées en trois niveaux
distincts, découlant les uns des autres :
-
le SEXE GENETIQUE : Composition chromosomique (XX ou XY).
Déterminé dès la fécondation.
le SEXE GONADIQUE : Présence de gonades mâles ou femelles.
Déterminé normalement par le sexe génétique.
le SEXE PHENOTYPIQUE : Ensemble des caractéristiques sexuelles
primaires et secondaires. Déterminé par le sexe gonadique.
Dans les sociétés humaines, il existe un quatrième niveaux qui n’est pas inné,
mais acquis lors de la vie humaine : le GENRE. Le genre n’est prédéterminé
par aucune donnée biologique. Son existence dépendant d’un
apprentissage, sa définition dépend des cultures et des individus.
Il s’applique aux différences sociologiques, économiques, démographiques,
…
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B. Féminin/Masculin - 2. Dimorphisme sexuel
B2.b DETERMINATION GENETIQUE DU SEXE
Chez l’être humain, le système de détermination génétique des sexes est
basé sur les chromosomes sexuels X et Y. Les cellules humaines possèdent
toutes 22 paires de chromosomes dits autosomes et 1 paire de chromosomes
sexuels (XX ou XY), à l’exception des gamètes.
22 autosomes +
XX
Un individu possédant deux chromosomes X (XX) est un
femelle.
22 autosomes +
XY
Un individu possédant un chromosome X et un
chromosome Y (XY) est un mâle.
Ce système n’est pas universel. Les chromosomes sexuels déterminent ce
qu’on appelle le SEXE GENETIQUE (le GENOTYPE).
i. Chromosome Y et région SRY
Le chromosome Y dérive, évolutivement, du
chromosome X. Ils possèdent donc des gènes en
commun.
L’ensemble du gène Y n’est pas déterminant pour le
PHENOTYPE mâle. Seule une région de ce
chromosome, le gène SRY, détermine le phénotype
mâle.
✖ Anomalies phénotypiques : Par conséquent, suite
à des erreurs, il peut exister des individus XY présentant
un phénotype femelle (le gène SRY étant absent ou
inactif) et des individus XX présentant un phénotype mâle (le gène SRY étant
présent sur un des X).
ii. Gamètes et fécondation
Les gamètes sont produites à partir de cellules diploïdes dont le nombre de
chromosomes est divisé par deux afin d’obtenir deux cellules possédant
chacune 22 autosomes et 1 chromosome sexuel. Cette transformation a lieu
dans les gonades.
Lors de la fécondation, la femelle ne fournit que des gamètes contenant un
X. Le mâle fournit 50% de gamètes avec un chromosome X et 50% avec un
chromosome Y. A chaque fécondation, il y a donc 50% de chance d’avoir un
garçon ou une fille.
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B. Féminin/Masculin - 2. Dimorphisme sexuel
Gamète mâle
50%
X
Gamète femelle
+
X
XX
50%
XY
50%
100%
50%
Y
X
✖ Anomalies phénotypiques : Il peut arriver des erreurs lors de la formation
des gamètes amenant à des incohérences génétiques (individu X0, XXY,
XYY,…).
iii. Caryotype
Lors de la grossesse, il est possible de faire un examen simple pour déterminer
le sexe de l’enfant mais surtout s’il est atteint d’une maladie génétique grave
comme celle de la trisomie 21 : l’analyse de son CARYOTYPE.
On nomme caryotype la représentation de l’ensemble des chromosomes
contenus dans le noyau d’une cellule. Le noyau d’une cellule est
photographié, puis agrandie. Ensuite, les chromosomes sont regroupés par
paires.
Les cellules nécessaires à cette analyse sont prélevées lors d’une
amniocentèse, un examen du liquide amniotique.
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B2.c ACQUISITION DU SEXE GONADIQUE ET PHENOTYPIQUE
Le dimorphisme sexuel n’est pas visible dès la fécondation. Jusqu’à la 7e
semaine, l’embryon humain possède des organes sexuels indifférenciés. Ces
gonades indifférenciées comportent deux types de canaux : les CANAUX DE
WOLFF et les CANAUX DE MÜLLER.
Stade indifférencié
+TESTOSTERONE (ET AMH)
- TESTOSTERONE
La différenciation en phénotype masculin ou féminin dépend uniquement de
la présence ou de l’absence de TESTOSTERONE une HORMONE sexuelle
masculine.
A partir de la 8e semaine, les gonades des fœtus XY produisent de la
testostérone et de l’AMH (HORMONE ANTI-MULLERIENNE). Ces hormones
stimulent la disparition des canaux de Muller et la transformation des canaux
de Wolff en spermiducte (canal déférent).
Les gonades des fœtus XX ne produisent pas de testostérone. Sans
stimulation, les canaux de wolff régressent et disparaissent. Les canaux de
Müller se différencient en trompes, utérus et vagin. Le sexe féminin est donc le
sexe par défaut.
✖ Anomalies phénotypiques : Des anomalies dans la production de
testostérone ou la présence anormale de testostérone lors de la grossesse
peuvent induire des anomalies phénotypiques.
