PUBLIC SOS Médecins France - SOS MÉDECINS AU SEIN DE L'HOPITAL DE FONTAINEBLEAU
Vendredi, 02 Mai 2014 10:35
Depuis quatre mois, SOS Médecins s’est installé au sein de l’hôpital de Fontainebleau et
assure des consultations au titre de la permanence des soins. Une manière de désengorger les
urgences et de faciliter le parcours de soins du patient, dans un département qui se vide de ses
généralistes. En effet la Seine-et-Marne est un très mauvais élève en terme de
désertification médicale. Avec 1.274 habitants par médecin généraliste,
l’INSEE situe même la Seine-et-Marne au 95e rang des départements français, loin derrière le
Gers ou la Charente Maritime. Dans le sud du département, la situation est d’autant plus
inquiétante que la permanence des soins n’est pas assurée : « 25 % des départs en retraite ne
sont pas remplacés, nous dit le président de Sos Médecins Brie-Sénart-Melun-Fontainebleau
Jean-Michel Brévier. D’ici deux ans, ce sera une vraie catastrophe ».
"Avec SOS Médecins, on a trouvé la solution pour rapprocher la ville de l’hôpital et pour
fonctionner ensemble", s’enthousiasme Sophie Petit, directrice adjointe du centre hospitalier de
Fontainebleau, en Seine-et-Marne. Depuis le début de l’année, une place a été faite au sein
même de l’établissement à SOS Médecins, qui assure une permanence des soins à l’hôpital.
"C’est un projet que j’ai en tête depuis une dizaine d’années, raconte le docteur Jean-Michel
Brévier, président de SOS à Fontainebleau. Je voulais une passerelle entre médecine de ville
et hôpital. Mais à l’époque, on m’avait dit que c’était compliqué… Personne n’était prêt à une
réelle coopération".
Faute d’hôpital, l’association SOS Médecins s’est installée il y a quelques années au
centre-ville de Fontainebleau, rue Grande. Dans ce cabinet, les praticiens y proposaient des
consultations les dimanches et jours fériés. "L’hiver, on pouvait recevoir une quinzaine de
patients sur un dimanche", se souvient le Dr Brévier.
La ville de Fontainebleau n’est pas encore touchée par la désertification médicale. Mais plus au
sud de ce vaste département, le manque de médecins généralistes se fait particulièrement
sentir. "On veut servir de base d’appui pour ces communes alentours qui sont en difficulté",
explique Sophie Petit.
« Dans 51 communes du secteur de Nemours, 32 de l’ouest de Montereau et 33 du nord du
Loiret, les patients vont pouvoir venir consulter s’ils acceptent de se déplacer. Pour Nemours, il
est possible que l’on aille plus loin en proposant des visites à domicile, mais cela nécessitera
des aménagements ».
Il y a un an, le docteur Brévier a donc reproposé son idée aux services des urgences de
l’hôpital. Et cette fois, il a fait mouche. "L’évolution de la démographie médicale, des mentalités
et l’expérience ont permis de démarrer cette coopération", souligne-t-il. Après validation par
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