ZNIEFF
DEUX
SEVRES
CHARENTE
MARITIME
VIENNE
CHARENTE
TYPE de zone : 1
N ZNIEFF : 00000846
COMMUNEs
DESCRIPTION ET INTERET DU SITE
vallon du puits
du tourlet
Availles-Limouzine, Millac (86)
Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et FloristiqueZones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique
Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et FloristiqueZones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique
Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique
Poitou-CharentesPoitou-Charentes
Poitou-CharentesPoitou-Charentes
Poitou-Charentes
Direction régionale de l’environnemment
POITOU-CHARENTES
Poitou-Charentes
Znieff n° 00000846 - page 1/2
Dans l’extrême sud-est de la Vienne, la zone intègre un
vallon latéral s’ouvrant sur la rive droite de la Vienne
entre l’Isle-Jourdain et Availles-Limouzine. Sur ces collines
granitiques de la bordure nord occidentale du Massif Central, le
relief est vigoureux et les dénivellations sont assez importantes, du
moins dans le contexte de plaine atlantique où est située la zone.
D’orientation générale ouest-est, le vallon au fond duquel coule le
ruisseau du Puits de Tourlet présente des versants pentus aux
expositions très contrastées - majoritairement sud ou sud-ouest sur
la rive droite et nord ou nord-est pour la rive gauche - générant des
micro climats tranchés. Les sols édifiés sur les produits d’érosion de
la roche-mère granitique - une altérite sablo-limoneuse - sont plus
ou moins sableux ou argileux, profonds ou superficiels selon leur
position topographique mais toujours à pH acide. A cette séquence
de sols répond une série de types forestiers qui s’étagent le long des
versants : chênaie acidophile à Chêne pédonculé sur les sols à
tendance sableuse et peu profonds des pentes raides, chênaie-
charmaie sur les substrats plus argileux des bas de versants et aulnaie-
frênaie en fond de thalweg dans la zone d’influence de la nappe
du ruisseau. La strate herbacée mélange de façon originale, à côté
de nombreuses plantes sylvatiques banales, un cortège d’espèces à
affinités submontagnardes comme le Myosotis des bois et le Compagnon rouge avec un contingent plus typiquement
atlantique où on remarque la Jacinthe des bois et l’Ornithogale des Pyrénées. Dans l’état actuel des connaissances
l’intérêt biologique du site se concentre sur sa flore qui présente plusieurs éléments à forte signification
biogéographique et d’une haute valeur patrimoniale dans le contexte régional.
L’élément botanique le plus remarquable est sans conteste la présence d’une station d’Aconit tue-
loups, une plante montagnarde rarissime en Poitou-Charentes. Il s’agit d’une robuste Renonculacée
dont la tige, haute jusqu’à 1 mètre, porte de grandes feuilles profondément divisées et produit à partir
du mois de juin une grappe plus ou moins rameuse de fleurs jaune pâle en forme de casque allongé très
caractéristiques. Répandu à moyenne altitude dans les montagnes des Alpes, des Pyrénées et du Massif Central,
l’Aconit tue-loups est une plante très rare dans les plaines atlantiques où elle atteint sa limite nord-occidentale de
distribution. En Poitou-Charentes, l’espèce n’est connue que d’une poignée de stations en Vienne et Charente,
dont la majorité est située sur la marge orientale de ces 2 départements. Quoique de tempérament moins
montagnard, la Scille à 2 feuilles est également une plante remarquable du site, tant par son intérêt biogéographique
que par son abondance : répandue dans l’est et le centre de la France, elle se raréfie fortement vers l’ouest et
s’arrête à la vallée de la Vienne qui constitue dans la région sa limite géographique naturelle.