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B2.d Puberté
Les organes génitaux ne fonctionnent pas avant la PUBERTE. La puberté est la
période entre 10 et 15 ans où les organes sexuels deviennent fonctionnels.
C’est le stade de la maturité sexuelle.
Les gonades se mettent à produire des gamètes (de manière continue chez
les hommes et cyclique chez les femmes) et des hormones sexuelles : de la
testostérone pour les hommes et des ŒSTROGENES et de la PROGESTERONE
pour les femmes.
La production de gamètes et les modifications corporelles subies à la puberté
se déroulent sous l’action des hormones sexuelles.
Durant la puberté, le corps se modifie et acquière des dimorphismes
marqués :
•
•
les CARACTERES SEXUELS PRIMAIRES : transformations liées aux organes
génitaux.
les CARACTERES SEXUELS SECONDAIRES : autres transformations du corps.
Homme
Caractères sexuels
primaires
Caractères sexuels
secondaires
Augmentation du
volume des testicules et
du scrotum
Production de
spermatozoïdes
Pilosité (pubienne,
visage, …)
Musculature
Femme
Production d’ovules
(menstruations)
Pilosité (pubienne, …)
Hanches
Poitrine
✖ Anomalies phénotypiques : Des anomalies dans la production des
hormones sexuelles peuvent induire des anomalies phénotypiques.
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B2. Dimorphisme sexuel - RECAPITULATION
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S’exercer au BAC
Maroc - 2013
Question à 6pts
Féminité et testostérone
Le Comité international olympique (CIO) a présenté en juin 2012 un nouveau
règlement pour déterminer qui a le droit de concourir en tant que femme. Il prévoit de
mesurer le taux de testostérone des athlètes jugées un peu trop masculines.
Document 1 JO : Tester la testostérone pour déterminer le sexe d’un athlète
est-il juste ?
Traditionnellement, les autorités sportives exigeaient des athlètes femmes qu’elles
subissent des examens nues ou passent des tests chromosomiques […]. Cela ne
sert strictement à rien. […] Il y a des personnes atteintes du trouble appelé syndrome
d’insensibilité aux androgènes*. Leur caryotype présente les chromosomes XY, la
paire normale de l’homme, mais leur corps n’est pas sensible à la testostérone.
Résultat, elles développent des organes génitaux externes féminins et des seins,
mais sont pourvues de testicules et non d’ovaires. A un test de féminité fondé sur les
chromosomes, elles seraient négatives, c’est-à-dire pas considérées comme
femmes, même si elles vivent généralement «dans la féminité». Il existe d’autres
cas, avec d’autres données complexes, qui discréditeraient tout test basé sur un seul
facteur. Le critère testostérone, sur lequel s’appuie principalement le CIO, en fait
partie. Il a justifié ce choix par le fait que les différences de performances entre les
hommes et les femmes tiendraient «essentiellement» à cette hormone […] qui influe
sur la masse musculaire. […] Plutôt que de se borner à la testostérone, il
conviendrait de fonder ce test de féminité ou de masculinité sur une analyse plus
globale, qui prenne en compte à la fois les chromosomes, les parties génitales, les
gonades et les hormones.
D’après un article d’Amanda Schaffer publié sur Slate.fr
*Androgène = composé naturel ou synthétique intervenant dans le développement et le
maintien des caractères masculins chez les vertébrés. Le principal androgène connu est la
testostérone. Chez la femme, la testostérone est produite en petite quantité par l’ovaire et les
glandes surrénales.
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Document 2 Graphiques présentant les dosages plasmatiques de testostérone
chez des athlètes olympiques de très haut niveau des deux sexes.
On définit des « taux normaux » de testostérone en se référant à des dosages
effectués sur un grand nombre d’individus. Les « taux normaux de testostérone »
sont compris entre 0 et 5 nmol/L pour les femmes et entre 10 et 30 nmol/L pour les
hommes.
D’après la publication du professeur P H Sonksen, Project European Union Biomed 2
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1. On s'intéresse au rôle de la testostérone au cours du développement d'un
individu.
Au cours du développement d’un individu masculin, la testostérone est une hormone
qui entraîne normalement l’apparition :
Cocher uniquement la réponse exacte
d’une vessie
de testicules
d’un chromosome Y
de voies génitales masculines
2. On s'intéresse à l'importance du chromosome Y chez une personne
insensible à la testostérone
Chez une personne de caryotype XY insensible à la testostérone, l’existence du
chromosome Y conduit à la présence :
Cochez uniquement la réponse exacte
d’ovaires
de testicules
de seins
d’organes génitaux externes féminins
3. On cherche à opposer un argument à l'idée selon laquelle les performances
sont dues au taux de testostérone chez un athlète.
Un argument qui contredit l’idée selon laquelle les différences de performances
tiennent essentiellement à la testostérone est :
Le taux de testostérone de certains athlètes de haut niveau…
Cochez uniquement la réponse exacte
masculins est supérieur à la norme
masculins est inférieur à la norme
féminines est supérieur à la norme
féminines est inférieur à la norme
4. Discuter du choix du comité olympique d’utiliser le critère «concentration en
testostérone» pour distinguer les athlètes masculins des athlètes féminines.
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