
du secteur où les soins sont offerts au sein
de l’établissement et de la plage horaire.
Vous n’y échapperez pas : vous devrez
rechercher les codes de secteur qui modi-
fient votre taux horaire en lisant et
relisant les ententes collectives.
Sur une période annuelle, ce tarif horaire
de « base » n’est offert que pour un maxi-
mum de 1540 heures. Cela représente 35
heures de travail par semaine, 44 semaines
par année. Rien ne vous empêche cepen-
dant de négocier avec les instances de
votre établissement un horaire différent
de celui proposé ci-dessus, en augmentant
par exemple le nombre de semaines de
vacances (non rémunérées) ou en diminu-
ant le nombre d’heures de pratique par
semaine. Ainsi, sans égard aux modifica-
teurs potentiels, un médecin rémunéré au
tarif horaire et pratiquant 1540 heures
par année recevra une rémunération de
146 485 $. À titre de comparaison, le
revenu moyen brut d’un omnipraticien en
2013 était de 197 500 $, tous modes de
rémunération confondus.
Au-delà des 1540 heures de pratique, le
médecin qui effectue des heures supplé-
mentaires voit sa rémunération réduite.
Attention : il est toutefois possible d’obtenir
une permission de la RAMQ pour 880 heu-
res supplémentaires, au plein tarif.
Comment s’en prévaloir? Le chef du
département de médecine générale, le
chef du service médical ou le médecin
responsable de votre établissement doit
faire parvenir à la RAMQ une demande en
votre nom, en précisant que vous aurez à
dépasser les 1540 heures régulières
prévues à l’entente. L’expérience montre
que les demandes fondées n’ont jamais
été refusées. Ainsi, vous pourrez pratiquer
2420 heures, soit l’équivalent de 55 heu-
res par semaine, pendant 44 semaines, au
plein tarif.
Sans égard aux modificateurs poten-
tiels, un médecin rémunéré au tarif
horaire et pratiquant 2420 heures par
année recevra une rémunération de
230 190 $. Au-delà de 2420 heures par
année, le médecin voit sa rémunération
réduite pour les heures additionnelles.
Il n’y a aucun plafond salarial pour les
médecins rémunérés au tarif horaire,
puisqu’ils pratiquent en établissement.
SPÉCIALISTES
La rémunération exclusive au tarif horaire a
pour ainsi dire disparu chez les médecins
spécialistes. Très rares sont les médecins qui
ont conservé ce mode de rémunération
après l’introduction de la rémunération
mixte. En effet, le taux horaire de base
varie selon la spécialité et ce montant est
inférieur au taux horaire de base offert en
rémunération mixte, mode de rémunération
qui permet en outre de facturer les actes
médicaux effectués. En d’autres mots, pour
les mêmes services médicaux et le même
temps passé en établissement, la rémunéra-
tion mixte peut être à la fois plus lucrative
et plus stimulante du point de vue de la
productivité. Il est donc à retenir, à titre
d’information, que les médecins spécialistes
qui optent pour la rémunération mixte
reçoivent en général le même taux, et ce,
indépendamment du type de pratique. Le
taux horaire est majoré en fonction du lieu
de pratique.
Le revenu moyen brut d’un omnipraticien
en 2013 était de 197 500 $, tous modes
de rémunération confondus.
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MODE DE RÉMUNÉRATION À HONORAIRES FIXES ET À TARIF HORAIRE
Les médecins rémunérés à honoraires fixes sont considérés, au sens de la Loi sur la fiscalité, comme des salariés de l’État.
Ils et elles reçoivent un salaire annuel qui ne varie pas selon le nombre de services médicaux dispensés. Ils ne sont donc pas
considérés comme des travailleurs autonomes, mais plutôt comme des fonctionnaires, avec tous les avantages sociaux
afférents, en contrepartie d’une diminution importante de revenus. La RAMQ fait les retenues d’impôt au nom des médecins
et les frais professionnels légalement déductibles d’impôt sont presque inexistants. Les rares médecins qui peuvent encore
opter pour ce mode de rémunération doivent pratiquer la médecine 35 heures par semaine, tout au plus. L’adhésion à la
rémunération à honoraires fixes ayant toutefois été abolie le 1er octobre 2011, seuls les médecins omnipraticiens rémunérés
antérieurement de cette façon peuvent continuer à l’être.
Il faut comprendre que la rémunération à honoraires fixes est de loin la moins lucrative, bien qu’elle puisse être idéale,
notamment pour les médecins en santé publique, pour ceux et celles dont le travail requiert beaucoup d’administration ou
encore pour les cliniciens en CLSC et UMF. Tout comme pour la rémunération à tarif horaire, le revenu annuel obtenu selon
ce mode de rémunération est majoré annuellement, en fonction des négociations salariales entre le ministère de la Santé et
la FMOQ. Au 1er avril 2013, le salaire annuel est passé à 125 421 $. Parmi les avantages sociaux consentis aux médecins
salariés, notons un congé de maternité de 20 semaines, des congés annuels rémunérés de 4 ou 5 semaines, 13 jours fériés,
10 jours de formation médicale continue, des congés non rémunérés en cas de décès, un régime de retraite, un régime
d’assurances, etc.
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Les modes de
rémunération
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