Taux comparatifs de mortalité par tumeur pour 100 000 habitants (pseudo-cantons 1997-2005)
Valeur régionale = 432
Hommes Femmes
Taux comparatifs pour
100 000 habitants
L
e cancer est devenu, pour la première fois en 2004, la première cause de décès en France et représente trois décès sur dix.
Après une phase d’augmentation de 1970 à la fin des années 1980, le risque de décéder d’un cancer diminue globalement,
chez les hommes comme chez les femmes depuis le début des années 1990. Cette diminution concerne la plupart des can-
cers et s’observe sur l’ensemble du territoire français. Elle traduit, selon les cas, des progrès réalisés en matière de prévention, de
diagnostic précoce, de traitements et de prise en charge. La France est caractérisée par d’importantes inégalités sociales et spatiales
de mortalité par cancer.
Une situation comparable en Poitou-Charentes à celle de la France
Le Poitou-Charentes a une situation comparable à celle de la France en terme de mortalité avec, à structure d’âge égale, un taux
de 297 décès par tumeur pour 100 000 habitants. En 2003-2005, seul le département de la Charente présente une sous-
mortalité significative avec 204 décès pour 100 000 habitants chez les hommes comme chez les femmes. Avant 2000, la région
était en sous-mortalité significative par rapport à la France. Depuis 2000, le niveau de mortalité par tumeur en région se rappro-
che de plus en plus de celui de la France.
Les hommes plus touchés que les femmes
Chez les hommes, la situation régionale est comparable à la situation nationale avec plus de 3 000 décès annuels moyens et
6 000 nouveaux cas par an recensés. Depuis la fin des années 1990, chez les hommes, la mortalité par tumeurs se rapproche de
celle observée en France, tout en lui restant inférieure. Les cancers qui provoquent le plus de décès chez les hommes sont les can-
cers du poumon (environ 700 décès annuels), de la prostate (360) et du côlon-rectum (330).
Chez les femmes, une sous-mortalité significative a été mise en évidence. La position de la mortalité par cancers chez les femmes
en région Poitou-Charentes par rapport à la France métropolitaine a peu évolué depuis 1973. En 2005, ce sont près de
2 000 décès et 4 000 nouveaux cas de cancers qui sont comptabilisés chez les femmes. Les localisations cancéreuses à l’origine
du plus grand nombre de décès sont : le cancer du sein (330 décès annuels), le cancer du côlon-rectum (260) et le cancer du
poumon (151).
La Charente est en sous-mortalité par rapport à la région, ainsi que la Charente-Maritime mais uniquement chez les femmes
Trois zones présentant des taux de mortalité élevés se dégagent : tout d’abord, une zone sur la façade ouest de la Charente-
Maritime. Ensuite, un espace couvrant le sud des Deux-Sèvres (notamment les Pays Mellois et Haut Val de Sèvre). Enfin, une der-
nière zone recouvre la majeure partie du Pays Montmorillonnais, dans la Vienne. Le nord des Deux-Sèvres et du département de
la Vienne compte également plusieurs cantons où la mortalité est plus élevée que la moyenne régionale. L’espace où les taux
comparatifs sont les plus faibles sont situés principalement au sud des départements Charentais.
Les trois grandes zones évoquées précédemment se retrouvent également pour les hommes avec une zone plus marquée dans
l’ouest de la Vienne.
Chez les femmes, deux espaces avec des taux de mortalité élevés sont mis en exergue : la façade ouest de la Charente-Maritime,
ainsi que la zone formée par le sud des Deux-Sèvres et le nord ouest de la Charente.
Limites départementales
Valeur régionale = 199
Taux comparatifs pour
100 000 habitants
Sources : INSERM CépiDc, INSEE Exploitation : ORS Poitou-Charentes
Atlas de la mortalité en Poitou-Charentes — Mars 2009 26
81,8
97,0
136,1
76,2 85,4
126,0
Pays de la Loire
Poitou-Charentes
Nord Pas de Calais
Nord Pas de Calais
Poitou-Charentes
Lorraine
*
*
*
*
Taux comparatifs pour
100 000 habitants
Valeur régionale = 46
Sources : INSERM CépiDc, INSEE
Réalisation : ORS Poitou-Charentes
Indice Comparatif de Mortalité (ICM) 2003-2005
(ICM France métropolitaine = 100)
La mortalité par cancer de la trachée, des bronches
et du poumon
Nombre de décès annuel moyen
par sexe et département (1997-2005)
Charente 132 23
Charente-Maritime 266 56
Deux-Sèvres 113 20
Vienne 129 27
Poitou-Charentes 640 126
Source : INSERM CépiDc
Réalisation : ORS Poitou-Charentes
Préfectures et sous-préfectures
Limites départementales
Sources : INSERM CépiDc, INSEE, Score-Santé
Réalisation : ORS Poitou-Charentes
27 Mars 2009 — Atlas de la mortalité en Poitou-Charentes
*
*Différence significative par rapport à la France métropolitaine
3.2
Taux comparatifs pour 100 000 habitants (pseudo-cantons 1997-2005)
Hommes Femmes
Indice
100
Taux comparatifs de mortalité par cancer de la trachée, des bronches et du poumon pour 100 000 habitants
(pseudo-cantons 1997-2005)
Valeur régionale = 86
Hommes Femmes
Taux comparatifs pour
100 000 habitants
L
e cancer primitif de la trachée, des bronches et du poumon, plus communément appelé cancer du poumon, occupe une
place prépondérante en France, comme dans tous les pays industrialisés, aussi bien en terme de nouveaux cas diagnostiqués
chaque année qu’en terme de mortalité. Relativement rare au début du siècle, le cancer du poumon a augmenté de façon
considérable au cours des dernières décennies en raison notamment de l’augmentation de la prévalence du tabagisme. Les expo-
sitions professionnelles constituent également des facteurs de risque, avec parfois un effet de multiplication du risque en cas d’as-
sociation avec le tabac.
