Protections patrimoniales – 12
e
arrondissement
Règlement du PLU – Tome 2 – Annexe VI – Page 294 / 432
Type
Localisation Motivation
modèle palatial avec deux pilastres composites colossaux soutenant un fronton triangulaire
réunissant les deux travées centrales. Tympan sculpté. Ecusson ornant le centre de la façade.
BP 124 à 128 avenue
Daumesnil
1 rue du Congo
Ensemble de logements sociaux réalisé en 1908 par l'architecte Auguste Labussière pour le
groupe des maisons ouvrières (fondation Jules Lebaudy). L'architecte de la fondation,
Labussière entame ici sa réflexion sur les grands ensembles de logements sociaux, à une
époque marquée par le concours de la rue de Prague pour la fondation Rothschild (1905-
1909). Il opte encore ici pour la cour fermée qu'il abandonnera définitivement avec
l'ensemble pionnier de la rue de la Saïda (1912). Le groupe haut de huit étages comprenait
184 logements. Il était destiné à une clientèle appartenant aux classes moyennes. A l'intérieur
du quadrilatère formé par les bâtiments, une vaste cour ornée d'un jardin et une autre, plus
petite, occupent la moitié du terrain. Elles traduisent déjà une certaine volonté de ventiler et
d'éclairer les bâtiments selon les principes diffusés par Augustin Rey. Les services communs
(bains, lavoirs) sont minimaux comme dans tous les groupes de la fondation. Les façades
agrémentées de terrasses, sont rehaussées de brique vernie et de pierre, afin d'éviter l'idée de
casernement. Le porche est décoré de l'emblème de la fondation : une femme tendant un
rameau d'olivier à une famille ouvrière.
BP 179 à 181 avenue
Daumesnil
2-4 rue Paul Dukas
1-5 rue Brahms
Gare de Reuilly, ancienne gare de la ligne Bastille-Nogent sur Marne, c'est un bâtiment en
pierre de taille symétrique avec deux ailes latérales. Il s'inscrit dans la typologie des petites
gares parisiennes de la fin du XIX
e
siècle. Il est situé au centre d'un petit jardin public et le
long de la Promenade Plantée. Lieu de mémoire, ce bâtiment est emblématique de l'ancienne
fonction ferroviaire de ce quartier et un point de repère important pour ses habitants.
BP 187 à 189 avenue
Daumesnil Central téléphonique Daumesnil construit par l'architecte des Postes et Télécommunications
Paul Guadet en 1926. Il est très représentatif, par sa monumentalité et par l'affirmation de la
modernité, des constructions des Postes de l'entre-deux guerres. Les façades épousent les
principes déjà élaborés par Guadet pour les équipements précédents (central Auteuil rue
Jasmin en 1913 et Carnot 23 rue Médéric en 1925) : structure de béton apparente qui met en
évidence les grandes portées, surmontée d'une large corniche, remplissage en briques claires
de Dizy, et habillage du béton par un semis de pastilles en grès émaillé de couleurs jaune,
rouge et verte.
BP 199 avenue Daumesnil Pavillon réalisé par l'architecte Joseph Bourdeix en 1879 (daté et signé), en pierre et brique,
adossé en limite parcellaire, avec un petit jardin en façade. Librement inspiré du style Louis
XIII et de l'architecture baroque, il présente de nombreux éléments décoratifs, ferronnerie,
modénatures d'angle et de fenêtres ainsi qu'une tourelle centrale datant de la fin du XIX
e
siècle. C'est une des premières maisons édifiées autour de la place Félix Eboué.
Malheureusement, elle est en partie occultée par un petit bâtiment de qualité médiocre,
récemment construit, qui est placé devant elle.
BP 216b à 250 avenue
Daumesnil Cité de la société coopérative immobilière des ouvriers de Paris réalisée en 1867 par
l'architecte Louis-Charles Boileau et l'entreprise Newton et Shepard. Il s'agit des premiers
immeubles construits en béton sans armature mais avec coffrages glissants. Elle témoigne
que, dès ses balbutiements, la construction sociale fait appel à des techniques nouvelles
pouvant permettre de dégager des économies appréciables sur les coûts de construction et
d'entretien. Surélévation partielle vers 1878-1881 par l'architecte Ch. Lecornu.
BP 2 rue Descos
130-132 avenue
Daumesnil
Mairie du 12
e
arrondissement construite en 1874-1877 par l'architecte Antoine-Julien
Hénard. Elle s'inscrit dans une série de commandes qui aboutirent, dans un intervalle de
quatre ans, à la réalisation des trois mairies des 15
e
, 19
e
et 12
e
arrondissements, avec une
réelle recherche d'originalité. Hénard s'inspire ici des styles Renaissance, Louis XIII, Louis
XIV et agrémente l'édifice de bossages, de lucarnes et d'un campanile. La mairie, précédée
d'un jardin, est bâtie sur un plan trapézoïdal, comme la mairie haussmannienne du XI
e
arrondissement. Elle se compose d'un pavillon central en saillie, comprenant un porche
ouvert, accessible aux voitures. Le pavillon est rythmé au rez-de-chaussée par trois arcades
encadrées de colonnes doriques baguées et cannelées. Un campanile octogonal très ouvragé,
haut de 36 mètres et comportant deux étages, domine l'édifice. La façade, percée de fenêtres
à meneaux croisées, est animée par une alternance de pierre blanche et de brique, qui
pastiche librement le style Louis XIII. Les briques émaillées de couleurs bleu, rouge et rose
forment des dessins géométriques et contribuent à l'élégance de la façade. Les combles à la
Mansart sont revêtus d'ardoise.
BP 13 boulevard Diderot
213 rue de Bercy Hôtel Massilia construit en 1911 par l'architecte Marcel Oudin, architecte des magasins du
Printemps, boulevard Niel. L'immeuble occupe l'ensemble d'une parcelle triangulaire et
compte six étages sur rez-de-chaussée, atteignant ainsi une densité exceptionnelle. Sa
structure est dessinée comme elle le serait avec une charpente métallique, à l'exception des