Une situation comparable en Poitou-Charentes à celle de la France
Depuis 2003, le Poitou-Charentes a une situation comparable à celle de la France en terme de mortalité avec un taux brut de
50 décès par cancer pour 100 000 habitants. Auparavant, la région présentait une sous-mortalité significative par rapport à la
France, chez les hommes comme chez les femmes. Depuis le début des années 1980, les taux comparatifs de mortalité ont aug-
menté de plus de 40 %, le taux régional se rapprochant progressivement du taux national à structure dâge égale. En 2003-
2005, seul le département de la Charente-Maritime a une surmortalité significative par cancer du poumon de 11 % par rapport à
la France.
Les hommes plus concernés que les femmes, malgré une nette augmentation des taux de mortalité féminins
Chez les hommes, la région présente une situation en terme de mortalité semblable à celle de la France avec presque autant de
décès annuels que de nouveaux cas recensés (environ 700 en 2005). En France, on assiste à une stagnation récente des taux de
mortalité pour les hommes, tandis qu’au niveau régional, l’augmentation est progressive (+ 30 % entre 1980 et 2005). L’écart
entre la région et la France, équivalente à près de 20 décès pour 100 000 habitants en 1980, est désormais très faible (2 décès
pour 100 000 habitants).
Chez les femmes, une sous-mortalité significative de 15 % par rapport à la France est notée en 2003-2005. Ce cancer est à l’ori-
gine de 126 décès annuels en 1997-2005 et de 172 nouveaux cas annuels en 2005. Tout en restant à des niveaux nettement in-
férieurs à ceux des hommes, les taux de décès féminins progressent rapidement depuis le début des années 1980 (+ 100 % en
25 ans), résultant essentiellement de l’augmentation du tabagisme féminin à la fin des années 1960.
Une surmortalité en Charente-Maritime, également localisée dans les centres urbains pour les hommes
Les cantons situés à l’ouest de la Charente-Maritime, sur la façade atlantique, ont des taux standardisés de décès élevés. Dans les
autres départements, seuls quelques cantons épars présentent également des taux élevés de mortalité. Ces cantons se répartissent
entre les Pays Sud-Charente, la frange ouest de l’agglomération d’Angoulême, le Pays Montmorillonnais, le Pays Mellois et le
Pays Val de Sèvre. Enfin, une dernière zone de mortalité plus élevée se dégage couvrant le sud du Pays Haut-Poitou et Clain et le
nord du Pays des Six Vallées. Parmi les plus grandes villes de la région, certaines sont en situation de forte mortalité : Angoulê-
me, La Rochelle et Rochefort.
Chez les hommes, les disparités infra-départementales sont identiques à celles de l’ensemble des deux sexes, avec une surmortali-
té marquée pour l’ouest de la Charente-Maritime.
Chez les femmes, les cantons en surmortalité par cancer du poumon sont également localisés à l’ouest de la Charente-Maritime,
au centre de la région ainsi que dans l’est de la Vienne. En revanche, chez les femmes, les taux de mortalité des plus grandes villes,
n’appartiennent pas à la classe des valeurs les plus fortes.
Limites départementales
Valeur régionale = 14
Taux comparatifs pour
100 000 habitants
Sources : INSERM CépiDc, INSEE Exploitation : ORS Poitou-Charentes
Atlas de la mortalité en Poitou-Charentes Mars 2009 28
67,3
107,7
129,4
65,3
103,3
125,4
Corse
Poitou-Charentes
Nord Pas de Calais
Corse
Poitou-Charentes
Nord Pas de Calais
*
*
* *
*
Taux comparatifs pour
100 000 habitants
Valeur régionale = 36
Sources : INSERM CépiDc, INSEE
Réalisation : ORS Poitou-Charentes
Indice Comparatif de Mortalité
1
(ICM) 2003-2005
(ICM France métropolitaine = 100)
La mortalité par cancer des intestins
(intestin grêle, côlon, rectum et anus)
3.3
Nombre de décès annuel moyen
par sexe et département (1997-2005)
Charente 71 54
Charente-Maritime 108 93
Deux-Sèvres 81 58
Vienne 79 57
Poitou-Charentes 339 262
Source : INSERM CépiDc
Réalisation : ORS Poitou-Charentes
Préfectures et sous-préfectures
Limites départementales
29 Mars 2009 — Atlas de la mortalité en Poitou-Charentes
Indice
100
1 :L’ICM ne concerne que la mortalité par cancer du côlon rectum.
*
Différence significative par rapport à la France métropolitaine.
Sources : INSERM CépiDc, INSEE, Score-Santé
Réalisation : ORS Poitou-Charentes
Taux comparatifs pour 100 000 habitants (pseudo-cantons 1997-2005)
Hommes Femmes
Taux comparatifs de mortalité par cancer des intestins pour 100 000 habitants (pseudo-cantons 1997-2005)
Valeur régionale = 50
Hommes Femmes
Taux comparatifs pour
100 000 habitants
L
e cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent chez l’homme après celui de la prostate et celui du poumon, et
le deuxième chez la femme après le cancer du sein. Ce cancer est rare avant 50 ans, au delà, son incidence augmente très
rapidement. En Poitou-Charentes, la moitié des personnes décédées pour cette cause avait entre 75 et 80 ans. Le risque de
cancer colorectal est une fois et demie plus élevé chez l’homme que chez la femme. Par ailleurs, la survie relative à 5 ans de ce
cancer est de 56% (tous stades confondus). Elle dépend étroitement du stade de la maladie au moment du diagnostic. On estime
qu’un homme sur 17 et qu’une femme sur 20 en seront atteints au cours de leur existence. L’alimentation joue un rôle impor-
tant dans l’étiologie des cancers colorectaux. Le rôle protecteur des légumes, le rôle favorisant d’un apport calorique élevé et la
sédentarité sont les faits les mieux établis. Des données récentes suggèrent que le tabac est un facteur d’apparition des adénomes
et l’alcool un facteur d’augmentation de leur taille.
Une surmortalité par cancer colorectal en Poitou-Charentes malgré une diminution du nombre des décès
Depuis 1991, le Poitou-Charentes est en surmortalité par cancer colorectal de 7 % par rapport à la France et affiche un taux com-
paratif de 26 décès pour 100 000 habitants en 2003-2005 (24 décès pour 100 000 habitants en France). Sur cette même pé-
riode, seul le département des Deux-Sèvres a une surmortalité significative de 35 % par rapport à la France. Plus de 600 décès dus
à ces pathologies sont recensés au niveau régional. Depuis 1973, les taux standardisés de décès par cancer colorectal diminuent
progressivement, alors que l’incidence augmente. Cette évolution dissociée entre incidence et mortalité semble liée à un dia-
gnostic plus précoce, associée à une amélioration du traitement.
Une surmortalité chez les hommes, une mortalité semblable au niveau national chez les femmes
Chez les hommes, la région présente une surmortalité par cancer colorectal par rapport à la France avec 339 décès annuels sur la
période 1997-2005. Depuis 1990, l’écart entre les taux standardisés de la région et de la France s’est stabilisé, avec une tendance à
la baisse des taux de mortalité pour cette cause chez les hommes.
Chez les femmes, depuis 25 ans, la situation de la mortalité pour cette localisation cancéreuse est semblable à celle de la Fran-
ce :en 2003-2005, le niveau régional est très proche du niveau national.
Le taux comparatif régional de mortalité par cancer des intestins est deux fois plus élevé chez les hommes que chez les femmes
(50 contre 27 décès pour 100 000 habitants).
Une surmortalité en Deux-Sèvres, également localisée dans les centres urbains pour les hommes
Une vaste zone de forte mortalité par cancer de l’intestin se dégage, englobant la partie sud du département des Deux-Sèvres, à
l’exception de la zone de Niort, l’ouest du Pays des 6 vallées, mais également l’est du Pays des Vals de Saintonge et l’ouest du
Pays Ruffécois. Par ailleurs, un autre espace de mortalité élevée, de surface plus réduite que le précédent couvre la majeure partie
du Pays Charente-Limousine et le sud du Pays Montmorillonnais. On peut également ajouter, au nord de la région, une bande
allant de Cerizay à Loudun en passant par St-Varent et Airvault. Enfin, les autres cantons ayant les plus forts taux comparatifs de
décès sont plus isolés au sein de l’espace régional. Ils se retrouvent au sein des Pays Sud-Charente, Ouest-Charente, Saintonge
Romane, Pays d’Aunis, Chauvinois et Haut-Poitou et Clain.
Sauf quelques exceptions, cette description est valable tant chez les hommes que chez les femmes.
Limites départementales
Valeur régionale = 27
Taux comparatifs pour
100 000 habitants
Sources : INSERM CépiDc, INSEE Exploitation : ORS Poitou-Charentes
Atlas de la mortalité en Poitou-Charentes — Mars 2009 30
1 / 32 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !